26 Juillet, fête de Ste Anne, ma patronne

Sainte Anne (Anne veut dire grâce ou miséricorde) donna le jour à la Vierge Marie et devint donc la grand-mère de Jésus-Christ, selon la chair.

Anne fut amenée à l’école du Temple dans sa cinquième année, ainsi que Marie le fut plus tard. Elle y passa douze ans et revint à dix-sept ans dans la maison paternelle,

Le Protévangile raconte la rencontre entre Anne et Joachim, éleveur venu faire sacrifier des bêtes de son troupeau au Temple. Ils se marièrent à l’âge de 20 ans.

Saint-Jérôme nous apprend qu’ils vivaient saintement, priant Dieu pour la venue du Messie qui, d’après la prophétie de Daniel révélée par l’archange Gabriel, devait s’incarner à cette époque.

Saint Vincent Ferrier nous représente ces chastes et saints époux, insistant auprès de Dieu de quatre façons différentes :

C’était, premièrement, par leurs ferventes et continuelles prières, unies à leurs larmes et aux élans de leur cœur.

Secondement, ils multipliaient les aumônes aux pauvres, ils multipliaient leurs offrandes au temple de Jérusalem, et leurs pèlerinages les y amenaient fréquemment en présence du Seigneur.

Troisièmement, ils se souvenaient de la parole écrite au livre de Tobie, que la prière est bonne accompagnée du jeûne, et ce qui ne pouvait être le fruit de leur mariage sera le fruit de leurs mortifications.

Enfin, ils y joignirent une promesse. Tous deux vouèrent au Seigneur l’enfant qu’il leur donnerait.

Leur stérilité durait depuis vingt ans, et ils entraient dans la vieillesse, chaque jour semblait venir diminuer leur espoir ; et cependant, en présence de l’âge et de la stérilité, ils ne cessaient pas d’avoir confiance en celui qui, des pierres du désert, peut faire des enfants d’Abraham.

Dieu voulait faire resplendir leur foi dans une dernière épreuve.

C’était une des fêtes de la loi, et Joachim, suivi de sainte Anne, s’était rendu à la Ville Sainte. Au milieu de la multitude des chefs de famille qui se pressaient au temple pour présenter leurs offrandes, Joachim apportait également les siennes. Mais les prêtres les refusèrent devant toute la foule. 

« Comment le Seigneur les aurait-il pour agréables, dirent-ils à Joachim, puisqu’il n’a pas daigné féconder votre union, et vous accorder ce qu’il accorde à tant d’autres ? Quel crime l’a irrité contre vous ? »

Joachim savait que sa conscience ne lui reprochait rien, mais il ne chercha pas à se justifier. Soumis à la volonté de Dieu qui les éprouvait, les vieux époux acceptèrent sans murmure ce terrible affront et sortirent du temple.

Peu de jours après, saint Joachim partit sur une montagne voisine, veillant sur les troupeaux qu’il possédait. Seul, en présence de Dieu, il priait avec ardeur.

Anne, de son côté, se trouvait dans son jardin à Nazareth ; elle s’y était fait comme une solitude et, en ce moment même, elle y renouvelait ses supplications.

Tout à coup, le futur messager de l’Incarnation, celui qui avait fixé à Daniel les soixante-dix semaines d’années après lesquelles viendrait le Christ, l’archange Gabriel, qui annoncera aussi Jean-Baptiste et Jésus, apparut à Joachim. Il lui dit de la part de Dieu que ses prières avaient été exaucées, lui apprit la naissance d’une fille qui s’appellerait Marie, objet de la prédilection de Dieu et de la vénération des anges.

Tel est le récit de la tradition.

L’ange vient également annoncer à sainte Anne, priant à l’ombre des arbres de son jardin, la naissance de Marie, qui devait réparer la faute d’Eve.

Quand le temps fut arrivé, Anne mit au monde la Mère de Dieu. 

Pour remercier le Seigneur, ils firent le vœu de mener Marie lorsqu’elle aurait cinq ans au Temple à Jérusalem pour qu’elle y soit éduquée, par Zacharie, un grand prêtre, époux d’Elizabeth (cousine germaine de Marie), les parents de Jean Baptiste, futur cousin de Jésus. C’est Noémie qui s’occupa de Marie au Temple, elle était la tante de Lazare, Marthe et Marie-Madeleine.

