19 mars : Saint Joseph

Saint Joseph est un homme juste qui accepta de prendre Marie pour épouse alors qu’elle s’était consacrée au Seigneur, un homme juste qui, lui-même à près de 35 ans, avait décidé de rester chaste jusqu’au mariage selon la loi de Moïse, un homme juste, donc, qui allait vivre trois jours de souffrances dignes de la Passion du Christ !

Par amour pour cette petite Marie de 15 ans, si douce, si pure, il avait accepté d’honorer son vœu de virginité.

Juste après l’annonciation, Marie était allé rendre visite à sa vieille cousine Elisabeth, enceinte de six mois de St Jean Baptiste. Elle y resta trois mois jusqu’à la circoncision du petit Jean.

Quand Joseph revint la chercher à Jérusalem, il s’aperçut que ses formes avaient changées mais il ne dit rien !

Mais écoutons Maria Valtorta raconter ce que Marie lui dit lors d’une de ses visions :

« Mon Joseph aussi a eu sa Passion. Et elle commença à Jérusalem quand il se rendit compte de mon état, et elle a duré des jours. Et spirituellement elle fut douloureuse. C’est uniquement par la sainteté de Joseph, mon époux, qu’elle s’est maintenue sous une forme tellement digne et secrète qu’elle est passée peu connue à travers les siècles.        

Oh ! Notre première Passion ! Qui peut en dire l’intime et silencieuse intensité ? Qui peut en dire ma douleur en constatant que le Ciel ne m’avait pas encore exaucée en révélant à Joseph le mystère ?   

Il l’ignorait, ce mystère, je l’avais compris en le voyant à mon égard simplement respectueux comme à l’ordinaire. S’il avait su que je portais en moi le Verbe de Dieu, il aurait adoré ce Verbe en mon sein, avec des actes de vénération dus à Dieu, et il n’aurait pas manqué de les faire, comme moi je n’aurais pas refusé de les recevoir, non pas pour moi, mais pour Celui qui était en moi, que je portais comme l’Arche d’Alliance portait les tables de la Loi.     

 Qui peut dire mon combat contre le découragement qui tentait de m’accabler pour me persuader que j’avais espéré en vain dans le Seigneur ? Oh ! je crois que ce fut une rage de Satan ! Je sentais le doute me saisir aux épaules et allonger ses tentacules pour emprisonner mon âme et l’arrêter dans sa prière. Le doute, si dangereux, mortel pour l’esprit. Mortel car c’est bien la première attaque de la maladie qui se nomme “désespoir” et contre laquelle l’esprit doit réagir de toutes ses forces pour ne pas voir périr son âme et perdre Dieu.      

Qui pourrait dire avec une exacte vérité la douleur de Joseph, ses pensées, le trouble de ses affections ? Comme une petite embarcation prise dans une grande bourrasque, il se trouvait dans un tourbillon d’idées opposées, de réflexions plus pénibles et plus cruelles l’une que l’autre. En apparence, c’était un homme trahi par sa femme. Il voyait crouler en même temps son bon renom et l’estime du monde à cause d’elle, il se voyait déjà montré du doigt et l’objet de la compassion du pays. Il voyait l’amour et l’estime qu’il avait pour moi tomber morts devant l’évidence du fait.  

Ici sa sainteté resplendit encore plus que la mienne, et j’en témoigne avec mon amour d’épouse, car je veux que vous l’aimiez, mon Joseph, cet homme sage et prudent, patient et bon.         

S’il avait été moins saint, il aurait agi humainement en me dénonçant comme adultère pour me faire lapider et faire périr avec moi le fruit de mon péché. S’il avait été moins saint, Dieu ne lui aurait pas donné la lumière pour le guider en une telle épreuve. Mais Joseph était saint. Son esprit, toute pureté, vivait en Dieu. La charité en lui était ardente et forte. Journées peu nombreuses, mais terribles par leur intensité, celles de la passion de Joseph et de ma passion, de cette première passion dont je dus souffrir. Car je comprenais sa souffrance et ne pouvais la lui enlever aucunement pour rester fidèle à l’ordre de Dieu qui m’avait dit : “Tais-toi !”

