Le Purgatoire, c’est quoi, en fait ?

Les hérétiques protestants nient l’existence du purgatoire, pour eux il n’y a après la mort que le ciel et l’enfer. Et pourtant c’est une certitude qu’il existe un état intermédiaire, Dieu nous a révélé l’existence du Purgatoire, c’est un dogme de foi défini par l’Église.

Le Purgatoire est-il une théorie des théologiens du Moyen Age ?

C’est l’accusation classique portée par les schismatiques orthodoxes et les rationalistes… Pourtant l’existence du Purgatoire est un dogme de foi, cru depuis toujours dans l’Eglise, et dont on trouve des traces dans l’Ecriture. En effet on y trouve mention de prières pour les défunts. Or, si les défunts sont au Ciel, point n’est besoin de prier pour eux, et s’ils sont en enfer non plus, puisque le séjour dans ces lieux est définitif ! La pratique de ces prières et ces sacrifices est donc un signe suffisant pour établir la croyance en un lieu intermédiaire entre la Terre et le Ciel, dont on peut être délivré par des prières. Ce point a été défini par les conciles de Lyon, Florence et Trente.

Le Purgatoire apparaît-il dans la sainte Ecriture ?

Le second livre des Macchabées raconte que, au lendemain d’une bataille livrée contre les Syriens,

« le très vaillant Judas exhortait le peuple à se conserver sans péché. Et, une collecte d’argent ayant été faite, il envoya à Jérusalem 12 000 drachmes d’argent, afin qu’un sacrifice fût offert pour les péchés des morts. Elle est donc sainte et salutaire, la pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés. » (2 Mac 12, 41-46)

Dans le Nouveau Testament, on peut citer plusieurs allusions à un état de purification qui n’est pas l’enfer : « Quiconque parlera contre le Fils de l’Homme, cela lui sera remis ; mais celui qui parlera contre l’Esprit-Saint, cela ne lui sera pas remis, ni dans ce siècle, ni dans le siècle à venir. »

Où se trouve le Purgatoire ?

Ni la sainte Ecriture ni la Tradition ne nous donnent de renseignements précis à ce sujet. On parle des « Enfers », expression latine signifiant les lieux inférieurs, sous la terre. La Tradition chrétienne reprend cette expression pour opposer le Ciel, qui est en haut et les Enfers, qui sont en bas… On y distingue plusieurs lieux différents : l’Enfer des damnés, le Limbe des Enfants morts sans baptême, le Limbe des Patriarches, et le Purgatoire.

(A suivre)

Le Padre Pio et le Purgatoire

Voici quelques autres témoignages du Padre Pio :

Padre Giuseppe Antonio était malade au couvent de Foggia. Le 30 Décembre 1936, Padre Pio, à sa demande, pria pour lui parce que sa santé se détériorait. Cette nuit-là, quelqu’un frappa à la porte de Padre Pio et Padre Giuseppe entra : « Comment allez-vous ?, dit le Padre Pio, on m’a dit que vous étiez gravement malade et maintenant je vous vois ici. » « Je vais bien, répondit Padre Giuseppe, toutes les souffrances ont pris fin, et je suis venu vous remercier pour vos prières. » Puis il disparut.

Padre Pio a dit aux autres frères ce qui s’était passé.  Personne ne savait encore que le Père Giuseppe était mort. Plus tard, ils ont découvert qu’il était mort au moment même où il avait visité Padre Pio.

En mai 1922, Padre Pio, alors qu’il se trouvait au couvent un soir d’hiver après une forte chute de neige, était assis près de la cheminée dans la salle de communauté, absorbé dans sa prière, lorsqu’un vieil homme, portant un manteau démodé encore porté par les paysans du sud de l’Italie à l’époque, s’assit à côté de lui.

A propos de cet homme, Padre Pio déclara : « Je ne pouvais pas imaginer comment il avait pu entrer dans le couvent à cette heure de la nuit, car toutes les portes étaient fermées.

Je l’ai interrogé : « Qui es-tu ? Que veux-tu ? ».

