Pas de demi-mesures pour Marie-Madeleine, sœur de Marthe et de Lazare de Béthanie. Son goût du luxe et du monde, son libertinage, sa fronde envers les conventions la faisaient mépriser des honnêtes gens. À Jérusalem, où ses parents s’installent, elle ne tarde pas à créer le scandale : « À peine pubère elle s’est montrée légère ! » Ce scandale permanent rejaillit aussi sur Lazare, son frère aîné, qui déserte son palais de Sion, à Jérusalem pour se réfugier dans la propriété de leur sœur Marthe, à Béthanie.
Ses rencontres avec Jésus la bouleverse, Il la délivre de 7 démons. Suite à cela elle se réfugie à Nazareth auprès de la Vierge Marie et devient une ses disciples (Lc 8, 1-3). Sa reconnaissance est intarissable : elle a trouvé Celui que son cœur aime, elle le suivra où qu’il aille. C’est elle qui, par deux fois, verse un parfum précieux sur les pieds du Christ et les lui essuie de ses cheveux (Lc 7, 36-50 ; Jn 12, 1-11 ; Mc 14, 3-9 ; Mt 26, 6-13). Son caractère fougueux, mis jusqu’ici au service de la vie dissolue, se retourne au service de Jésus avec la même intensité. Les soins qu’elle procure à son frère mourant, sont l’occasion d’une dernière purification : dans son délire, Lazare lui fait revivre toutes les étapes douloureuses de son passé honteux.
Marie-Madeleine est, avec la Vierge Marie, parmi les personnes accompagnant Jésus sur le chemin de Croix et se tenant au pied de la croix (Jn 19, 25 ; Lc 23, 55-56 ; Mt 27, 55-56 ; Mc 15, 40-41). Après avoir participé à l’ensevelissement du Seigneur (Mt 27, 57-61 ; Mc 15, 42-47), elle est l’une des premières à assister à la Résurrection de Jésus au matin de Pâques (Jn 20, 1-17 ; Mt 28, 1-8 ; Mc 16, 1-8 ; Lc 24, 1-8). Jésus lui demande alors d’aller annoncer sa résurrection aux apôtres, pour cela on la nommera apôtre des apôtres.
Lors de la dispersion des apôtres, Marie-Madeleine, sa sœur Marthe, son frère Lazare et quelques autres disciples sont abandonnés dans une barque sans voile ni rames,ils arrivent par miracle au lieu appelé désormais les Saintes-Maries-de-la-Mer et deviennentles premiers évangélisateurs de la Provence. Marie-Madeleine poursuit sa route et parvient à la grotte de la sainte-Baume, elle choisit ce lieu splendide pour y passer tout le reste de sa vie, dans la prière et la pénitence. Elle ne quittera sa grotte que dans les derniers jours de sa vie pour descendre dans la plaine afin d’y recevoir la sainte communion des mains de Maximin, lui-aussi disciple du Christ, et mourir peu après.
Jésus avait prophétisé la fin de vie érémitique de Marie de Magdala : « Il n’y a pas d’autre voie pour toi, Marie, que l’amour. En effet quelle que soit la voie que tu prendras, elle sera toujours amour. Amour si tu rends service en mon nom. Amour si tu évangélises. Amour si tu t’isoles. Tu ne sais qu’aimer, Marie. C’est ta nature ».
Aujourd’hui 16 juillet c’est la fête de Notre Dame du Mont Carmel.
Dès le Xème siècle, vivait sur le Mont Carmel en Palestine une communauté de moines désireux de continuer sur ce haut lieu une tradition de prières remontant au prophète Elie.
Venus par la suite se réfugier en Europe, ces religieux furent approuvés en 1225, par le pape Honorius III, et prirent le nom de Carmes, en souvenir de l’emplacement de leur premier monastère.
Le 16 juillet 1251, la Sainte Vierge, au cours d’une apparition à Saint Simon Stock, 6ème général de l’Ordre, révéla qu’elle manifesterait une protection particulière à tous ceux qui revêtirait l’habit ou le « scapulaire » dit de Notre Dame du Mont Carmel.
