Apparence des Anges


Rares sont les hommes qui ont le privilège de voir leur ange de leur vivant. Cependant un certain nombre de témoignages sont parvenus jusqu’à nous, certains dignes de toute confiance comme les récits de la Bible, d’autres également très crédibles comme racontés dans la vie de très grands saints, d’autres enfin sur la base de témoignages personnels, sans autre caution que la bonne foi de leur auteur.


Les représentations possibles des anges aux humains se présentent de plusieurs façons :

Ce peut être une sorte d’illumination de l’esprit, une intuition forte sans que l’homme sache d’où elle vient et qui intervient et qui peut arriver en état de veille ou de demi-sommeil.

Les anges peuvent ensuite nous être révélés pendant des rêves, c’est le cas décrit dans la Bible pour l’échelle de Jacob, qui pendant son sommeil voit monter et descendre les anges de Dieu le long d’une échelle.

Ils peuvent enfin prendre une apparence humaine, ou du moins visible et perceptible par une créature humaine éveillée : c’est le cas décrit dans de nombreux passages de l’ancien et du nouveau testament, le plus caractéristique étant l’annonciation faite à Marie par l’archange Gabriel.

Les formes par lesquels les anges se rendent visibles sont variés. Ils apparaissent en général avec la plus belle et la plus pure expression, l’enfant avec sa grâce et sa candeur, le jeune homme resplendissant de force, de noblesse et de beauté. Parfois, ils ont des ailes pour signifier la sublimité de leur contemplation et la rapidité avec laquelle ils exécutent les ordres de Dieu. Ou encore, être une vague forme blanche, très brillante et presque translucide.
Ils peuvent intervenir auprès de leurs protégés, par exemple en les réveillant la nuit, pour les faire prier, ou en les frappant trois fois dans le dos pour les empêcher de travailler le Dimanche.


Les anges entourant l’autel se rendent parfois visibles aux prêtres et aux saints, pendant le saint sacrifice de la messe. Il est également dans leurs attributions de porter la sainte communion à certains martyrs ou à certaines âmes particulièrement éprouvées par Dieu dans des circonstances bien particulières.
Ils rendent fréquemment visite aux amis de Dieu afin de les avertir de leur mort prochaine et de les assister à l’heure de leur mort.


Dans la Bible, les anges apparaissent souvent pour intercéder dans les batailles en faveur des amis de Dieu et pour rétablir la justice.

Septembre c’est le mois des anges

Dans les trois religions monothéistes juive, chrétienne et musulmane, les anges sont mentionnés.

La Tradition chrétienne décrit la hiérarchie angélique qui compte neuf classes d’anges réparties en trois degrés.

Le premier père de l’Eglise à établir cette classification précise est Denys l’Aréopagite, dans son livre intitulé la Hiérarchie céleste écrit au 5e siècle.

Saint Thomas d’Aquin nous dit que « c’est d’une manière hiérarchique, graduée et ordonnée que la lumière divine est communiquée aux anges, des premières hiérarchies jusqu’aux dernières ».

Dans son Apocalypse (V, 11) St Jean nous dit :

« je vis et j’entendis autour du Trône, autour des animaux et des Vieillards, la voix d’une multitude d’Anges, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers ».

Le nombre des Anges est incalculable. Le livre de Daniel (7-10) nous décrit leur multitude comme

« un fleuve de feu coulant et sortant de devant l’Éternel. Mille milliers le servaient et dix mille millions se tenaient en sa présence ».

L’Ancien Testament fait mention à plusieurs reprises des Séraphins et des Chérubins (Isaïe, 6, 1-4 et 6-7 ; Isaïe, 37, 16 ; Ezéchiel, 1, 7 et suiv. ; Psaumes 17, 1l ; 79, 2 ; 98, 1).

Saint Paul, dans ses Epitres, mentionne à son tour les Principautés, les Puissances, les Vertus, les Dominations (Ephès. 1, 21), et, ailleurs, les Trônes, les Dominations, les Principautés, les Puissances (Coloss. 1, 16).