Le vieil homme répondit : « Padre Pio, je suis Pietro Di Mauro, fils de Nicola. » Il poursuivit en disant : « Je suis mort dans ce couvent le 18 septembre 1908, dans la cellule numéro 4, alors que c’était encore un hospice. Une nuit, alors que j’étais au lit, je me suis endormi avec un cigare allumé, qui a enflammé le matelas et je suis mort, étouffé et brûlé. Je suis encore au purgatoire. J’ai besoin d’une sainte messe pour être libéré. Dieu a permis que je vienne vous demander de l’aide ».

Après l’avoir écouté, Padre Pio lui répondit : « Soyez assuré que demain je célébrerai la messe pour votre libération ».

Padre Pio se leva et accompagna cet homme jusqu’à la porte du couvent. Il se rendit compte alors que la porte était fermée et verrouillée : il l’ouvrit et lui dit adieu. La lune éclairait la place, couverte de neige. Padre Pio eut un drôle de sentiment quand l’homme disparut sans laisser de traces dans la neige.

Il referma la porte et retourna dans la salle de communauté où il expliqua à ses confrères ce qui venait de lui arriver.

Quelques jours plus tard, Padre Pio raconta également l’histoire à Padre Paolino, et tous deux décidèrent de se rendre à la mairie, où ils consultèrent les registres d’état civil de l’année 1908 et découvrirent que le 18 septembre de cette année-là, un certain Pietro Di Mauro était effectivement mort de brûlures et d’asphyxie dans la chambre numéro 4 du couvent, alors utilisé comme foyer pour les sans-abris.

Padre Pio a raconté cette autre histoire à Padre Anastasio. « Un soir, alors que j’étais seul au chœur pour prier, j’ai entendu le froissement d’un habit et j’ai vu un jeune moine qui s’agitait près du maître-autel. Il semblait que le jeune moine époussetait les candélabres et redressait les vases de fleurs.

J’ai pensé que c’était Padre Leone qui réarrangeait l’autel et, comme c’était l’heure du souper, je suis allé le voir et je lui ai dit : « Padre Leone, allez dîner, ce n’est pas le moment de faire la poussière et de redresser l’autel ».

Mais une voix, qui n’était pas celle du Padre Leone, m’a répondu : « Je ne suis pas le Père Leone ». « Et qui êtes- vous ? », lui demandai-je.

« Je suis un de vos frères qui a fait son noviciat ici. On m’avait ordonné de nettoyer l’autel pendant l’année du noviciat. Malheureusement, plusieurs fois, je n’ai pas fait la génuflexion à Jésus en passant devant l’autel, provoquant ainsi un manque de respect pour le Saint-Sacrement conservé dans le tabernacle. Pour cette grave négligence, je suis encore au purgatoire. Or, Dieu, avec sa bonté infinie, m’a envoyé ici pour que vous accélériez le temps où je jouirai du Paradis. Prenez soin de moi. »

En croyant être généreux envers cette âme souffrante, je me suis exclamé : « Tu seras au Paradis demain matin, quand je célébrerai la Sainte Messe ».

Cette âme a crié : « Que tu es cruel ! » Puis il pleura et disparut.

Cette plainte a produit en moi une blessure au cœur que j’ai ressentie et que je ressentirai toute ma vie. En fait, j’aurais pu envoyer immédiatement cette âme au Ciel, mais je l’ai condamnée à rester une nuit de plus dans les flammes du Purgatoire ».

Padre Pio a dit du Ciel et du Purgatoire :

« … La nuit, quand je ferme les yeux, le voile se lève et je vois le paradis s’ouvrir devant moi, et réjoui par cette vision, je dors avec un sourire de béatitude douce sur mes lèvres et une physionomie parfaitement tranquille… »

« Il y a plus d’âmes des morts du Purgatoire que des vivants qui gravissent cette montagne pour assister à mes messes et chercher mes prières. »

« Vous serez surpris de trouver au Paradis, des âmes que vous n’auriez jamais attendu d’être là. »

« La plupart des sauvés passent par le purgatoire avant d’arriver à la béatitude. »

Gerardo De Caro a eu de longues conversations avec Padre Pio en 1943. Dans ses notes écrites, il témoigne : « Padre Pio avait une connaissance exacte de l’état d’une âme après la mort, y compris la durée de la douleur jusqu’à ce qu’elle atteigne la purification totale. »

