Au couvent, j’échange de temps en temps avec un frère qui me demande de petits services de lessive ou de couture et qui me parle beaucoup de St Joseph ou me glisse discrètement aux sorties de messe des feuilles photocopiées et pliées en quatre avec des prières ou réflexions sur St Joseph. J’apprécie son humilité, sa douceur, sa discrétion… Il y a réellement de très saints hommes dans ce couvent !
Un moine dominicain d’une quarantaine d’années devient mon confesseur et m’aide à être plus attentive afin de me débarrasser de mes défauts et me conseille dans mes lectures spirituelles.
Parmi ces différents livres, celui qui me marquera et m’aidera le plus, c’est :
« L’art d’utiliser ses fautes d’après St François de Sales » de Joseph Tissot (missionnaire de St François de Sales).
Ce merveilleux petit livre nous montre « comment nos péchés, sans rien perdre de leur laideur et de leur malice, peuvent, si nous le voulons, tourner à notre avantage spirituel. Il contribue puissamment à les faire détester et éviter. En admirant la divine bonté qui les pardonne si libéralement, qui les répare avec tant de munificence, on s’attache plus intimement au bon Dieu, on éprouve un regret plus amoureux de l’avoir contristé et on répète ces mots qui sont le meilleur éloge de ce livre : « Il inspire la résolution de ne plus pécher ».
Mon confesseur reste durant ces 4 ans plutôt distant avec moi mais toujours respectueux et souriant, par contre quand il me confesse, son attitude change totalement. Je vois bien qu’il ne s’intéresse ni à mon caractère, ni à ma personnalité mais uniquement à la vie et aux progrès de mon âme pour mon salut. Ce fut un bon confesseur ! Il m’a également fait évoluer dans ma manière de considérer et de comprendre la confession, j’éprouvais de la honte, de la crainte, de l’angoisse avant chaque confession. Au bout de deux années de confessions mensuelles, j’y allais presque joyeuse de me délivrer de mes fautes. Je me savais écouter et j’appréciais ses conseils éclairés !