« Voici que tu concevras et enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus» (Luc 1,31).
La révélation du projet de Dieu bouleverse Marie. Mais elle bouleverse aussi un homme : Joseph, son fiancé, dans la maison duquel Marie, comme toute promise juive de l’époque, n’habite pas encore. Car si l’enfant naît de Dieu, il naît aussi d’un couple. Et le récit de l’Annonciation de l’Evangile de Luc ne peut être dissocié de celui de l’Annonce de l’ange à Joseph, dans l’Evangile de Matthieu.
Au long des deux premiers chapitres, Matthieu évoque le rôle déterminant de Joseph dans l’enfance de Jésus, depuis sa naissance à Bethléem (la cité de David, dont Joseph est lui-même issu) jusqu’à l’installation de la famille à Nazareth, en passant par la fuite en Égypte (Matthieu 1 et 2).
Joseph est nommé quatorze fois dans les Evangiles. Il est évoqué à plusieurs reprises comme étant le père légal de Jésus :
« C’est Jésus, le fils de Joseph de Nazareth» (Jean 1,45 ; Jean 6,42 ; Luc 2,48 ; Marc 6,3).
Mais pas une seule parole de lui n’est rapporté dans les Ecritures. La place qu’il occupe explicitement dans la Bible aurait-elle contribué à faire de lui un exemple de discrétion et d’humilité?
Mais il n’en est pas moins un personnage fondamental, qui accompagne l’accomplissement des Écritures avec son épouse, la Vierge Marie, et le fils qui lui est confié par Dieu, Jésus. Sa vie et son attitude entrent en résonance avec des figures de l’Ancien Testament, et constituent aujourd’hui un modèle pour bien des croyants.