Et quand, à notre arrivée à Nazareth, je le vis me quitter après un laconique salut, courbé et vieilli, pour ainsi dire, en peu de temps, quand je vis qu’il ne venait pas me rendre visite le soir comme il en avait l’habitude, je vous le dis, mes fils, mon cœur éploré eut à souffrir une douleur aiguë. Enfermée dans ma maison, seule, dans la maison où tout me rappelait l’Annonciation et l’Incarnation, et où tout me ramenait au cœur le souvenir de Joseph uni à moi dans une virginité sans tache, je dus résister au découragement, aux insinuations de Satan et espérer, espérer, espérer. Et prier, prier, prier. Et pardonner, pardonner, pardonner à Joseph son soupçon, sa révolte de juste indigné. »

Et voici la suite de la vision : 

« Marie sursaute en entendant un coup frappé résolument à la porte extérieure de la maison.

Elle se trouve en face de Joseph. Elle pâlit jusqu’aux lèvres. Marie regarde d’un œil qui interroge avec tristesse. Le regard de Joseph paraît suppliant. Ils gardent le silence, en se regardant. Puis Joseph entre et ferme la porte. Il ne parle pas encore.       

“Parle Joseph, qu’est-ce que tu veux ?”   “Ton pardon.”     

Joseph s’incline comme s’il voulait s’agenouiller. Mais Marie, toujours si réservée pour le toucher, le prend résolument par les épaules et l’en empêche.       

“Mon pardon ? Je n’ai rien à te pardonner, Joseph. Je n’ai qu’à te remercier encore de tout ce que tu as fait ici en mon absence et pour l’amour que tu me portes.”    “Pardon, Marie. J’ai manqué de confiance. Maintenant, je sais. Je suis indigne d’avoir un tel trésor. J’ai manqué de charité. Je t’ai accusée en mon cœur. Je t’ai accusée sans justice puisque je ne t’avais pas demandé de me dire la vérité. J’ai failli envers la Loi de Dieu en ne t’aimant pas comme je me serais aimé…”     

“Oh ! non ! Tu n’as pas manqué !”      

“Oui, Marie. Si j’avais été accusé d’un pareil crime, je me serais défendu. Toi… Je ne t’ai pas permis de te défendre, puisque j’allais prendre une décision sans t’interroger. Je t’ai manqué en t’offensant par un soupçon. Rien qu’un soupçon, c’est une offense, Marie. Qui soupçonne méconnaît. Je ne t’ai pas connue comme je le devais. Mais pour la douleur que j’ai soufferte… trois journées de supplice, pardonne-moi, Marie.”

“Je n’ai rien à te pardonner. Mais plutôt je te demande pardon de la douleur que je t’ai causée.”         

“Oh ! oui, quelle douleur ç’a été ! Quelle douleur ! Regarde, Ce matin, on m’a dit que j’avais des cheveux blancs sur les tempes et des rides sur le visage, Plus de dix ans de vie se sont écoulés en ces jours. Mais pourquoi, Marie, as-tu été humble au point de me cacher à moi, ton époux, ta gloire, et permettre que je te soupçonne ?”  

Joseph n’est pas à genoux, mais il est tellement courbé que c’est tout comme, et Marie pose sur sa tête sa petite main en souriant. Elle dit :   

“Si mon humilité n’avait pas été parfaite, je n’aurais pas mérité de concevoir Celui qu’on attendait. Celui qui vient annuler la faute d’orgueil qui a ruiné l’homme. Et puis j’ai obéi… Dieu m’a demandé cette obéissance. Elle m’a coûté tellement… pour toi, pour la douleur que tu en éprouverais. Mais je n’avais qu’à obéir. Je suis la servante de Dieu et les serviteurs ne discutent pas les ordres qu’ils reçoivent. Ils les exécutent, Joseph, même s’ils leur font pleurer du sang.”       

Marie pleure doucement en disant cela. Si doucement que Joseph tout courbé ne s’en aperçoit que quand une larme tombe à terre.       

Alors il redresse la tête et – c’est la première fois que je le vois faire cela – il serre les petites mains de Marie dans ses mains fortes et hâlées et baise l’extrémité de ces doigts délicats.     

 “Maintenant il faut pourvoir, parce que… Il faudra faire vite. Je viendrai vivre ici. Nous accomplirons le mariage… La semaine prochaine, ça va… ?”       

Marie pleure de joie. Des larmes si heureuses. Et Joseph, agenouillé maintenant à ses pieds, pleure, la tête cachée dans l’ample vêtement de Marie.      

La vision se termine là.

