Vers une nouvelle vie

« J’aime bien parler du Bon Dieu avec vous, ce n’est pas mièvre mais rempli d’émerveillement et de gratitude ». C’est ce que m’a dit, il y a peu de temps, l’épouse du fils aîné de la famille R.

Et elle a raison, je suis remplie de gratitude pour ce Dieu qui est venu me prendre par la main à plus de 70 ans ! Il m’a guidée, protégée, rassurée, m’a permis d’évoluer dans ma foi, me faisant rencontrer les bonnes personnes au bon moment. Il m’a soutenue, consolée, dirigée, j’ai senti Son regard sur moi.

Moi qui ai passé ma vie à chercher à être aimée, appréciée, admirée, comme je me suis fourvoyée !

Cet amour que je recherchais auprès des humains et pour lequel j’ai souvent fait de très mauvais choix et actions et dans lesquels j’ai si souvent été déçue. Je l’avais cet amour mais je ne le voyais pas ! Il en a fallu des cheminements et des erreurs d’aiguillage pour enfin parvenir à comprendre et à accepter cet Amour gratuit qui m’a été offert dès ma conception. Dieu m’a aimé et m’aime comme je suis avec mes qualités et mes défauts, c’est un amour gratuit et merveilleux, plein de bienveillance. On a tendance à aimer ceux qui nous aiment, c’est plus facile ! Dieu, lui nous aime de toutes façons, son plus grand projet pour nous c’est de nous amener à Le connaitre et à L’aimer, avec l’aide de Son divin Fils et de tous les saints, pour nous faire parvenir à Sa gloire infinie dans Son Eternité !  

Etre uni à Lui dans SA GLOIRE INFINIE POUR L’ETERNITE !!!!

L’être humain qui nous aime le plus sur cette terre peut-il nous offrir un tel but, un tel accomplissement ?

Et oui, je suis remplie d’émerveillement pour cet Univers unique créé par un Dieu unique, omniscient, omnipotent, qui, désirant se voir dans Sa Complétude au travers d’autres êtres créés par Lui, a d’abord créé les Anges, leur laissant une entière liberté ! Un tiers de ces anges, par orgueil, par jalousie, par envie se sont séparés de Lui, ouvrant la porte des Enfers. Dieu créa alors notre monde et y installa Adam et Eve dans un Paradis terrestre, mais voilà, créés libres eux aussi, ils se laissèrent tenter par le démon, cet ange déchu, s’imaginant pouvoir devenir des dieux comme Dieu !

C’est le dilemme du monde depuis cette première faute d’orgueil ! Mais la Sainte Trinité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, voyant le nombre toujours croissant d’hommes qui tombaient en Enfer après avoir suivi la voie indiquée par Satan, décida d’intervenir en envoyant son Fils Unique s’incarner sur Terre, afin qu’Il nous montre l’exemple à suivre, qu’Il rachète par une mort ignominieuse les péchés du monde entier et qu’après sa Résurrection Il ouvre les portes du Ciel à tous les hommes de bonne volonté.

Etudier, méditer, tenter d’imiter la vie du Christ, louer Dieu, le voilà l’important, c’est le secret du vrai bonheur, de la vraie joie qui nous porte et nous envahit même dans les périodes de peines et de souffrances ! Il est « la Voie, la Vérité, la Vie » !

« Seigneur, ton regard me pénètre et tu me connais ; ta pensée me suit quand je me couche et quand je me lève. » (Psaume 138)

Je postule

Les exercices de méditation de St Ignace de Loyola se trouvent dans le « Livre bleu ». Je suis étonnée de la facilité avec laquelle je m’y investis. Je me faisais un monde de ces méditations, craignant de me laisser égarer dans de vaines pensées issues de mon imaginaire débordant. En suivant bien les consignes de St Ignace, l’exercice est aisé, et puis, quand il me vient une question ou un doute, je m’aperçois que la réponse ou le réconfort me vient « mystérieusement » à l’esprit dans la journée ou le jour suivant. Incroyable !

Le 19 mars2021, jour de la fête de St Joseph, j’envoie une lettre auprès du responsable du Tiers-Ordre, c’est ma demande pour être acceptée au noviciat sous la direction de notre abbé.