Voici le magnifique texte de l’épitre de la messe du jour :
« Comme une vigne, j’ai fleuri et mon parfum embaume, et mes fleurs ont produit de riches et lourdes grappes. Je suis la Mère du Bel amour, et du respect, et du savoir et de la sainte espérance.
En moi réside la grâce qui est Route et Vérité. En moi je porte l’Espérance, qui est courage et Vie.
Vous tous qui aspirez à la Sagesse, venez à moi, et rassasiez-vous de mes fruits. Penser à moi est plus doux que le miel, et vivre auprès de moi, plus agréable qu’un gâteau de miel.
Mon souvenir se garde d’âge en âge…
Ceux qui goûtent à ma Sagesse verront leur faim redoubler ; ceux qui boivent de cette eau, en garderont la soif.
Qui écoute ma voix ne sera pas déçu ; qui agit sous mon inspiration ne commettra pas le péché.
Et celui qui me fera connaître, possèdera la vie éternelle. »
Les présents des Mages avaient une signification mystérieuse, en rapport avec les qualités de l’Enfant de Bethléem et marquaient sa divinité, sa royauté, son humanité.
Vous êtes Dieu et nous vous adorons : voilà de l’encens, symbole du sacrifice qui n’est dû qu’à Dieu.
Vous êtes Roi, et nous vous reconnaissons pour tel : voilà de l’or, symbole de la richesse et de la puissance, apanage distinctif de la royauté.
Vous êtes Dieu fait Homme, et nous confessons dans votre personne le mystère qui, unissant le fini et l’infini, réconcilie l’homme et Dieu : voici de la myrrhe, aromate destiné à embaumer les corps, et qui servira à votre sépulture, lorsque vous aurez daigné souffrir la mort pour donner la vie au monde.
Rien de plus conforme au génie des peuples orientaux que ce langage, et rien de plus éloquent : tout le monde le comprend.
Que devinrent les Mages après l’adoration de l’enfant Jésus ?
Avertis en songe de ne pas retourner auprès d’Hérode, ils se mettent en devoir de regagner leur pays par un autre chemin. L’ordre du Ciel qui leur interdisait la route de Jérusalem les obligea à faire de longs circuits. La crainte d’Hérode, dont ils connaissaient maintenant la noire perfidie, ne leur permit même pas de suivre les grands chemins, ni de s’arrêter dans les caravansérails établis, suivant la coutume orientale, sur le passage des voyageurs. Ils suivirent donc les sentiers détournés, à travers les montagnes ; et le soir ils se retiraient dans les vastes cavernes, très nombreuses en Palestine.
Une de leurs premières stations eut lieu dans une grotte située sur une montagne déserte, non loin de Bethléem. Les saints rois y passèrent la nuit, commençant ainsi la vie de souffrances et de privations réservée aux adorateurs d’un Dieu né dans une crèche et qui allait mourir sur une croix. Le souvenir de ce fait resta gravé dans la mémoire des habitants du pays, et la grotte prit le nom de Grotte des Mages. Au VIème siècle, nous la trouvons encore, connue sous le même nom et devenue l’objet de la vénération universelle. A cette époque, elle acquit une nouvelle célébrité. Par dévotion pour les Mages, saint Théodore le Cénobiarque, l’ami de saint Sabas et l’émule de saint Antoine, la choisit pour demeure pendant sa vie et pour sépulture après sa mort.
Rentrés enfin dans leur pays, les Mages devinrent, comme les bergers, les fervents apôtres de l’Enfant-Dieu, Comme celles des bergers, leurs paroles excitèrent l’admiration, éveillèrent la foi, opérèrent de nombreuses conversions et en préparèrent de plus nombreuses encore. L’an 44 de Notre Seigneur, l’apôtre saint Thomas, partant pour les Indes qui, dans la division du monde, lui étaient échues en partage, traversa l’Arabie. Il y trouva les rois adorateurs, devenus de majestueux vieillards, les baptisa et leur confia l’apostolat de leur nation. Ils s’en acquittèrent avec un zèle proportionné aux grâces privilégiées dont ils avaient été l’objet. Une nouvelle faveur leur était réservée : celle de verser leur sang pour le Dieu à qui ils avaient offert leurs trésors. Riches de mérites et d’années, ils furent martyrisés dans leur propre pays, l’Arabie.
