Saint Michel est l’archange, c’est-à-dire le chef des anges, celui qui incarne les forces du Bien dans le combat permanent mené contre le Mal. Son rôle l’amène notamment à protéger les portes du Paradis. C’est là, à l’entrée du royaume de Dieu, que Saint-Michel affronte le dragon qui symbolise Satan et parvient à le terrasser.
Le combat de l’archange saint Michel contre le Dragon, figure allégorique du mal, est évoqué dans l’Apocalypse de saint Jean. À l’issue de la lutte de l’archange contre les anges rebelles, le Dragon est terrassé et précipité sur la terre.
Il est donc par excellence l’ange du combat (on le représente toujours avec une épée) et c’est lui qui, à la fin des temps, livrera le combat final contre Satan et ses anges, le vaincra et le précipitera dans l’étang de feu et de souffre, l’enfer éternel (Apo 12/7-9 et 20/8-10).
Voici un extrait de la prière que le prêtre fait à la fin de la messe avec les fidèles :
« Saint Michel archange, défendez-nous dans le combat… Repoussez en enfer Satan et les autres esprits malins qui rôdent dans le monde pour la perte des âmes ».
Dans le livre de Daniel, il est révélé comme le « chef » d’Israël, c’est-à-dire l’ange d’Israël, celui qui conduit Israël (Dan 10/13-21 et 12/1). La tradition chrétienne l’a aussi considéré comme l’ange de l’Eglise, son protecteur.
Saint Michel est le saint patron de l’Église catholique, des Gaules, de la France, de l’Allemagne, de la Normandie, et de la ville de Bruxelles et de plusieurs corps de métiers, comme les escrimeurs, les manœuvriers, les policiers, les soldats, les bateliers, les épiciers, les boulangers, les pâtissiers, les tonneliers, les parachutistes (il est d’ailleurs l’emblème du 9e régiment de chasseurs parachutistes) et, plus généralement, des forces armées de l’air, tels que les commandos parachutistes de l’air. C’est également une très ancienne pratique de piété que d’invoquer le grand archange comme protecteur de la santé, il est le patron des malades.
Introduire les âmes auprès de Dieu dans la gloire céleste, c’est une tâche que la liturgie et la tradition attribuent à saint Michel.
« Voilà, dit l’office divin, l’archange Michel, prince de la milice angélique ; son culte est une source de bienfaits pour les peuples et sa prière conduit au royaume des cieux. » « L’archange Michel arrive avec une multitude d’anges ; Dieu l’a chargé de conduire les âmes des saints à la joie du paradis ».
Et à l’offertoire de la messe pour les défunts, l’Eglise prie :
« Que ces âmes ne tombent pas dans les ténèbres, mais que le porte-enseigne saint Michel les introduise dans la lumière sainte. »
L’Ecriture Sainte le nomme un des premiers princes du ciel (Da 10, 13), le chef des milices angéliques qui luttent contre le dragon (Ap 12, 7). Descend-il du ciel, la mer s’agite et la terre tremble ; élève-t-il la croix du salut en étendard de victoire, il foudroie les esprits rebelles.
A l’heure même de la tragédie initiale de l’humanité, tandis que nos premiers parents tentaient de s’éloigner du nuage sombre et froid de l’anathème, une nuée légère pareille à celle que devait voir un jour le prophète Elie (III Rois, 18, 44), apparaissait à l’horizon et annonçait la rosée bienfaisante des grands pardons : C’était Michel, avec la milice des anges fidèles, qui entrevoyait la merveille de l’Incarnation divine et de la Rédemption du genre humain. Il obéissait — selon son nom et sa devise : « Qui est semblable à Dieu ? » — au Seigneur qui n’a pas d’égal à Lui-même, et il adorait avec tous les bons anges le Verbe incarné (He 1, 6). Ainsi il manifestait son amour des hommes, pour lesquels il éprouve toujours une affection pour ainsi dire fraternelle ; et plus Satan s’efforce de les précipiter dans la géhenne, plus l’archange travaille à les reconduire au paradis perdu.
Saint Michel a veillé sur la vie et la santé des Romains. Alors qu’en 590 la peste désolait la Ville éternelle et que saint Grégoire le Grand conduisait le clergé et le peuple en procession pour obtenir de Dieu la cessation du fléau, le saint Pontife vit apparaître saint Michel remettant son glaive au fourreau en signe de pardon divin.
« Dieu tout-puissant et éternel, qui avez établi saint Michel gardien de l’église et prévôt du paradis, accordez par son intercession, à l’église la prospérité et la paix, à nous la grâce en cette vie et la gloire dans l’éternité. Par Jésus Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il. »
« Saint ange de la paix, Saint Michel, descendez du ciel dans nos foyers, et, messager de paix, reléguez en enfer les guerres, causes de tant de larmes ».