Noël approche, évènement étonnant dans lequel la gloire divine et l’humilité se rejoignent.

Dieu paraît, et c’est un enfant de pauvres, il nait dans une étable, dans le froid et l’humidité d’une longue nuit d’hiver de Judée.

Ce sont des gens simples, des bergers, qui les premiers sont avertis mystérieusement. « Gloire à Dieu au plus haut de cieux et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime », c’est le chant des anges aux bergers !

Ce tout petit, pourtant, c’est l’Eternel, à lui les titres de Dieu, Prince de la Paix, Roi de gloire, Splendeur du Père, Soleil de Justice, Porte du Ciel, Père de l’ère qui s’ouvre pour un règne sans fin.  Il vient nous ouvrir les Portes du Paradis !

Dieu qui est son Père nous révèle par un prophète son origine éternelle ; « A Toi la puissance au jour de Ton triomphe. Dans les splendeurs des Cieux, Je t’ai engendré avant l’aurore du monde. »

L’enfant pauvre et ignoré de Bethléem apparaîtra au Dernier Jour dans l’éclat de sa Gloire divine. L’avènement triomphal du Christ est encore lointain mais l’œuvre du Salut a commencé, le Sauveur est né.

Cette naissance est l’annonce d’un monde nouveau, pur et innocent comme l’enfance, d’un monde sans péché, ni larmes, ni deuils. Dans sa bonté, ce Dieu incarné vient nous apprendre à vivre, ici-bas,  comme Il a vécu, dans la maîtrise de soi, la compassion, la justice et la piété. Il nous offre ainsi de prendre part à la Vie divine de Celui qui a daigné s’asservir à la nature humaine. Gloire lui soit rendue !

Que la paix et la joie de Noël soient sur chacun d’entre vous, dans vos familles et votre entourage afin de rejaillir sur notre pauvre monde tant malmené !

Le 8 décembre, nous fêtons l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie.

Qu’est-ce que cela veut dire ? Et pourquoi vouloir montrer Marie, une femme simple et ordinaire de son époque, comme une personne exceptionnelle, née sans péché ?

Bon nombre de chrétiens croient que « l’immaculée conception » indique que Marie a conçu Jésus par l’action de l’Esprit Saint, « lui qui n’est pas né d’un sang humain, de la poussée de l’instinct, ni du vouloir des hommes mais qui est né de Dieu »… « Comment se pourrait-il puisque je ne connais point d’homme ?» a-t-elle dit à l’ange Gabriel.

Or l’Immaculée Conception est un dogme de l’Église catholique qui ne parle pas de la conception de Jésus mais de la conception de la Vierge Marie qui fut « sans tache », c’est-à-dire exempte du péché originel hérité par tous les hommes depuis Adam et Ève. Il signifie que Marie, au premier instant de sa conception, a été préservée intacte de toute souillure du péché originel, par une grâce et une faveur singulière de Dieu, en vertu des mérites futurs de Jésus Christ.

La foi des premiers siècles, en se déployant, a dû se définir et affronter des pensées souvent contraires à la Vérité révélée par le Christ, à des courants de division, à des hérésies… Ce sont les conciles des premiers siècles qui sont parvenus à dire avec clarté que Jésus était vrai Dieu et vrai homme. Dès lors, s’il est vrai que Jésus est vrai Dieu et vrai homme, et que Marie est mère de Dieu, il semble évident qu’elle n’a pas pu être corrompu par le péché. D’où cette affirmation : Marie est conçue sans péché.

Donc, selon la tradition catholique, depuis le dogme promulgué par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, elle est déclarée préservée du péché originel dès sa naissance.

C’est bien à Lourdes que Marie a dit à la petite Bernadette : « Je suis l’Immaculée Conception » . C’est en 1858 que Marie le lui dit en patois, et Bernadette répète jusque chez le curé Peyramale cette affirmation qu’elle ne comprend pas, et qui laisse le curé étourdi d’entendre de la bouche de cette enfant illettrée l’affirmation que l’Église vient de prononcer quatre ans plus tôt.