Le 30 avril, fête de Ste Catherine de Sienne, je retourne ma feuille d’inscription pour commencer mon année de noviciat. C’est à 18 ans que cette grande sainte reçut l’habit des Sœurs de la Pénitence (dominicaines) au titre de tertiaire. J’ai attendu sa fête pour retourner mon inscription afin qu’elle m’aide et me soutienne à devenir une bonne tertiaire. Je vais m’atteler à lire «Dialogue sur la perfection » que j’ai dans ma bibliothèque, ouvrage composé des révélations de Jésus-Christ à sainte Catherine, qui les dictait dans les extases où elle les entendait. La richesse théologique de ces écrits du XIVème siècle et la doctrine qu’ils décrivent sont reconnus par l’Église catholique, au point de faire de Catherine de Sienne l’une des rares femmes à être proclamée docteur de l’Église.

Et voilà, un an de préparation pour devenir une « vieille folle de dieu » comme cela m’avait été suggéré lors de ma visite à la cathédrale d’images aux Baux de Provence en 2004. C’est en 2014 qu’a eu lieu ma conversion, ce dont je suis encore bouleversée et tellement remplie de gratitude. Sept ans de cheminement en pratiques, observations et études m’ont permis de commencer à apercevoir le but.

Comme Jeanne d’Arc, chaque jour j’ai envie de dire : « Si je suis en état de grâce, que Dieu m’y garde, si je n’y suis pas, que Dieu m’y mette ! »

Fatima : apparition du 19 août 1917

Les petits voyants de Fatima se désolent car ils ne peuvent pas aller au saint rendez-vous de la Vierge Marie du 13 août. Après de longs interrogatoires, ils ont été séquestrés et ne seront libérés que le 15 août. Quatre jours s’étaient écoulés depuis le retour des enfants de la prison. Ils calculaient tristement qu’il leur faudrait attendre encore presque un mois avant de revoir Notre-Dame. En ce dimanche 19 août, après la Messe paroissiale, Lucie, François ainsi que son frère Jean âgé de onze ans partent aux Valhinos pour y garder leur troupeau.  Jacinthe reste à la maison car sa mère veut lui laver les cheveux.

Il est environ 4 heures de l’après-midi, quand Lucie commence à remarquer dans l’atmosphère les changements qui précédaient les apparitions de Notre-Dame : un rafraîchissement subit de la température, une atténuation de l’éclat du soleil, enfin l’éclair caractéristique.

« Notre-Dame va venir, se dit Lucie… et Jacinthe qui n’est pas là ! »

Elle fait appel à Jean, frère aîné de François et de Jacinthe : « Oh, Jean ! Va vite chercher Jacinthe ! Notre-Dame va venir ! »

Au premier éclair avait succédé un second, et c’est à ce moment même que Jacinthe arrive avec son frère Jean. Peu après, la lumineuse Apparition se montre au-dessus d’un chêne-vert un peu plus élevé que celui de la Cova da Iria. Quelle joie ineffable de La revoir, après avoir tant craint qu’Elle ne revienne plus ! Quelle bonté maternelle de revenir exprès, pour remplacer le rendez-vous manqué six jours auparavant !

Avec une confiance toute filiale, Lucie demanda :

« Que veut de moi Votre Grâce ?

– Je veux que vous continuiez d’aller à la Cova da Iria le 13, que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours. Le dernier mois, Je ferai le miracle afin que tous croient. Si l’on ne vous avait pas emmenés à la Ville, le miracle aurait été plus connu. Saint Joseph viendra avec l’Enfant-Jésus, pour donner la paix au monde. Notre-Seigneur viendra bénir le peuple. Viendra aussi Notre-Dame du Rosaire et Notre-Dame des Douleurs. »

Et, prenant un air plus triste :

« Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’elles n’ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. »

Et comme d’habitude, Elle commença à s’élever en direction du levant. 

Les enfants, cette fois, voulurent cueillir eux-mêmes un rameau du chêne-vert sur lequel s’étaient posés les pieds de la Vierge Marie.

Le frère et la sœur tenaient à la main le précieux rameau de l’arbuste, souvenir de l’Apparition. En entrant dans le village, ils trouvèrent, quelques personnes à la porte de la maison de Lucie.

Jacinthe, tout émue, dit aussitôt à la mère de Lucie :

« Oh, ma tante ! Nous avons vu encore une fois Notre-Dame !

