Né en 1170, à Calahorra en Espagne, de la noble famille des Guzman, Dominique s’appliqua à Palencia à l’étude de la littérature et de la théologie. Plus tard, il fonda l’Ordre des Frères Prêcheurs.
Sa mère avait eu un songe pendant sa grossesse : il lui semblait porter en elle un petit chien tenant dans sa gueule une torche allumée avec laquelle, une fois sorti de son sein, il embraserait tout l’univers. Ce songe présageait que la sainteté et la doctrine éclatantes de Dominique enflammeraient les populations d’une grande ardeur pour la pratique de la piété chrétienne.
Ce qui arriva dans la suite vérifia le présage ; lui-même en a commencé la réalisation, et il l’a continuée par les membres de son Ordre auxquels il conseillait une vie vraiment évangélique, pauvre et dépouillée. Ce en quoi son talent et sa vigueur se signalèrent le plus, ce fut à combattre les hérétiques Albigeois qui essayaient de pervertir les Toulousains par de pernicieuses erreurs. Il employa sept ans à cette œuvre. Un trait fondamental de Saint Dominique fêtait sa dévotion extraordinaire à la Sainte Vierge. Marie en personne lui apparut en lui indiquant le Sainte Rosaire comme l’arme la plus efficace contre les hérésies des Cathares et des Albigeois. Pas de violence, pas de prévarication, mais la prière la plus chère à la Mère du Sauveur en tant qu’instrument de foi et de conversion. Il en expliquait les mystères dans ses sermons.
Après quoi il se rendit à Rome, au concile de Latran, avec l’Évêque de Toulouse, pour obtenir d’Innocent III la confirmation de l’Ordre qu’il avait institué. Pendant qu’on en délibérait, Dominique retourna vers ses disciples, sur le conseil des Pontifes, afin de choisir une règle. Quand il revint à Rome, Honorius III, successeur immédiat d’Innocent, lui accorda la confirmation de l’Ordre des Prêcheurs. Il établit à Rome deux couvents, l’un d’hommes, l’autre de femmes.
Il rappela trois morts à la vie et fit beaucoup d’autres miracles qui contribuèrent singulièrement à propager son Ordre. Grâce à lui, des couvents s’étaient élevés de partout, et un très grand nombre de personnes réglaient leur vie selon la religion et la piété, lorsqu’il fut pris de la fièvre à Bologne en l’an du Christ 1221.
Comprenant qu’il allait mourir, il appela ses frères et ceux qui se formaient sous sa direction ; il les exhorta à l’innocence et à l’intégrité des mœurs. Enfin il leur laissa en testament, comme patrimoine assuré, la charité, l’humilité et la pauvreté. Au moment où tous les frères en prières dirent ces mots ; « Saints de Dieu, venez à son secours ; Anges, venez à sa rencontre » il s’endormit dans le Seigneur le 8 août, laissant des disciples formés comme professeurs, savants, prédicateurs et écrivains prêts à défendre et à faire connaitre la vérité.
Son tombeau est à Bologne, primitivement dans l’église Saint-Nicolas, et, depuis 1267, dans celle qui porte son nom.
Et voilà, fin mai arrive, Sébastien a loué un petit camion de déménagement et a déjà fait un voyage avec un ami pour transporter nos meubles et effets personnels jusque chez nos chers amis qui nous prêtent leur maison. Premier juin 2016, nous prenons la route, avec un arrêt prévu à Etroussat entre Vichy et Montluçon pour déposer chez monsieur l’abbé P. une chasuble et des ornements d’autel qu’une fidèle de Saint-Pré lui a remis à neuf.
Après cette escale bienvenue et riche de partages et discussions, nous reprenons la route pour La Touche aux Anes, c’est le nom du hameau de 3 maisons où nous allons emménager. La maison de nos amis est très belle avec un grand terrain boisé. Elle date du 17ème siècle et était un lieu de repos pour les marchands de sel et leurs ânes, ces ânes transportaient le sel ramassé sur la côte océane. En face de leur maison il y a une tout petite chapelle dont l’histoire est originale :
Un paysan trouva une statue de Marie en bois dans un champ. Il la ramassa et la porta à son curé. Le lendemain la statue avait disparu et le paysan la retrouve quelques jours plus tard là où il l’avait trouvé la première fois dans le champ. Il la reprend et la ramène à l’église, et ce manège se reproduit plusieurs fois. Le curé comprenant que cette statue désire apparemment rester dans ce champ décide de faire construire une chapelle pour l’y abriter !
Nous déposons nos cartons dans un de leurs garages où se trouvent déjà nos meubles et nous installons dans deux jolis chambres.
Au mois d’août, nos amis viennent passer quelques jours de vacances, nous envisageons de leur laisser la place en louant un mobil-home dans un camping. Mais pour eux, il n’en est pas question ! Ils sont bien décidés à continuer à nous héberger malgré la gêne que nous leur faisons très certainement subir.
Tous les jours, nous visitons des maisons à vendre, mais nous n’en trouvons pas qui nous conviennent. Celles qui seraient dans notre budget sont toujours trop éloignées d’Angers. Nous savons que nous aurons à nous déplacer souvent jusqu’au couvent des dominicains pour les messes, mais aussi pour différentes cérémonies, instructions, réunions, conférences qu’ils organisent très fréquemment. Ils sont très actifs dans leur apostolat.
C’est alors que notre amie nous demande si nous avons fait une neuvaine à Saint Joseph… ?! afin qu’il nous aide dans notre recherche.
