La bienheureuse Maria Repetto (1807-1890), religieuse responsable de la porterie chez les Filles de Notre-Dame du Refuge à Bisagno en Italie, avait une grande dévotion à Saint Joseph.

Il est facile d’ouvrir une porte, mais difficile d’être bonne portière dans une maison religieuse, car il s’agit de jouer le rôle d’intermédiaire entre la vie du couvent et celle du monde extérieur. La portière veille à ne rien laisser passer d’inconvenant à l’intérieur. En revanche, elle apporte aux gens du dehors réconfort et secours spirituels.

Sœur Maria Repetto conseille régulièrement aux visiteurs d’avoir recours à l’Epoux de Marie. Elle reçoit les gens avec bonne grâce et affabilité, ne laissant jamais quelqu’un partir sans une bonne parole, un conseil ou une recommandation spirituelle. Elle se montre d’une grande simplicité, avenante mais réservée dans ses paroles. Une sorte d’attrait émane de son maintien qui invite à la confiance et au respect.

Tout angélique que soit sa patience, elle ne lui est pourtant pas naturelle, aussi lui est-il difficile de rester sereine face à certains individus irrespectueux et trop exigeants, elle demande alors un instant, va prier Saint Joseph dans le couloir adjacent, et donne la réponse attendue en revenant près du visiteur. En dépit donc des impolitesses, des orages et des peines, elle s’applique à conserver le sourire. Tous les jours, ce sont dix ou vingt personnes qui sonnent, mais la dernière la trouve toujours aussi aimable qu’à la première.

Une petite anecdote qui révèle sa simplicité et sa complicité avec Saint Joseph :

Un jour, elle reçoit la visite d’une femme qui recommande aux prières de la Sœur Maria son mari condamné à la cécité. La religieuse lui conseille de prier Saint Joseph, puis elle va dans sa cellule et retourne du côté du mur le tableau de Joseph qui est sur son mur et lui dit : « Eprouvez un peu ce que c’est d’être dans le noir ».

Le lendemain la femme revient, toute heureuse, et annonce que son mari a recouvré la vue d’une façon miraculeuse. Aussitôt, Sœur Maria court dans sa cellule retourner le tableau en déclarant : « Vous avez compris ce que signifie rester dans l’obscurité ! Merci Saint Joseph ! ».