Comme nous l’indiquent les évangiles apocryphes, la tradition et les visions de Anne Catherine Emmerich, la petite Marie n’a que trois ans quand ses chers parents Sainte Anne et Saint Joachim l’emmènent au Temple comme ils l’avaient promis à sa naissance afin de la consacrer à Dieu. C’était leur façon de rendre grâce à Dieu qui leur avait donné la joie de procréer alors qu’ils étaient déjà âgés.
Elle y restera 12 ans en pension et y apprendra les enseignements divins et tout ce qu’une femme doit savoir pour l’entretien d’une maisonnée. Elle apprendra aussi à tisser le lin et à teindre les étoffes.
Elle n’a que trois ans mais en parait cinq, elle est tout à tour grave, sérieuse et joyeuse. Durant tout le trajet qui se fait à pied entre Nazareth et Jérusalem, elle va de son père qu’elle console car il pleure quand il la prend dans ses bras : « Ma toute petite que je ne verrai pratiquement plus ! », à sa mère qu’elle tient fort par le cou et embrasse tendrement. Puis elle court par devant la caravane afin d’être au plus vite dans la maison de Dieu. Ils sont nombreux à l’accompagner, la famille, les amis, et tous prient et louent le Seigneur tout au long du chemin pour cette magnifique, admirable et si sage petite fille aux longs cheveux blonds.
C’est vers ses douze ans que son père chéri décède, elle n’a pas eu la permission de quitter le temple, son chagrin est immense. Puis à l’âge de quinze ans, le Grand Prêtre lui commandera de se marier bien qu’elle est fait le vœu de virginité. Elle accepte, tout, c’est la volonté de Dieu, elle obéit dans le silence, toujours avec une grande humilité. Tous ceux de son entourage sont en admiration devant sa force et sa soumission !
Et voilà c’est cette petite Marie qui deviendra la Mère du Sauveur, elle est déjà dès sa naissance la Femme bénie entre toutes, le plus bel ornement de l’univers, la créature seule jugée digne de devenir la Mère du Verbe incarné. Elle est l’Immaculée, la Toute-Sainte, le chef-d’œuvre du Très-Haut, l’abîme de toute perfection, la Reine de la terre et des cieux. « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! »
Hier et avant-hier nous avons fêté deux Saint Martin.
Le premier le 11 novembre, c’est le Saint Martin dont la plupart d’entre nous connaissent l’histoire du manteau coupé en deux ! Ce Martin est né en Hongrie en 316, il entra à 15 ans dans l’armée. C’est vers cette époque, qu’un jour, rencontrant un pauvre qui lui demandait l’aumône, il lui donna la moitié de son manteau. La nuit suivante, en prière dans une église, le Christ lui apparut revêtu de ce morceau de manteau. Peu de temps après, il quitta l’armée : « Avec le signe de la Croix, je traverserai sans crainte les rangs ennemis » répondait-il à ceux qui lui reprochait sa soi-disant lâcheté ! Il devint plus tard, évêque de Tours, construisit plusieurs monastères et opéra de retentissants miracles. Il mourut à 81 ans avec cette prière sur les lèvres : « Seigneur, si je suis encore nécessaire, je ne refuse pas le travail, que ta volonté soit faite ! ». Il fut l’un des premiers saints dont les reliques furent mises dans des autels sans avoir subi le martyre.
Le deuxième Saint Martin, fêté le 12 novembre, c’est la pape martyr, Saint Martin 1er. Pour lutter contre les hérétiques d’Orient qui n’admettaient pas le côté humain de Jésus-Christ, ce pape réunit un Concile dans la basilique St Jean de Latran en 649. Ce qui lui valut d’être persécuté par l’empereur de Byzance Constance II. Arrêté, emmené à Constantinople, il y resta longtemps en prison et mourut en exil dans un complet dénuement.
La France connait un grand nombre de sanctuaires et de localités qui leur sont dédiés.
François naquit à Assise en 1182. Comme ses parents, qui étaient marchands, faisaient commerce avec les Français, ils lui firent apprendre la langue française et il parvint à la parler si parfaitement, qu’on lui donna le nom de François, quoiqu’il eût reçu celui de Jean au baptême.
Les premières années de François se passèrent pourtant dans la dissipation ; il aimait la beauté des vêtements, recherchait l’éclat des fêtes, traitait comme un prince ses compagnons, et avait la passion de la grandeur.
Il avait une grande compassion pour les pauvres. Ayant refusé un jour l’aumône à un malheureux, il s’en repentit aussitôt et jura de ne plus refuser à quiconque lui demanderait au nom de Dieu. Après des hésitations, François finit par comprendre la Volonté de Dieu sur lui et se voua à la pratique de cette parole qu’il a réalisée plus que tout autre saint : « Si quelqu’un veut venir après Moi, qu’il se renonce lui-même, qu’il porte sa Croix et qu’il Me suive ! »
Sa conversion fut accompagnée de plus d’un prodige : un crucifix lui adressa la parole ; un peu plus tard, il guérit plusieurs lépreux en baisant leurs plaies. Son père fit une guerre acharnée à cette vocation extraordinaire, qui avait fait de son fils, si plein d’espérance, un mendiant jugé fou par le monde. Il le déshérita.