Le pape Pie XII est mort à Castelgandolfo le 9 Octobre, 1958. Ce jour-là, Padre Pio a dit un moine : « Pie XII est dans les cieux, Je l’ai vu pendant la messe. »

Padre Pio a dit à Cléonice Morcaldi, un mois après la mort de sa mère : « Ce matin, votre maman a volé au Paradis, je l’ai vue pendant la messe. »

Florence Fin Ehrman a demandé des prières au Padre Pio pour son père atteint en 1965 par une sclérose latérale amyotrophique. Son père décéda en janvier 1966. Elle est allée voir Padre Pio en Octobre 1967 demandant si son père, un Juif pieux, avait été sauvé. « Julius Fin est sauvé, mais nous devons beaucoup prier pour lui. »

Une nuit, en 1944, dans le couvent du Padre Pio, les frères ont entendu des éclats de voix venant d’en bas disant « Viva Padre Pio ». Le supérieur Padre Raffaele dit au portier de faire partir ces gens et de verrouiller la porte correctement.  Frère Gerardo descend et ne trouve personne, la porte était fermée à double tour comme il était censé le faire chaque soir. Il retourne le signaler. Padre Raffaele a été étonné et alla droit voir Padre Pio pour lui demander s’il savait quelque chose.  » Oh ! Ce sont des soldats, morts sur le champ de bataille, qui sont venus me remercier pour leur salut. »

En 1945, Fra Modestino demanda à Padre Pio une comparaison entre un feu sur le foyer et les flammes du purgatoire.  « Ils se comparent comme l’eau douce et l’eau bouillante. »

Un jour, Padre Pio dit à son médecin : « Je prie pour la bonne mort de mon arrière-arrière-grand père. »  « Mais il est mort il y a plus de cent ans !  » « Rappelez-vous que pour Dieu il n’y a ni passé ni avenir, et tout est présent. Alors Dieu a fait usage à cette époque de la prière que je dis maintenant. « 

Un frère a témoigné : « Nous étions tous dans la salle à manger et Padre Pio s’est soudainement levé et a marché à un rythme régulier vers la porte du couvent. Il l’ouvrit et commença à avoir une conversation ; les deux frères qui étaient allés avec lui ne voyaient personne, et tout le monde a commencé à penser que quelque chose n’allait pas pour Padre Pio. Sur le chemin du retour vers la salle à manger, Padre Pio a expliqué : « Ne vous inquiétez pas. Je parlais à quelques âmes sur le chemin du purgatoire au paradis. Elles sont venues me demander de me rappeler d’elles, aujourd’hui dans la Messe « 

Une fois, quelqu’un a demandé à Padre Pio comment pouvait être évité le Purgatoire. Il a répondu : « En acceptant tout, de la main de Dieu. Offrant tout à Lui avec amour et reconnaissance, ce qui va nous permettre de passer de notre lit de mort au paradis. »

Nina Campanile avait un frère Pasqualino qui est mort au combat le 26 Septembre 1916. Elle alla demander à Padre Pio si Pasqualino avait été sauvé. « Oui, il est sauvé, mais il a besoin de vos prières. » Elle a demandé à nouveau à Noël 1918. « Il est là-haut ! « 

Carmela Marocchino demanda à Padre Pio si ses parents étaient sains et saufs. « Même si vos parents sont au Paradis, nous devons continuer à prier. S’ils n’ont pas besoin de prières, vos suffrages sont appliqués à d’autres âmes. »

« Quand nous prions pour les âmes du Purgatoire, nous serons toujours payés de quelque chose en retour. »

(A suivre)

La petite neuvaine du De Profundis – Jours 8 et 9 –

Jour 8 : Les préludes du triomphe

C’est lui qui rachètera Israël de toutes ses iniquités.

Des profondeurs de leurs désirs, d’autant plus ardents que la réalisation en a été plus retardée, les âmes du purgatoire à la veille de leur délivrance préludent à leur triomphe.

Marie les appelle ; Jésus les attend.

