Méditation sur la Sainte Messe pendant ce temps de Carême (suite)

Après les lectures vient la partie de l’Offertoire.

Au début de l’Offertoire, le prêtre fait certains gestes qui représentent la cruelle flagellation. Notre Seigneur, au prétoire chez Pilate, va être dépouillé de ses vêtements pour être flagellé de 39 coups de fouet.  Pour rappeler ce dépouillement, le prêtre ôte alors le voile et la pale qui fermait le Calice, car dans ce Calice, il y a des hosties représentant le corps du Christ. Dans un autre calice le prêtre ou le servant de messe verse du vin, c’est le sang de Notre-Seigneur qui coule en sa flagellation.

Et là, il se passe quelque chose de très beau, qu’il est important de méditer. C’est la petite goutte d’eau que le prêtre ou le servant ajoute au vin. Cette goutte d’eau est justement la part que nous prenons, nous le peuple, à la Passion. Le Christ c’est du vin, c’est quelque chose de plus généreux, de plus noble. Nous, nous sommes l’eau. Mais l’eau mise dans le vin, une petite goutte d’eau dans une quantité de vin beaucoup plus importante fait que l’eau se mêle au vin. Et à la messe, l’eau devenant du vin, attend de devenir le propre sang de Notre-Seigneur.

On peut remarquer la façon dont nous sommes incorporés à Notre-Seigneur. Voilà que notre vie prend une dimension vraiment surnaturelle, par la grâce de Dieu, par cette union à l’œuvre de la rédemption.

Ensuite, le prêtre va se laver les mains, ce qui rappelle Pilate se lavant les mains pour condamner le Christ Jésus.

L’Offertoire se termine par la Préface.

Il y a d’abord ce dialogue entre le prêtre et les fidèles, par quelques versets-répons, qui rappellent l’interrogatoire publique que Notre Seigneur a subi chez Pilate, où le juge interroge la foule. Puis, la lecture de la condamnation à mort est représentée par la Préface. Et après cela, pour réparer les cris blasphématoires du peuple qui criait « crucifiez-le, crucifiez-le », nous, nous crions «Sanctus, Sanctus, Sanctus». Nous proclamons la divinité de Notre Seigneur, le trois fois Saint, la deuxième personne de la Très Sainte Trinité. Nous adorons, nous glorifions Notre-Seigneur en réparation pour tous ceux qui le condamnent, qui l’ont condamné jadis et qui le condamnent encore aujourd’hui.

Vient alors le grand moment du Canon de la Consécration. En fait, c’est là, la messe, toute la messe, elle est dans la double consécration du pain et du vin. Nous avons dit que la messe est un signe, c’est une représentation. Eh bien la mort de Notre-Seigneur que renouvelle la messe est précisément représentée par cette séparation sacramentelle du Corps et du Sang de Notre-Seigneur, par la séparation des deux espèces du pain et du vin.

La messe va donc représenter la mort de Notre-Seigneur. A la fin de la consécration du vin, toute la messe, tout le sacrifice se réalise ; c’est là que toutes les grâces sont données et se répandent dans l’Église et sur le monde.

Tout ce qui précède et tout ce qui suit n’est là que pour expliciter, que pour préparer ou continuer ce qui se passe au moment de la consécration.

Une fois que le sacrifice miraculeux est réalisé, que Notre-Seigneur est là sur l’autel comme sur la Croix, mort et offert pour nos péchés, le prêtre va élever le Corps et le Sang du Christ, comme il était élevé sur la croix, pour attirer tous les cœurs. Voilà ce qu’il avait dit aux Juifs, «quand je serai élevé de terre, j’attirerai tout à moi», et de fait, il doit attirer nos cœurs. Quand le prêtre élève l’Hostie, Notre Seigneur se montre à nous, il nous dit : «Regardez ce que j’ai fait pour vous, suivez-moi». Le prêtre nous incite à ce moment précis,  à l’adorer, l’aimer, souffrir avec lui.

(A suivre)

Méditation sur la Sainte Messe pendant ce temps de Carême

Depuis plus de deux semaines, nous sommes dans la période du Carême, temps de pénitence qui aboutit à la Résurrection.

Chaque matin après mon chapelet matinal et ma participation à la messe sur mon écran (diffusion quotidienne des messes de la paroisse de St Nicolas du Chardonnet), je prends un temps de réflexion et de méditation.

A chaque messe, Notre Seigneur nous nourrit de son sacrifice et nous y fait participer. La messe est le centre, la source sacramentelle de l’esprit chrétien qui nous fera parvenir à notre Résurrection.

Quel est le sens des cérémonies de la messe ?

