Ste Anne, après la naissance de Jésus

« Après la naissance de l’Enfant Jésus, nous dit Anne-Catherine Emmerich, Anne se rendit à la grotte de Bethléem. Marie raconta à sa mère tout ce qui s’était passé lors de la visite des bergers et des trois rois mages, et Anne fut extraordinairement touchée que le Seigneur eût appelé ces hommes de si loin pour leur faire connaître l’enfant de la promesse. Elle vit les présents des rois, qui étaient cachés dans une excavation pratiquée dans la paroi : elle aida à en distribuer une grande partie, et à ranger le reste en bon ordre. »

Jusqu’à son retour à Nazareth, Anne s’installa chez Mara la fille de la sœur de Sainte Elizabeth. Cette Mara eut plusieurs fils qui furent disciples de Jésus. Un d’eux s’appelait Nathanaël : c’est le fiancé des noces de Cana, là où Jésus fit son premier miracle en changeant l’eau en vin.

Lorsque Joseph et Marie quittèrent Bethléem avec l’Enfant Jésus, ils s’installèrent dans la maison d’Anne, à une demi lieue de Nazareth, le temps d’aménager la maison de Nazareth. « Il y eut, nous dit Anne-Catherine Emmerich, une petite fête de famille du genre de celle qui avait eu lieu lors du départ de Marie pour le temple. La fille aînée d’Anne, Marie d’Héli, était présente. Tous accueillirent l’Enfant-Jésus avec une grande joie ; mais cette joie était paisible et tout intérieure. Je n’ai jamais rien vu de très passionné chez tous ces personnages. Il y avait aussi là de vieux prêtres. On fit un petit festin. Les femmes mangèrent, comme toujours, séparées des hommes. »

Quelques jours plus tard, la sainte Vierge ainsi que sa mère qui portait l’Enfant-Jésus, se rendirent dans la maison de Joseph, à Nazareth. Le chemin était très agréable et passait entre des collines et des jardins.
Régulièrement, Anne faisait envoyer des aliments à Joseph et à Marie dans leur maison de Nazareth. Marie était la mère et en même temps la servante la plus soumise du saint enfant ; elle était aussi comme la servante de saint Joseph. Joseph était vis-à-vis d’elle l’ami le plus dévoué et le serviteur le plus humble.

Lorsque Jésus eut un peu plus d’un, un ange enjoignit à saint Joseph de s’enfuir en Égypte avec Jésus et Marie, pour échapper à la fureur meurtrière d’Hérode qui avait prévu d’éliminer tous les enfants de moins de deux ans.

(A suivre)

Les songes de Joseph

Dieu a aussi révélé à Joseph ses desseins par des songes, de façon analogue à ce qu’il a fait avec Marie quand il lui a manifesté son plan de salut. Dans la Bible, comme chez tous les peuples antiques, les songes étaient considérés comme un des moyens par lesquels Dieu manifeste sa volonté.

Dans le premier songe, l’ange aide Joseph à résoudre son dilemme quant à la grossesse incompréhensible de Marie :

« Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Mt 1, 20-21).

Sa réponse est immédiate :

« Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit » (Mt 1, 24).

Grâce à l’obéissance, il surmonte son drame et il sauve Marie.

Dans le deuxième songe, l’ange demande à Joseph :

« Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr » (Mt 2, 13).

Joseph n’hésite pas à obéir, sans se poser de questions concernant les difficultés qu’il devra rencontrer :

« Il se leva dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode » (Mt 2, 14-15)

En Égypte, Joseph, avec confiance et patience, attend l’avis promis par l’ange pour retourner dans son Pays.

Le messager divin, dans un troisième songe, juste après l’avoir informé que ceux qui cherchaient à tuer l’enfant sont morts, lui ordonne de se lever, de prendre avec lui l’enfant et sa mère et de retourner en terre d’Israël (cf. Mt 2, 19-20). Il obéit une fois encore sans hésiter :

« Il se leva, prit l’enfant et sa mère, et il entra dans le pays d’Israël » (Mt 2, 21).

Mais durant le voyage de retour,

« apprenant qu’Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s’y rendre. Averti en songe, (et c’est la quatrième fois que cela arrive) il se retira dans la région de Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth » (Mt 2, 22-23).