Nous ignorons la date précise de la mort de sainte Anne. Certains pensent qu’elle a vécu jusqu’après le retour de la Sainte Famille de la terre d’Egypte. C’est même ce que la Sainte Vierge aurait révélé un jour à sainte Brigitte. S’il en fut ainsi, la bienheureuse mère put donc être témoin des divines destinées de sa fille, destinées que l’ange lui avait apprises, mais dont elle avait gardé le secret au fond de son cœur. Elle put, dans un transport inexprimable, serrer sur son cœur maternel le Fils même de Dieu, venu pour nous sauver de la mort éternelle, son petit-fils bien-aimé. Elle put mourir, emportant avec les dernières prières de Joseph et de Marie, les dernières caresses et le dernier baiser de Jésus. Elle put raconter aux âmes des patriarches et des prophètes les merveilles de l’Incarnation, en attendant la visite du Rédempteur et l’Ascension glorieuse.

La France est devenue l’héritière des reliques de sainte Anne : elles reposent à Apt en Provence ; et parmi tous les lieux de pèlerinage dédiés à la Mère de Marie, il n’y en a point de plus célèbre que celui de Sainte-Anne d’Auray en Bretagne où elle apparut à Yvon Nicolazic en 1623.

Une autre direction de vie qui se dessine ?

Avec Sébastien, nous nous intéressons aux diverses prophéties faites au cours de l’Histoire, et, c’est une prophétie de Marie-Julie Jahenny qui va nous amener sans qu’on en soit conscients à un changement important de plus !

Voilà :

Dans une de ses prophéties Marie-Julie Jahenny parle de l’invasion de la France par les arabes, puis de l’invasion des russes pour chasser les mahométans de France. Après cette victoire, les envahisseurs russes s’installeraient en France.

Sébastien, depuis toujours passionné par les langues, cherche à ce moment-là à étudier une autre langue étrangère. Puisque ce serait les russes qui s’installeraient finalement en France, pourquoi ne pas étudier le russe et avoir des notions de la langue de l’envahisseur présumé… si ceci arrive de son vivant !?!?

A l’automne 2017, il s’inscrit à un cours de russe à l’université d’Angers. Puis pour pratiquer, il recherche sur le Net un correspondant qui désirerait apprendre le français. Après plusieurs essais infructueux, il « tombe » sur un estonien d’origine russe.

Mais c’est où l’Estonie ?

Ah, c’est le pays d’Europe le plus au Nord en face de la Finlande !

Bien sûr, ils ont l’Euro !

Bien sûr, on peut y aller sans visa !

Eh oui ! Ils ont l’électricité !!!

Il doit y faire très froid ? Pas tant que ça, c’est un climat méditerranéen !

Bien sûr, ce n’est pas notre Méditerranée mais les températures sont en moyenne de 5° en dessous de celles de l’Anjou !

C’est un petit pays de 1.300.000 habitants dont 500.000 vivent dans la capitale Tallinn au bord du Golfe de Finlande.

Pendant une dizaine d’années Sébastien a beaucoup voyagé, il a toujours aimé ça, il a séjourné de longs mois dans de nombreux pays !

Aller rendre visite à son correspondant à ses prochaines vacances, pourquoi pas ?

La révélation du grand Secret le vendredi 13 juillet 1917

Lucie avait reçu l’interdiction par ses parents sur ordre du curé de retourner à la Cova da iria. Aussi, le 13 juillet, alors qu’elle était plongée dans l’angoisse, François et Jacinthe de leur côté, s’inquiétaient, ne sachant comment ils agiraient sans leur cousine.

Mais quand approcha l’heure à laquelle elle devait partir pour la Cova da Iria, Lucie se sentit soudain poussée à s’y rendre par une force étrange à laquelle il lui était très difficile de résister. Elle se mit donc en chemin et passa par la maison de son oncle, pour voir si Jacinthe y était encore. Elle la trouva dans sa chambre, avec son frère François, à genoux au pied du lit et pleurant.

« Vous n’y allez pas ? leur demanda-t-elle.

– Sans toi, nous n’osons pas y aller. Allons, viens !

– Eh bien, j’y vais », leur répondit-elle.

Alors, le visage rayonnant de joie, ils partirent aussitôt tous les trois.