La tradition que nous venons de rapporter, et qui est autorisée par l’assentiment des siècles et l’autorité des souverains pontifes, fixe à trois le nombre des Mages. « Ces trois hommes, dit saint Léon le Grand, suivant la lumière d’en haut, et méditant avec attention ce signe que leur donne l’astre brillant qui les précède, arrivent par l’illumination de la grâce à la connaissance de la Vérité. »
Enfin le nombre de leurs présents indique assez le nombre de leurs personnes : l’or, la myrrhe et l’encens.
Elle ajoute que par leur âge ils représentaient la vie humaine dans toute son étendue : Gaspard, la jeunesse ; Melchior, la vieillesse ; Balthasar, l’âge mûr : comme les trois bergers, ils représentaient les trois races descendues de Noé, par conséquent l’humanité tout entière.
Quelle fut l’époque et la durée de leur voyage ?
Sur la durée du voyage des Mages et l’époque de l’apparition de l’étoile, une difficulté s’est élevée dans quelques esprits. Les paroles de saint Matthieu l’ont fait naître : « Hérode voyant qu’il avait été trompé par les Mages fut violemment irrité, et il envoya tuer tous les enfants qui étaient à Bethléem, ainsi que dans le pays d’alentour, depuis l’âge de deux ans et au-dessous, selon le temps indiqué par les Mages. »
D’après ce texte, les uns avaient prétendu que le voyage des Mages avait duré deux ans, opinion qui se réfute d’elle-même, les Mages fussent-ils partis des extrémités du monde. Les autres, que les Mages avaient attendu deux ans avant de se mettre en route ; autre opinion non moins insoutenable que la première, puisqu’elle implique de la part des Mages une indifférence inadmissible. Tout cela pour expliquer les deux ans marqués dans le texte évangélique. Saint Chrysostome et Baronius lèvent la difficulté : « il ne faut pas, dit le premier, s’étonner si Hérode fit tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous. En effet, la crainte et la cruauté formaient le caractère de ce tyran, qui pour plus de sûreté fit étendre le massacre à un espace de temps plus considérable afin qu’aucun enfant, d’un âge plus ou moins rapproché de la naissance du Christ, ne pût échapper. En sorte que les enfants nés après Notre-Seigneur et après l’apparition de l’étoile n’étaient pas compris dans le massacre, puisqu’ils ne pouvaient donner aucun soupçon. »
Quant au temps où eut lieu le massacre des Innocents, il est certain qu’il ne suivit pas immédiatement la naissance de Notre-Seigneur. Hérode ne voyant pas revenir les Mages put s’imaginer qu’ils avaient été trompés : que l’étoile n’était qu’un météore insignifiant et que, pour ne pas s’exposer au ridicule, ils n’avaient pas voulu repasser par Jérusalem. Du reste, l’événement de Bethléem n’avait probablement pas produit à la cour d’Hérode, si tant est que la nouvelle y fût parvenue, plus d’effet que les miracles de nos jours n’en font sur les incrédules.
Mais lorsque l’Enfant Jésus a été présenté publiquement au temple, qu’il a été reconnu et célébré par le vieillard Siméon, un des personnages les plus saints de Jérusalem, comme le Sauveur du monde ; c’est alors qu’alors Hérode, comprenant que le Roi des Juifs était né, ordonna le massacre afin de se défaire d’un compétiteur aveuglément redouté.
