Premier dimanche de l’Avent

Ce dimanche 28 novembre c’est le premier dimanche de l’Avent, et l’Avent c’est « l’aventure » de la vie du Christ, venu s’incarner pour nous sauver.

Dieu a attendu quarante siècles pour que son désir de nous envoyer son Fils unique puisse se réaliser.

Il attendait d’avoir la créature parfaite pour que son Fils se fasse homme, se rabaisse à une vie d’homme.

Depuis Abraham l’homme attend cette venue ; aussi de génération en génération, cette attente s’est faite plus pressante, jusqu’à Marie, la plus pure, la plus soumise des créatures, seule jugée digne de recevoir le Corps très saint de Dieu.

Je viens de chercher dans de nombreux ouvrages tout ce que j’ai pu trouver, rapporté par les Saintes Ecritures, par les Pères de l’Eglise, par des révélations privées de grands et grandes mystiques, tout ce qui concerne la personne qui a donné vie à cette sublime créature née sans péché, la mère de la Sainte Vierge.

Il s’agit de Sainte Anne ! Elle est ma patronne, et sa vie est un véritable exemple de dévotion et de confiance.

Aussi tous les matins je l’invoque par cette prière :

« Grande Sainte Anne dont j’ai l’honneur de porter le nom, protégez-moi, priez pour moi, afin que je puisse servir Dieu, comme vous, sur la terre, et le glorifier éternellement avec vous dans le ciel. »

Avec son époux Joaquim, ils consacrèrent leur vie à Dieu afin de faciliter la venue de Celui qu’ils attendaient depuis si longtemps.

Je me suis fait un réel plaisir à rechercher, donc, tout ce que je pouvais trouver sur la vie de Ste Anne. Je vais vous raconter en quelques articles la vie de celle qui a permis cette grande « aventure » du christianisme.

Quelle liberté ? par Monseigneur Viganò

Le 12 novembre, Mgr Viganò vient d’adresser un discours fort pour les Suisses afin de les prévenir sur le sens de la liberté avant la votation populaire qui aura lieu le 28 novembre 2021. Il rappelle à ce sujet l’horrible mise en scène diabolique qui eut lieu à l’occasion de l’inauguration du tunnel du Gothard en 2016. A la suite des papes d’avant le concile, il explique en quoi consiste la véritable liberté.

Discours de l’archevêque Carlo Maria Viganò, Ancien Nonce Apostolique aux États-Unis d’Amérique :

À l’occasion de la manifestation contre le renforcement des mesures sous prétexte de la pandémie dans la Confédération suisse Berne – 12 novembre 2021

Chers amis, beaucoup d’entre vous n’auraient jamais pensé que la Suisse finirait par suivre l’Italie et d’autres nations en adhérant docilement aux diktats de l’élite, même en matière d’urgence pandémique. Votre Confédération, en effet, est déjà bien en avance sur les autres pays sur la voie de la globalisation, et l’empreinte du Nouvel Ordre Mondial est très marquée dans la vie des grandes villes suisses. Et tout comme la Suède a été épargnée par les confinements et les masques, on aurait pu croire qu’en Suisse aussi, les mesures d’endiguement supposé de la contagion auraient adopté le modèle raté dont l’Italie est au contraire un exemple tragique. D’autre part, puisque le Forum économique mondial a son siège à Davos, certains d’entre vous auraient pu espérer que Klaus Schwab vous empêcherait de faire l’expérience directe de ce qui attend l’ensemble de l’humanité, si seulement nous permettons l’achèvement de son insensé Great Reset[1], partagé par l’ONU sous le nom d’Agenda2030[2]. Et pourtant, si vous pensez à ce qui vous a été montré le 1er juin 2016, avec l’inauguration du tunnel du Gothard, vous devriez avoir une idée des principes inspirateurs du Nouvel Ordre Mondial[3].

