Le petit frère André Bessette et l’Oratoire St Joseph de Montréal

Il semble bien que Dieu ait choisi le petit frère (1,52m) André Bessette, pour manifester la grandeur de Saint Joseph et sa puissance d’intercession.

J’ai lu il y a environ un an le livre de 700 pages relatant la vie du frère André Bessette (1845-1937), moine canadien-français qui deviendra l’un des plus grands thaumaturges de l’histoire de l’Église.

La modestie de cet humble religieux convient si bien à la personnalité si discrète de saint Joseph… Simple frère de la Congrégation de la Sainte-Croix ne sachant quasiment pas lire, on lui reconnaît environ 200 000 faits surnaturels (à quelques milliers près en plus ou en moins !). Sa méthode était très simple : frotter la partie souffrante du corps avec de l’huile qui brûlait dans une vasque devant la statue de Saint Joseph et prier avec foi : Saint Joseph, guérissez-moi !

Une foule quotidienne de malades, d’affligés, de pauvres de toutes sortes, de ceux qui sont handicapés ou blessés par la vie, trouvaient auprès de lui, la confiance dans l’intercession de Saint Joseph, le chemin de la prière et de l’espérance et bien souvent le soulagement manifeste du corps et de l’âme.

Il a souvent supporté l’incompréhension et la moquerie à cause du succès de son apostolat. Mais il restait simple et jovial. Il pratiquait longuement et avec ferveur au nom des malades, la prière qu’il leur enseignait.

Ce pauvre Frère qui ne possédait rien, fera édifier grâce à sa renommée, sur le Mont-Royal à Montréal, le plus grand sanctuaire au monde, en l’honneur de Saint Joseph.

19 mars, des prières à St Joseph

En ce jour de sa fête, je vais vous indiquer deux des prières à St Joseph à lire ou réciter en invocation ou en neuvaine.

Mais avant, je tiens à vous rappeler ce qu’en dit Sainte Thérèse d’Avila :

« Saint-Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances ». « Le glorieux Saint Joseph, je le sais par expérience, étend son pouvoir à tous nos besoins ». « Je demande, pour l’amour de Dieu, à celui qui ne me croirait pas d’en faire l’épreuve. Il verrait, par sa propre expérience, combien il est avantageux de se recommander à ce glorieux patriarche et d’avoir pour lui une dévotion spéciale ». « Depuis plusieurs années, je lui demande une grâce le jour de sa fête, et je l’ai toujours obtenue ».

D’abord dans les prières du matin, il y a cette invocation à St Joseph :

« Très saint patriarche, saint Joseph, par cette sollicitude pleine d’amour avec laquelle vous vous êtes occupé en ce monde de Jésus et de Marie, daignez veiller sur notre existence jusqu’au dernier soupir ».

Et puis, la prière de St François de Sales pour une demande particulière et difficile.

A faire sur une période de neuf jours avec une grande foi, après avoir écrit notre besoin sur un papier et avoir placé cette demande sous les pieds d’une statue de St Joseph ou sous une image de lui. J’ai expérimenté cette dévotion plusieurs fois et l’ai recommandé à plusieurs personnes, et les résultats ont toujours été rapides et très concrets. A la fin de la neuvaine, ne pas omettre, bien évidemment, de le remercier du fond du cœur pour l’attention qu’il a bien voulu porter à notre demande :

« Glorieux Saint Joseph, époux de Marie, accordez-nous votre protection paternelle, nous vous en supplions par le Cœur de Jésus-Christ. Ô vous, dont la puissance infinie s’étend à toutes nos nécessités, et sait rendre possible, les choses les plus impossibles, ouvrez vos yeux de Père sur les intérêts de vos enfants. Dans l’embarras et la peine qui nous pressent, nous recourons à vous avec confiance ; daignez prendre sous votre charitable conduite cette affaire importante et difficile, cause de nos inquiétudes. Faites que son heureuse issue tourne à la gloire de Dieu et au bien de vos dévoués serviteurs. Ainsi soit-il ».