Au total neuf chœurs angéliques que la tradition énumère dans l’ordre suivant : Séraphins, Chérubins, Trônes, Dominations, Vertus, Puissances, Principautés, Archanges, Anges et qu’elle divise en trois séries hiérarchiquement subordonnées.

Hiérarchie du premier degré, la plus proche de Dieu, la plus élevée dans les cieux :


9. Les Séraphins. Leur nom signifie chaleur et lumière. Ils sont enflammés de l’amour de Dieu au plus haut degré. Leur but premier est la purification et la dissipation des ténèbres et des doutes. Leur qualité principale est l’amour.


8. Les Chérubins. Leur nom signifie sagesse et science. Ils sont capables de montrer à Dieu ceux qui doutent. Leur vertu est la science.


7. Les Trônes. Leur nom signifie qu’ils sont les porteurs de la justice divine. Ils sont complètement sourds à toute tentation humaine. Ils sont la voix de Dieu auprès des hommes. Leur vertu est l’humilité.


Hiérarchie du second degré, la hiérarchie intermédiaire :


6. Les Dominations transmettent aux entités inférieures les commandements de Dieu. Elles instruisent quand le doute et le découragement s’installent. Elles sont libérées des passions et des tentations.


5. Les Vertus, elles symbolisent la force et la vigueur durant un projet entrepris. Elles récompensent le chercheur en phase avec ses objectifs qui ira au bout de sa démarche. On les invoque pour se redonner force et courage.


4. Les Puissances, elles travaillent essentiellement au rapprochement de l’influence divine et du genre humain. Elles préservent du doute.


Hiérarchie du troisième degré, la plus proche des hommes:


3. Les Principautés, dirigent et éclairent les anges et archanges. Leur mission consiste à faire régner un certain ordre sur la Terre par leur intervention céleste. Elles sont gardiennes du secret divin et veillent à son bon emploi.


2. Les Archanges sont les messagers extraordinaires de Dieu auprès des hommes, comme Saint Michel, Saint Gabriel et Saint Raphaël.


1. Les Anges sont des Etres singuliers et merveilleux, qui n’apparaissent jamais à l’homme que revêtus de robes éclatantes de blancheur et tout resplendissants de la lumière de l’Eternel. Leur intervention dans les affaires humaines est considérable et incessante ; on peut dire qu’ils sont les instruments privilégiés de la Providence divine à l’égard de l’humanité.

Si les Anges ont pu pécher, c’est qu’ils étaient des créatures, car c’est seulement par un don de la grâce qu’on ne peut pas pécher. L’essence du péché réside dans l’orgueil de la créature qui, pleine de sa propre suffisance, veut se soustraire à toute dépendance à l’égard de Dieu. Et ce refus ou cette négation sont la marque distinctive de l’orgueil. Créés bons dans leur nature, des Anges ont péché, parce que, suivant un acte de leur libre choix, ils n’ont pas voulu suivre le mouvement de la grâce qui les emportait vers Dieu et, détournant sur eux-mêmes leur propre désir, se sont arrogé une excellence qui ne leur appartenait pas.

Vers une nouvelle vie

« J’aime bien parler du Bon Dieu avec vous, ce n’est pas mièvre mais rempli d’émerveillement et de gratitude ». C’est ce que m’a dit, il y a peu de temps, l’épouse du fils aîné de la famille R.

Et elle a raison, je suis remplie de gratitude pour ce Dieu qui est venu me prendre par la main à plus de 70 ans ! Il m’a guidée, protégée, rassurée, m’a permis d’évoluer dans ma foi, me faisant rencontrer les bonnes personnes au bon moment. Il m’a soutenue, consolée, dirigée, j’ai senti Son regard sur moi.

Moi qui ai passé ma vie à chercher à être aimée, appréciée, admirée, comme je me suis fourvoyée !

