Deux, trois dimanches de suite…
Comme j’entends encore une des rares paroles de ma mère concernant la religion : « Tu sais, mon petit, quand tu vas à la messe, communie, c’est une grande force ! » Je communie à chaque messe et Sébastien aussi.
Et Mère Marie-Annick nous dit qu’elle nous a vus communier et nous demande si nous sommes en état de grâce, et moi : « C’est quoi l’état de grâce ? ». « Vous êtes-vous confessés récemment ? ». Moi : « Pas depuis au moins quarante ans et Sébastien jamais ». Quand il a fait sa première communion en 1988, on n’apprenait plus aux enfants le rôle et l’importance de la confession et du sacrement de pénitence qui permet de bénéficier pleinement des grâces apportées par l’Eucharistie, et je la lui avais fait faire cette première communion parce que c’était la coutume, la tradition familiale… La mère prieure nous conduit alors au prêtre qui vient de célébrer la messe afin qu’il nous donne un rendez-vous dans la semaine pour faire une confession générale ! Je la prépare cette confession, très sérieusement, je suis un peu angoissée, raconter ma vie avec toutes ses transgressions… Quelle épreuve ! Mais le pardon est là et les résolutions pour tenter de m’améliorer !
Nous sommes conquis et faisons connaissance avec quelques familles et quelques sœurs. Nous sommes bien accueillis par les fidèles qui nous reçoivent chez eux, nous invitent à partager un repas. Nous suivons toutes les cérémonies et les diverses instructions donnée par les deux prêtres qui s’occupent de cette chapelle. Nous lisons beaucoup et sommes avides de connaissances : Catéchisme, vies des saints, diverses revues que chacun se met en devoir de nous conseiller… Certains des fidèles viennent chez moi et m’apportent une image pieuse, un livre, une prière… Nous avons tant à apprendre, tant à découvrir.
Puis nous rencontrons d’autres prêtres, d’autres fidèles, d’autres régions, avec lesquels nous sympathisons et approfondissons nos connaissances, notre foi. Nous avons souvent déménagé mais nous avons pu garder un contact avec plusieurs d’entre eux que nous avons pu apprécier à leur juste valeur !
Voilà, c’était l’histoire de notre conversion. A ce jour, je comprends mieux toute l’importance de la prière « Demandez et vous recevrez », nécessité que j’ai découverte grâce aux messages de la Vierge Marie aux trois petits pastouriaux à Fatima ; de la pénitence pour racheter toutes mes fautes, toutes mes erreurs, tous mes manquement aux lois divines, et de la gratitude pour le pardon accordé à chaque confession par le sacrement de pénitence et des efforts à faire chaque jour pour me débarrasser de mes mauvais penchants, de mes mauvaises habitudes, et pour acquérir les vertus nécessaires à mon salut ; de la confiance inspirée par ce Dieu rempli d’amour pour nous, et qui est Vérité ; de la persévérance pour grandir encore et encore et atteindre un jour et pour toujours le lieu de Paix, d’Amour, de Joie qui nous a été promis et révélé par le sacrifice sur la Croix du Fils Unique de Dieu ; de l’étude des livres saints, de la méditation sur les différentes étapes de vie de Jésus, de Marie et de Joseph. Deo Gratias !