Écoutons le père de François et Jacinthe, Monsieur Marto, raconter, dans son langage simple et pittoresque, l’enchaînement rapide des événements :

« Je quittai la maison, résolu, cette fois, à voir ce qui se passait. À combien de reprises n’avais-je pas dit à ma commère Maria Rosa : “ Si les gens prétendent que ces choses sont des inventions des parents et des prêtres, personne ne sait mieux que vous et moi qu’il n’en est pas ainsi. Nous ne poussons pas les enfants à aller là-bas. Et Monsieur le Curé quant à lui… Il va jusqu’à dire que ce peuvent être des choses du démon !… ”

En réfléchissant ainsi, j’atteignis la route. Que de monde déjà !… 

Impossible d’approcher !… À un certain moment, deux hommes, l’un de Ramila, l’autre de notre village, firent un cercle autour des enfants pour leur dégager une place et, me voyant, ils me tirèrent par le bras, en déclarant :

– C’est le père des enfants ! Qu’il vienne au milieu !

Je me trouvai donc tout près de ma Jacinthe.

Lucie, agenouillée un peu plus en avant, récitait le chapelet, et tous répondaient à haute voix. Le chapelet terminé, elle se leva si rapidement qu’elle ne sembla pas agir d’elle-même. Elle regarda vers le levant et s’écria :

– Fermez les parapluies ! Fermez les parapluies ! (ils servaient d’ombrelles, car il était midi et la chaleur était accablante)… Notre-Dame arrive !

Pour moi, j’avais beau regarder, je ne voyais rien. Cependant, en faisant plus attention, je vis comme un léger nuage cendré, qui planait sur le chêne-vert. Le soleil s’obscurcit, et l’on sentit un souffle frais, agréable. Il ne semblait plus que nous étions au plus fort de l’été. La foule était tellement silencieuse qu’on en était impressionné.

Alors, je commençai à entendre un son, un bourdonnement, quelque chose comme le bruit que ferait une grosse mouche dans une cruche vide. Mais je n’entendais aucune parole. Rien !… Je pense que c’est un peu ce qui arrive quand on est à téléphoner, ce qui ne m’est jamais arrivé ! Mais qu’est-ce que c’est ? me demandais-je à moi-même. Est-ce que cela vient de loin, ou de tout près d’ici ?… Tout cela, pour moi, fut une grande confirmation du miracle. »

En vérité, la Très Sainte Vierge descendait du Ciel, une troisième fois, pour s’adresser à ses confidents.

En présence de la céleste vision, une allégresse incroyable, une paix immense, envahirent le cœur des enfants, spécialement de Lucie, qui restait muette d’étonnement. Avec une tendresse infinie, comme une mère penchée sur son petit enfant malade, la Vierge Marie posa un regard un peu triste sur Lucie, comme pour lui dire :

 « C’est moi… Je viens du Ciel… En enfer, il n’existe pas de blancheur, pas de lumière ; il ne s’y trouve aucune bonté, aucune douceur… »

Lucie demeurait absorbée dans sa contemplation, comme en extase. Alors, Jacinthe intervint :

« Allons, Lucie, parle ! Ne vois-tu pas qu’Elle est déjà là et qu’Elle veut te parler ? »

Humblement, comme pour implorer son pardon après avoir douté d’Elle, Lucie demanda une fois de plus :

« Que voulez-vous de moi ?

–Je veux que vous veniez ici le 13 du mois qui vient, que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu’Elle seule pourra vous secourir. »

Lucie, pensant à sa mère qui ne voulait pas croire, aux gens qui se moquaient d’elle, à Monsieur le Curé qui prétendait que ce pourrait être une chose mauvaise, ajouta :

« Je voudrais vous demander de nous dire qui vous êtes, et de faire un miracle afin que tous croient que vous nous apparaissez.

–Continuez à venir ici tous les mois. En octobre, Je dirai qui Je suis, ce que Je veux, et Je ferai un miracle que tous verront pour croire. »

Tout heureuse et sans perdre de temps, Lucie se mit à présenter à la Vierge Marie les requêtes qu’on lui avait confiées. Notre-Dame répondit qu’elle guérirait les uns, les autres non.

Tous devaient réciter le chapelet, telle était la condition générale pour obtenir dans l’année les grâces demandées.

Puis la Vierge Marie recommanda de nouveau la nécessité du sacrifice, et confia aux enfants des paroles dont il leur faudrait conserver le secret :

« Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent à Jésus, spécialement lorsque vous ferez un sacrifice :

« Ô Jésus, c’est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. »

Le 3 janvier 1944 Lucie continue à raconter avec précision :

« En disant ces dernières paroles, Elle ouvrit de nouveau les mains, comme les deux derniers mois. Le reflet (de la lumière) parut pénétrer la terre et nous vîmes comme un océan de feu. Plongés dans ce feu nous voyions les démons et les âmes (des damnés). Celles-ci étaient comme des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant formes humaines. Elles flottaient dans cet incendie, soulevées par les flammes qui sortaient d’elles-mêmes, avec des nuages de fumée. Elles retombaient de tous côtés, comme les étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. (C’est à la vue de ce spectacle que j’ai dû pousser ce cri : “ Aïe ! ” que l’on dit avoir entendu de moi.) Les démons se distinguaient (des âmes des damnés) par des formes horribles et répugnantes d’animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme de noirs charbons embrasés.