Le miracle eucharistique de Buenos Aires

Il y a quelques jours, une de mes amies m’a envoyé une vidéo relatant le miracle eucharistique de Buenos aires en 1996. Des miracles liés à l’hostie, il y en a 132 reconnus par l’Eglise au cours des siècles et dans de nombreux pays.

Encouragée par un ami, j’ai commencé une recherche sur ces différents miracles afin de vous les présenter dans mon blog.

Je vous résume celui de Buenos Aires de 1996 :

Le 15 août 1996, en la paroisse Santa Maria à Buenos Aires (Brésil), un fidèle a reçu l’hostie consacrée dans ses mains afin de communier, mais il l’a fait tomber sur le sol par inadvertance et pensait ne pas la ramasser parce qu’elle était souillée. Une autre personne plus pieuse s’est rendu compte de ce qui était arrivé, a ramassé l’hostie et l’a mise de côté, tout en informant rapidement le curé, le père Alejandro Pezet. Le prêtre, en suivant les directives de l’Église dans ces circonstances, a mis l’hostie dans un récipient rempli d’eau qui reposait dans le tabernacle en attendant qu’elle se dissolve.

Quelques jours plus tard, le 26 août, le tabernacle a été ouvert et il a été constaté avec surprise que l’hostie ne s’était pas dissoute et présentait quelques taches rougeâtres qui grandissaient au fur et à mesure que les jours passaient. Les prêtres de la paroisse ; s’étant consultés, se sont donc rendus chez l’archevêque de Buenos Aires, le cardinal Jorge Mario Bergoglio, afin de lui raconter ce qui s’était passé. Il a été décidé d’attendre avant de procéder à des enquêtes.

Voici le compte rendu du docteur Ricardo Castañon Gomez qui s’intéressait à ce genre d’évènements :

« Trois ans plus tard, après que l’archevêque eût appris que je prenais gratuitement en charge ces investigations scientifiques, il m’a chargé de m’occuper du présent cas.

Le 6 octobre 1999, je me suis rendu à Buenos Aires et ai interrogé les cinq prêtres témoins de l’événement.

Je prélevai un échantillon de l’hostie en présence du notaire archiépiscopal qui a certifié la légalité de cet acte, comme demandé par les autorités de l’Église en Argentine.

Le 21 octobre 1999, je suis allé au laboratoire de génétique qui devait réaliser les analyses de l’échantillon que j’avais apporté. Le 28 janvier 2000, les spécialistes ont trouvé des fragments d’ADN humains dans les échantillons. Il s’agissait de sang humain qui renfermait un code génétique humain.

En mars 2000, j’ai été informé que le célèbre docteur Robert Lawrence, histopathologiste médicolégal parmi les plus grands experts en analyse tissulaire, avait participé à cette étude. Les scientifiques m’ont expliqué qu’ils avaient sollicité sa collaboration. Le docteur Lawrence a étudié l’échantillon dans lequel il a trouvé de la peau humaine et des globules blancs.

En 2001, je me suis rendu chez le professeur Linoli qui a identifié les globules blancs et m’a annoncé que, fort probablement, l’échantillon correspondait à du tissu cardiaque. Les résultats obtenus à partir de cet échantillon étaient similaires à ceux des études effectuées sur l’hostie du miracle de Lanciano et provenait d’une personne appartenant au groupe sanguin AB. En 2002, nous avons envoyé l’échantillon au professeur John Walker, à l’université de Sidney (Australie), qui a confirmé que les échantillons présentaient des cellules musculaires et des globules blancs intacts, alors que normalement, une fois hors de l’organisme au-delà de 15 minutes, les globules blancs se désintègrent.

En septembre 2003, le professeur Robert Lawrence m’a confirmé que, à la lumière des nouvelles enquêtes, on pouvait conclure à un échantillon correspondant au tissu d’un cœur enflammé, ce qui signifiait que la personne à qui il appartenait avait dû beaucoup souffrir.

Le 2 mars 2004, afin de lever tout doute, nous avons sollicité le plus grand expert en pathologie cardiaque et médecine légale, le professeur Frederick Zugibe de la Columbia University (New York).

