C’est Noël, un grand mystère : le Fils de Dieu consent à s’anéantir devant le Père éternel, il devient créature, il devient inférieur quoique dans l’éternité il soit égal et tout à fait semblable à son Père. Il aurait pu se faire ange, et ainsi se mettre au nombre des nobles créatures….
Admirons cet Enfant Dieu qui accepte que toutes les imperfections de la créature lui soient véritablement attribuées, ses perfections divines ne paraissent plus ! Adorons devant la crèche ce Dieu dans ses anéantissements volontaires !
J’ai essayé de condenser les écrits traditionnels et les témoignages de certains mystiques visionnaires pour contempler pieusement la crèche avec les yeux de la Foi :
La Vierge Marie sachant que l’heure approchait, entra dans une profonde prière, et, en extase, s’éleva légèrement de terre, c’est alors que l’Enfant Jésus arriva miraculeusement dans la grotte de Bethlehem, sur le sol paillé par les soins de Saint Joseph.
Le Divin Enfant par sa nativité, ne porta aucunement atteinte à la virginité de sa très Sainte Mère, mais lui communiqua une nouvelle splendeur, comme le rayon de soleil qui traverse un cristal ; lui donnant alors une nouvelle augmentation de grâces et de vertus.
La Sainte Vierge, sortant de son extase et voyant Notre Sauveur miraculeusement à terre devant elle, fut touché d’amour et de compassion ; aussi, avec beaucoup de tendresse, elle l’enveloppa dans quelques petits langes, pour bien protéger celui que le Père Eternel lui avait donné.
Ayons compassion du Fils de Dieu que nous ne pensons pas à conserver quand il est né dans notre cœur. Il y endure le froid de nos lâchetés. Pensons donc à le soulager avec ferveur.
Notre Dame tenant le Petit Jésus amoureusement embrassé, se fit la réflexion que cet enfant était son Dieu. Saisie alors d’un profond sentiment de respect, et s’estimant indigne de Le tenir dans ses bras, elle Le mit à reposer dans la crèche.
Admirons avec la Vierge Sainte le Fils de Dieu, descendant sur Terre dans l’humilité la plus profonde, couché dans une mangeoire, sur la paille, dans le froid et l’humidité d’une sombre nuit d’hiver. Il aurait pu naître dans le confort de la maison de Nazareth, mais Il a choisi des évènement politiques pour se trouver à Bethléhem au moment de sa naissance, rejeté par les aubergistes qui n’ont plus de place pour cette si pauvre mais si sainte famille.
C’est avec beaucoup d’estime et de soins que nous devons apprécier et conserver les grâces qu’Il nous a données alors que nous en sommes trop souvent indignes.
Comme les sentiments d’affection l’emportent toujours sur les sentiments de respect : la Vierge Sainte reprend entre ses bras l‘Enfant Jésus et, le serrant sur son cœur, elle le nourrit de son lait virginal.
Louons ce Dieu qui veut être plus aimé que loué.
Tout qu’Il nous a donné doit être nourri par de saintes affections et d’une amoureuse dévotion.
Joyeux Noël et tous et Paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté.