Voici quelques autres témoignages du Padre Pio :
Padre Giuseppe Antonio était malade au couvent de Foggia. Le 30 Décembre 1936, Padre Pio, à sa demande, pria pour lui parce que sa santé se détériorait. Cette nuit-là, quelqu’un frappa à la porte de Padre Pio et Padre Giuseppe entra : « Comment allez-vous ?, dit le Padre Pio, on m’a dit que vous étiez gravement malade et maintenant je vous vois ici. » « Je vais bien, répondit Padre Giuseppe, toutes les souffrances ont pris fin, et je suis venu vous remercier pour vos prières. » Puis il disparut.
Padre Pio a dit aux autres frères ce qui s’était passé. Personne ne savait encore que le Père Giuseppe était mort. Plus tard, ils ont découvert qu’il était mort au moment même où il avait visité Padre Pio.
En mai 1922, Padre Pio, alors qu’il se trouvait au couvent un soir d’hiver après une forte chute de neige, était assis près de la cheminée dans la salle de communauté, absorbé dans sa prière, lorsqu’un vieil homme, portant un manteau démodé encore porté par les paysans du sud de l’Italie à l’époque, s’assit à côté de lui.
A propos de cet homme, Padre Pio déclara : « Je ne pouvais pas imaginer comment il avait pu entrer dans le couvent à cette heure de la nuit, car toutes les portes étaient fermées.
Je l’ai interrogé : « Qui es-tu ? Que veux-tu ? ».
Le vieil homme répondit : « Padre Pio, je suis Pietro Di Mauro, fils de Nicola. » Il poursuivit en disant : « Je suis mort dans ce couvent le 18 septembre 1908, dans la cellule numéro 4, alors que c’était encore un hospice. Une nuit, alors que j’étais au lit, je me suis endormi avec un cigare allumé, qui a enflammé le matelas et je suis mort, étouffé et brûlé. Je suis encore au purgatoire. J’ai besoin d’une sainte messe pour être libéré. Dieu a permis que je vienne vous demander de l’aide ».
Après l’avoir écouté, Padre Pio lui répondit : « Soyez assuré que demain je célébrerai la messe pour votre libération ».
Padre Pio se leva et accompagna cet homme jusqu’à la porte du couvent. Il se rendit compte alors que la porte était fermée et verrouillée : il l’ouvrit et lui dit adieu. La lune éclairait la place, couverte de neige. Padre Pio eut un drôle de sentiment quand l’homme disparut sans laisser de traces dans la neige.
Il referma la porte et retourna dans la salle de communauté où il expliqua à ses confrères ce qui venait de lui arriver.
Quelques jours plus tard, Padre Pio raconta également l’histoire à Padre Paolino, et tous deux décidèrent de se rendre à la mairie, où ils consultèrent les registres d’état civil de l’année 1908 et découvrirent que le 18 septembre de cette année-là, un certain Pietro Di Mauro était effectivement mort de brûlures et d’asphyxie dans la chambre numéro 4 du couvent, alors utilisé comme foyer pour les sans-abris.
Padre Pio a raconté cette autre histoire à Padre Anastasio. « Un soir, alors que j’étais seul au chœur pour prier, j’ai entendu le froissement d’un habit et j’ai vu un jeune moine qui s’agitait près du maître-autel. Il semblait que le jeune moine époussetait les candélabres et redressait les vases de fleurs.
J’ai pensé que c’était Padre Leone qui réarrangeait l’autel et, comme c’était l’heure du souper, je suis allé le voir et je lui ai dit : « Padre Leone, allez dîner, ce n’est pas le moment de faire la poussière et de redresser l’autel ».
Mais une voix, qui n’était pas celle du Padre Leone, m’a répondu : « Je ne suis pas le Père Leone ». « Et qui êtes- vous ? », lui demandai-je.
« Je suis un de vos frères qui a fait son noviciat ici. On m’avait ordonné de nettoyer l’autel pendant l’année du noviciat. Malheureusement, plusieurs fois, je n’ai pas fait la génuflexion à Jésus en passant devant l’autel, provoquant ainsi un manque de respect pour le Saint-Sacrement conservé dans le tabernacle. Pour cette grave négligence, je suis encore au purgatoire. Or, Dieu, avec sa bonté infinie, m’a envoyé ici pour que vous accélériez le temps où je jouirai du Paradis. Prenez soin de moi. »
En croyant être généreux envers cette âme souffrante, je me suis exclamé : « Tu seras au Paradis demain matin, quand je célébrerai la Sainte Messe ».
Cette âme a crié : « Que tu es cruel ! » Puis il pleura et disparut.
Cette plainte a produit en moi une blessure au cœur que j’ai ressentie et que je ressentirai toute ma vie. En fait, j’aurais pu envoyer immédiatement cette âme au Ciel, mais je l’ai condamnée à rester une nuit de plus dans les flammes du Purgatoire ».