Mariage et enfants

Puis vint un mariage, difficile, avec un homme qui ne croyait en rien et ne se posait pas du tout de questions, beaucoup de travail dans nos différents commerces.

Un travail que j’ai aimé pourtant mais qui ne me laissait pas assez de temps pour m’occuper de Mathilde et Sébastien mes deux enfants, mes deux petits dont je suis si fière. Ils étaient ma réussite.

Ce sont eux qui m’ont apporté du bien-être, de l’amour, de grandes joies, des peines aussi, parfois, et surtout l’envie de les guider, de les aider à s’épanouir. J’ai longtemps cru avoir bien rempli mon rôle de mère, il me plaisait ce rôle-là ! Je les ai aimés de tout l’amour dont j’étais capable.

Mais je ne leur ai pas transmis ce qui était le plus important, je comprends maintenant que je n’ai pas su leur donner l’essentiel : la foi en Dieu (que j’avais au fond de moi mais je ne savais pas comment la vivre), la confiance, l’espérance, la force, la tempérance, la piété, la crainte de Dieu, toutes ces vertus que la religion catholique nous demande de pratiquer afin de faire face à toutes les difficultés de la vie et de trouver la paix du cœur. Trop souvent je leur ai donné des conseils erronés, croyant les aguerrir, les prévenir, les protéger… Seigneur, pardonnez-moi ! Mes enfants chéris, pardonnez-moi !

Ce n’est qu’après avoir lu, il y a 3 ans, “Correspondance familiale” de Zélie et Louis Martin les parents de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, que j’ai compris ce que devait être une saine éducation chrétienne ! Quel gâchis ! Il va m’en falloir des prières et des pénitences pour tenter de réparer tout ce mal que j’ai fait……

Aujourd’hui : Fête du Saint Nom de Jésus

“Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite” (Jean 16, 24)

Le nom exprime l’essence d’une chose ou d’un être.

Ainsi Adam, au Paradis terrestre, donna à tous les animaux des noms conformes à leur nature intime. De même le nom de Dieu signifiait chez les Juifs son essence : Yahvé, c’est-à-dire : je suis Celui qui suis, l’Être éternel. C’est pourquoi les Juifs avaient un si grand respect du nom de Dieu qu’ils n’avaient pas le droit de le prononcer.

Ce respect est également inclus dans le Notre Père : « Que ton nom soit sanctifié ».

Les personnes qui, dans l’histoire sainte, ont joué un rôle important ont reçu leur nom de Dieu lui-même. Adam : l’homme de la terre ; Eve : la mère des vivants ; Abraham : le père de beaucoup de peuples ; Pierre : le rocher.

Jean le Baptiste, le précurseur de Notre Seigneur, a reçu lui aussi un nom que Dieu lui imposa. La famille voulait lui donner le nom de son père, mais Elisabeth et son époux Zacharie obéirent à l’ordre de l’Ange : « Jean est son nom » (Jean veut dire : la grâce de Dieu).

Le nom de Jésus que le Christ a reçu au jour de sa circoncision, exprime bien sa mission, car il signifie « Dieu sauve » ; l’Ange avait dit à Joseph : « Elle enfantera un fils et tu lui donneras le nom de Jésus, car il rachètera son peuple de ses péchés » (Matthieu 1, 21). 

A la suite de la guérison, au nom de Jésus, du boiteux de la Belle Porte, Pierre et Jean, cités devant le Sanhédrin, affirment qu’il n’y a de salut que dans le nom de Jésus :

“Alors Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit :
« Chefs du peuple et Anciens, puisqu’on nous interroge aujourd’hui sur un bienfait (accordé) à un infirme, (pour savoir) comment cet homme a été guéri, sachez-le bien, vous tous, et tout le peuple d’Israël : C’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, que Dieu a ressuscité des morts, c’est par Lui que cet homme est présent devant vous en pleine santé.
C’est Lui, la pierre rejetée par vous les constructeurs, qui est devenue tête d’angle.
Et le salut n’est en aucun autre, car il n’est sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »

Saint Bernard ressentait une joie et une consolation merveilleuse en répétant le nom de Jésus. Il était pour lui, nous dit-il, comme du miel dans la bouche et une paix délicieuse dans le cœur.

Puisse donc le Nom de Jésus être souvent sur nos lèvres, et toujours dans notre cœur tout au long de notre vie ! Puisse-t-il être notre espérance et notre dernière parole à l’heure de la mort, notre joie et notre chant éternel dans les Cieux. Chanter le nom de Jésus c’est proclamer ses grandeurs éternelles :

« Au nom de Jésus, que tout genou fléchisse au ciel, et sur la terre et dans les enfers. Jésus-Christ est Seigneur, pour la gloire de Dieu le Père. » Antienne (Philippiens 2 ;10-11)

Ma misère spirituelle

Il me faut vous dire que, baptisée à la demande de mes parents, je n’ai pourtant pas reçu grand-chose en guise d’éducation religieuse. Maman, le soir avant de nous coucher, nous faisait réciter à mon petit frère et moi jusqu’à l’âge de 8/10 ans, un Notre Père, un Je vous salue Marie et un acte de contrition. Et nous allions à la messe tous les dimanches.

