Marie, élevée au Temple pendant plus de dix ans, a promis à Dieu de rester vierge, et cette promesse lui tient à cœur par-dessus tout ; elle consent à épouser Joseph, mais elle entend conserver sa virginité.

Le Saint-Esprit agit sur l’âme très pure de Joseph, et il comprend aussitôt qu’il la voit, que Marie doit demeurer vierge, que sa virginité est inséparable d’elle. Marie ne peut être aimée que d’un amour virginal, elle n’inspire que des pensées chastes.

Immédiatement, Joseph est conquis au culte de la sainte virginité. Leur mariage se conclut par le pacte suivant : ils se donneront l’un à l’autre leur virginité en dépôt.

En fait, leurs deux âmes se rencontrent et se compénètrent dans une fusion toute divine.

La virginité est donc la loi de leur mariage, mais tout mariage réclame un fruit, les Juifs de l’époque pensent qu’un mariage n’est béni de Dieu que si des enfants naissent de leur union.

Mais Saint Augustin le déclare :

« Or, ce fruit, Dieu le donne en la personne de Son propre Fils incarné dans le sein de Marie. L’union des deux époux dans les secrets desseins de Dieu tendait au Messie ; le Messie se fait leur enfant. Oui, Jésus peut être appelé à bon droit le fruit virginal de Marie et de Joseph, Il leur est donné pour être leur bien commun ».

Si Joseph n’est pas averti tout de suite de l’Incarnation du Fils de Dieu en sa chaste épouse, c’est pour que le trouble de Joseph ressorte en témoignage de la conception virginale du Sauveur. Ce sont les paroles de l’ange à Saint Joseph.

Il est l’époux de Marie, il est à partir de ce moment-là, l’époux de la Mère de Dieu. Donner un nom à l’enfant était le privilège du père à cette époque. Joseph est, alors, invité par l’ange, à exercer sur l’enfant un droit paternel en lui imposant le nom de Jésus.

Cet épisode de la vie de Marie et de Joseph nous fait comprendre qu’il nous faut fuir les occasions dangereuses, spectacles, films ou autres qui blessent nos âmes, salissent l’innocence, la pudeur, la candeur, la fraîcheur, ôtent l’intégrité, l’authenticité, la probité, la délicatesse, la finesse. Il est important de privilégier ce qui est exempte d’altération, de souillure, de corruption. La Vierge l’a clairement dit à Fatima :

« Il viendra des modes qui offenseront beaucoup Notre-Seigneur. »

Plus qu’une simple vertu, la pureté est un style de vie. Elle renferme une gamme de manifestations qui va bien au-delà du domaine proprement sexuel. Il y a une pureté du corps, mais il y a aussi une pureté du cœur qui exclut, non seulement des actes, mais même des pensées et des désirs «mauvais» (cf. Mt 5, 8.27-28).

Bossuet (1627-1704) dans ses sermons parlent de Marie et Joseph en ces termes :

« Vous voyez la dignité de Marie, en ce que sa virginité bienheureuse a été choisie dès l’éternité pour donner Jésus-Christ au monde ; et vous voyez la dignité de Joseph, en ce que cette pureté de Marie, qui a été si utile à notre nature, a été confiée à ses soins et que c’est lui qui conserve au monde une chose si nécessaire. O Joseph […] Votre pureté est devenue en quelque sorte nécessaire au monde, par la charge glorieuse qui lui est donnée de garder celle de Marie. »  

« Toute la fidélité de ce mariage consiste à garder la virginité. Voilà les promesses qui les assemblent, voilà le traité qui les lie. »