Cette vision ne dura qu’un moment, grâce à notre bonne Mère du Ciel qui, à la première apparition, nous avait promis de nous emmener au Ciel. Sans quoi, je crois que nous serions morts d’épouvante et de peur.

Effrayés, et comme pour demander secours, nous levâmes les yeux vers Notre-Dame qui nous dit avec bonté et tristesse :

–Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront et l’on aura la paix. La guerre va finir. Mais si l’on ne cesse d’offenser Dieu, sous le règne de Pie XI, en commencera une autre pire. Quand vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c’est le grand signe que Dieu vous donne qu’il va punir le monde de ses crimes, par le moyen de la guerre, de la famine et des persécutions contre l’Église et le Saint-Père.

Pour empêcher cela, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des premiers samedis du mois. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix. Sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, plusieurs nations seront anéanties. “

C’est alors que les trois voyants virent une autre vision qui devait, d’ordre de la Sainte Vierge, être révélée par le pape au plus tard en 1960, mais qui le fut seulement quarante ans après, le 26 juin 2000. C’est une révélation symbolique conditionnée par la réponse ou la non-réponse aux demandes que la Sainte Vierge venait d’exprimer au nom de Dieu, qui veut sauver les âmes de l’enfer par le moyen de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie.

Nous vîmes à gauche de Notre-Dame, un peu plus haut, un Ange avec une épée de feu à la main gauche ; elle scintillait, émettait des flammes qui paraissaient devoir incendier le monde ; mais elles s’éteignaient au contact de l’éclat que, de sa main droite, Notre-Dame faisait jaillir vers lui : l’Ange, désignant la terre de sa main droite, dit d’une voix forte :

“ Pénitence, Pénitence, Pénitence ! ”

Et nous vîmes dans une lumière immense : “ quelque chose de semblable à l’image que renvoie un miroir quand une personne passe devant ” : un Évêque vêtu de Blanc.

“ Nous eûmes le pressentiment que c’était le Saint-Père. ”

Plusieurs autres Évêques, Prêtres, religieux et religieuses gravissaient une montagne escarpée, au sommet de laquelle était une grande Croix de troncs bruts comme si elle était en chêne-liège avec l’écorce ; le Saint-Père, avant d’y arriver, traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d’un pas vacillant, affligé de douleur et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu’il trouvait sur son chemin ; parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande Croix, il fut tué par un groupe de soldats qui lui tirèrent plusieurs coups et des flèches, et de la même manière moururent les uns après les autres les Évêques, Prêtres, religieux et religieuses, et divers laïcs, des messieurs et des dames de rangs et de conditions différentes.

Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges, chacun avec un vase de cristal à la main, dans lequel ils recueillaient le sang des Martyrs, et avec lequel ils arrosaient les âmes qui s’approchaient de Dieu. »

Cette vision constitue la troisième partie du Secret de Fatima. La première est la vision de l’enfer, et la deuxième se rapporte à la nécessité vitale de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie à à la consécration de la Russie à son cœur Immaculé. Bien qu’il soit ainsi divisé en trois éléments, il s’agit d’un unique Secret, tout entier révélé par Notre-Dame aux trois pastoureaux, lors de l’apparition du 13 juillet 1917.

Reprenons le récit de cette apparition :

« À la fin mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira et il sera donné au monde un certain temps de paix.

« Au Portugal se conservera toujours le dogme de la foi, etc.

« Cela ne le dites à personne. À François, oui, vous pouvez le dire.

« Quand vous récitez le chapelet, dites après chaque mystère :

« Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, sauvez-nous du feu de l’enfer, attirez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin. »

En face des réalités terribles qu’ils venaient de voir et d’entendre, les enfants restèrent sans parole, comme privés de leurs sens.

Après quelques instants de silence, Lucie cependant posa une dernière question :

« Avez-vous autre chose à me demander ?