Quoi qu’il en soit, non moins dociles que les bergers à l’appel divin, les Mages firent à la hâte leurs préparatifs de départ, et, guidés par l’étoile, ils se mirent en route vers l’occident. Les circonstances de ce voyage nous sont inconnues. On sait seulement qu’il dura treize jours, et qu’ils arrivèrent à Bethléem le 6 janvier. Fixée à ce jour de toute antiquité, la fête de l’Épiphanie rend le fait incontestable. Sur ce point la tradition est unanime.
La courte durée du voyage confirme le témoignage des saints Pères entre autres de saint Justin, qui font venir les Mages de l’Arabie : « Les Mages partis de l’Arabie viennent l’adorer. »
En effet l’Arabie n’était pas très éloignée de la Judée ; et les Arabes avaient pour se transporter les magnifiques dromadaires, connus par la rapidité de leur marche.
La suite des Mages paraît avoir été assez nombreuse et en rapport, soit avec la dignité royale dont ils étaient revêtus, soit avec la majesté du nouveau Roi auprès de qui ils venaient en ambassade, chargés de lui offrir les plus riches présents de leur pays.
L’Évangile nous a dit ce qui leur arriva dans Jérusalem, ne voyant plus l’étoile, ils allèrent trouver Hérode qui ne savait rien au sujet de cet enfant, Ils apprirent du peuple que le Messie devait naître à Bethléem, ils sortirent alors de Jérusalem en direction de Bethléem. Au récit de saint Mathieu, la tradition ajoute un détail qui trouve ici sa place.
Sortis de Jérusalem par la porte du Midi, les Mages entrèrent dans la vallée des Géants. C’est après avoir cheminé pendant à peu près un quart d’heure, et comme ils arrivaient au pied d’une colline, que l’étoile reparut à leurs yeux. Or, en ce même lieu, on trouve encore aujourd’hui le Puits des Trois-Rois, dont le nom rappelle et la réapparition de l’étoile et la joie dont sa vue transporta les courageux pèlerins. Continuant sa mission, l’astre mystérieux demeura visible jusqu’à ce qu’il vînt s’arrêter au point du ciel qui correspondait perpendiculairement au lieu béni, où se trouvait le divin Enfant. Dans des sentiments qu’on devine, mais qu’on ne peut exprimer, ils entrèrent et offrirent leurs présents au Dieu nouveau-né : c’était le sixième jour de janvier.
Quelle était l’étoile des Mages, et comment en connurent-ils la signification ?
Quoi qu’il en puisse être, les Mages, prêtres et rois, avaient vu dans le ciel l’étoile qui marquait la naissance du Désiré des nations. Comment l’avaient-ils reconnue ?
Qui leur avait appris ce qu’elle annonçait ?
Sur ces questions, la tradition est riche de documents. Une étoile se lèvera de Jacob, c’est-à-dire tout à la fois un astre apparaîtra au ciel de la Judée qui annoncera le véritable Astre du monde, la Lumière éternelle, descendue sur la terre pour dissiper les ténèbres de quatre mille ans dont elle est enveloppée.
Cet oracle était resté vivant parmi les peuples de l’Arabie. Devenu populaire chez les autres nations de l’Orient, il avait pénétré jusque dans l’hémisphère occidental. « Il y a, dit Chalcidius, philosophe platonicien, une autre histoire plus respectable et plus sainte. Elle dit qu’une certaine étoile s’est levée pour annoncer non des maladies et des morts, mais la descente d’un Dieu vénérable, ami de l’homme et du monde. » Puis il ajoute que les sages de Chaldée, habiles dans la science des astres, ont cherché le Dieu nouvellement né ; et qu’ayant trouvé cette majesté enfantine, ils lui ont offert les présents qui lui conviennent.
En effet, les Mages disent à Hérode : « Nous avons vu son étoile, non pas une étoile quelconque, mais l’étoile qui annonce la naissance du roi des Juifs ; l’étoile qui a été prédite à nos ancêtres par un de nos ancêtres divinement inspiré : l’étoile que nous n’avons cessé d’attendre une longue suite de siècles. »
Qu’avait cette étoile pour se faire infailliblement reconnaître ?