Un jour, il entendit, à l’Évangile de la Messe, ces paroles du Sauveur : « Ne portez ni or ni argent, ni aucune monnaie dans votre bourse, ni sac, ni deux vêtements, ni souliers, ni bâtons. » Dès lors, il commença cette vie toute angélique et toute apostolique dont il devait lever l’étendard sur le monde. On vit, à sa parole, des foules se convertir ; bientôt les disciples affluèrent sous sa conduite ; il fonda un Ordre religieux des Frères Mineurs avec douze compagnons, et un Ordre de religieuses qui porte le nom de sainte Claire, la digne imitatrice de Saint François. Ces deux ordres réglèrent leur vie sur les Béatitudes : pauvreté et détachement absolu dans la Joie.
Comme l’Eglise ressentait à cette époque le besoin d’une réforme et qu’il ne manquait pas d’hérétiques pour la préconiser, François allait la réaliser cette réforme, non par la violence mais par le retour à une vie plus proche des Evangiles. A cette période où la prédication s’adressait plus aux classes privilégiées, il se consacra au peuple italien et sut lui montrer comment et combien le Christ s’était fait l’un de nous. Instaurateur d’une piété toute centrée sur l’humanité du Christ, François eut une influence considérable non seulement sur la vie spirituelle de l’Eglise, mais aussi sur la littérature, l’art, la vie sociale du Moyen-Âge. Il mourut le 3 octobre 1226, nu sur le sol, dans un complet dénuement. On l’appelait le Frère Joyeux, l’Epoux de Dame Pauvreté, l’ami de la nature.
Deux ans avant sa mort, il reçut la grâce de voir se reproduire en son corps les plaies du Crucifié. La liturgie fête les Stigmates de Saint François le 17 septembre.
L’évangile du jour ( St Matthieu 11, 25-30) résume toute la prédication de François, la révélation aux petits du Fils de Dieu fait Homme :
« Jésus prononça cette prière : « Je te rends grâce, Père, Seigneur du Ciel et de la Terre, d’avoir caché tes mystères aux philosophes et aux savants, et de les avoir révélés aux petits. Oui, Père, je te rends gloire d’avoir ainsi manifesté tes préférences. »… Venez à moi vous tous qui peinez et qui ployez sous le fardeau. Moi, je vous rendrai courage. Prenez mon joug sur vos épaules, mettez-vous à mon école. Car je suis doux et humble de cœur. Vous trouverez la paix pour vos âmes. Mon joug est doux, et mon fardeau léger. »
Dès la présentation de Jésus au Temple, le vieillard Siméon avait prédit à Marie qu’un glaive de douleurs transpercerait son cœur maternel.
La première douleur se présenta quand la Sainte Famille dut quitter son pays pour fuir en Egypte. Alors que Jésus avait environ an, Joseph, prévenu par un ange qu’Hérode voulait exterminer tous les enfants de Bethléem de moins de deux ans, Joseph donc, prit l’Enfant et sa mère et ils fuirent en pleine nuit. Ils y restèrent sept ans et quittèrent l’Egypte après qu’un ange eut averti Joseph qu’ils pouvaient rentrer dans leur pays.
La deuxième douleur eut lieu lorsque Marie et Joseph, retournant à Nazareth depuis Jérusalem, marchèrent toute une journée, croyant chacun que Jésus, âgé de douze ans, âge du passage à l’âge adulte, était avec l’autre. A cette époque, les femmes et les hommes marchaient séparément ; les femmes et les enfants de moins de douze derrière et les hommes devant. Le soir venu, à la halte, se rendant compte que Jésus n’était ni avec les femmes, ni avec les hommes, ils firent en toute hâte et de nuit le chemin parcouru pendant la journée. Là, ils coururent dans la ville de Jérusalem en tous sens, cherchant désespérément à savoir si quelqu’un avait vu leur Fils. Ce n’est que le troisième jour qu’ils Le trouvèrent en train d’enseigner au Temple.
La troisième souffrance de Marie fut quand elle se retrouva seule à Nazareth, Jésus se devait de commencer sa vie publique, il partit choisir ses apôtres afin de parcourir le pays en enseignant et guérissant.
Les souffrances suivantes sont de véritables martyrs de l’âme !