Le professeur ignorait que cet échantillon que je lui apportais provenait d’une hostie consacrée. Après l’avoir étudié, il me dit : « L’échantillon que vous m’avez apporté est un muscle cardiaque, soit un myocarde, plus exactement le ventricule gauche. » Et il m’a confirmé que mon patient avait énormément souffert. Alors je lui ai demandé : « Pourquoi dites-vous cela ? » « Parce que votre patient présente quelques thrombus, empêchant à certains moments la respiration, l’apport d’oxygène, fatiguant et faisant souffrir ainsi le malade puisque chaque aspiration devait être douloureuse. Il a probablement été victime d’un coup porté à hauteur de la poitrine. D’autre part, l’activité cardiaque était vive au moment où vous m’avez apporté l’échantillon. Nous avons trouvé des globules blancs intacts et ceux-ci sont uniquement transportés par le sang. Par conséquent, s’il y a des globules blancs, c’est parce qu’au moment où vous m’avez apporté l’échantillon, ce cœur était en train de battre. » Le professeur m’a alors demandé à qui appartenait cet échantillon et quand nous lui avons dit qu’il provenait d’une hostie consacrée, il s’est exclamé : « Je ne le crois pas. » Il était très impressionné. « Docteur, au moment où vous m’avez apporté cet échantillon, ce cœur était vivant ! »

Son rapport a été envoyé le 26 mars 2005, cinq ans et demi après le début des études, et les conclusions ont été les suivantes : « Il s’agit d’un tissu cardiaque : il y a des modifications dégénératives du myocarde, lesquelles sont dues au fait que les cellules sont enflammées ; cela concerne le ventricule gauche du cœur. » Le 17 mars 2006, j’ai apporté ces résultats au cardinal Jorge Mario Bergoglio. »

Le docteur Ricardo Gomez eut alors l’idée de faire comparer ces échantillons avec ceux du miracle plus connu de Lanciano, datant du VIIe siècle :  les experts conclurent que le sang des deux échantillons appartenait à la même personne – un sang de type « AB » positif, très répandu à cette époque au Moyen Orient – le même encore que celui du linceul de Turin…

Dans quelques jours, je vous parlerai du miracle de Lanciano qui eut lieu en l’an 750.

La tour de Babel et le gouvernement mondial

Dans la Genèse, chapitre 11, on peut lire l’histoire suivante :

 « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Etant partis de l’Orient, les hommes trouvèrent une plaine dans le pays de Sennaar, et ils s’y établirent. Ils se dirent entre eux :

” Allons, bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet soit dans le ciel, et faisons-nous un monument, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre. ” Mais Yahweh descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et Yahweh dit : ” Voici, ils sont un seul peuple et ils ont pour eux tous une même langue; et cet ouvrage est le commencement de leurs entreprises ; maintenant rien ne les empêchera d’ac­complir leurs projets. . »

Cette histoire authentique se passe après le déluge. Les hommes, encore relativement peu nombreux, décident d’habiter tous en un même lieu et d’y construire une ville avec une tour monumentale.

Ce n’est pas tant la hauteur de la tour qui déplut à Dieu que l’esprit d’orgueil qui en animait la construction. De plus, ce projet contrecarrait le dessein de Dieu qui était que les hommes se répandent sur toute la terre. En effet, dans le paradis terrestre, Dieu avait béni Adam et Ève et leur avait dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, peuplez la terre et soumettez-la. »

Peuplez la terre ! La directive était formelle : les descendants d’Adam et Ève devaient occuper la terre entière. Le projet de ne pas se disperser à travers le monde allait directement à l’encontre de cette volonté divine.

Nous voyons donc dans ce récit biblique l’humanité toute entière unie dans un projet que Dieu n’approuve pas. Si l’on examine attentivement le récit si riche dans sa concision, on se convaincra aisément qu’à cette époque, il y avait déjà un gouvernement mondial : on ne peut habiter la même ville sans se donner une autorité qui règle le bon ordre dans cette ville. Et comme les hommes ne s’étaient pas encore dispersés mais habitaient tous au même endroit, cette autorité s’exerçait sur tous les hommes sans exception, elle était donc mondiale. De plus, ce gouvernement était manifestement bien accepté par tous puisque chacun coopère au grand projet que les hommes se sont donnés et personne ne cherche à le contrecarrer, ne serait-ce qu’en rappelant les directives divines.