L’immaculée Conception, l’Église l’affirme uniquement de Marie. A ce titre elle est différente de nous. Marie, telle que les Évangiles la présentent et telle que la foi de l’Église la comprend, nous montre ce qu’est un être quand il se laisse toucher intégralement par la Parole et la Volonté divine. Dieu merci, nous rencontrons parfois encore, de nos jours, des gens qui vivent de cette clarté totale, et qui sont en très grande proximité avec Marie.

Cela veut dire que même si nous ne sommes pas conçus sans péché, nous pouvons essayer de ressembler à Marie ?

Oui, c’est certain, parce que nous ne sommes pas faits pour vivre dans le péché. Le péché, c’est une corrosion, une usure dans notre relation avec Dieu. Nous sommes faits pour vivre dans cette clarté et cette intimité de Dieu, ce choix de vivre, en Dieu, avec Dieu et de Dieu, ce choix qui transforme notre vie et nos relations quotidiennes. Quand nous laissons toutes les paroles de Jésus imprégner notre cœur, elles bouleversent notre vie et petit à petit la rapprochent de Dieu. C’est cela que Marie a vécu, cette proximité infinie. C’est pourquoi elle nous est présentée comme un modèle, bien qu’elle soit, comme disent les textes, «de notre race».

Ô Vierge Marie, vous êtes bénie par le Seigneur Dieu Tout Puissant, plus que toutes les femmes de la terre. Vous êtes toute belle ô Marie, car la tache originelle ne se trouve pas en vous. Alleluia !

Juste avant l’Avent

L’Avent commence dimanche prochain, c’est le début de l’année liturgique, c’est le début de l’aventure du Christ et du christianisme, le temps de l’Avent dure jusqu’à Noël !

L’évangile du dernier dimanche après la Pentecôte (Matth 24, 15-35) de dimanche dernier, nous parle des prophéties de Jésus dites quelques jours avant sa Passion.

Dans la première partie de cet Evangile, Jésus, donc, nous parle de la chute du Temple à Jérusalem et dans la seconde, de la Fin des Temps.

En effet, moins de quarante ans après cette prophétie, Jérusalem est prise et mise à sac par les Romains et le Temple est profané par les idoles. Ce fut un bouleversement terrible pour le patriotisme et la foi des Juifs, image des malheurs qui marqueront la fin du monde.

L’enseignement de Jésus à ces sujets n’est pas de nous donner par avance un précis d’histoire, mais de nous inviter à être prudents et vigilants, et à voir dans tout bouleversement, que ce soit dans l’histoire du monde ou dans notre histoire personnel (épreuves, maladies, morts), une invitation à nous détacher de ce qui est pour aller vers une autre forme de vie. Chaque bouleversement est un « passage » nécessaire pour nous détacher d’un monde désormais périmé. Devenir conscients d’un monde à venir, un monde autre, s’y préparer et être ainsi aptes à y vivre différemment. S’informer des autres possibilités de vie qu’elles soient naturelles ou surnaturelles, les accepter et travailler consciemment pour pouvoir s’y intégrer, ne pas se complaire dans le malheur, avoir une vision détachée de tout conditionnement, et oser accepter l’aventure.

Oser l’aventure…. Ce qui nous ramène à cette période le l’Avent, oser l’Aventure du Christianisme, s’informer sur la vie du Christ, des apôtres, des saints, des martyrs, sur la vie éternelle dans le Royaume du Christ, aller ardemment et avidement vers cet autre monde qui nous été promis ! Voilà, il me semble, ce qu’il est important de comprendre dans cet enseignement de Jésus !