– Ah, Jacinthe ! Vous serez donc toujours des menteurs ? Est-ce que Notre-Dame va maintenant apparaître partout où vous allez ?

– Mais nous l’avons vue ! » insistait la petite. Et, montrant à sa tante le rameau de chêne-vert qu’elle tenait à la main, elle continua : « Voyez, ma tante ! Notre-Dame avait un pied sur cette petite branche, et un autre sur celle-ci.

– Donne !… Montre-le-moi ! »

Jacinthe lui remit le rameau, et Maria Rosa le porta à son nez. « Mais quelle est cette odeur ? » Sa curiosité était piquée au vif. Elle continuait à le sentir et s’étonnait : « Ce n’est pas du parfum… ni de l’encens… ni de la savonnette… Cela sent la rose. Non, ce n’est pas encore cela, ni rien de ce que je connais !… Quelle bonne odeur ! »

Tous voulurent sentir aussi le rameau et tous trouvèrent l’odeur très agréable. Enfin, Maria Rosa le posa sur la table : « Je le laisse là. Je trouverai bien quelqu’un qui saura identifier cette odeur. »

Depuis ce moment, la mère de Lucie commença à être ébranlée dans son opposition aux Apparitions. Elle retrouva un peu de paix. Elle avait souvent dit : « S’il y avait au moins une autre personne qui ait vu quelque chose, je croirais peut-être ! Mais parmi tant de monde, eux seuls voient ! » Or, durant ce dernier mois, certains rapportaient avoir vu divers phénomènes. Maria Rosa d’observer alors : « Pour moi, il me semblait, auparavant, que s’il y avait eu quelqu’un d’autre à voir quoi que ce soit, j’aurais cru. Mais, à présent, tant de gens disent avoir vu quelques signes et je ne parviens pas à croire. »

Le père de Lucie, quant à lui, commença à prendre sa défense. Quand ses sœurs se moquaient d’elle, leur père les priait de la laisser en paix, car ses dires pouvaient être vrais.

Ce même 19 août, dès que Maria Rosa eut repris ses occupations domestiques, Jacinthe rentra furtivement dans la maison et s’empara du rameau pour le montrer à ses parents.

Monsieur Marto, en effet, n’apprit que le soir la nouvelle apparition de la Vierge Marie à ses enfants. Écoutons-le :

« J’étais allé ce jour-là faire un tour dans mes champs. Après le coucher du soleil, je revins à la maison. J’étais sur le point d’y entrer, lorsque je rencontrai un ami qui me dit :

– Oh ! Ti Marto, le miracle est plus certain désormais.

– Moi, je ne sais rien, répondis-je.

– Quoi ? Vous ne savez pas ?

– Non ! Que pourrais-je savoir de plus ?

– Eh bien, sachez que Notre-Dame est apparue, il y a un instant aux Valinhos, à vos enfants et à Lucie. C’est sûr ! Ti Manuel, et, croyez-moi ! votre Jacinthe a une “ vertu ” particulière. Elle n’était pas avec les autres… Quelqu’un est venu l’appeler, et Notre-Dame n’est apparue qu’au moment où elle est arrivée.

« Je haussai les épaules, sans trouver à articuler une parole, mais j’entrai dans la cour en réfléchissant à la chose. Ma femme était absente. J’allai à la cuisine et je m’assis.

« Sur les entrefaites, Jacinthe arriva, toute joyeuse, avec un rameau à la main et me dit :

– Oh, Papa ! Notre-Dame nous est apparue de nouveau : aux Valinhos !

« Au moment où elle entra, je sentis un parfum extraordinaire, que je ne pouvais m’expliquer. Je tendis la main vers le rameau, et je demandai à la petite :

– Qu’est-ce que tu apportes là ?

