Le « Livre bleu » été 2014

C’est au cours d’une de ces journées de rencontre et de partage avec les autres fidèles que nous apprenons que la Fraternité Saint Pie X a édité une petit « Livre bleu », livre de prières, de cantiques et des exercices spirituels de St Ignace de Loyola. Nous en commandons un, et bien vite, un deuxième pour que nous ayons chacun le nôtre sur notre table de chevet, car nous y découvrons les prières du matin et du soir, que nous prenons l’habitude de lire ou de réciter le matin au réveil et le soir au coucher.

C’est l’été d’après, en 2015, lors d’un séjour chez une de mes sœurs qui avait récupéré les livres de mes parents après leur décès, que je découvre un missel relié en cuir et ayant appartenu à une de mes grand-mères, ses initiales sont gravées dessus. Il est daté de 1901, et un autre en cuir également avec les initiales de mon père qui doit dater des années 1920, il y en a une bonne dizaine d’autres, le plus vieux a été imprimé en 1881. Ce qui m’étonne c’est que sur chacun, j’y découvre les mêmes prières que celles de mon « Livre bleu », elles étaient enseignées alors à tous, et imprimées sur les livres de messe !

Sur mon missel, celui que j’ai reçu à ma première communion en 1951 (Missel du Père Feder s.j.) ces prières n’y figurent déjà plus. Vatican II n’avait pas encore eu lieu, mais les traditions commençaient déjà à se perdre et à disparaître. Comment l’Eglise a-t-elle pu ne plus enseigner et supprimer ces prières qui ont forgées de solides chrétiens et nombre de vocations ? On dirait que la prière est devenue obsolète, réservée à quelques retardataires qui ne savent pas s’adapter au monde moderne. C’est ce que j’avais ressenti dans mon enfance et adolescence : plus de prières dans la vie quotidienne familiale et sociale, juste, quelques-unes à apprendre à l’école, souvent en guise de punition !!!

Mais, vraiment, qu’a-t-on fait de la sagesse et de l’expérience des anciens ? Comment a-t-on pu tout cacher de nos racines si ce n’était pour nous les enlever ces racines, pour nous pousser délibérément vers le modernisme ? Le libéralisme s’est peu à peu installé et a gangréné l’Eglise depuis le début du siècle dernier, c’est terrible, effarant !

Saint Joseph à Fatima

Saint Joseph a été associé à une apparition mariale de Fatima, le 13 octobre 1917. Il apparait ainsi dans le ciel, selon le mode discret et silencieux qui le caractérise si parfaitement, après la dernière apparition de la Sainte Vierge.

Alors que la foule immense, présente ce jour-là et estimée à environ 70.000 personnes, était témoin du saisissant « miracle du soleil », les trois petits pastoureaux contemplèrent dans le ciel des tableaux successifs dont l’un leur montrait Saint Joseph avec l’Enfant Jésus et Marie ; voici ce qu’en dit Sœur Lucie de Fatima, qui a décrit ces trois tableaux dans son quatrième Mémoire, écrit en 1941 :

« Notre Dame ayant disparu dans l’immensité du firmament, nous avons vu, à côté du soleil, saint Joseph avec l’Enfant Jésus et La Sainte Vierge vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l’Enfant Jésus semblaient bénir le monde avec des gestes qu’ils faisaient de la main en forme de croix. »

Saint Joseph n’apparaît en personne aux trois petits voyants qu’une seule fois dans l’ensemble des événements surnaturels de Fatima. Cette apparition est en tout conforme aux qualités essentielles de l’âme de saint Joseph : elle est humble, silencieuse et très discrète.

Notre Dame avait clairement annoncé sa venue aux voyants, les 19 août et 13 septembre 1917 :

Le 19 août, elle déclare :

« Saint Joseph viendra avec l’Enfant Jésus, pour donner la paix au monde. »

Le 13 septembre, elle annonce :

« En octobre, Notre Seigneur viendra avec Notre Dame des Douleurs et du Carmel, et Saint Joseph avec l’Enfant Jésus afin de bénir le monde. »

La Vierge Marie, en choisissant de donner notoriété et publicité à cette prochaine venue de son virginal époux, veut souligner son éminente sainteté, et la place unique qui lui revient dans la vie terrestre de notre divin Sauveur, et par conséquent dans l’œuvre de la rédemption des âmes, bien que cette place soit évidemment moindre que la sienne propre ; elle désire visiblement accorder à saint Joseph tout l’honneur qui lui est dû, le faire sortir de l’effacement marqué où il s’était réfugié, et ce faisant, elle nous incite tous à adopter une plus profonde dévotion envers saint Joseph, ou bien, si nous avons déjà cette dévotion, à l’approfondir et à la fortifier.

« Allez à Joseph »

Il est particulièrement recommandé à des personnes dans la peine de mettre leur confiance en St Joseph : « Allez à Joseph », et l’on peut constater que la plupart du temps il trouve une solution dans les situations les plus désespérées.

Cette expression « allez à Joseph » fait référence au temps de la famine en Égypte quand les gens demandaient du pain au pharaon, qui répondait :

« Allez trouver Joseph, et faites ce qu’il vous dira » (Gn 41, 55).