Vous êtes ici aujourd’hui pour protester contre le renforcement des mesures sanitaires et de contrôle, adoptées par le gouvernement fédéral suisse sous le prétexte de la soi-disant pandémie. Ce qui attend la Suisse, comme vous le savez, a été adopté en tout ou en partie par d’autres nations, dont l’Italie. La discrimination à l’égard des non-vaccinés est déjà une réalité dans de nombreuses nations, tout comme le suivi des citoyens au moyen du passeport vaccinal, la suspension du salaire pour ceux qui ne se soumettent pas au contrôle, la possibilité pour les pouvoirs publics de légiférer en dérogation aux lois ordinaires et à la Constitution.

Mais permettez-moi de vous poser quelques questions.

Manifestez-vous à cause d’une limitation de vos libertés constitutionnelles, ou parce que vous vous rendez compte que ces premières mesures de contrôle ne sont que la première étape d’une annulation progressive de votre liberté individuelle, absorbée par un État/Docteur qui décide pour vous comment vous soigner, d’un État/Maître qui décide si et quand vous pouvez sortir de chez vous, travailler, aller au restaurant, et voyager ?

Manifestez-vous contre le passeport vert tout en acceptant le récit de la pandémie et des vaccins, ou avez-vous réalisé que cette farce colossale est basée sur un virus produit en laboratoire qui a été diffusé afin de créer une pandémie d’urgence qui donnerait un prétexte pour mettre toute l’humanité sous contrôle ?

Êtes-vous descendus dans la rue parce que cela vous agace de devoir scanner votre QR-code pour entrer dans votre bureau ou votre usine alors que vous avez été inoculés avec le sérum génétique expérimental, ou avez-vous réalisé que les soi-disant vaccins sont inefficaces, qu’ils risquent d’avoir des effets secondaires indésirables graves à long et à court terme, que les laboratoires pharmaceutiques qui vous utilisent comme cobayes n’ont aucune responsabilité et que si vous tombez malade ou mourez, ils n’auront pas à payer de dommages et intérêts ni à répondre pénalement devant un tribunal ?

Et enfin : avez-vous décidé de protester parce que la liberté de ne pas être soumis à un contrôle sanitaire est la même liberté au nom de laquelle vous croyez avoir le droit de tuer les enfants dans le ventre de leur mère, les personnes âgées et les malades dans leur lit d’hôpital ? Est-ce cette même liberté qui légitimerait les unions homosexuelles et la théorie du genre ? Est-ce là la liberté à laquelle vous faites appel ? La liberté d’offenser la loi de Dieu, de blasphémer son nom, de violer la loi naturelle qu’il a inscrite dans le cœur de chaque être humain ?

Car si ce que vous voulez, c’est seulement être libre de faire ce que vous voulez, votre manifestation n’a aucun sens. Ce sont précisément ceux qui vous parlent d’égalité des sexes, de droit à la « santé reproductive », à l’euthanasie, à la gestation pour autrui et à la liberté sexuelle qui, aujourd’hui, vous tiennent tous en main, décidant de ce qui est bon pour vous au nom de « votre bien », de la santé publique ou de la protection de la planète. Ce sont eux qui, d’ici peu, uniront le laissez-passer vert à votre carte d’identité numérique, à votre compte bancaire, à votre statut fiscal, salarial, social et sanitaire, et qui pourront ainsi – pour « votre bien » – décider si vous pouvez travailler, voyager, aller au restaurant, acheter un steak ou plutôt des insectes.

Cette liberté vous a fait croire que vous êtes « libres », tandis que ceux qui veulent que vous soyez des esclaves obéissants vous laissent courir en rallongeant la laisse, en vous donnant l’illusion de pouvoir faire ce que vous voulez, d’avoir le « droit » d’avorter, de vivre contre les préceptes de la morale chrétienne, de pouvoir vous comporter comme si Dieu n’existait pas, comme si vous n’auriez jamais à vous présenter devant Lui au jour du jugement.

Mais cela n’est pas la liberté : c’est la licence, c’est le libertinage. La liberté d’abîmer son âme, certainement pas la liberté de vivre honnêtement afin de mériter le paradis. La vraie liberté est au contraire la capacité d’agir dans les limites du Bien, et c’est la liberté à laquelle tu dois aspirer, c’est la liberté que tu dois revendiquer avec courage et fierté, c’est la liberté qui « vous rendra libre » (Jn 8, 32).

La liberté de choisir de ne pas vous laisser berner par les promesses de ceux qui vous proposent un avenir meilleur, éco durable, inclusif, tolérant, résilient et non sexiste, tout en vous obligeant à n’acheter que les produits qu’ils ont mis à disposition sur Internet, à commander vos déjeuners et dîners par livraison, à vous faire soigner par télémédecine, à suivre des cours à distance et à ne pas aller au bureau grâce au « télétravail ».

Je parle de la liberté de dire non à ceux qui, en envisageant des progrès dans le monde du travail et en vous montrant avec enthousiasme le temps libre dont vous pourrez profiter avec des horaires réduits, réduisent votre salaire, éliminent vos protections syndicales, vous privent des moyens de subsistance pour faire vivre une famille, vous obligent à vivre dans des appartements toujours plus petits et anonymes, toujours plus loin dans la périphérie de la ville. Dire non à ceux qui d’abord vous privent de l’autonomie d’un travail en créant du chômage et en éliminant les spécialisations professionnelles, et ensuite vous offrent le revenu de citoyenneté pour faire de vous des esclaves, soumis au chantage d’un État qui décide des conditions dans lesquelles vous pouvez travailler.

La liberté que vous devez revendiquer est celle de ne pas accepter docilement le récit médiatique, la fraude colossale d’une catégorie entière asservie à l’élite, engagée dans la diffusion de mensonges et la censure de la vérité, payée pour soutenir le pouvoir et supprimer la dissidence ; la liberté d’exiger que les journalistes redécouvrent la dignité de l’éthique et de la conduiteprofessionnelles, et non l’infamie de l’asservissement courtois à des maîtres qui n’ont jamais assez de pouvoir.

La liberté de parole que vous devez tous invoquer, et surtout ceux d’entre vous qui ont des rôles de responsabilité ou exercent des professions liées à l’urgence actuelle – médecins, paramédicaux, forces de l’ordre, juges, politiciens – etla liberté de dénoncer la corruption, les conflits d’intérêts, le silence et la complicité d’un système fondé sur la tromperie, la fraude, le terrorisme psychologique et la manipulation de la vérité. La liberté de refuser son consentement à un crime contre l’humanité perpétré avec une détermination impitoyable.

Nous pouvons nous demander si, avec la victoire de ce référendum le 28 novembre, quelque chose va changer. La Constitution suisse favorise la participation active de ses citoyens et donnera un signal fort au Conseil fédéral pour qu’il renonce à ses intentions. Mais ne pensez pas que votre combat pour les droits fondamentaux s’arrête là : l’attaque est mondiale, et chacun d’entre nous doit être conscient de la menace qui pèse désormais sur chacun d’entre nous.

Il ne s’agit pas d’un affrontement dans lequel nous pouvons vaincre l’ennemi commun par les seuls efforts humains : il s’agit d’une bataille d’époque, dans laquelle ce qui est en jeu sont les destins de l’humanité dans son ensemble ainsi que de chacun de nous individuellement, dans le temps et dans l’éternité. Et surtout : les partisans de la Grande Réinitialisation sont intrinsèquement antichrétiens et anti-christiques, car ce « Nouvel Ordre » n’est rien d’autre que le chaos infernal.

L’occasion vous est donnée de décider. Non seulement si le passeport vert est illégitime, mais si vous voulez renoncer définitivement à ce qui vous reste de liberté, en vous laissant imposer le cauchemar dystopique d’une tyrannie qui est aujourd’hui une dictature sanitaire et qui sera demain écologique ou transhumaine. Et que Dieu assiste et protège ceux qui lui appartiennent.