Si vous avez envie de lire cet évangile, cliquez sur ce lien : https://laportelatine.org/bible/fillion/mt/24

Aujourd’hui 21 novembre, fête de la présentation de la Vierge Marie au Temple

Comme nous l’indiquent les évangiles apocryphes, la tradition et les visions de Anne Catherine Emmerich, la petite Marie n’a que trois ans quand ses chers parents Sainte Anne et Saint Joachim l’emmènent au Temple comme ils l’avaient promis à sa naissance afin de la consacrer à Dieu. C’était leur façon de rendre grâce à Dieu qui leur avait donné la joie de procréer alors qu’ils étaient déjà âgés.

Elle y restera 12 ans en pension et y apprendra les enseignements divins et tout ce qu’une femme doit savoir pour l’entretien d’une maisonnée. Elle apprendra aussi à tisser le lin et à teindre les étoffes.

Elle n’a que trois ans mais en parait cinq, elle est tout à tour grave, sérieuse et joyeuse. Durant tout le trajet qui se fait à pied entre Nazareth et Jérusalem, elle va de son père qu’elle console car il pleure quand il la prend dans ses bras : « Ma toute petite que je ne verrai pratiquement plus ! », à sa mère qu’elle tient fort par le cou et embrasse tendrement. Puis elle court par devant la caravane afin d’être au plus vite dans la maison de Dieu. Ils sont nombreux à l’accompagner, la famille, les amis, et tous prient et louent le Seigneur tout au long du chemin pour cette magnifique, admirable et si sage petite fille aux longs cheveux blonds.

C’est vers ses douze ans que son père chéri décède, elle n’a pas eu la permission de quitter le temple, son chagrin est immense. Puis à l’âge de quinze ans, le Grand Prêtre lui commandera de se marier bien qu’elle est fait le vœu de virginité. Elle accepte, tout, c’est la volonté de Dieu, elle obéit dans le silence, toujours avec une grande humilité. Tous ceux de son entourage sont en admiration devant sa force et sa soumission !

Et voilà c’est cette petite Marie qui deviendra la Mère du Sauveur, elle est déjà dès sa naissance la Femme bénie entre toutes, le plus bel ornement de l’univers, la créature seule jugée digne de devenir la Mère du Verbe incarné. Elle est l’Immaculée, la Toute-Sainte, le chef-d’œuvre du Très-Haut, l’abîme de toute perfection, la Reine de la terre et des cieux. « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! »

Deux Saint Martin

Hier et avant-hier nous avons fêté deux Saint Martin.

Le premier le 11 novembre, c’est le Saint Martin dont la plupart d’entre nous connaissent l’histoire du manteau coupé en deux ! Ce Martin est né en Hongrie en 316, il entra à 15 ans dans l’armée. C’est vers cette époque, qu’un jour, rencontrant un pauvre qui lui demandait l’aumône, il lui donna la moitié de son manteau. La nuit suivante, en prière dans une église, le Christ lui apparut revêtu de ce morceau de manteau. Peu de temps après, il quitta l’armée : « Avec le signe de la Croix, je traverserai sans crainte les rangs ennemis » répondait-il à ceux qui lui reprochait sa soi-disant lâcheté ! Il devint plus tard, évêque de Tours, construisit plusieurs monastères et opéra de retentissants miracles. Il mourut à 81 ans avec cette prière sur les lèvres : « Seigneur, si je suis encore nécessaire, je ne refuse pas le travail, que ta volonté soit faite ! ». Il fut l’un des premiers saints dont les reliques furent mises dans des autels sans avoir subi le martyre.

Le deuxième Saint Martin, fêté le 12 novembre, c’est la pape martyr, Saint Martin 1er. Pour lutter contre les hérétiques d’Orient qui n’admettaient pas le côté humain de Jésus-Christ, ce pape réunit un Concile dans la basilique St Jean de Latran en 649. Ce qui lui valut d’être persécuté par l’empereur de Byzance Constance II. Arrêté, emmené à Constantinople, il y resta longtemps en prison et mourut en exil dans un complet dénuement.

La France connait un grand nombre de sanctuaires et de localités qui leur sont dédiés.