Portés par cette unanimité, les hommes commencent la réalisation de leur dessein. Dans un premier temps, nous dit l’Écriture, ils bâtissent une ville. Chacun a donc pris le temps de se construire sa maison. Ce premier pas consacrait pour de bon la fermeté du projet : quand on vient de se construire une habitation, ce n’est pas pour déménager dans la foulée. Une maison construite, c’est un « J’y suis, j’y reste » proclamé avec force. Nous ne nous disperserons pas.

Une fois la ville construite, chacun étant donc en possession de son logement, ils entament la construction de la tour qui sera le signe de leur unité : « Faisons-nous un monument de peur que nous ne soyons dispersés. » C’est clair, la raison d’être de la tour n’est pas de guetter les environs mais de symboliser leur unité et de témoigner de leur volonté de ne pas se disperser. Les travailleurs rivalisent d’ardeur et les briques succèdent aux briques. Le sol argileux rend la matière première inépuisable et tout concourt au succès de leur entreprise. Après des fondations considérables, la tour proprement dite commence à sortir de terre. Elle dépasse déjà largement les maisons et fait la fierté des habitants : elle symbolise leur force et leur unité. Rien ne les arrêtera.

Mais au jour qu’il s’est fixé, Dieu agit, et Il agit avec une sagesse et une puissance toute divine. Il aurait pu faire dans le spectaculaire : envoyer la foudre sur la tour et empêcher par l’éclat de sa puissance les hommes d’y travailler ; susciter un tremblement de terre et engloutir la construction dans une faille béante ; faire surgir un volcan qui aurait tonné avec un fracas assourdissant, faisant fuir au loin les hommes et réduisant en cendres leur projet.

Non, rien de tout cela ! Dieu agit de façon assez peu spectaculaire, mais redoutablement efficace. S’il avait seulement réduit en cendres la construction, les hommes auraient pu se regrouper ailleurs pour recommencer. Alors Dieu tranche le mal à sa racine : « Ils forment un seul peuple parce qu’ils ont une seule langue. (…) Descendons, et confondons leur langage. »

En un éclair, d’un seul acte de sa volonté, Dieu invente des langues nouvelles et les infuse miraculeusement dans l’esprit des hommes comme il avait infusé au paradis terrestre un langage dans l’esprit d’Adam.

Au matin, stupeur ! Impossible de se faire comprendre. Chacun entend l’autre émettre des sons étranges et apparemment incohérents. Inutile de reprendre la construction dans ses conditions, ce serait peine perdue. Les travaux s’interrompent donc, le temps de trouver une solution.

Mais très vite, les hommes réalisent que cette confusion qui règne n’empêche pas seulement la poursuite du chantier. La vie quotidienne elle-même devient très difficile. Toute l’organisation mise sur pied s’écroule. Ceux qui dirigeaient n’arrivent plus à se faire entendre. Dans ces conditions, il n’y a plus aucune autorité. L’anarchie s’installe, et avec elle, l’insécurité, le désordre.

Dans l’urgence, chacun doit se débrouiller seul pour trouver de quoi manger pour lui-même et sa famille. Au fil des heures, on découvre des gens avec qui on se comprend. De petits groupes se constituent : que faire ? La vie est intenable dans une telle anarchie.

Tout d’un coup, un voisin rassemble ses affaires et quitte la ville avec sa famille. L’exemple est contagieux, d’autant plus que chacun y pensait de son côté : à quoi bon habiter ensemble si on ne se comprend plus. Ce premier départ donne le signal de l’exode. Les uns après les autres, les gens s’en vont et la ville se transforme peu à peu en ville fantôme. On peut imaginer que les derniers à partir ont été les autorités de la ville : leur beau projet est réduit à néant. En s’éloignant pour ne plus revenir, ils jettent un dernier regard à la tour qui semble maintenant se moquer d’eux. Quelle folie !

Aujourd’hui encore l’homme sombre dans la folie. Le monde va de plus en plus mal, mais que l’on se rassure, Dieu va toujours très bien. Il tient le monde dans sa main et la situation ne lui échappe pas. Selon le mystère de sa Sagesse, Il tolère que ses ennemis commencent la mise en œuvre de leurs projets impies. Il peut même les laisser s’avancer assez loin sur le chemin de la réalisation. Mais l’issue est inéluctable. Ainsi, face à ce monde qui veut tourner à l’envers, l’histoire de Babel est là pour fortifier notre espérance et nous rappeler que quand Dieu ne veut pas, l’homme ne peut pas !