Il y en a beaucoup d’autres de prières à Saint Joseph, celle d St Alphonse de Liguori ; celle de St Pie X pour obtenir une vie sainte et une bonne mort ; le « Souvenez-vous » de St Bernardin de Sienne ; la prière méditative en l’honneur des sept douleurs et allégresses de Saint Joseph ; et une spéciale pour le mois du Rosaire ; une autre pour obtenir l’amour de la vie intérieure ; une de Léon XIII à St Joseph, patron de l’Eglise universelle ; une neuvaine pour préparer sa fête ; une prière du matin ; la prière d’un jeune pour choisir St Joseph comme guide et protecteur dans sa vie ; la prière d’une jeune fille à St Joseph ; une pour faire une bonne communion ; une de St Pie X pour la sanctification du jour du Seigneur ; une autre pour obtenir la pureté du cops et du cœur ; une pour connaitre sa vocation ; encore une de St Pie X  à St Joseph, modèle des travailleurs ; une autre pour le soutien des pères du monde entier ; une pour demander la grâce d’une bonne mort ; une pour être un bon époux ; et celle de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus.

Bonne fête de Saint Joseph !

Saint Joseph intervient dans une situation désespérée

Une nuit d’hiver, un chirurgien danois renommé se trouve seul dans le compartiment faiblement éclairé d’un train. Il a sur lui une grosse somme d’argent destiné à la construction d’une clinique. Il s’assoupit et reprend conscience lorsqu’une ombre silencieuse se penche sur lui et que l’individu le prend à la gorge. Impossible de saisir le signal d’alarme ! Impossible de se dégager pour appeler au secours ! C’est un véritable colosse qui essaie de lui enfoncer un bâillon dans la bouche…

Plusieurs fois déjà, au cours de sa vie, il a appelé Saint Joseph à son secours, et il est toujours venu lui apporter son aide. Le chirurgien pense alors à St Joseph. Au même instant, un formidable coup de poing venu de l’extérieur de la fenêtre du train s’abat sur l’agresseur qui lâche prise. Et sur la vitre apparait un visage. Le médecin, abasourdi, reconnait le visage de la statue de St Joseph qu’il a chez lui, sur son bureau !

L’agresseur qui écrase le chirurgien sous son genou, pousse un cri et disparait laissant sur la banquette le bâillon et un rasoir. Comme sortant d’un rêve, l’homme regarde autour de lui, le compartiment est vide, le danger est passé.

Mais le plus extraordinaire dans cette histoire, c’est que, depuis une prison voisine, l’agresseur contacte le chirurgien quelques temps plus tard, il s’est fait incarcéré pour expier ses nombreux crimes. Il lui demande son pardon. Il le fait en vrai chrétien repenti.

Nos premiers cours d’instruction religieuse

A l’automne 2014, nous apprenons que les deux prêtres de Toulon rassemblent quelques fidèles chaque mois pour leur enseigner des passages de la Bible. Au début de chaque mois, le prieur nous rassemble au Prieuré à Toulon, et son vicaire, quinze jours plus tard, vient jusqu’à Brignoles étant reçu dans différentes familles pour une soirée.

A Toulon, le prêtre nous raconte et commente l’histoire de Jacob et d’Esaü. Une autre fois, il aborde le Livre des Rois de l’Ancien Testament. Nous sommes en général une dizaine de personnes. Ces réunions sont Instructives et intéressantes ! A la fin de son intervention nous partageons une tisane ou autre boisson servie par la petite religieuse qui s’occupe des prêtres. C’est amical, sympathique, bon enfant ! Malheureusement nous ne continuerons pas très longtemps, il faut faire la route (100kms aller/retour) de nuit, et Sébastien est fatigué par son travail très physique à la Biocoop. Dommage ! Ce furent de bons moments.

A Brignoles, Le deuxième prêtre du Prieuré, le vicaire, vient de Toulon spécialement pour nous instruire et nous reçoit chez l’un ou chez l’autre des fidèles. La première maison dans laquelle nous sommes reçus, appartient au frère du prêtre que nous venons de rencontrer en août. C’est un des fidèles de la paroisse qui leur la loue !