–Non, aujourd’hui je ne te demande rien de plus. »

« On entendit à ce moment-là, se souvient Monsieur Marto, quelque chose comme un grand coup de tonnerre, et l’arceau, qu’on avait planté là pour y accrocher deux petites lanternes, trembla tout entier, comme s’il y avait eu un tremblement de terre. Lucie, qui était encore à genoux, se leva, et se tourna si vite que sa jupe se souleva comme un ballon. Elle s’écria, en montrant le ciel :

– Elle s’en va ! Elle s’en va !

Et après quelques instants :

– On ne la voit déjà plus.

Je tirai de cela aussi une grande preuve. »

L’entretien était terminé, et la Vierge, comme le 13 mai et le 13 juin, s’était élevée vers le même point du ciel d’où Elle était venue, jusqu’à disparaître dans l’immensité bleue.

Lorsque se fut dissipé le nuage cendré qui planait sur le chêne-vert, et que tout le monde se fut remis de ses émotions, les enfants se virent plus que jamais entourés et harcelés de questions.

« Oh, Lucie ! Qu’est-ce que Notre-Dame t’a dit pour que tu sois devenue si triste ? lui demanda quelqu’un.

– C’est un secret, répondit-elle.

– Mais c’est une chose bonne ?

– Pour les uns, elle est bonne, pour les autres, mauvaise.

– Tu ne peux pas le dire ? insistait-on.

– Non, je ne peux pas le dire ! »

C’est que l’ordre de Notre-Dame retentissait encore à ses oreilles :

« Cela, ne le dites à personne ! »

La foule serrait les enfants, au point de les étouffer.

Tout rouge, en sueur, et d’un geste rapide, Monsieur Marto s’ouvrit un passage en jouant violemment des coudes puis, enlevant Jacinthe dans ses bras, il la porta jusqu’à la route, en la protégeant du soleil brûlant avec son chapeau. Il se rendait bien compte que les enfants avaient été fortement impressionnés par la vision de l’enfer, entendre les hurlements des damnés et des démons, là, tout près d’eux !!

Lucie, pour sa part, apprendrait bientôt que sa mission de messagère du Ciel serait de rappeler à notre siècle impie et apostat que l’enfer existe, que des multitudes d’âmes y tombent pour leur tourment éternel, et que la Vierge Marie a voulu montrer cette réalité à trois enfants, en prévision de l’incrédulité qui irait croissant à notre époque… jusqu’à déclarer que l’enfer n’existe pas ou qu’il n’y a personne dedans. Prétendre cela après la vision de l’enfer en 1917 ? Impossible !

La voyante est fidèle aux paroles de la Sainte Vierge qui se fait notre catéchiste, nous pouvons donc la croire ! Lucie témoignera sa vie durant, avec toute son énergie, de ce qu’elle a vu en ce 13 juillet 1917.

Elle déclarera à maintes reprises, à des journalistes ou dans sa correspondance : « La terre s’ouvrit et nous nous trouvions, pour ainsi dire, au-dessus de l’enfer comme quelqu’un qui, sur une falaise, se trouverait au-dessus de la mer (…). J’entendais les cris. Il m’a semblé que l’enfer était tout près. »

« Nombreux sont ceux qui se damnent… Beaucoup se perdront… Ne soyez pas surpris si je vous parle tant de l’enfer. C’est une vérité qu’il est nécessaire de rappeler beaucoup dans les temps présents, parce qu’on l’oublie : c’est en tourbillon que les âmes tombent en enfer. Eh quoi ? Vous ne trouvez pas bien employés tous les sacrifices qu’il faut faire pour ne pas y aller et empêcher que beaucoup d’autres y tombent ? »

En Anjou : de grandes et belles familles

Nous passons souvent d’agréables moments avec le frère et la belle-sœur de monsieur l’abbé P, et, ô l’agréable surprise, ils m’ont demandé d’être la marraine de leur 7ème enfant qui nait en janvier 2017. Le parrain est leur fils ainé. Je viens de vous raconter son baptême qui m’a beaucoup impressionné, j’y ai pris toute la mesure de mon engagement envers ce petit être, au niveau spirituel !  Plusieurs fois je garde 2 ou 3 de leurs enfants pour quelques heures ou quelques jours. Quelle joie pour moi de passer du temps avec des « petits » ! M’occuper d’eux, les écouter, les intéresser, les câliner, comme j’aime leur innocence, leur simplicité, leur confiance, leur joie de vivre ! J’aurais tant aimé être grand-mère, aussi je prends beaucoup de plaisir à être un peu une « grand-mère de substitution ».