La quatrième eut lieu quand Marie se trouva face à Jésus portant sa Croix, défiguré par les coups et les blessures de la Flagellation (quatrième souffrance : quatrième station du chemin de Croix). On ne peut qu’imaginer la douleur de ces deux êtres qui s’aiment infiniment ! Pour cette douleur de la sainte Vierge, les événements ont dépassé de beaucoup l’attente la plus terrible, car non seulement la réalité était pire que tout ce qu’elle avait pu redouter, mais elle apportait des souffrances inattendues auxquelles son âme n’avait pu se préparer. Le premier choc fut bien sûr l’état pitoyable dans lequel son Fils lui apparut. Tout avait concouru à mettre Jésus dans un état lamentable : l’agonie au Jardin des Oliviers qui lui avait blanchi ses cheveux, au moins en partie, comme le montre le Saint Suaire ; la nuit sans sommeil ; l’absence de nourriture depuis le repas du Jeudi saint au soir ; la flagellation qui avait labouré son corps ; cette couronne d’épines qui meurtrissait sa tête ; cette croix de cinquante kilogrammes qui entaillait son épaule ; et cette foule en furie qui se pressait autour de son Fils, hurlant sa haine et réclamant la mort.
Les souffrances suivantes sont inséparables : Marie assiste à la Crucifixion, puis elle reste au pied de la Croix près de son Fils agonisant ! Voici le début de « Stabat Mater » qui exprime si bien cette souffrance :
« Debout, la Mère douloureuse Serrait la Croix, la malheureuse, Où son pauvre Fils pendait. Et dans son âme gémissante, Inconsolable, défaillante, Un glaive aigu s’enfonçait. Ah ! qu’elle est triste et désolée ! La Mère entre toutes comblée : Il était le Premier Né ! Elle pleure, elle pleure, la Mère, Pieusement, qui considère Son Enfant assassiné. Qui pourrait retenir ses pleurs A voir la Mère du Seigneur Endurer un tel Calvaire ?….. »
Enfin Marie reçoit dans ses bras le corps inanimé de Jésus avant d’être enseveli !
Il faut aussi se rendre compte que la cause la plus grande des douleurs de Notre-Dame au pied de la Croix, ce fut, comme pour Jésus au Jardin des Oliviers, le péché : « La cause des douleurs [de Marie], ce fut l’ensemble de tous les péchés réunis, de toutes les révoltes, de toutes les colères sacrilèges portées en un instant à leur paroxysme dans le péché du déicide, dans la haine acharnée contre Notre-Seigneur » Père Guarrigou-Lagrange.
Louis c’était le prénom de mon père décédé le 15 août 1999, il portait dignement le nom d’un grand saint et la Sainte Vierge , le jour où les chrétiens du monde entier fêtent l’Immaculée Conception, est venu l’emporter pour la vie éternelle ! Grâces Lui soit rendues !
Voici un petit résumé de la vie de Saint Louis IX roi de France !
Saint Louis fut baptisé à Poissy, et en conserva toujours religieusement le souvenir, car plus tard il signait ordinairement Louis de Poissy, marquant par là qu’il estimait la grâce du baptême comme son plus glorieux titre de noblesse. Sa mère, Blanche de Castille, voulut le nourrir elle-même. Connaissez-vous la belle parole de cette grande reine ? « Mon fils, je vous aime après Dieu plus que toutes choses ; cependant, sachez-le bien, j’aimerais mieux vous voir mort que coupable d’un seul péché mortel. »
Élevé à une telle école, le jeune Louis montra dès son enfance les grandes vertus qu’il devait faire éclater sur le trône, l’égalité d’âme, l’amour de la justice et une tendre piété. Comme on lui reprochait quelques fois de donner trop de temps aux pieux exercices : « Les hommes sont étranges, disait-il ; on me fait un crime de mon assiduité à la prière, et on ne dirait rien si j’employais des heures plus longues à jouer aux jeux de hasard, à courir les bêtes fauves, à chasser aux oiseaux. »
Devenu roi, il voulut établir avant tout le règne de Dieu, bien convaincu que c’était le meilleur moyen d’affermir sa propre autorité. Un des plus beaux jours de sa vie fut celui du 10 août 1239, où, les yeux baignés de larmes, il alla au-devant des religieux qui apportaient d’Orient la sainte Couronne d’épines, et la porta, pieds nus, dans sa capitale.
A la suite d’une maladie mortelle, guéri miraculeusement, il obéit à une inspiration du Ciel qui l’appelait aux Croisades. On le vit, dans ces luttes gigantesques, qui avaient pour but la conquête des Lieux Saints, faire des prodiges de valeur qui le mettaient au rang des plus illustres guerriers. On se tromperait en croyant que le bon et pieux roi n’eût pas toute la noble fierté qui convenait à son rang. Les Sarrasins, qui le retinrent longtemps captif, après une désastreuse campagne, eurent lieu d’admirer sa grandeur d’âme, sa foi et son courage.
De retour en France, il s’appliqua plus que jamais à faire de la France un royaume puissant et chrétien ; sa vertu le faisait regarder comme l’arbitre des princes d’Europe. On sait avec quelle justice paternelle il réglait les différends de ses sujets. Saint Louis fut aussi un modèle du pur amour conjugal ; il avait fait graver sur son anneau cette devise : « Dieu, France et Marguerite. »
Il mourut de la peste près de Tunis, en se rendant à une nouvelle Croisade, le 25 août 1270, après quarante-quatre ans de règne. Un beau monument s’élève sur le lieu de sa mort.