Le Carême commence aujourd’hui

Aujourd’hui, mercredi des Cendres commence le Carême pendant lequel trois types de pénitence sont recommandées : la prière, le jeûne, l’aumône.

Il est très utile, en ce début de Carême, de tirer les leçons de la triple tentation de Notre-Seigneur après 40 jours passés au désert.

Il est à remarquer que le tentateur attend le moment favorable pour agir, c’est-à-dire un passage de faiblesse : quand le « Fils de l’homme eut faim » (Mt 4, 2). Soyons donc vigilants dans les moments de stress, de contrariété, et même de… jeûne.

Avec le péché originel, l’âme s’est détournée de Dieu, et, du coup, l’âme n’a plus eu de pouvoir sur le corps et les passions, elle a au contraire eu tendance à être dirigée par eux.

Et le corps est devenu esclave des biens extérieurs qui le détournent de Dieu. L’homme charnel vit pour accumuler les biens matériels, il se comporte un peu comme s’il ne devait jamais mourir. Il oublie Dieu et son salut.

C’est ce triple désordre évoqué par St Jean : la chair, l’argent, l’orgueil, que le démon va employer pour tenter Le Christ après quarante jours de jeûne et d’isolement au désert.

Remarquons que le démon attaque Jésus par trois fois.

Il commence par dire : « Ordonne que ces pierres deviennent des pains » (Mt 4, 3). Le démon vise ici la première faille possible chez un homme : la satisfaction des sens. Notre-Seigneur répond par l’Écriture : « L’homme ne vit pas seulement de pain » (Mt 4, 4). C’est-à-dire : le pain ne suffit pas à nourrir l’homme. À quoi bon prendre ces pierres pour en faire du pain ? La volonté divine ne peut-elle pas me nourrir secrètement et miraculeusement d’une autre manière ? Ne l’a-t-elle pas fait pour les Hébreux dans le désert avec la manne ?

Lors de la deuxième tentation, le démon dit à Notre Seigneur : « Jette-toi en bas. Car il est écrit : Il donnera pour vous des ordres à ses anges et ils vous prendront sur leurs mains, de peur que votre pied ne heurte contre une pierre » (Mt 4, 6). Le Malin vise ici l’orgueil, la vaine gloire. C’est un peu comme s’il disait : « Si vous faites cela, si vous sautez et que les anges vous protègent visiblement, imaginez ce qu’on dira de vous… » Ici, Notre-Seigneur triomphe du démon une nouvelle fois sans opérer de prodiges. Les Pères de l’Église remarquent encore que le démon essaie de persuader toute âme fidèle de « se jeter ». Mais il ne peut la précipiter, à moins qu’elle n’y consente. Il dit : «Jette-toi en bas », c’est-à-dire « Perdez-vous vous-même. » Et c’est là l’aveu de son impuissance. Il est capable de nous tenter mais c’est l’homme qui, usant de sa liberté, accepte de lui obéir.

Enfin, lors de la troisième tentation, Satan promet de « donner tous les royaumes du monde avec leur gloire » (Mt 4, 9). Il vise la troisième faille : les possessions matérielles, l’argent, le pouvoir. Et Notre-Seigneur, qui s’appuie toujours sur l’Écriture, riposte que c’est « Dieu seul qu’il faut servir » (Mt 4, 10). Le serviteur de Dieu sait que les richesses visibles n’ont qu’un temps et que les invisibles sont éternelles.

Quelle riposte peux-t-on opposer au démon ?

Par suite du péché originel, comme il y a trois désordres en nous ; il y aura donc trois grands types de pénitence : la prière, le jeûne, l’aumône.

L’orgueil pousse à l’indépendance vis-à-vis de Dieu ; on montrera notre dépendance par la prière.

Par la concupiscence de la chair, le corps et les passions veulent gouverner ; par le jeûne, on les affaiblira, pour mieux les maîtriser.

Enfin la concupiscence des yeux pousse à accumuler les biens extérieurs ; on s’en détachera par l’aumône.

Pour la prière, avant d’en faire plus pendant ce Carême, il sera bon de prendre le temps de bien prier, avec attention, sans tomber dans la routine.

Pour le jeûne, on pourra faire des efforts sur la nourriture et la boisson, mais on pourra aussi faire le jeûne de certaines informations et/ou d’internet. On gagnera du temps, que l’on pourra mettre à profit en faisant une saine lecture spirituelle.