– C’est le rameau sur lequel Notre-Dame a posé les pieds. »

Quant à Jean, qui avait assisté à l’Apparition, il alla trouver sa mère, le soir tombé, très déçu de n’avoir pu contempler la vision lui aussi :

« J’ai vu Lucie, François et Jacinthe s’agenouiller près de l’arbre. Puis j’ai écouté ce que disait Lucie. Quand elle a dit : “ Voilà qu’Elle part ! Regarde Jacinthe ! ” j’ai entendu un coup de tonnerre semblable à l’éclatement d’une fusée. Mais je n’ai rien vu. Pourtant les yeux me font encore mal d’avoir tant regardé en l’air. »

Fatima le 13 aout 1917

Le 13 août 1917, la Vierge a rendez-vous avec les petits voyants, mais ils ne sont pas là. En effet, l’administrateur du canton, Arthur d’Oliveira Santos, connu pour son anticléricalisme, a demandé à voir les « voyants » et les a fait amener à Ourém. Après les avoir interrogés sans succès, il les fait enfermer pour « trouble à l’ordre public ». La foule apprenant que les enfants ont été mis en prison, est prise de colère, elle marche sur la ville d’Ourém (2 à 3 h de marche) et sur place exige leur libération. Face au scandale et au risque d’émeute, l’administrateur relâche les petits bergers le 15 août.

Malgré l’absence des voyants une foule nombreuse s’installe à la Cova da Iria, la Vierge viendra-t-elle comme Elle l’a promis ? Déjà, le 13 juillet ce nombre avait été exceptionnel : environ 5 000 personnes. Une telle affluence avait rarement été observée pour une apparition. Mais le 13 août, ils furent 18 à 20 000 personnes, chiffre absolument considérable, et ceci trois mois seulement après la première apparition. Depuis, ce chiffre ne fut dépassé qu’en deux occasions, à Fatima les 13 septembre et 13 octobre 1917, avec respectivement près de 30 000 témoins et 70 000 témoins. De plus ces témoins habitaient parfois à plusieurs kilomètres du lieu des apparitions, la plupart ne pouvant venir qu’à pied. En comparaison, à Lourdes par exemple, les affluences culminèrent à environ 5 000 personnes le 3 mars et environ 8 000 le 4 mars 1858, lors des quatorzième et quinzième apparitions.

Mais plus que le grand nombre de témoins, ce qui distingue l’apparition du 13 août de toutes les autres apparitions reconnues par l’Église, à Fatima ou ailleurs, c’est que ce fut une apparition sans voyants, cas absolument unique dans l’histoire des apparitions.

Les milliers de personnes présentes ce jour 13 août avaient observé au moins quatre des signes extérieurs vus lors des précédentes apparitions :

  • Il y eut d’abord l’éclair annonciateur de l’apparition.
  • Il fut accompagné de deux formidables coups de tonnerre. Certains crurent à un attentat fomenté par les anticléricaux et furent pris de frayeur.
  • Puis un petit nuage se posa sur le chêne-vert, y resta quelques instants et remonta vers le ciel.
  • Pendant ce temps, la lumière du jour se modifia et tous les objets extérieurs prirent les couleurs de l’arc-en-ciel au point que les feuilles des arbres ressemblaient à des fleurs.

Voici le témoignage de Maria Carreira tel qu’il est rapporté dans le livre du père De Marchi :

« Un coup de tonnerre se fit entendre. Le coup de tonnerre était plus ou moins semblable à celui de la fois précédente. Les uns disaient qu’il venait de la route, d’autres du chêne-vert… Il me sembla, à moi, qu’il venait de très loin. Tout le monde se tût, effrayé ; quelques-uns se mirent à crier qu’on allait mourir. La foule commença à se disperser, et à s’éloigner du chêne-vert… En fait, personne ne mourut ! Au coup de tonnerre, succéda un éclair, et aussitôt, nous commençâmes tous à remarquer un petit nuage, très joli, de couleur blanche, très léger, qui plana quelques instants au-dessus du chêne-vert, puis s’éleva ensuite vers le ciel et disparut dans les airs. En regardant autour de nous, nous observâmes une chose étrange, que nous avions déjà vue la fois précédente, et que nous devions voir encore dans la suite : les visages des gens avaient toutes les couleurs de l’arc-en-ciel : rose, rouge, bleu… Les arbres ne paraissaient pas avoir des rameaux et des fleurs, mais seulement des fleurs ; tous paraissaient chargés de fleurs et chaque feuille paraissait une fleur. Le sol était recouvert de carreaux de couleurs différentes. Les vêtements aussi étaient de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Les deux lanternes attachées à l’arceau paraissaient être en or.
Certainement Notre-Dame était venue, et elle n’avait pas rencontré les enfants. Quel dommage ! »

