Un beau souvenir avec l’Ave Maria de Gounod.

Une promenade par une belle journée de printemps provençal dans un charmant petit village. La place centrale plantée, pour la fraîcheur en été, de majestueux platanes centenaires et une petite fontaine ronde qui gazouille. La grande rue bordée de maisons de pierre au milieu desquelles circule un petit ruisseau sautillant, et dans cette rue une église modeste dont la porte est grande ouverte.

Ce qui est rare de nos jours, les églises sont fermées pour éviter les vols. Il n’y a plus assez de « consacrés », plus assez de pratiquants ……

Il n’y a pas si longtemps, il y avait de la vie à l’intérieur : le curé, ses vicaires, le sacristain, des hommes ou des femmes venus se recueillir. Tout ce monde venait rendre visite au Saint-Sacrement, faire une petite prière, entretenir les lieux, se reposer ou méditer.

Le monde a tant changé, Dieu a été chassé de nos vies, ce monde qui ne nous vante que les plaisirs, l’épanouissement personnel, la liberté de faire ce que je veux quand je veux, un monde d’égoïsme et d’indifférence à l’autre, quelle catastrophe !

Il suffit de lire la vie de certains grands saints pour vite comprendre comment trouver le bonheur et la paix même dans les vicissitudes de la vie…. On ne nous parle aujourd’hui que de psychologie, de philosophie, de sociologie, de politique, mais toutes ces disciplines font partie inhérente des commandements de Dieu, de l’Eglise et du Catéchisme !

Je suis avec une amie qui régulièrement réunit ceux qui le veulent, chez elle, pour découvrir des chansons et des chants. Nous entrons dans l’église, et arrivées près du chœur, nous avons la même impulsion : chanter « l’Ave Maria » de Gounod qu’elle vient de nous apprendre.

Elle a une belle voix forte et chaude, je la suis avec mon maigre filet de voix mais j’y mets tout mon cœur. Après les deux « Amen » de la fin, nous entendons des applaudissements, nous sommes étonnées, un peu gênées mais aussi, fières d’avoir honorer la Reine du Ciel.

Je vous mets ci-dessous une vidéo qui date de 1950, de cet « Ave Maria » chanté par Mario Lanza.
Ce nom vous est peut-être inconnu, mais certains de ma génération ne l’ont pas oublié.
Mario Lanza est décédé en 1959, à l’âge de 38 ans. C’était l’un des ténors les plus connus de son époque.

Mais le plus surprenant, c’est le petit choriste qui chante avec lui, qui n’est autre que Luciano Pavarotti !  Ce petit garçon à la voix d’or a fait son chemin !!

Les 3 Ave Maria, une pieuse pratique

En l’honneur de la Puissance, de la Sagesse et de la Miséricorde de la Très Sainte Vierge.

Un jour, en semaine, coup de sonnette à ma porte, c’est une des fidèles qui vient gentiment me rendre visite et m’apporte une très belle image de la Vierge Marie (la Madone Sixtine de Raphaël) avec au dos une prière à réciter matin et soir. Comme elle me fait plaisir !

La prière c’est l’Ave Maria que je n’avais pas oubliée depuis mon enfance et que je venais de réapprendre en latin :

Je vous salue Marie, pleine de grâce, Le Seigneur est avec vous, Vous êtes bénie entre toutes les femmes, Et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni. Sainte marie, mère de Dieu, Priez pour nous, pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum, Benedicta tu in mulieribus, Et benedictus fructus ventris tui, Jesu. Sancta Maria, mater Dei, Ora pro nobis, peccatoribus, Nunc et in hora mortis nostrae. Amen

Récitation suivie de la demande :

Sainte Vierge marie, protégez-moi pendant cette journée (ou cette nuit), préservez-moi de tout péché mortel, et accordez-moi la grâce d’une bonne mort.

C’est sainte Mechtilde (XIIIème siècle) qui en eut la révélation. Alors qu’elle chantait l’Ave Maria le jour de la fête de l’Annonciation et demandait à Marie de daigner l’assister de sa présence à sa dernière heure. La Sainte Vierge lui est apparue et lui a répondu : « Je te le promet, mais toi, récite chaque jour trois Ave Maria ». Elle lui expliqua que le nombre de trois faisait référence aux trois personnes de la Sainte Trinité — le Père, le Fils et le Saint-Esprit — qui n’avaient cessé de la combler de toutes grâces, elle la Mère de Dieu.

Selon cette promesse, quiconque, à l’heure de la mort, aura récité fidèlement les 3 Ave Maria sera réconforté par le Père qui chassera loin de lui toute puissance ennemie ; son âme sera remplie des lumières de la foi et de la science par le Fils de Dieu ; et il recevra du Saint-Esprit la suavité du divin amour pour triompher des douleurs et de l’amertume de la mort.

Depuis la révélation de son importance, une multitude de chrétiens ont pris l’habitude de prier quotidiennement trois « Je vous salue Marie »en y voyant un moyen sûr d’obtenir le salut éternel. Et beaucoup de saints s’en sont faits les apôtres comme le missionnaire Léonard de Port-Maurice qui y attachait une extrême importance, saint Alphonse de Liguori, qui fixa la manière de réciter les trois Ave, et en établit, à tout jamais, l’excellence et l’efficacité ; le saint curé d’Ars, Jean Bosco et de nombreux autres à travers le monde qui ont encouragée cette « pieuse pratique ».

« Ceux qui sont sous la protection de Marie doivent tout espérer de Dieu, puisqu’elle connaît toutes leurs nécessités, qu’elle veut et qu’elle peut les secourir. » (Saint Bernard)