Quant à l’aumône, n’oublions pas qu’elle ne consiste pas seulement à donner son argent, mais aussi un peu de son temps, de son écoute, se sa compassion pour soulager les misères spirituelles et corporelles de notre prochain.

A cette triple attaque, le Sauveur répond par trois brèves sentences tirées des Écritures, que cela nous incite à lire dans notre missel les passages d’Écriture propres à chaque jour de Carême. Ils nous encourageront à faire pénitence dans ces trois domaines.

Le mercredi des Cendres, en effet, Notre Seigneur dit « Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air triste » (Mt 6, 16).

Le jeudi suivant, la prière d’Ézéchias lui obtient quinze années de vie supplémentaire (Is 38, 2-5).

Enfin, le vendredi, Notre-Seigneur nous dit de faire l’aumône en secret. Et II ajoute cette parole encourageante : « Ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra » (Mt 6, 4).

Les trois jours de ténèbres

Il y a deux ans pour la fête du 2 février j’avais écrit ce texte :

https://annickpage.fr/2021/02/02/aujourdhui-2-fevrier-fete-de-la-purification-de-la-vierge-marie-et-presentation-de-jesus-au-temple/

qui rappelait que les cierges bénits ce jour et allumés auprès d’un mourant pouvait lui faciliter le passage dans l’au-delà.

Or, il y a deux jours, à la messe, lors de cette fête, le prêtre, au cours de son sermon, nous a rappelé l’importance d’avoir chez soi quelques cierges bénits afin de traverser au mieux les trois jours des ténèbres annoncés par maints prophètes, dont le saint Padre Pio.

Voici la prophétie qu’il a reçu du Christ :

« Je vous donnerai un signe pour vous indiquer le commencement du grand jugement : en une froide nuit d’hiver, je ferai retentir le tonnerre qui fera vibrer les montagnes. Alors fermez vos fenêtres et ne regardez pas dehors »

(Marie Julie Jahenny a précisé que ce serait une nuit d’un mercredi à un jeudi d’un mois de mars.)

Reprise de la prophétie : « Ce sera le premier jugement qui purgera la terre afin que tout soit renouvelé. Ce châtiment directement de Dieu anéantira tous les impies. Seuls survivront les justes demeurés en prière dans leurs demeures fermées. Nulle lumière ne pourra être faite. Seuls les cierges bénits éclaireront les maisons des justes. Après ces 72 heures ; le jour illuminera la terre qui sera devenue semblable à un désert….

…Dans les ténèbres, Ma lumière résidera dans vos cœurs.

N’ayez pas peur de ces ” trois jours au tombeau ” que Je vous annonce, précédant Mon retour en Gloire dans les cœurs. Ce temps sera terrible d’incompréhension pour les impies et douloureux pour ceux qui M’aiment mais ils seront dans la joyeuse espérance de Ma venue. Douloureux car les fils de la lumière souffriront du triomphe apparent des ténèbres.

Des cierges en cire bénits pourront seuls donner de la lumière pendant cette terrible obscurité. Un seul cierge suffira pour les trois jours, mais dans les maisons des impies ils ne donneront aucune lumière… Les démons apparaîtront sous les formes les plus hideuses et les plus épouvantables. Vous entendrez dans l’air les blasphèmes les plus horribles. Les éclairs pénétreront dans vos demeures sans pouvoir éteindre la lumière des cierges.  La terre deviendra un vaste cimetière. Les trois quarts des hommes périront par tous ces châtiments. Lorsque le tonnerre résonnera avec une telle force que les montagnes frémiront, cachez-vous du monde extérieur, et ne vous laissez pas aller à des regards curieux en contemplant ces terribles événements. Priez alors et faites pénitence… Le terrible fléau durera 72 heures. Les impies seront pulvérisés et beaucoup seront perdu dans l’obstination de leurs péchés. Quelques-uns tomberont dans un profond sommeil que je leur accorderai pour les rendre inconscients de ce qui se passe sur la terre…. Les familles devront être continuellement en prière. Pendant les trois jours de noirceur, il n’y aura plus de démons en enfer. Ils seront tous sur terre. Ces trois jours seront si noirs que quelqu’un ne pourra voir ses propres mains. Ceux qui ne seront pas en état de grâce mourront de frayeur provoquée par la vue d’horribles démons ou bien ils mourront de démence. Fermez vos maisons et ne regardez pas dehors. Car trois fois sainte est la colère de Dieu qui purifiera la terre. Placez-vous sous la protection de ma Mère… Priez au pied de la Croix, invoquez vos anges gardiens. Priez pour le salut des pécheurs si lâches ; pour les prêtres infidèles, obtenez-leur la contrition parfaite à l’heure de la mort. Durant les trois jours des ténèbres la lumière artificielle sera impossible. Seuls les cierges bénits brûleront durant ces trois jours.

