« Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite » (Jean 16, 24)

Le nom exprime l’essence d’une chose ou d’un être.

Ainsi Adam, au Paradis terrestre, donna à tous les animaux des noms conformes à leur nature intime. De même le nom de Dieu signifiait chez les Juifs son essence : Yahvé, c’est-à-dire : je suis Celui qui suis, l’Être éternel. C’est pourquoi les Juifs avaient un si grand respect du nom de Dieu qu’ils n’avaient pas le droit de le prononcer.

Ce respect est également inclus dans le Notre Père : « Que ton nom soit sanctifié ».

Les personnes qui, dans l’histoire sainte, ont joué un rôle important ont reçu leur nom de Dieu lui-même. Adam : l’homme de la terre ; Eve : la mère des vivants ; Abraham : le père de beaucoup de peuples ; Pierre : le rocher.

Jean le Baptiste, le précurseur de Notre Seigneur, a reçu lui aussi un nom que Dieu lui imposa. La famille voulait lui donner le nom de son père, mais Elisabeth et son époux Zacharie obéirent à l’ordre de l’Ange : « Jean est son nom » (Jean veut dire : la grâce de Dieu).

Le nom de Jésus que le Christ a reçu au jour de sa circoncision, exprime bien sa mission, car il signifie « Dieu sauve » ; l’Ange avait dit à Joseph : « Elle enfantera un fils et tu lui donneras le nom de Jésus, car il rachètera son peuple de ses péchés » (Matthieu 1, 21). 

A la suite de la guérison, au nom de Jésus, du boiteux de la Belle Porte, Pierre et Jean, cités devant le Sanhédrin, affirment qu’il n’y a de salut que dans le nom de Jésus :

« Alors Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit :
« Chefs du peuple et Anciens, puisqu’on nous interroge aujourd’hui sur un bienfait (accordé) à un infirme, (pour savoir) comment cet homme a été guéri, sachez-le bien, vous tous, et tout le peuple d’Israël : C’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, que Dieu a ressuscité des morts, c’est par Lui que cet homme est présent devant vous en pleine santé.
C’est Lui, la pierre rejetée par vous les constructeurs, qui est devenue tête d’angle.
Et le salut n’est en aucun autre, car il n’est sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »

Saint Bernard ressentait une joie et une consolation merveilleuse en répétant le nom de Jésus. Il était pour lui, nous dit-il, comme du miel dans la bouche et une paix délicieuse dans le cœur.

Puisse donc le Nom de Jésus être souvent sur nos lèvres, et toujours dans notre cœur tout au long de notre vie ! Puisse-t-il être notre espérance et notre dernière parole à l’heure de la mort, notre joie et notre chant éternel dans les Cieux. Chanter le nom de Jésus c’est proclamer ses grandeurs éternelles :

« Au nom de Jésus, que tout genou fléchisse au ciel, et sur la terre et dans les enfers. Jésus-Christ est Seigneur, pour la gloire de Dieu le Père. » Antienne (Philippiens 2 ;10-11)