Cet amour que je recherchais auprès des humains et pour lequel j’ai souvent fait de très mauvais choix et actions et dans lesquels j’ai si souvent été déçue. Je l’avais cet amour mais je ne le voyais pas ! Il en a fallu des cheminements et des erreurs d’aiguillage pour enfin parvenir à comprendre et à accepter cet Amour gratuit qui m’a été offert dès ma conception. Dieu m’a aimé et m’aime comme je suis avec mes qualités et mes défauts, c’est un amour gratuit et merveilleux, plein de bienveillance. On a tendance à aimer ceux qui nous aiment, c’est plus facile ! Dieu, lui nous aime de toutes façons, son plus grand projet pour nous c’est de nous amener à Le connaitre et à L’aimer, avec l’aide de Son divin Fils et de tous les saints, pour nous faire parvenir à Sa gloire infinie dans Son Eternité !  

Etre uni à Lui dans SA GLOIRE INFINIE POUR L’ETERNITE !!!!

L’être humain qui nous aime le plus sur cette terre peut-il nous offrir un tel but, un tel accomplissement ?

Et oui, je suis remplie d’émerveillement pour cet Univers unique créé par un Dieu unique, omniscient, omnipotent, qui, désirant se voir dans Sa Complétude au travers d’autres êtres créés par Lui, a d’abord créé les Anges, leur laissant une entière liberté ! Un tiers de ces anges, par orgueil, par jalousie, par envie se sont séparés de Lui, ouvrant la porte des Enfers. Dieu créa alors notre monde et y installa Adam et Eve dans un Paradis terrestre, mais voilà, créés libres eux aussi, ils se laissèrent tenter par le démon, cet ange déchu, s’imaginant pouvoir devenir des dieux comme Dieu !

C’est le dilemme du monde depuis cette première faute d’orgueil ! Mais la Sainte Trinité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, voyant le nombre toujours croissant d’hommes qui tombaient en Enfer après avoir suivi la voie indiquée par Satan, décida d’intervenir en envoyant son Fils Unique s’incarner sur Terre, afin qu’Il nous montre l’exemple à suivre, qu’Il rachète par une mort ignominieuse les péchés du monde entier et qu’après sa Résurrection Il ouvre les portes du Ciel à tous les hommes de bonne volonté.

Etudier, méditer, tenter d’imiter la vie du Christ, louer Dieu, le voilà l’important, c’est le secret du vrai bonheur, de la vraie joie qui nous porte et nous envahit même dans les périodes de peines et de souffrances ! Il est « la Voie, la Vérité, la Vie » !

« Seigneur, ton regard me pénètre et tu me connais ; ta pensée me suit quand je me couche et quand je me lève. » (Psaume 138)

Je postule

Les exercices de méditation de St Ignace de Loyola se trouvent dans le « Livre bleu ». Je suis étonnée de la facilité avec laquelle je m’y investis. Je me faisais un monde de ces méditations, craignant de me laisser égarer dans de vaines pensées issues de mon imaginaire débordant. En suivant bien les consignes de St Ignace, l’exercice est aisé, et puis, quand il me vient une question ou un doute, je m’aperçois que la réponse ou le réconfort me vient « mystérieusement » à l’esprit dans la journée ou le jour suivant. Incroyable !

Le 19 mars2021, jour de la fête de St Joseph, j’envoie une lettre auprès du responsable du Tiers-Ordre, c’est ma demande pour être acceptée au noviciat sous la direction de notre abbé.

Le 30 avril, fête de Ste Catherine de Sienne, je retourne ma feuille d’inscription pour commencer mon année de noviciat. C’est à 18 ans que cette grande sainte reçut l’habit des Sœurs de la Pénitence (dominicaines) au titre de tertiaire. J’ai attendu sa fête pour retourner mon inscription afin qu’elle m’aide et me soutienne à devenir une bonne tertiaire. Je vais m’atteler à lire «Dialogue sur la perfection » que j’ai dans ma bibliothèque, ouvrage composé des révélations de Jésus-Christ à sainte Catherine, qui les dictait dans les extases où elle les entendait. La richesse théologique de ces écrits du XIVème siècle et la doctrine qu’ils décrivent sont reconnus par l’Église catholique, au point de faire de Catherine de Sienne l’une des rares femmes à être proclamée docteur de l’Église.

