Comme Sébastien vient juste de changer sa vieille voiture très inconfortable, nous nous proposons pour emmener avec nous une amie de Draguignan, un jeune homme de Toulon et le fils aîné de nos amis de Brest qui passent quelques semaines chez nous pour nous aider dans la préparation de notre déménagement prévu début juin dans la maison de campagne de ses parents. Trajet Brignoles-Le Puy : 340 kms.
Comme nous y allons pour le week-end, nous retenons une chambre d’hôtel pour nous et notre amie, le jeune homme de Toulon ira au camping avec sa tente et le fils de nos amis rejoindra ses parents et ses frères et sœurs venant de Brest et qui logent dans un couvent.
La marche proposée est de plus de 10 kms, et malheureusement je suis bien incapable de la faire surtout après le trajet en voiture. Ma hanche, mes jambes, mes lombaires me font de plus en plus souffrir. Nerfs sciatique et crural régulièrement coincés. On me parle d’opérations mais je ne veux pas y aller, absolument pas ! J’ai eu souvent trop de malchances avec la médecine allopathique. Je n’ai plus confiance.
Sébastien me dépose à l’église et j’attends avec d’autres personnes faibles ou fragiles ou handicapées l’arrivée des marcheurs pour que la messe puisse être célébrée !
La soirée est amicale avec un repas simple servi dans le couvent tout proche et réunissant les pèlerins qui le désirent.
Le lendemain, après la messe du matin et une petite instruction très intéressante sur les bienfaits et l’importance des pèlerinages, nous allons jusqu’à la cathédrale et là, après plusieurs prières, je m’étends sur la « Pierre des Fièvres » en demandant la guérison…
Et je l’ai « mon » miracle, en redescendant de la cathédrale, clopin-clopant, accrochée au bras de Sébastien d’un côté, et appuyée sur ma canne de l’autre, je m’entends dire :
« Il va me falloir me renseigner sur les bons chirurgiens de France pour savoir où ils opèrent. »
C’est moi qui vient de dire ça alors que j’étais farouchement hostile à toute opération et ne voulait pas en entendre parler !!! Sébastien n’en revient pas et nous comprenons que ma guérison, si je dois l’obtenir, se doit de passer par une opération. Et surtout que je dois réapprendre à faire confiance ! une fois de plus : Deo gratias !