Comme les oiseaux saluent, avant l’heure, l’aube matinale dont les premières lueurs blanchissent peine l’horizon, comme les nautoniers aux parfums de la brise pressentent le rivage que leurs yeux ne voient point encore, comme l’oreille exercée aux délicatesses de l’harmonie se délecte déjà aux premiers accords du concert annoncé, ainsi les chères âmes souffrantes, arrivées au terme de leurs longs tourments, se prédisposent à leur bonheur futur. Elles le prévoient, elles le pressentent, elles le présagent, elles en ont comme les avant-goûts.

Et le comble de leur indicible consolation est que leur bien-aimé Jésus se réserve encore à lui seul le dernier coup de pinceau, le dernier trait, la dernière main, pour les rendre dignes d’être admises à jamais dans sa royale Cour…

Être sauvées, c’est une immense joie ; mais être sauvées par un tel Sauveur, voilà ce qui les remplit d’un contentement dont elles étaient autrefois incapables.

Qui pourra nous donner l’idée de ce dernier instant passé en purgatoire avant l’élan définitif qui doit les porter, en un clin d’œil, de la profondeur de leur néant à la sublimité de la gloire ; de la profondeur de leur misère à l’abondance de tous les biens ; de la profondeur de leurs tourments aux délices du paradis ; de la profondeur de leur espérance à l’accomplissement de tous leurs veux ; de la profondeur de ces préludes encore indécis à cette harmonie pleine et triomphante de la suprême béatitude.

Ô Cœur de Jésus, hâtez, nous vous en conjurons, pour nos chères amies souffrantes, l’heure bénie où elles entreront dans votre joie divine pour ne plus en sortir jamais.

Pater, Ave, De profundis.

Jour 9 : Éternelle lumière, Éternel repos

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, st que la lumière éternelle les éclaire.

Des profondeurs de sa maternelle piété envers les âmes du purgatoire, ses filles souffrantes et chéries, la sainte Église catholique, par l’intermédiaire de ses prêtres, de ses fidèles, vous adresse souvent en leur faveur, ô mon Dieu, l’invocation que nos lèvres viennent de redire, et que nous voulons méditer à vos pieds, au dernier jour de cette dévote neuvaine.

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et que la lumière éternelle les éclaire.

Le repos ! Personne, jamais, Seigneur, ne pourra le trouver en dehors de vous. Ni les richesses les plus abondantes de la terre, ni les plus grands honneurs du monde, ni la multitude des plaisirs désordonnés d’ici-bas, ne peuvent procurer le repos de l’âme. Ils la laissent plutôt dans l’insatisfaction, l’inquiétude et le remords.

Vous nous avez créés pour vous, ô mon Dieu, et notre cœur s’agitera en vain tant qu’il ne se fixera point en vous. C’est donc vers vous seul que se tournent à l’envie ces pauvres âmes.

Paix éternelle ! Plus de combat, plus d’inquiétude, plus de labeur.

Éternelle lumière ! La lumière du jour qui nous fait découvrir les merveilles de la création, la lumière de l’intelligence qui nous fait connaître quelque chose des perfections divines, la lumière de la foi qui nous fait entrevoir Dieu et le chemin quí y conduit, ne sont que des pâles reflets de cette clarté sans ombre dont nous serons illuminés dans la céleste Patrie.

Par la lumière de gloire, nous connaîtrons parfaitement toutes choses en Dieu.

Éternelle lumière qui plongera nos âmes dans une extase sans fin.

Voilà ce qu’avec la sainte Église, notre Mère, nous demandons pour les âmes souffrantes qui sont aussi ses filles chéries et nos sœurs bien-aimées.

Ô Cœur de Jésus, éloignez tout obstacle à cette paix suprême ; dissipez tout nuage qui pourrait s’interposer encore entre ces chères âmes et les splendeurs du jour qui ne doit plus finir.

Ainsi soit-il.

Pater, Ave, De profundis.

La petite neuvaine du De Profundis – Jours 6 et 7 –

Jour 6 : L’hymne de l’espérance

Depuis le matin jusqu’au soir, Israël espère dans le Seigneur.