Nous sympathisons avec d’autres familles, qui nous reçoivent régulièrement à partager un repas (à Noël, à Pâques ou à d’autres fêtes). Nous les invitons pour un goûter ou un pique-nique aux beaux jours car ce sont presque toutes des familles nombreuses et notre table de salle à manger n’est pas assez grande pour tous les recevoir ! Nous passons de bons moments conviviaux et riches d’échanges et le temps s’écoule…. paisiblement… rythmé par les fêtes religieuses, les petites festivités organisées par l’école primaire ou les élèves de secondaire, les remises de prix, les processions, les instructions, sermons et conférences données par les moines et autres intervenants catholiques traditionnalistes.

Et pourtant, certains évènements vont bousculer ce train-train quotidien pour nous permettre (je m’en rends compte aujourd’hui !) de progresser encore et encore dans notre démarche spirituelle !

Deux baptêmes très différents

Le 19 janvier 2017, baptême de mon petit filleul âgé de 5 jours. Quelle belle cérémonie, grave, solennelle !  

Tout d’abord les « relevailles » de la maman, elle rappelle la purification imposée par la loi juive à chaque naissance, rite auquel se soumit la Vierge Marie (fête du 2 février). C’est aussi un geste d’action de grâces ; dès qu’elle le peut, la mère vient remercier Dieu pour l’heureuse naissance de son enfant.

Puis le baptême qui apparait comme une lutte entre Satan et le Christ, entre la puissance du mal, du péché et Dieu. C’est pourquoi le prêtre à plusieurs reprises chasse le démon, lui ordonne de quitter cet enfant qui doit devenir un enfant de Dieu.

La cérémonie dure un peu plus d’une heure, aussi, le jeune parrain m’aide souvent à porter le bébé car je suis sortie depuis deux mois à peine de mon opération de la hanche et je ne suis pas toujours bien stable sur mes deux jambes et ma cane !

Chez nos amies, une jolie table nous attend ! Nous passons une excellente journée avec cette si sympathique famille !

Trois mois plus tard, nous sommes invités au baptême d’une petite fille de presque 2 ans. Les parents sont des clients en informatique de Sébastien avec lesquels il discute souvent de tout ce qu’il découvre dans la religion catholique traditionnaliste.

Le baptême se fait dans l’église de la très pittoresque île de Béhuard sur la Loire. Le prêtre nous fait un intéressant discours sur l’histoire de ce lieu. Béhuard vit en hauteur. Et pour cause, sur cette terre de trois kilomètres de long, les crues sont spectaculaires. Par conséquent, les maisons médiévales ont été surélevées. L’église, elle, a été érigée sur un rocher au XVème siècle, construite par Louis XI, après qu’il ait échappé à la noyade dans les eaux de la Charente, elle demeure un lieu de pèlerinage à la Vierge Marie.

Je ne reconnais pas du tout la cérémonie, tellement différente de celle que je viens de vivre. C’est très curieux on ne dirait pas la même religion ! Je n’y retrouve ni la solennité, ni la gravité, ni l’intimité du baptême de mon filleul. Ceux qui assistent avec nous à la cérémonie ont des tenues plus ou moins curieuses : une jeune femme porte un jean déchiré sur les cuisses, un haut très échancré dénudant totalement le haut des bras et les épaules et… une cravate sur sa peau nue, une autre a une robe extrêmement moulante, une jeune fille habillée en homme a des cheveux très courts, très noirs avec une bande partant du front jusqu’à la nuque décolorée en blanc argenté… !!!

La phrase de la Vierge à Fatima me vient à l’esprit :

« Il viendra des modes qui offenseront beaucoup mon divin Fils » !

Tout ce petit monde se déplace sans cesse, et chante « J’ai un papa dans le ciel… » et danse en levant les bras au ciel. La cérémonie dure à peine une demi-heure.

Le prêtre est avec nous pour le repas, je lui demande pour quelle raison il n’y a pas eu d’exorcismes, il me répond que c’est comme ça maintenant et nous évite pendant toute la journée ! Dommage ! Par contre, nous partageons un bon repas avec cette grande famille assez hétéroclite ! Ils ont eu la gentillesse de nous inviter et nous leur en sommes reconnaissants !

Je me rends compte à quel point l’église catholique moderne a changé dans ses cérémonies en comparaison des traditionnalistes !!! Et je rends grâce au Seigneur de nous avoir guidés dans cette direction, ce qui nous a permis de renouer avec la vraie Foi, avec la Vérité enseignée depuis 2000 ans, cette Vérité dont le monde moderne nous prive !