Les voyants étant absents, ce jour-là, il n’y avait aucun stimulant psychologique pour pousser les gens à voir : bien au contraire ! Pourtant beaucoup virent, ce qui augmenta d’autant plus leur foi dans les apparitions comme le remarqua le curé de Fatima, l’abbé Ferreira, qui écrivit à l’époque :

« Au dire de milliers de témoins, l’absence des enfants n’a pas empêché la Reine des anges de manifester son pouvoir. Tous ces gens attestent des faits extraordinaires et des phénomènes qui ont enraciné plus profondément leur croyance. »

Cette apparition sans les voyants et devant 18 000 personnes est certainement, après le miracle du soleil, le fait qui authentifie les apparitions de Fatima comme aucune autre apparition mariale ne fut authentifiée, y compris celles de Lourdes. Nulle part ailleurs qu’à Fatima, la Sainte Vierge n’a environné sa venue et authentifié sa présence d’autant de signes aussi extraordinaires.
Et de tels signes extérieurs vus par des milliers de personnes sans la présence des voyants est, à ce jour, un fait absolument unique, ce qui confère aux apparitions de Fatima une place à part parmi les apparitions célestes.

C’est le dimanche 19 août, alors que les enfants font paître leurs troupeaux aux Valhinos, que la Vierge leur apparait, leur demandant de prier pour les âmes pécheresses et promettant à nouveau, pour le 13 octobre, un miracle « afin que tous croient » !

Le Tiers-Ordre

En Anjou j’avais rencontré plusieurs personnes qui faisaient partie du Tiers-Ordre de St François ou de St Dominique, aussi m’étais-je renseignée, par curiosité, sur les devoirs et obligations des tertiaires.

Début janvier 2021, je reçois la « lettre aux amis et bienfaiteurs » du supérieur général de la Fraternité St Pie X, dans laquelle il parle du Tiers-Ordre de la Fraternité, j’en discute avec notre prêtre, et je comprends que je remplis déjà une grande partie des obligations. Par contre, il va me falloir apprendre à faire oraison, aussi dès le 18 janvier, je commence à m’exercer aux exercices spirituels de St Ignace de Loyola.

Mais qu’est-ce qu’un Tiers- Ordre, voici la réponse du pape saint Pie X : « Le Tiers-Ordre a été institué pour amener les Tertiaires à suivre, dans leur vie quotidienne, les préceptes de la perfection évangélique ». Le Tiers-Ordre par un programme de vie simple favorise le développement de notre vie chrétienne, en donnant des appuis stables sur lesquels nous pouvons construire l’œuvre de notre sanctification : la messe quotidienne ou le 1/4 d’heure d’oraison, la prière du matin et du soir, le chapelet chaque jour, la confession tous les 15 jours, servir Dieu en servant le prochain : la famille, la société… les jeûnes des quatre temps et des vigiles rappellent l’esprit de pénitence nécessaire à tout chrétien, une retraite annuelle. Toutes ces règles pour enraciner davantage la volonté et permettre de mieux prendre conscience de la perfection à laquelle attire cette consécration. Et puis également  s’abstenir de la télévision, de toute lecture indécente, et pratiquer la sobriété.

Les tertiaires quoique vivant dans le monde ont toujours été dans la pensée de l’Église assimilés aux religieux. Le tertiaire comme le religieux est en effet un consacré.

C’est le but de la consécration FORTE : de consacrer pour toujours par un acte personnel notre volonté au culte de Dieu. Le tertiaire fait la même donation que le religieux, il donne sa volonté. Le Tiers-Ordre est bien un Ordre religieux, véritable et proprement dit tout en restant dans l’état familial et social dans le monde où le Seigneur veut le voir persévérer. Chaque jour le tertiaire réalisera l’exigence de son engagement qu’il a fait une fois pour toutes devant le tabernacle ouvert…

Cet acte qui engage toute la vie se prépare avec soin et il est prévu un postulat d’un an au cours duquel le futur tertiaire s’exerce à pratiquer les règles qui actualiseront sa consécration à Dieu.

Il me semble être appelée à cette consécration, correspondrait-elle à ce désir impressionnant et irréprésible que j’avais eu en 2004 à la Cathédrale d’Images aux Baux de Provence : devenir une « vieille folle de Dieu » ? Voilà un nouveau challenge….