« L’étoile des Mages, disent saint Augustin et saint Chrysostome, d’accord avec toute la tradition, ne fut pas une des étoiles créées dès le commencement et qui accomplissent leurs révolutions, d’après la loi du Créateur ; ce fut un astre nouveau, qui apparut pour annoncer le miraculeux enfantement de la Vierge. »
Saint Thomas explique le témoignage des Pères et en donne les raisons. « L’étoile des Mages, dit-il, ne fut ni une comète, ni un météore, ni aucun des astres que nous voyons briller au firmament. Ce fut une étoile créée exprès, dans la région du ciel la plus voisine de la terre, et se mouvant non d’après les lois ordinaires du système planétaire, mais suivant la volonté libre du Créateur. En effet, cette étoile ne suivait pas la marche ordinaire des autres étoiles ; elle n’apparaissait pas seulement la nuit, mais en plein midi, ce que ne font ni les étoiles ni même la lune. Tantôt elle apparaissait, tantôt elle disparaissait. Son mouvement n’était pas continuel, comme celui des autres astres. Mais, lorsque les Mages devaient marcher, elle marchait ; lorsqu’ils devaient s’arrêter, elle s’arrêtait. »
Depuis longtemps attendu, l’astre béni avait été figuré par la colonne de feu qui dirigeait la marche des Israélites dans le désert du temps de Moïse, mais plus noble était sa mission. L’antique colonne indiquait au peuple la route de la Terre promise : l’étoile des Mages conduisit le genre humain au berceau de l’Enfant-Dieu. Saint Thomas : « Les Mages ont dit « nous avons vu son étoile en Orient »
Ce qui ne veut pas dire que les Mages étant en Orient avaient vu l’étoile fixée sur la terre de Judas : mais qu’elle était en Orient, que c’est là qu’ils l’avaient vue et qu’elle avait marché devant eux jusqu’en Judée. »
Un des plus illustres vicaires de Notre-Seigneur Jésus-Christ, saint Léon, continue, en le confirmant, le témoignage de saint Ignace : « Aux trois Mages, dit-il, apparut dans une région de l’Orient une étoile plus brillante et plus belle que tous les astres. Elle attira les regards et fixa l’attention de tous ceux qui la virent. On comprit aussitôt que ce n’était pas en vain qu’apparaissait un si étrange phénomène ».
Personne plus que les Mages ne fut frappé de l’apparition de l’astre merveilleux. Ils l’attendaient et en connaissaient la signification.
Ils l’attendaient. La tradition rapporte que les mages d’Arabie, gardiens fidèles de l’oracle de Balaam, avaient, de temps immémorial, fondé un collège de douze des plus instruits parmi eux, afin de signaler l’apparition de l’étoile prophétique. A la mort, le fils prenait la place du père. Chaque année, après les moissons, ils montaient sur une haute montagne, appelée Montagne de la Victoire. Là, ils demeuraient trois jours en prières, demandant instamment à Dieu de leur montrer l’étoile prédite par Balaam, leur aïeul. Trois d’entre eux demeuraient sur la montagne et continuaient la prière. Au temps marqué, ils étaient remplacés par trois autres, en sorte que leurs veilles et leurs supplications étaient aussi continuelles que leur attente.
Ce fut aux Mages en observation sur le mont de la Victoire, comme aux bergers de garde dans la tour d’Ader, que, pendant la nuit de Noël, apparut aux premiers l’étoile si longtemps attendue et si ardemment désirée, et aux seconds l’Ange rayonnant de lumière annonçant la naissance du Sauveur.
Ils en connaissaient la signification. A cette connaissance naturelle se joignit l’illumination surnaturelle. « Les Mages, dit saint Léon, éclairés intérieurement par la lumière de la grâce, reconnurent aussitôt l’étoile. » Elle fut pour eux ce que la voix de l’Ange était pour les Bergers, la voix du Ciel, à laquelle ils obéirent avec transport.