Mais je n’ai jamais vu mes parents, ni mes grands frères et sœurs prier à la maison. Nous ne parlions jamais de religion, en fait nous ne parlions de rien. A tel point que lorsque mon frère aîné nous a décrit avec une grande émotion la mort de son infirmier après une échauffourée en Algérie : « J’ai passé la nuit à lui bourrer le crâne de coton en récitant « Ave Maria » sur « Ave Maria » , j’ai été complètement interloquée et j’ai pensé : « Mais alors les prières ce n’est pas que pour les petits, c’est pour les grands aussi ». J’avais déjà une douzaine d’années…. Quelle misère spirituelle !

Pourtant mes parents m’avaient confiée à des écoles libres catholiques, pensant que j’y recevrai sans aucun doute l’enseignement nécessaire… et je sais maintenant que maman priait sans cesse la Vierge Marie, discrètement, en silence, sans doute pour ne pas contrarier mon père qui avait un caractère difficile et que manifestement elle craignait. Chez nous, tout se passait dans le non-dit, du moins, c’est ainsi que je l’ai ressenti. Peut-être que certains de mes frères sœurs ne seront pas d’accord avec ceci, nous étions huit enfants, et j’étais la septième, je me suis rendu compte, avec le temps, que nous n’avions pas tous la même façon d’appréhender nos parents.

Sur la route du Ciel : une dominicaine

Alors voilà que tout se met en route afin de prendre la dure mais magnifique voie de la conversion. Sébastien me demande de téléphoner au couvent des dominicaines pour savoir si la messe du dimanche est publique. « Pour voir » dit-il.

Comme il s’agit aussi d’une école, je décide d’appeler en fin d’après-midi et auparavant de faire un petit tour à la médiathèque qui est à côté de chez moi. Or, j’habite une petite ville en Provence, et pendant 4 ans, je suis allé une à deux fois par semaine à cette médiathèque, je n’y ai jamais rencontré quelqu’un en habit religieux. Ce jour-là, comme par hasard, j’y croise à la sortie une dominicaine.

« Bonjour ma mère, excusez-moi de vous interpeller, mais j’aurais aimé savoir si la messe qui est célébrée dans votre couvent le dimanche à 11 h est bien ouverte au public, est-elle bien en latin ? » Sur sa réponse affirmative, je lui dis que nous irions très certainement ce dimanche avec mon fils.

Je crois en Dieu

Le Symbole des Apôtres (Je crois en Dieu) appelé ainsi parce qu’il est considéré comme le résumé fidèle de la foi des apôtres.

Héritage d’une longue tradition, les douze affirmations du « Je crois en Dieu » synthétisent l’essentiel de la foi chrétienne. Ces douze articles sont les vérités que les saints apôtres, nos maîtres et nos guides dans la foi, ont rédigés, inspirés par l’Esprit de Dieu. Après avoir reçu de Notre Seigneur l’ordre d’aller remplir pour lui les fonctions d’ambassadeurs (2 Co 5, 20) et de se répandre dans le monde entier pour prêcher l’Évangile à toute créature (Mc 16, 15) ils jugèrent convenable de composer une formule de foi chrétienne afin que tous eussent la même croyance et le même langage, qu’il n’y eût ni division, ni schisme parmi ceux qu’ils allaient appeler à la même foi.

Le « Je crois en Dieu » est aussi connu sous le nom de « Credo » (je crois), qui, en latin, diffère légèrement du Symbole des Apôtres. Le Credo ou Symbole de Nicée-Constantinople tient sa grande autorité du fait qu’il est issu des deux premiers Conciles œcuméniques (325 et 381). Au cours de la messe, il est récité en latin après la lecture de l’Evangile et le sermon du prêtre. Il est réservé aux dimanches, aux fêtes du Christ, de la Vierge, des Apôtres et des Docteurs.

En voici la traduction :

Je crois en un seul Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible.
Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles.
Il est Dieu, né de Dieu, Lumière, né de la Lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré, non pas créé,
de même nature que le Père, et par Lui tout a été fait.
Pour nous les hommes, et pour notre salut, Il descendit du ciel ;
par l’Esprit Saint, Il a pris chair de la Vierge Marie, et S’est fait homme.
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et Il monta au ciel ; Il est assis à la droite du Père.
Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne n’aura pas de fin.
Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; Il procède du Père et du Fils ;
avec le Père et le Fils, Il reçoit même adoration et même gloire ; Il a parlé par les prophètes.
Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés.
J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir.
Amen.

Cette prière nous invite à approfondir le sens de chaque proclamation du « Je crois en Dieu » en nous livrant à nos propres méditations. Afin de pouvoir témoigner de notre foi chrétienne, avec tout notre être, raison et cœur, cette prière nous invite également à un engagement personnel, à chercher dans les Ecritures saintes, à questionner les prêtres et religieux, à chercher toutes les explications nécessaires à une vraie compréhension de chaque symbole,  c’est une véritable catéchèse qui conduit à une intériorisation de la foi.