La messe est un ensemble de gestes, un ensemble de paroles. C’est une œuvre d’art qui exprime la Passion de Notre-Seigneur et réalise, renouvelle ce mystère de la Passion.

Divers docteurs de l’Eglise, de grands saints et mystiques disent qu’envisager la messe sous l’angle de la Passion de Notre-Seigneur est certainement la manière la plus efficace pour y assister avec fruits. Je peux témoigner : depuis quatre mois j’assiste quotidiennement à la messe, j’ai vu lentement disparaître une grande et profonde nostalgie qui m’habitait depuis bientôt 80 ans ! Cette nostalgie s’est peu à peu muée en paix et continue à se transformer… en joie ! Malgré ces temps troublés qui pousseraient à la désespérance, je ressens presque quotidiennement de grands moments de joie intérieure ! Incompréhensible ! Incroyable ! Quel soulagement !

Alors la messe c’est quoi ?

C’est tout d’abord un cadre.

L’Église est le calvaire, et l’autel la croix. Le prêtre, c’est le Christ.

D’ailleurs, il est revêtu de tous les insignes de la Passion. L’aube blanche est la robe blanche dont Hérode a revêtu Notre seigneur par dérision. Le cordon, l’étole, le manipule représentent les liens dont Notre-Seigneur a été ligoté depuis le jardin des oliviers. La chasuble est ce vêtement de pourpre dont les soldats l’avaient revêtu pour se moquer de lui. C’est ainsi que le prêtre arrive à l’autel.

Les prières au bas de l’autel sont l’agonie de Notre-Seigneur au Jardin des Oliviers. Le prêtre dit son confiteor, il prie pour demander pardon pour les péchés, comme Notre Seigneur qui s’est revêtu de tous les péchés de l’humanité et qui en demande pardon à son Père. Il prie avec nous, du côté des fidèles, au bas de l’autel. Et puis les fidèles aussi font leur confiteor. Le prêtre monte à l’autel, il baise l’autel. Ce baiser est très significatif, Judas va trahir Notre Seigneur par un baiser. Mais le baiser est aussi le signe de l’amour ; et cela nous indique le motif pour lequel Notre Seigneur va souffrir pour nous : c’est par amour pour nous.

Pendant la partie des lectures, le prêtre va souvent changer de côté. Il est tantôt à droite pour l’Introït, ensuite, il revient au milieu pour le Kyrie, il ira à gauche pour l’évangile. Et cela signifie les différents tribunaux par lesquels Notre Seigneur a dû passer la nuit et le matin de sa Passion. Au Sanhédrin chez Anne et Caïphe le jeudi soir ; le matin, on l’emmène vers Pilate qui l’envoie auprès d’Hérode. Hérode le renvoie à Pilate. Notre Seigneur va être traîné comme cela plusieurs fois dans les rues de Jérusalem, hué par la peuple, bousculé, frappé par les soldats, jusqu’à la terrible flagellation et la condamnation à mort.

Pendant le chant de l’Évangile nous sommes debout pour manifester que nous sommes prêts à exécuter et à réaliser ce que nous entendons dans cet enseignement de Notre Seigneur.

(A suivre)

Le Carême

Le carême a commencé le 14 février, c’est un temps de 40 jours demandé aux chrétiens du monde entier, un temps pour penser à mettre Dieu au centre de nos vies, un temps de prières, d’efforts  pour le corps par le jeûne et l’abstinence, et pour l’esprit par la privation de ce qui nous enchaîne. C’est un temps fait pour revenir à Dieu, nous tenir sous le regard de Dieu, faisant le plus possible abstraction du terrible monde qui est le nôtre actuellement. Revenir à Dieu en contemplant et appréciant sa divine création.

Oh la perfection de la création divine qui apaise nos âmes dans les ténèbres actuelles !
Magnificence d’une ambiance de silence !

J’ai reçu dès l’enfance, chaque année aux vacances , le plus beau des cadeaux :
le sable blond et chaud, la délicate chanson de la mer, la senteur iodée de l’air, la douce chaleur du soleil, c’était un monde sans pareil. A.P.
Fleur de figuier de barbarie de mon jardin à Salernes en 2009.
« Y avez-vous pensé Quand vous admirez ces pétales Dont le parfum suave s’exhale,
Y avez-vous pensé Que chaque fleur dans un flamboiement de beauté est toujours un hymne à l’amour ? » A.P.

Nous n’avons aucune idée de la façon dont Dieu dans son infinie sagesse et sa puissance créatrice  a pu faire toutes les formes et les couleurs des insectes.
Des oiseaux qui continuent à nous régaler et nous émerveiller !
 