Et voilà, un an de préparation pour devenir une « vieille folle de dieu » comme cela m’avait été suggéré lors de ma visite à la cathédrale d’images aux Baux de Provence en 2004. C’est en 2014 qu’a eu lieu ma conversion, ce dont je suis encore bouleversée et tellement remplie de gratitude. Sept ans de cheminement en pratiques, observations et études m’ont permis de commencer à apercevoir le but.

Comme Jeanne d’Arc, chaque jour j’ai envie de dire : « Si je suis en état de grâce, que Dieu m’y garde, si je n’y suis pas, que Dieu m’y mette ! »

Fatima : apparition du 19 août 1917

Les petits voyants de Fatima se désolent car ils ne peuvent pas aller au saint rendez-vous de la Vierge Marie du 13 août. Après de longs interrogatoires, ils ont été séquestrés et ne seront libérés que le 15 août. Quatre jours s’étaient écoulés depuis le retour des enfants de la prison. Ils calculaient tristement qu’il leur faudrait attendre encore presque un mois avant de revoir Notre-Dame. En ce dimanche 19 août, après la Messe paroissiale, Lucie, François ainsi que son frère Jean âgé de onze ans partent aux Valhinos pour y garder leur troupeau.  Jacinthe reste à la maison car sa mère veut lui laver les cheveux.

Il est environ 4 heures de l’après-midi, quand Lucie commence à remarquer dans l’atmosphère les changements qui précédaient les apparitions de Notre-Dame : un rafraîchissement subit de la température, une atténuation de l’éclat du soleil, enfin l’éclair caractéristique.

« Notre-Dame va venir, se dit Lucie… et Jacinthe qui n’est pas là ! »

Elle fait appel à Jean, frère aîné de François et de Jacinthe : « Oh, Jean ! Va vite chercher Jacinthe ! Notre-Dame va venir ! »

Au premier éclair avait succédé un second, et c’est à ce moment même que Jacinthe arrive avec son frère Jean. Peu après, la lumineuse Apparition se montre au-dessus d’un chêne-vert un peu plus élevé que celui de la Cova da Iria. Quelle joie ineffable de La revoir, après avoir tant craint qu’Elle ne revienne plus ! Quelle bonté maternelle de revenir exprès, pour remplacer le rendez-vous manqué six jours auparavant !

Avec une confiance toute filiale, Lucie demanda :

« Que veut de moi Votre Grâce ?

– Je veux que vous continuiez d’aller à la Cova da Iria le 13, que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours. Le dernier mois, Je ferai le miracle afin que tous croient. Si l’on ne vous avait pas emmenés à la Ville, le miracle aurait été plus connu. Saint Joseph viendra avec l’Enfant-Jésus, pour donner la paix au monde. Notre-Seigneur viendra bénir le peuple. Viendra aussi Notre-Dame du Rosaire et Notre-Dame des Douleurs. »

Et, prenant un air plus triste :

« Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’elles n’ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. »

Et comme d’habitude, Elle commença à s’élever en direction du levant. 

Les enfants, cette fois, voulurent cueillir eux-mêmes un rameau du chêne-vert sur lequel s’étaient posés les pieds de la Vierge Marie.

Le frère et la sœur tenaient à la main le précieux rameau de l’arbuste, souvenir de l’Apparition. En entrant dans le village, ils trouvèrent, quelques personnes à la porte de la maison de Lucie.

Jacinthe, tout émue, dit aussitôt à la mère de Lucie :

« Oh, ma tante ! Nous avons vu encore une fois Notre-Dame !

– Ah, Jacinthe ! Vous serez donc toujours des menteurs ? Est-ce que Notre-Dame va maintenant apparaître partout où vous allez ?

– Mais nous l’avons vue ! » insistait la petite. Et, montrant à sa tante le rameau de chêne-vert qu’elle tenait à la main, elle continua : « Voyez, ma tante ! Notre-Dame avait un pied sur cette petite branche, et un autre sur celle-ci.