Des profondeurs de l’abandon où la justice divine semble les avoir laissées, les âmes du purgatoire font monter jusqu’à vous, ô mon Dieu, l’hymne de leur inaltérable confiance et de leur filial amour. Comme le saint homme Job, elles saluent d’avance en vous, ô Jésus, leur Rédempteur vivant ; elles savent qu’elles vous verront et vous posséderont un jour dans la gloire, et cette espérance est gardée précieusement dans leur cœur.

Exilées, elles comptent moins le temps écoulé dans leur triste captivité, que les jours et les heures à y demeurer encore pour en voir la fin. Pensées, désirs, affections, tout ce qui peut sortir d’elles-mêmes, tout ce qui s’en échappe, tout a pris et prend son vol vers le ciel ; l’âme elle-même les suivra bientôt ; en attendant, elle murmure son hymne d’espérance, que nulle douleur ne peut arrêter sur ses lèvres.

Cohéritières de vos biens, ô Jésus, empourprées de votre sang, fiancées de votre amour, elles ne s’inquiètent plus que des plus petites ombres qui déparent encore leur beauté, des moindres taches qui déflorent l’éclat de leur robe nuptiale, du dernier fil qui retient leur suprême essor vers vous, leur unique bien.

Pour mieux vous voir, vous entendre, vous goûter, vous saisir, vous suivre partout où vous irez, elles se hâtent de purifier dans les flammes les plus ardentes, leur vue, leur ouïe, leur odorat, leur intelligence, leur amour, leur activité, tout ce qu’elles ont et tout ce qu’elles sont, car elles ne veulent être qu’à vous ; elles n’ont d’autre soin que celui de se faire belles, de la beauté des anges et de la beauté des saints, pour vous plaire. Elles ne rêvent qu’au jour où, de votre voix la plus tendre, vous direz à chacune d’elles en particulier : « Te voilà devenue toute belle et sans tache aucune ; viens à moi et je te couronnerai ».

Ô divin Cœur de Jésus, accordez-nous l’insigne honneur de pouvoir prêter nos humbles services à vos royales servantes, afin que leur parure brille au plus tôt de sa dernière splendeur et que, joyeuses, elles s’envolent jusqu’à vous.

Pater, Ave, De profundis.

Jour 7 : Le chant de la reconnaissance

Car dans le Seigneur est la miséricorde, et une abondante rédemption.

Des profondeurs de leurs justes châtiments, les âmes du purgatoire font monter, ô mon Dieu, jusqu’au trône de votre infinie miséricorde, le cantique de leur action de grâces.

N’est-ce pas votre miséricorde qui, après les avoir préservées de l’éternelle perdition, travailla encore si efficacement, à la dernière heure, pour assurer leur salut ?

N’est-ce pas elle qui leur obtint un purgatoire mitigé, beaucoup moins rigoureux celui réclamé par leurs fautes ? Car elle vous porte toujours, ô mon Dieu, à nous punir en deçà, et à nous récompenser au- delà de nos propres mérites.

N’est-ce pas elle, ô Jésus, qui donna à la très Sainte Vierge, votre Mère et la nôtre, le privilège de se dire la mère et la consolatrice de tous ceux qui gémissent dans le purgatoire ?

N’est-ce pas votre miséricorde qui permet à leurs saints protecteurs, à leurs anges gardiens et à d’autres messagers du ciel de les visiter, les réjouissant de leur présence et de leurs doux entretiens ? N’est-ce pas elle, ô mon Dieu, qui a inspiré à tant de parents, d’amis, de connaissances, à tant de pieux fidèles inconnus, de multiplier les suffrages de toutes sortes pour venir au secours des fidèles trépassés ?

N’est-ce pas elle, en ce moment, qui leur applique par de nombreux associés le remède nouveau, si souverain à leurs souffrances ? Car c’est ainsi que ces pauvres âmes nomment la dévotion au Sacré-Cœur, et principalement les messes en son honneur.

Ô Cœur infiniment bon de Jésus, ajoutez encore aujourd’hui à vos miséricordes en délivrant ou soulageant, à mon humble prière, quelques-unes de ces âmes qui me sont si chères, et qui m’obtiendront en retour l’éternelle miséricorde dont j’ai besoin.

Pater, Ave, De profundis.