Dieu a aussi révélé à Joseph ses desseins par des songes, de façon analogue à ce qu’il a fait avec Marie quand il lui a manifesté son plan de salut. Dans la Bible, comme chez tous les peuples antiques, les songes étaient considérés comme un des moyens par lesquels Dieu manifeste sa volonté.
Dans le premier songe, l’ange aide Joseph à résoudre son dilemme quant à la grossesse incompréhensible de Marie :
« Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Mt 1, 20-21).
Sa réponse est immédiate :
« Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit » (Mt 1, 24).
Grâce à l’obéissance, il surmonte son drame et il sauve Marie.
Dans le deuxième songe, l’ange demande à Joseph :
« Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr » (Mt 2, 13).
Joseph n’hésite pas à obéir, sans se poser de questions concernant les difficultés qu’il devra rencontrer :
« Il se leva dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode » (Mt 2, 14-15)
En Égypte, Joseph, avec confiance et patience, attend l’avis promis par l’ange pour retourner dans son Pays.
Le messager divin, dans un troisième songe, juste après l’avoir informé que ceux qui cherchaient à tuer l’enfant sont morts, lui ordonne de se lever, de prendre avec lui l’enfant et sa mère et de retourner en terre d’Israël (cf. Mt 2, 19-20). Il obéit une fois encore sans hésiter :
« Il se leva, prit l’enfant et sa mère, et il entra dans le pays d’Israël » (Mt 2, 21).
Mais durant le voyage de retour,
« apprenant qu’Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s’y rendre. Averti en songe, (et c’est la quatrième fois que cela arrive) il se retira dans la région de Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth » (Mt 2, 22-23).