– Donne !… Montre-le-moi ! »

Jacinthe lui remit le rameau, et Maria Rosa le porta à son nez. « Mais quelle est cette odeur ? » Sa curiosité était piquée au vif. Elle continuait à le sentir et s’étonnait : « Ce n’est pas du parfum… ni de l’encens… ni de la savonnette… Cela sent la rose. Non, ce n’est pas encore cela, ni rien de ce que je connais !… Quelle bonne odeur ! »

Tous voulurent sentir aussi le rameau et tous trouvèrent l’odeur très agréable. Enfin, Maria Rosa le posa sur la table : « Je le laisse là. Je trouverai bien quelqu’un qui saura identifier cette odeur. »

Depuis ce moment, la mère de Lucie commença à être ébranlée dans son opposition aux Apparitions. Elle retrouva un peu de paix. Elle avait souvent dit : « S’il y avait au moins une autre personne qui ait vu quelque chose, je croirais peut-être ! Mais parmi tant de monde, eux seuls voient ! » Or, durant ce dernier mois, certains rapportaient avoir vu divers phénomènes. Maria Rosa d’observer alors : « Pour moi, il me semblait, auparavant, que s’il y avait eu quelqu’un d’autre à voir quoi que ce soit, j’aurais cru. Mais, à présent, tant de gens disent avoir vu quelques signes et je ne parviens pas à croire. »

Le père de Lucie, quant à lui, commença à prendre sa défense. Quand ses sœurs se moquaient d’elle, leur père les priait de la laisser en paix, car ses dires pouvaient être vrais.

Ce même 19 août, dès que Maria Rosa eut repris ses occupations domestiques, Jacinthe rentra furtivement dans la maison et s’empara du rameau pour le montrer à ses parents.

Monsieur Marto, en effet, n’apprit que le soir la nouvelle apparition de la Vierge Marie à ses enfants. Écoutons-le :

« J’étais allé ce jour-là faire un tour dans mes champs. Après le coucher du soleil, je revins à la maison. J’étais sur le point d’y entrer, lorsque je rencontrai un ami qui me dit :

– Oh ! Ti Marto, le miracle est plus certain désormais.

– Moi, je ne sais rien, répondis-je.

– Quoi ? Vous ne savez pas ?

– Non ! Que pourrais-je savoir de plus ?

– Eh bien, sachez que Notre-Dame est apparue, il y a un instant aux Valinhos, à vos enfants et à Lucie. C’est sûr ! Ti Manuel, et, croyez-moi ! votre Jacinthe a une “ vertu ” particulière. Elle n’était pas avec les autres… Quelqu’un est venu l’appeler, et Notre-Dame n’est apparue qu’au moment où elle est arrivée.

« Je haussai les épaules, sans trouver à articuler une parole, mais j’entrai dans la cour en réfléchissant à la chose. Ma femme était absente. J’allai à la cuisine et je m’assis.

« Sur les entrefaites, Jacinthe arriva, toute joyeuse, avec un rameau à la main et me dit :

– Oh, Papa ! Notre-Dame nous est apparue de nouveau : aux Valinhos !

« Au moment où elle entra, je sentis un parfum extraordinaire, que je ne pouvais m’expliquer. Je tendis la main vers le rameau, et je demandai à la petite :

– Qu’est-ce que tu apportes là ?

– C’est le rameau sur lequel Notre-Dame a posé les pieds. »

Quant à Jean, qui avait assisté à l’Apparition, il alla trouver sa mère, le soir tombé, très déçu de n’avoir pu contempler la vision lui aussi :

« J’ai vu Lucie, François et Jacinthe s’agenouiller près de l’arbre. Puis j’ai écouté ce que disait Lucie. Quand elle a dit : “ Voilà qu’Elle part ! Regarde Jacinthe ! ” j’ai entendu un coup de tonnerre semblable à l’éclatement d’une fusée. Mais je n’ai rien vu. Pourtant les yeux me font encore mal d’avoir tant regardé en l’air. »