[1] Cf. le site du Forum économique mondial : https://www.weforum.org/great-reset/

[2] Cf. le site des Nations Unies : https://unric.org/it/agenda-2030/

[3] https://www.youtube.com/watch?v=g0B28vi3u8c

Source Stilum Curiae

Le Purgatoire, c’est quoi, en fait ? (Suite)

Puisque nous sommes rachetés par les mérites surabondants de Notre-Seigneur, à quoi bon une nouvelle purification ?

La satisfaction offerte par Notre-Seigneur sur la Croix est bien sûr plus que suffisante pour racheter tous nos péchés. Si nous sommes débarrassés des lourdes fautes incompatibles avec l’amour de Dieu, il reste encore dans notre âme des imperfections à retirer : péchés véniels non soumis à la confession, peines temporelles dues pour les péchés mortels accusés, restes de vices incomplètement vaincus. Cette expiation se déroule soit sur cette terre, par les bonnes œuvres, soit au Purgatoire.

On peut ajouter qu’il serait curieux de la part de Dieu de traiter toutes les âmes soit comme des saints, soit comme des damnés. Il est logique qu’il existe un état intermédiaire pour ceux qui n’ont pas expié l’intégralité de leurs fautes.

En quoi consistent les peines du Purgatoire ? Sont-elles très dures ?

« Il y a deux peines en Purgatoire : la peine du dam, l’ajournement de la vue de Dieu ; la peine du sens, le tourment infligé par le feu. Le moindre degré de l’une comme de l’autre surpasse la peine la plus grande que l’on puisse endurer ici-bas. » (Saint Thomas d’Aquin, Somme théologique, IIIa Pars, Q.70 article 3). Notre âme, au sortir de cette vie, éprouve un violent désir d’être unie à Dieu, car elle n’est plus limitée par le corps et entrevoit l’immensité du bonheur du Ciel. Le tourment qu’elle éprouve de la peine du dam est alors terrible, et n’est tempéré que par la certitude qu’il finira. Quant à la peine du sens, elle atteint l’âme directement dans la sensibilité qu’elle donne au corps, et se fait sentir d’autant plus vivement.

Toutefois, les peines du Purgatoire sont très différentes de celles de l’Enfer, car elles purifient les âmes au lieu de les punir. Les âmes du Purgatoire possèdent les vertus d’espérance et de charité, contrairement aux damnés. Elles ont donc un grand désir d’être unies à Dieu et acceptent la pénitence qui leur est infligée comme un moyen de salut.

Devons-nous aider les âmes du Purgatoire ? De quelle manière ?

Nous avons le devoir de venir en aide aux défunts qui attendent d’entrer au Ciel :

C’est un acte de charité qui touche des âmes aimées de Dieu, ces âmes peuvent prier pour nous une fois entrées au Ciel.

Depuis toujours l’Eglise adresse ses supplications pour les âmes des défunts de la manière la plus pressante et la plus officielle : le Memento des morts, au Canon de la Messe, nous fait prier chaque jour pour que les défunts trouvent « le lieu du rafraîchissement, de la lumière et de la paix ».

La Messe est donc le premier moyen et le plus efficace de les soulager, en faisant offrir le Saint Sacrifice à leur intention ou simplement en offrant pour eux sa communion.

L’Eglise ouvre également pour eux le trésor des Indulgences.

Enfin nous pouvons offrir les grandes œuvres de la vie chrétienne, la prière, le jeûne et l’aumône. C’est ce que l’on appelle les suffrages.

La raison en est que ces âmes nous sont unies par la Communion des Saints, c’est-à-dire par l’union en Notre-Seigneur par la charité.

Comment éviter d’y aller ?

Tout chrétien doit chercher à éviter le Purgatoire, non seulement pour en éviter les peines, mais aussi pour accomplir la volonté de Dieu : « Soyez parfaits comme votre Père du Ciel est parfait. » C’est possible en nous préservant des plus petites fautes et en expiant par la pénitence les péchés dont nous avons obtenu le pardon.