Il s’agit de Joseph, le fils de Jacob qui par jalousie avait été vendu par ses frères (cf. Gn 37, 11-28) et qui, selon le récit biblique, est devenu par la suite vice-roi d’Égypte (cf. Gn 41, 41-44).

En tant que descendant de David (cf. Mt 1, 16.20) et comme époux de Marie de Nazareth, saint Joseph est la charnière qui unit l’Ancien et le Nouveau Testament.

L’Eglise nous incite à « aller à Joseph » pour tous nos besoins.

Vous avez besoin de soutien dans votre couple, ou dans vos relations parents/enfants, « aller à Joseph » car il est honoré d’un culte spécial, en tant qu’époux de Marie et Père adoptif de Jésus.

Vous avez besoin d’aide dans ou pour votre famille, « allez à Joseph », il est le chef et le protecteur de la Sainte Famille, et donc de toute famille.

Il a été proclamé par Pie IX, le 8 décembre 1870, Patron de l’Eglise universelle.

Le chaste Joseph est invoqué spécialement pour obtenir la vertu de pureté.

Il est le patron de la vie intérieure, parce que sa vie se passa dans la compagnie de Marie et de Jésus : vie d’union à Dieu, vie de foi, d’humilité, de travail.

C’est à ce dernier titre qu’il est le patron et le modèle des travailleurs et des ouvriers, Pie XII institua cette fête pour le 1er mai.

De plus, il est le patron de la bonne mort, ayant eu le bonheur de mourir entre les bras de Jésus et de Marie.

Il fut chargé par Dieu de pourvoir aux besoins matériels de la Sainte famille, aussi les fidèles se recommandent à lui avec confiance dans leurs nécessités temporelles.

Le mois de mars lui est consacré, sa fête est le 19 mars, et chaque semaine c’est le mercredi qui est le jour dédié à saint Joseph.

Amour de Saint Joseph pour Jésus et Marie

Joseph était déjà saint avant son mariage, mais il fit encore bien plus de progrès dans la sainteté après qu’il eût épousé la Saint Vierge. Les seuls exemples de sa sainte épouse suffisaient pour le sanctifier.

Mais, si Marie, comme le dit Saint Bernardin de Sienne, est la dispensatrice de toutes les grâces que Dieu accorde aux hommes, avec quelle profusion devons-nous croire qu’elle en avait enrichi son époux qu’elle aimait tant et dont, en retour, elle était tant aimée !

Joseph aimait profondément sa sainte épouse. Elle était si belle dans son humilité, sa douceur, sa pureté. Elle était plus avancée dans l’amour de Dieu que tous les hommes et tous les anges, elle méritait tout l’amour de Joseph qui aimait tant la vertu ! Et puis, Joseph voyait comme il était aimé de Marie !

Combien plus encore devons-nous croire que la sainteté de Joseph s’accrut par l’intimité et la familiarité qu’il eut avec Jésus tout le temps qu’ils vécurent ensemble !

Joseph aimait tant son Jésus. Dieu l’avait choisi pour tenir lieu de père à son Divin Fils. Ainsi l’amour de Joseph ne fut pas un amour purement humain, comme l’est l’amour des autres pères, mais un amour surhumain qui lui faisait trouver dans la même personne et un fils et un Dieu !

La longue familiarité des personnes qui s’aiment, refroidit quelquefois l’amour parce que plus les hommes conversent longuement entre eux, plus ils connaissent les défauts des uns et des autres. Il n’en était pas ainsi pour saint Joseph : plus il conversait avec Jésus et Marie, plus il connaissait leur sainteté !

La discrétion et l’humilité de Joseph


« Voici que tu concevras et enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus» (Luc 1,31).

La révélation du projet de Dieu bouleverse Marie. Mais elle bouleverse aussi un homme : Joseph, son fiancé, dans la maison duquel Marie, comme toute promise juive de l’époque, n’habite pas encore. Car si l’enfant naît de Dieu, il naît aussi d’un couple. Et le récit de l’Annonciation de l’Evangile de Luc ne peut être dissocié de celui de l’Annonce de l’ange à Joseph, dans l’Evangile de Matthieu.

Au long des deux premiers chapitres, Matthieu évoque le rôle déterminant de Joseph dans l’enfance de Jésus, depuis sa naissance à Bethléem (la cité de David, dont Joseph est lui-même issu) jusqu’à l’installation de la famille à Nazareth, en passant par la fuite en Égypte (Matthieu 1 et 2).

Joseph est nommé quatorze fois dans les Evangiles. Il est évoqué à plusieurs reprises comme étant le père légal de Jésus :

« C’est Jésus, le fils de Joseph de Nazareth» (Jean 1,45 ; Jean 6,42 ; Luc 2,48 ; Marc 6,3).

Mais pas une seule parole de lui n’est rapporté dans les Ecritures. La place qu’il occupe explicitement dans la Bible aurait-elle contribué à faire de lui un exemple de discrétion et d’humilité?

Mais il n’en est pas moins un personnage fondamental, qui accompagne l’accomplissement des Écritures avec son épouse, la Vierge Marie, et le fils qui lui est confié par Dieu, Jésus. Sa vie et son attitude entrent en résonance avec des figures de l’Ancien Testament, et constituent aujourd’hui un modèle pour bien des croyants.