Recueillons-nous pour écouter le récit de la naissance temporelle du Fils de Dieu, et admirons la simplicité avec laquelle l’Évangile nous rapporte l’histoire du plus grand de tous les événements.
Et Marie mit au monde son Fils premier né ; elle l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait point de place pour eux dans l’hôtellerie ; or, en la même contrée, il y avait des bergers qui gardaient tour à tour leurs troupeaux, suivant les veilles de la nuit.
Et voici que l’ange du Seigneur parut auprès d’eux, et une clarté céleste les environna, et ils furent saisis d’une grande crainte. Et l’ange leur dit : « Ne craignez point, car je vous annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie. Il vous est né aujourd’hui, dans la cité de David, le Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et ceci sera un signe pour vous : Vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche. »
Au même instant se joignit à l’ange la multitude des armées célestes, louant Dieu et disant : « Gloire à Dieu dans les hauteurs, et sur la terre paix aux hommes de bonne volonté ». Et après que les anges se furent retirés dans le ciel, les bergers dirent entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître. »
Et ils vinrent en hâte, et ils trouvèrent Marie, Joseph, et l’Enfant couché dans une crèche ; ayant vu, ils connurent la vérité de ce qui leur avait été dit de cet enfant. Marie gardait toutes ces choses, les méditant en son cœur. Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de toutes les choses qu’ils avaient entendues et vues, comme il leur avait été dit.
Combien de bergers â la Grotte ?
A cause des nombreux troupeaux qui paissaient dans les grasses campagnes de Bethléem, on .ne peut douter qu’il n’y eût beaucoup de bergers.
Mais combien furent appelés au berceau de l’Enfant Dieu ?
Même avant la réponse de la tradition, les analogies de la foi en fixent le nombre. Trois seulement, descendues des trois fils de Noé ; même signification dans le nombre sacré des trois rois mages : ainsi trois bergers.
Interrogée à son tour, la tradition donne le même chiffre. Les plus anciennes chroniques, les pierres gravées des catacombes, les bas-reliefs des tombeaux, les vignettes des manuscrits orientaux d’une haute antiquité, le jugement des savants de premier ordre, le rendent invariable. « Sous le consulat de Lentulus et de Messala, dit Lucius Dexter, un an avant le consulat d’Auguste et de Sylvanus, le Christ naît et se montre d’abord à trois bergers, qui furent saints. »
« D’après de très nombreux témoignages, nous affirmons avec assurance, dit Benoît XIV, qu’il y eut trois bergers adorateurs, et qu’il n’y en eut que trois » : Un vieillard, un homme fait, un adolescent. Les trois races humaines, les trois âges de la vie.
Les premiers objets qui frappèrent leurs regards furent la Sainte Vierge et saint Joseph ; puis, l’enfant Jésus enveloppé de langes et couché dans la crèche. Cette crèche était creusée dans le rocher, les parois intérieures étaient revêtues de petites planches en bois, formant la mangeoire proprement dite.
Précieusement recueillies, ces petites planches, berceau de l’Enfant Dieu, furent apportées à Rome au septième siècle.
(A suivre)