Quel piège de laisser croire avec bienveillance que les âmes des défunts sont au ciel et nous regardent ou nous assistent dans notre vie de tous les jours. C’est à nous, les vivants, qu’il incombe d’aider les morts. Les morts, eux, ne peuvent rien tant qu’ils ne sont pas purifiés ! (Ecclésiaste 9 :5,10)

Le Purgatoire, c’est quoi, en fait ?

Les hérétiques protestants nient l’existence du purgatoire, pour eux il n’y a après la mort que le ciel et l’enfer. Et pourtant c’est une certitude qu’il existe un état intermédiaire, Dieu nous a révélé l’existence du Purgatoire, c’est un dogme de foi défini par l’Église.

Le Purgatoire est-il une théorie des théologiens du Moyen Age ?

C’est l’accusation classique portée par les schismatiques orthodoxes et les rationalistes… Pourtant l’existence du Purgatoire est un dogme de foi, cru depuis toujours dans l’Eglise, et dont on trouve des traces dans l’Ecriture. En effet on y trouve mention de prières pour les défunts. Or, si les défunts sont au Ciel, point n’est besoin de prier pour eux, et s’ils sont en enfer non plus, puisque le séjour dans ces lieux est définitif ! La pratique de ces prières et ces sacrifices est donc un signe suffisant pour établir la croyance en un lieu intermédiaire entre la Terre et le Ciel, dont on peut être délivré par des prières. Ce point a été défini par les conciles de Lyon, Florence et Trente.

Le Purgatoire apparaît-il dans la sainte Ecriture ?

Le second livre des Macchabées raconte que, au lendemain d’une bataille livrée contre les Syriens,

« le très vaillant Judas exhortait le peuple à se conserver sans péché. Et, une collecte d’argent ayant été faite, il envoya à Jérusalem 12 000 drachmes d’argent, afin qu’un sacrifice fût offert pour les péchés des morts. Elle est donc sainte et salutaire, la pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés. » (2 Mac 12, 41-46)

Dans le Nouveau Testament, on peut citer plusieurs allusions à un état de purification qui n’est pas l’enfer : « Quiconque parlera contre le Fils de l’Homme, cela lui sera remis ; mais celui qui parlera contre l’Esprit-Saint, cela ne lui sera pas remis, ni dans ce siècle, ni dans le siècle à venir. »

Où se trouve le Purgatoire ?

Ni la sainte Ecriture ni la Tradition ne nous donnent de renseignements précis à ce sujet. On parle des « Enfers », expression latine signifiant les lieux inférieurs, sous la terre. La Tradition chrétienne reprend cette expression pour opposer le Ciel, qui est en haut et les Enfers, qui sont en bas… On y distingue plusieurs lieux différents : l’Enfer des damnés, le Limbe des Enfants morts sans baptême, le Limbe des Patriarches, et le Purgatoire.

(A suivre)

Le Padre Pio et le Purgatoire

Voici quelques autres témoignages du Padre Pio :

Padre Giuseppe Antonio était malade au couvent de Foggia. Le 30 Décembre 1936, Padre Pio, à sa demande, pria pour lui parce que sa santé se détériorait. Cette nuit-là, quelqu’un frappa à la porte de Padre Pio et Padre Giuseppe entra : “Comment allez-vous ?, dit le Padre Pio, on m’a dit que vous étiez gravement malade et maintenant je vous vois ici.” “Je vais bien, répondit Padre Giuseppe, toutes les souffrances ont pris fin, et je suis venu vous remercier pour vos prières.” Puis il disparut.

Padre Pio a dit aux autres frères ce qui s’était passé.  Personne ne savait encore que le Père Giuseppe était mort. Plus tard, ils ont découvert qu’il était mort au moment même où il avait visité Padre Pio.