Ça y est, après de nombreuses discussions et réflexions, la décision est prise, nous allons nous installer en Anjou près des moines dominicains, et donc, quitter le Sud. Sébastien trouve un acheteur pour son terrain. Ce qui nous incite en octobre 2015 à retenir un gîte près d’Angers pour une huitaine de jours afin d’aller visiter des maisons qui pourraient nous convenir dans la région.
Nous assistons le dimanche à notre première messe au couvent des dominicains et sommes bien accueillis par différents fidèles… Et le sermon, un régal pour les oreilles et le cœur !
Nous rentrons à Brignoles, fatigués et bredouilles, nous n’avons rien visité d’intéressant pour nous loger, mais nous sommes particulièrement satisfaits de l’avant-goût de ce que nous pourrons trouver pour parfaire notre conversion et nos connaissances spirituelles.
Début décembre, nous voyons une annonce pour une maison qui nous plaît à 11 kms d’Angers dans un charmant petit village. Il va nous falloir faire à nouveau les 800 kms aller et 800 kms retour, et trouver un logement pas trop onéreux ! C’est alors que monsieur l’abbé P. qui vient, juste à ce moment-là, passer quelques jours dans notre région, nous met en contact avec son frère et sa belle-sœur qui habitent tout près d’Angers et qui veulent bien nous accueillir dans leur maison pour trois jours. Nous faisons donc le trajet en train car ils nous ont proposé de nous véhiculer sur place. Quelle gentille et charmante famille, leurs six enfants âgés de 15 ans à 4 ans sont parfaitement élevés ! Nous nous entendons immédiatement à merveille. La maison à vendre nous plait et nous prenons contact avec le notaire des propriétaires pour mettre en place un compromis de vente.
Malheureusement, début janvier 2016, annulation de la vente du terrain de Sébastien préempté par la SAFER. Nous devons donc annuler le compromis de vente de la maison d’Anjou, négocier avec cet organisme et trouver de nouveaux acheteurs pour le cabanon et le terrain de Sébastien.
J’ai vendu mon studio et Sébastien se débat dans les tracasseries administratives concernant son terrain. Nous voyant dans l’embarras, nos amis, la famille R., installés à Brest depuis l’été, et qui viennent de trouver une grande et magnifique maison pleine de charmes dans la région angevine pour leurs vacances et leur retraite, nous proposent de nous y accueillir, et d’y rester le temps dont nous aurons besoin pour finaliser nos démarches du Sud et surtout, être sur place afin de trouver plus facilement un logement dans nos goûts et nos moyens.
Nous leur sommes tellement reconnaissants à ces deux familles. L’entraide est pour eux évidente, ce que nous n’avions pas eu l’habitude de trouver dans ce monde matérialiste et égotique ! Nous apprécions vraiment et sommes dans la gratitude ! La charité est réellement présente dans cette communauté et, du coup, les difficultés s’aplanissent facilement ! Nous sommes confortés dans nos choix en constatant que les voies s’ouvrent d’elle-même grâce aux amis sincères et dévoués que le Bon Dieu a placé sur notre route !
Les mois passent, nous nous instruisons et commençons à envisager de nous rapprocher d’Angers pour avoir cette qualité de l’enseignement diffusé par les moines dominicains dont nous apprécions vraiment les sermons et autres diffusions sur leur site. Leur enseignement est d’une grand richesse.
Surtout que la petite ville dans laquelle nous habitons devient très insécure. Une commerçante avec qui j’ai noué des liens d’amitié et qui tient sur la place centrale une boutique de vitraux et calligraphies voit de moins en moins de clients car sur les quelques marches qui sont devant sa porte, de jeunes « voyous » sont assis et bloquent le passage. La pharmacienne d’à côté ferme son échoppe entre 18h et 20h d’une façon irrégulière car elle s’est plusieurs fois fait agresser et voler sa recette. Le soir, le village est vide, la population craint de se faire attaquer ou malmener. Un vieil habitant nous dit que moins de 10 ans auparavant, les soirs d’été, la vieille ville grouillait de monde jusqu’à 22/23 heures afin de profiter de la fraîcheur… Aujourd’hui, la place est vide dès 19h. Le marché provençal très important jusqu’à peu de temps, perd ses meilleurs forains, bref, en quelques années tout a bien changé !! Quand Sébastien vient me voir dans mon studio, il gare sa voiture devant ma porte et la retrouve souvent couverte de crachats !!!
Et puis la famille R. avec laquelle nous nous sommes liés d’amitié part s’installer à Brest pendant l’été 2015. Lui est militaire et c’est sa dernière affectation avant sa retraite. Ils ont l’intention de commencer à chercher une maison de campagne près d’Angers pour se rapprocher de ces moines qu’ils apprécient comme nous. Tout cela donne matière à notre réflexion.
Nous commençons à nous renseigner sur la région angevine : climat, immobilier, transports… et alors qu’il m’est fortement conseillé de me faire opérer car ma coxarthrose droite me fait de plus en plus souffrir et que je regarde, comme par hasard, sur le Net quels sont les meilleurs cliniques ou hôpitaux, je trouve l’info suivante : un chirurgien classé 7ème sur les 50 meilleurs spécialistes des prothèses de hanche opère justement à Angers… Tiens, tiens, encore un atout supplémentaire, peut-être !
Pourtant je refuse plutôt catégoriquement cette opération, j’ai été tellement malmenée par la médecine allopathique. Chaque fois que j’ai subi une opération, il y a eu soit une erreur de diagnostic, soit des effets iatrogènes, soit des infections très invalidantes… Bref je n’ai plus du tout confiance, je souffre mais comment serais-je si j’accepte l’opération ? J’ai lu des témoignages d’opérations ratées assez inquiétants !!! Actuellement je marche en souffrant, mais je marche, or certaines personnes n’ont plus pu marcher du tout après leur opération ?!?!?