C’est la première fois que nous entendons parler de cette famille qui a donc habité à Brignoles avant notre conversion et qui maintenant vit dans la banlieue d’Angers. Cette famille que nous rencontrerons un an plus tard et qui prendra une grande place dans mon cœur !

Mais revenons à l’instruction qui porte sur des textes de l’Ancien Testament (je n’arrive pas à me souvenir desquels) commentés par divers docteurs et Pères de l’Eglise. Assez ardu car le prêtre parle vite, il me semble qu’il murmure, je n’entends pas ce qu’il dit. Le mois suivant je me suis assise à côté de lui, j’ai mieux entendu mais je n’ai pas compris son message, c’est un peu embrouillé, me semble-t-il, pas assez commenté par lui-même. Sébastien ne trouve pas que ce soit un enseignement nécessaire pour nous pour le moment. Nous le suivrons quatre ou cinq fois, puis, arrêterons avec un certain regret car l’accueil des différentes familles est convivial. Nous avons appris à mieux le connaitre ce prêtre, et nous sommes rendus compte que ce qu’il préférait c’est le silence, et qu’il évitait les paroles inutiles, les bavardages.

Ce sont deux bons prêtres, dévoués et attentionnés, ils ne ménagent pas leurs peines pour leur apostolat. Nous les inviterons régulièrement à partager un repas avec nous pour leur montrer notre affection et notre reconnaissance. Ils ont été les premiers prêtres à nous délivrer les sacrements de Pénitence et de l’Eucharistie qui ont été si importants et si nécessaires pour nous, et pour cela, ils resteront longtemps encore dans nos prières.

Le « Livre bleu » été 2014

C’est au cours d’une de ces journées de rencontre et de partage avec les autres fidèles que nous apprenons que la Fraternité Saint Pie X a édité une petit « Livre bleu », livre de prières, de cantiques et des exercices spirituels de St Ignace de Loyola. Nous en commandons un, et bien vite, un deuxième pour que nous ayons chacun le nôtre sur notre table de chevet, car nous y découvrons les prières du matin et du soir, que nous prenons l’habitude de lire ou de réciter le matin au réveil et le soir au coucher.

C’est l’été d’après, en 2015, lors d’un séjour chez une de mes sœurs qui avait récupéré les livres de mes parents après leur décès, que je découvre un missel relié en cuir et ayant appartenu à une de mes grand-mères, ses initiales sont gravées dessus. Il est daté de 1901, et un autre en cuir également avec les initiales de mon père qui doit dater des années 1920, il y en a une bonne dizaine d’autres, le plus vieux a été imprimé en 1881. Ce qui m’étonne c’est que sur chacun, j’y découvre les mêmes prières que celles de mon « Livre bleu », elles étaient enseignées alors à tous, et imprimées sur les livres de messe !

Sur mon missel, celui que j’ai reçu à ma première communion en 1951 (Missel du Père Feder s.j.) ces prières n’y figurent déjà plus. Vatican II n’avait pas encore eu lieu, mais les traditions commençaient déjà à se perdre et à disparaître. Comment l’Eglise a-t-elle pu ne plus enseigner et supprimer ces prières qui ont forgées de solides chrétiens et nombre de vocations ? On dirait que la prière est devenue obsolète, réservée à quelques retardataires qui ne savent pas s’adapter au monde moderne. C’est ce que j’avais ressenti dans mon enfance et adolescence : plus de prières dans la vie quotidienne familiale et sociale, juste, quelques-unes à apprendre à l’école, souvent en guise de punition !!!

Mais, vraiment, qu’a-t-on fait de la sagesse et de l’expérience des anciens ? Comment a-t-on pu tout cacher de nos racines si ce n’était pour nous les enlever ces racines, pour nous pousser délibérément vers le modernisme ? Le libéralisme s’est peu à peu installé et a gangréné l’Eglise depuis le début du siècle dernier, c’est terrible, effarant !