En mai 1922, Padre Pio, alors qu’il se trouvait au couvent un soir d’hiver après une forte chute de neige, était assis près de la cheminée dans la salle de communauté, absorbé dans sa prière, lorsqu’un vieil homme, portant un manteau démodé encore porté par les paysans du sud de l’Italie à l’époque, s’assit à côté de lui.

A propos de cet homme, Padre Pio déclara : « Je ne pouvais pas imaginer comment il avait pu entrer dans le couvent à cette heure de la nuit, car toutes les portes étaient fermées.

Je l’ai interrogé : « Qui es-tu ? Que veux-tu ? ».

Le vieil homme répondit : « Padre Pio, je suis Pietro Di Mauro, fils de Nicola. » Il poursuivit en disant : « Je suis mort dans ce couvent le 18 septembre 1908, dans la cellule numéro 4, alors que c’était encore un hospice. Une nuit, alors que j’étais au lit, je me suis endormi avec un cigare allumé, qui a enflammé le matelas et je suis mort, étouffé et brûlé. Je suis encore au purgatoire. J’ai besoin d’une sainte messe pour être libéré. Dieu a permis que je vienne vous demander de l’aide ».

Après l’avoir écouté, Padre Pio lui répondit : « Soyez assuré que demain je célébrerai la messe pour votre libération ».

Padre Pio se leva et accompagna cet homme jusqu’à la porte du couvent. Il se rendit compte alors que la porte était fermée et verrouillée : il l’ouvrit et lui dit adieu. La lune éclairait la place, couverte de neige. Padre Pio eut un drôle de sentiment quand l’homme disparut sans laisser de traces dans la neige.

Il referma la porte et retourna dans la salle de communauté où il expliqua à ses confrères ce qui venait de lui arriver.

Quelques jours plus tard, Padre Pio raconta également l’histoire à Padre Paolino, et tous deux décidèrent de se rendre à la mairie, où ils consultèrent les registres d’état civil de l’année 1908 et découvrirent que le 18 septembre de cette année-là, un certain Pietro Di Mauro était effectivement mort de brûlures et d’asphyxie dans la chambre numéro 4 du couvent, alors utilisé comme foyer pour les sans-abris.

Padre Pio a raconté cette autre histoire à Padre Anastasio. « Un soir, alors que j’étais seul au chœur pour prier, j’ai entendu le froissement d’un habit et j’ai vu un jeune moine qui s’agitait près du maître-autel. Il semblait que le jeune moine époussetait les candélabres et redressait les vases de fleurs.

J’ai pensé que c’était Padre Leone qui réarrangeait l’autel et, comme c’était l’heure du souper, je suis allé le voir et je lui ai dit : « Padre Leone, allez dîner, ce n’est pas le moment de faire la poussière et de redresser l’autel ».

Mais une voix, qui n’était pas celle du Padre Leone, m’a répondu : « Je ne suis pas le Père Leone ». « Et qui êtes- vous ? », lui demandai-je.

« Je suis un de vos frères qui a fait son noviciat ici. On m’avait ordonné de nettoyer l’autel pendant l’année du noviciat. Malheureusement, plusieurs fois, je n’ai pas fait la génuflexion à Jésus en passant devant l’autel, provoquant ainsi un manque de respect pour le Saint-Sacrement conservé dans le tabernacle. Pour cette grave négligence, je suis encore au purgatoire. Or, Dieu, avec sa bonté infinie, m’a envoyé ici pour que vous accélériez le temps où je jouirai du Paradis. Prenez soin de moi. »

En croyant être généreux envers cette âme souffrante, je me suis exclamé : « Tu seras au Paradis demain matin, quand je célébrerai la Sainte Messe ».

Cette âme a crié : « Que tu es cruel ! » Puis il pleura et disparut.

Cette plainte a produit en moi une blessure au cœur que j’ai ressentie et que je ressentirai toute ma vie. En fait, j’aurais pu envoyer immédiatement cette âme au Ciel, mais je l’ai condamnée à rester une nuit de plus dans les flammes du Purgatoire ».