Fête de Sainte Marie Madeleine, aujourd’hui 22 juillet

Pas de demi-mesures pour Marie-Madeleine, sœur de Marthe et de Lazare de Béthanie. Son goût du luxe et du monde, son libertinage, sa fronde envers les conventions la faisaient mépriser des honnêtes gens. À Jérusalem, où ses parents s’installent, elle ne tarde pas à créer le scandale : “À peine pubère elle s’est montrée légère !” Ce scandale permanent rejaillit aussi sur Lazare, son frère aîné, qui déserte son palais de Sion, à Jérusalem pour se réfugier dans la propriété de leur sœur Marthe, à Béthanie.  

Ses rencontres avec Jésus la bouleverse, Il la délivre de 7 démons. Suite à cela elle se réfugie à Nazareth auprès de la Vierge Marie et devient une ses disciples (Lc 8, 1-3).  Sa reconnaissance est intarissable : elle a trouvé Celui que son cœur aime, elle le suivra où qu’il aille. C’est elle qui, par deux fois, verse un parfum précieux sur les pieds du Christ et les lui essuie de ses cheveux (Lc 7, 36-50 ; Jn 12, 1-11 ; Mc 14, 3-9 ; Mt 26, 6-13). Son caractère fougueux, mis jusqu’ici au service de la vie dissolue, se retourne au service de Jésus avec la même intensité. Les soins qu’elle procure à son frère mourant, sont l’occasion d’une dernière purification : dans son délire, Lazare lui fait revivre toutes les étapes douloureuses de son passé honteux.

Marie-Madeleine est, avec la Vierge Marie, parmi les personnes accompagnant Jésus sur le chemin de Croix et se tenant au pied de la croix (Jn 19, 25 ; Lc 23, 55-56 ; Mt 27, 55-56 ; Mc 15, 40-41). Après avoir participé à l’ensevelissement du Seigneur (Mt 27, 57-61 ; Mc 15, 42-47), elle est l’une des premières à assister à la Résurrection de Jésus au matin de Pâques (Jn 20, 1-17 ; Mt 28, 1-8 ; Mc 16, 1-8 ; Lc 24, 1-8). Jésus lui demande alors d’aller annoncer sa résurrection aux apôtres, pour cela on la nommera apôtre des apôtres.

Lors de la dispersion des apôtres, Marie-Madeleine, sa sœur Marthe, son frère Lazare et quelques autres disciples sont abandonnés dans une barque sans voile ni rames,ils arrivent par miracle au lieu appelé désormais les Saintes-Maries-de-la-Mer et deviennentles premiers évangélisateurs de la Provence. Marie-Madeleine poursuit sa route et parvient à la grotte de la sainte-Baumeelle choisit ce lieu splendide pour y passer tout le reste de sa vie, dans la prière et la pénitence. Elle ne quittera sa grotte que dans les derniers jours de sa vie pour descendre dans la plaine afin d’y recevoir la sainte communion des mains de Maximin, lui-aussi disciple du Christ, et mourir peu après. 

Jésus avait prophétisé la fin de vie érémitique de Marie de Magdala : “Il n’y a pas d’autre voie pour toi, Marie, que l’amour. En effet quelle que soit la voie que tu prendras, elle sera toujours amour. Amour si tu rends service en mon nom. Amour si tu évangélises. Amour si tu t’isoles. Tu ne sais qu’aimer, Marie. C’est ta nature”.

Notre Dame du Mont Carmel

Aujourd’hui 16 juillet c’est la fête de Notre Dame du Mont Carmel.

Dès le Xème siècle, vivait sur le Mont Carmel en Palestine une communauté de moines désireux de continuer sur ce haut lieu une tradition de prières remontant au prophète Elie.

Venus par la suite se réfugier en Europe, ces religieux furent approuvés en 1225, par le pape Honorius III, et prirent le nom de Carmes, en souvenir de l’emplacement de leur premier monastère.

Le 16 juillet 1251, la Sainte Vierge, au cours d’une apparition à Saint Simon Stock, 6ème général de l’Ordre, révéla qu’elle manifesterait une protection particulière à tous ceux qui revêtirait l’habit ou le « scapulaire » dit de Notre Dame du Mont Carmel.


Voici le magnifique texte de l’épitre de la messe du jour :

« Comme une vigne, j’ai fleuri et mon parfum embaume,
et mes fleurs ont produit de riches et lourdes grappes.
Je suis la Mère du Bel amour, et du respect,
et du savoir et de la sainte espérance.

En moi réside la grâce qui est Route et Vérité.
En moi je porte l’Espérance, qui est courage et Vie.

Vous tous qui aspirez à la Sagesse, venez à moi,
et rassasiez-vous de mes fruits. 
Penser à moi est plus doux que le miel,
et vivre auprès de moi,
plus agréable qu’un gâteau de miel. 

Mon souvenir se garde d’âge en âge…

Ceux qui goûtent à ma Sagesse verront leur faim redoubler ;
ceux qui boivent de cette eau, en garderont la soif. 

Qui écoute ma voix ne sera pas déçu ;
qui agit sous mon inspiration ne commettra pas le péché.

Et celui qui me fera connaître, possèdera la vie éternelle. »

(Livre de l’Ecclésiastique 24. 23-31)