Les fidèles devront rester dans leurs maisons à prier le Rosaire et à demander à Dieu la miséricorde. Tous les ennemis de l’Eglise, visibles et inconnus, périront sur toute la terre durant cette obscurité universelle à l’exception de quelques-uns qui se convertiront.

Plusieurs seront enlevés de votre terre… Nombre de vos médias d’informations affirmeront qu’ils ont été enlevés par des soucoupes volantes.

Oh non mes enfants, ils auront été transportés dans un domaine surnaturel du Père Eternel pour attendre le retour de Jésus sur terre…. L’Antéchrist tombera, il sera plongé pour jamais avec tous les siens dans les gouffres éternels de l’enfer.

Après que tous les pays aient été sinistrés par la guerre et la guerre civile puis par cette ténèbre de trois jours, il ne restera qu’un quart de l’humanité.

Ce fléau terrible sera dirigé uniquement contre les impies ; ce sera un fléau tout nouveau qui n’a jamais encore eu lieu. Ce fléau se fera sentir dans le monde entier et il sera si terrible que ceux qui y survivront s’imagineront être les seuls épargnés, et tous seront bons et repentants. Ce fléau sera instantané, de courte durée, mais terrible.

Le fléau de la terre sera mitigé par les prières, mais non celui du ciel qui sera horrible, épouvantable, universel. Aussi longtemps que dureront les ténèbres, il sera impossible de faire de la lumière…

Celui qui, par curiosité, ouvrira les fenêtres ou regardera dehors, ou qui sortira par la porte, tombera mort à l’instant même…

Les châtiments seront communs au monde entier et se succéderont sans interruption… – Les trois quarts des hommes périront… Il ne restera sur terre que très peu de lieux solides… Ce sera trois jours de ténèbres physiques. Pendant trois nuits et deux jours, il y aura une nuit continuelle…

Les fracas du tonnerre ébranleront la terre. Des éclairs sinistres sillonneront les rues dans une saison où ils ne se produisent jamais. La terre sera remuée jusque dans ses fondements.

La mer soulèvera des vagues mugissantes, qui se répandront sur le continent… certaines côtes françaises se soulèveront de vingt-cinq à trente-cinq mètres…

Les jours de noirceur dureront 72 heures exactement.

Votre seule façon de voir quand ils seront terminés, c’est de vous procurer une horloge à ressort parce qu’il n’y aura pas d’électricité.

Quand par une très froide nuit d’hiver, le tonnerre grondera à faire trembler les montagnes, alors fermez vite portes et fenêtres. Vos yeux ne doivent pas profaner le terrible événement par des regards curieux. Réunissez-vous en prière devant le crucifix. Placez-vous sous la protection de notre Très Sainte Mère…

Pa ruse, les démons imiteront au dehors la voix d’époux ou d’épouse, de parents, d’enfants ou d’amis, séparés par la venue subite de ce châtiment, demandant de l’aide. Il est absolument conseillé de ne céder sous aucun prétexte à cette terrible illusion. La mort suivrait aussitôt la sortie de la maison ou même l’ouverture de ses accès.

Les cierges bénits donneront seuls de la lumière. Un seul cierge suffira dans chaque maison pour les trois jours de ténèbres. Ils ne donneront pas de lumière dans les maisons des impies et des blasphémateurs.

Après les trois jours de noirceur, ce sera comme le printemps, tout sera vert et propre. La plus belle chose de toutes sera la manière de vivre des gens. Ils ne travailleront pas pour survivre mais pour la charité, chacun aidant l’autre. »

Alors demandez à vos prêtres de vous fournir des cierges bénits car, au début des années 60, à un couple de fidèles d’une soixantaine d’années qui demandaient au Padre Pio s’il verrait les trois jours de ténèbres, il répondit : « Non, pas moi, mais vous, peut-être, et vos enfants sûrement ! ».

Saint Padre Pio est mort en 1968…. Que ceux qui ont des oreilles entendent !!!