Voir également mon précédent article sur Bernadette Soubirous : https://annickpage.fr/2021/02/11/bernadette-soubirous-la-petite-voyante-de-lourdes/

Bernadette Soubirous était la fille aînée d’une famille nombreuse de Lourdes. Elle avait quinze ans quand, un jour, allant à Massabielle ramasser du bois mort, elle vit apparaître une « Dame » dans l’ouverture du rocher, au-dessus d’un églantier. La Dame qui devait, le 25 mars suivant, révéler son nom, « l’Immaculée Conception », apparut dix-huit fois à Bernadette du 11 février au 16 juillet 1858, ce qui fut pour elle l’occasion de toutes sortes d’humiliation et de mauvais traitements.

Ces apparitions n’empêchèrent pas Bernadette de garder toute sa simplicité, doublée d’une légère et bonne espièglerie ; et, dès lors Bernadette sentit naître un elle le désir d’entrer chez les Carmélites.

De 1860 à 1866, presque toujours malade, elle resta à Lourdes comme pensionnaire chez les Sœurs de l’Hospice. En juillet, après des adieux déchirants à la Grotte, Bernadette entra comme postulante chez les sœurs de la Charité à Nevers, dans le dessein bien arrêté de se cacher et de disparaitre de ce monde.

Presque constamment malade, ici aussi, elle est nommée aide-infirmière. Treize ans durant, elle sera très durement menée par la Supérieure Générale qui, ne croyant pas à ses apparitions, la traitait de « bonne à rien ». D’une nature très sensible, Bernadette ressentait fortement ces humiliations et luttait constamment pour réprimer les vivacités et sautes d’humeur de son tempérament.

Durant ses deux dernières années, les souffrances physiques et morales redoublant, elle s’offrit à Dieu comme victime. Ayant reçu un crucifix sur son lit de douleurs, elle écrivit :

« Je suis plus heureuse avec mon Christ sur mon lit qu’une reine sur son trône ». Elle expira le 16 avril 1879, à 35 ans, en récitant l’Ave Maria.

Tous ceux qui ont approché Bernadette, les Sœurs de l’Hospice de Lourdes, comme celles de Nevers, ont témoigné de son humilité extraordinaire :

« La Vierge s’est servie de moi comme d’un balai, disait-elle. Quand un balai a fini son travail, on le met derrière la porte, et il y reste. »