Et des poissons crées par une puissance extraordinaire pleine de créativité, remercions pour tant de beautés !
« La beauté sauvera le monde » a dit Dostoievski.

(A suivre)

Dimanche de la Quinquagésime : 10ème anniversaire de ma première messe suite à ma conversion.

En fait tout a commencé il y a 20 ans en 2004. Je vois aux Baux de Provence un documentaire « De vieux fous de Dieu depuis le Portugal jusqu’en Asie Mineure ». Emerveillée, estomaquée, subjuguée, une seule phrase me trotte dans la tête : « je veux devenir une vieille folle de Dieu ». Je comprends alors que c’est à cet abandon dans les bras de la Vérité, au retrait de ce monde livré à la folie que j’aspire intensément, c’est quelque chose de très profondément enfoui dans mon âme qui s’ouvre et se révèle !

Depuis cette émotion et ce désir ne m’ont pas vraiment quitté et tout doucement la vie ou plutôt la grâce divine m’ont amenée à ce jour anniversaire !

Ce dimanche de la Quinquagésime 2014 fut le début de ma conversion avec le retour à la messe et aux pratiques religieuses que j’avais abandonnées quelques 30 ans auparavant.

Après un long cheminement d’enseignements, de doutes, d’enthousiasmes, de désespérances, de craintes et d’espoirs fous, je me retrouve en 2024, vivant presque comme un ermite, je dis bien presque car j’ai tout le confort, je suis loin du dénuement de ces vieux fous de Dieu, mais je m’allège de mes besoins et désirs ! Très, très peu de contacts sociaux, des journées de solitude dans la paix et l’acceptation, de ce qui est, de ce qui vient, et une phrase du Psaume 139 qui ne me quitte pas : « Seigneur ton regard m’a pénétrée et Tu me connais, Ta pensée me suis quand je me couche et que je me lève ».

Les journées passent entre les prières, les messes, les sermons, les conférences à l’écran, et puis les nouvelles du monde pour mieux orienter mes prières. Je demande avec ferveur à être pardonnée de toutes mes erreurs, je demande à être de plus en plus consciente de mes défauts bien enracinés afin de les « mater ». Je sais que je ne peux rien sans l’aide de Celui qui, de toute éternité, veut me sauver et m’invite à Le suivre afin d’être auprès de Lui dans Sa Gloire pour l’Eternité. Deo Gratias.

Hier 21 janvier c’était l’anniversaire de la mort par décapitation du dernier roi de France Louis XVI

Louis XVI qu’on nous a dépeint dans nos cours d’histoire comme un être falot, faible, dépassé par les événements fut en fait un roi remarquable. D’une grande bonté, il était à des années-lumière de la propagande qui tenta de légitimer son assassinat. La lecture qu’il fit de ces temps révolutionnaires fut profondément sagace. Il a tout tenté pour garder la révolution dans une direction raisonnable avant d’accepter l’impossibilité dans laquelle il était de contenir toutes ces forces de haine et de mort. Sous son règne de « lieutenant de Christ », il avait fait évoluer le droit des personnes par l’abolition de la torture et du servage.

Apprenant qu’il était condamné à la guillotine, il dira : « Je vous le jure, dans toute la sincérité de mon cœur, comme un homme qui va paraitre devant Dieu, j’ai constamment voulu le bonheur du peuple et n’ai pas formé un vœu qui lui soit contraire ».

La France ne s’est toujours pas remise de ce crime et des innombrables autres mises à mort qui suivirent. Un des meilleurs de nos monarques, de ceux qui hissèrent la France à l’apogée de son rayonnement, fut exécuté par des haineux qui livrèrent le pays à un bain de sang inaugurant les déferlements totalitaires de l’époque moderne.

En Janvier 2021 j’avais publié son magnifique testament rempli de l’amour du Christ, de l’Eglise et de tous ceux qui lui furent chers. Fait en double exemplaire à la Prison du Temple le 25 décembre 1792 , vous pouvez le lire en cliquant sur le lien suivant : https://annickpage.fr/2021/01/23/le-magnifique-testament-chretien-du-roi-louis-xvi/

ainsi que quelques infos sur Louis XVI, Marie-Antoinette, le Dauphin et Madame Royale, sa sœur aînée, et une vidéo de monsieur l’Abbé Rioult su Louis XVII en cliquant sur le lien suivant :

Depuis plus de 200 ans, nous n’avons plus de roi mais de multiples prophéties annoncent un Grand Monarque qui règnera sur la France après la chute de l’Antéchrist ! Que l’Espérance et la Foi soutiennent le peuple de France durant les terribles tribulations qui restent encore à venir !