L’Avent commence dimanche prochain, c’est le début de l’année liturgique, c’est le début de l’aventure du Christ et du christianisme, le temps de l’Avent dure jusqu’à Noël !
L’évangile du dernier dimanche après la Pentecôte (Matth 24, 15-35) de dimanche dernier, nous parle des prophéties de Jésus dites quelques jours avant sa Passion.
Dans la première partie de cet Evangile, Jésus, donc, nous parle de la chute du Temple à Jérusalem et dans la seconde, de la Fin des Temps.
En effet, moins de quarante ans après cette prophétie, Jérusalem est prise et mise à sac par les Romains et le Temple est profané par les idoles. Ce fut un bouleversement terrible pour le patriotisme et la foi des Juifs, image des malheurs qui marqueront la fin du monde.
L’enseignement de Jésus à ces sujets n’est pas de nous donner par avance un précis d’histoire, mais de nous inviter à être prudents et vigilants, et à voir dans tout bouleversement, que ce soit dans l’histoire du monde ou dans notre histoire personnel (épreuves, maladies, morts), une invitation à nous détacher de ce qui est pour aller vers une autre forme de vie. Chaque bouleversement est un « passage » nécessaire pour nous détacher d’un monde désormais périmé. Devenir conscients d’un monde à venir, un monde autre, s’y préparer et être ainsi aptes à y vivre différemment. S’informer des autres possibilités de vie qu’elles soient naturelles ou surnaturelles, les accepter et travailler consciemment pour pouvoir s’y intégrer, ne pas se complaire dans le malheur, avoir une vision détachée de tout conditionnement, et oser accepter l’aventure.
Oser l’aventure…. Ce qui nous ramène à cette période le l’Avent, oser l’Aventure du Christianisme, s’informer sur la vie du Christ, des apôtres, des saints, des martyrs, sur la vie éternelle dans le Royaume du Christ, aller ardemment et avidement vers cet autre monde qui nous été promis ! Voilà, il me semble, ce qu’il est important de comprendre dans cet enseignement de Jésus !
Comme nous l’indiquent les évangiles apocryphes, la tradition et les visions de Anne Catherine Emmerich, la petite Marie n’a que trois ans quand ses chers parents Sainte Anne et Saint Joachim l’emmènent au Temple comme ils l’avaient promis à sa naissance afin de la consacrer à Dieu. C’était leur façon de rendre grâce à Dieu qui leur avait donné la joie de procréer alors qu’ils étaient déjà âgés.
Elle y restera 12 ans en pension et y apprendra les enseignements divins et tout ce qu’une femme doit savoir pour l’entretien d’une maisonnée. Elle apprendra aussi à tisser le lin et à teindre les étoffes.
Elle n’a que trois ans mais en parait cinq, elle est tout à tour grave, sérieuse et joyeuse. Durant tout le trajet qui se fait à pied entre Nazareth et Jérusalem, elle va de son père qu’elle console car il pleure quand il la prend dans ses bras : « Ma toute petite que je ne verrai pratiquement plus ! », à sa mère qu’elle tient fort par le cou et embrasse tendrement. Puis elle court par devant la caravane afin d’être au plus vite dans la maison de Dieu. Ils sont nombreux à l’accompagner, la famille, les amis, et tous prient et louent le Seigneur tout au long du chemin pour cette magnifique, admirable et si sage petite fille aux longs cheveux blonds.
C’est vers ses douze ans que son père chéri décède, elle n’a pas eu la permission de quitter le temple, son chagrin est immense. Puis à l’âge de quinze ans, le Grand Prêtre lui commandera de se marier bien qu’elle est fait le vœu de virginité. Elle accepte, tout, c’est la volonté de Dieu, elle obéit dans le silence, toujours avec une grande humilité. Tous ceux de son entourage sont en admiration devant sa force et sa soumission !
Et voilà c’est cette petite Marie qui deviendra la Mère du Sauveur, elle est déjà dès sa naissance la Femme bénie entre toutes, le plus bel ornement de l’univers, la créature seule jugée digne de devenir la Mère du Verbe incarné. Elle est l’Immaculée, la Toute-Sainte, le chef-d’œuvre du Très-Haut, l’abîme de toute perfection, la Reine de la terre et des cieux. « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! »
Hier et avant-hier nous avons fêté deux Saint Martin.
Le premier le 11 novembre, c’est le Saint Martin dont la plupart d’entre nous connaissent l’histoire du manteau coupé en deux ! Ce Martin est né en Hongrie en 316, il entra à 15 ans dans l’armée. C’est vers cette époque, qu’un jour, rencontrant un pauvre qui lui demandait l’aumône, il lui donna la moitié de son manteau. La nuit suivante, en prière dans une église, le Christ lui apparut revêtu de ce morceau de manteau. Peu de temps après, il quitta l’armée : « Avec le signe de la Croix, je traverserai sans crainte les rangs ennemis » répondait-il à ceux qui lui reprochait sa soi-disant lâcheté ! Il devint plus tard, évêque de Tours, construisit plusieurs monastères et opéra de retentissants miracles. Il mourut à 81 ans avec cette prière sur les lèvres : « Seigneur, si je suis encore nécessaire, je ne refuse pas le travail, que ta volonté soit faite ! ». Il fut l’un des premiers saints dont les reliques furent mises dans des autels sans avoir subi le martyre.
Le deuxième Saint Martin, fêté le 12 novembre, c’est la pape martyr, Saint Martin 1er. Pour lutter contre les hérétiques d’Orient qui n’admettaient pas le côté humain de Jésus-Christ, ce pape réunit un Concile dans la basilique St Jean de Latran en 649. Ce qui lui valut d’être persécuté par l’empereur de Byzance Constance II. Arrêté, emmené à Constantinople, il y resta longtemps en prison et mourut en exil dans un complet dénuement.
La France connait un grand nombre de sanctuaires et de localités qui leur sont dédiés.