Nous sommes le 6 janvier, c’est la fête de l’Epiphanie aujourd’hui.

L’Epiphanie c’est la manifestation au monde de la naissance du Sauveur grâce à une mystérieuse étoile vue par les Rois Mages.

Les Mages, à la fois sages et prêtres, savants et philosophes, installés en Orient et adonnés surtout à l’étude des astres. Etude profondément mystérieuse et relativement facile sous le ciel transparent de la Chaldée et de la Mésopotamie ! Les Mages formaient une caste nombreuse.

Ils ont vu pendant la nuit de Noël l’Etoile annoncée par un de leurs ancêtres divinement inspiré, l’Etoile qu’ils n’avaient cessé d’attendre pendant une longue suite de siècles. Ils se concertent, ils décident de la suivre, ils partent de Perse, de Babylonie, de la Bactriane et d’autres parties du Haut Orient. En route, ils se rejoignent en direction de la Judée. « Aux trois Mages, dit St Léon, apparut dans une région de l’Orient une étoile plus brillante et plus belle que tous les astres. Elle attira les regards et fixa l’attention de tous ceux qui la virent. On comprit aussitôt que ce n’était pas en vain qu’apparaissait un si étrange phénomène ».

Saint Thomas explique : « Cette étoile ne suivait pas la marche ordinaire des autres étoiles ; elle n’apparaissait pas seulement la nuit, mais en plein midi, ce que ne font pas les étoiles. Tantôt elle apparaissait, tantôt elle disparaissait. Son mouvement n’était pas continuel, comme celui des autres astres. Mais, lorsque les Mages devaient marcher, elle les guidait ; lorsqu’ils devaient s’arrêter, elle s’arrêtait. »

« Les Mages, dit saint Léon, éclairés intérieurement par la lumière de la grâce, reconnurent aussitôt l’Etoile. » Elle fut pour eux ce que la voix de l’Ange fut pour les Bergers, la voix du Ciel.

Ils voyagent plus d’un an d’après la Tradition et certaines révélations mystiques. Avant d’entrer dans Jérusalem voilà que l’étoile disparait à leurs yeux. Ils vont alors trouver Hérode : « Nous avons vu son Etoile, non pas une étoile quelconque, mais l’étoile qui annonce la naissance du roi des Juifs. » « Quand vous aurez trouvé cet enfant, faites le moi savoir, que j’aille l’adorer moi aussi ! », leur répond Hérode le fourbe.

En quittant Jérusalem l’étoile réapparait, remplis d’une grande joie ils la suivent jusqu’à Bethléem où ils trouvent l’Enfant et sa mère. Remplis d’admiration, ils s’agenouillent et L’adorent. Ils Lui offrent en présents de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

Comme les Rois Mages, tombons à genoux devant le miracle de l’Incarnation de Dieu. Tombons à genoux et adorons Le, ce Dieu fait homme venu nous montrer l’exemple, venu nous montrer comment chaque homme doit se comporter en tentant de L’imiter au mieux. Tombons humblement à genoux et offrons lui nos présents personnels : efforts, obéissance, acceptation, gratitude, prières, jeûne, mortifications, amour du prochain, sans oublier de Lui offrir nos fautes, nos erreurs, nos péchés afin qu’ « Il les brûle au brasier de son Cœur Sacré », comme nous le dit Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

Les Rois Mages

Aujourd’hui, 6 janvier, c’est l’Epiphanie qui signifie « manifestation, apparition », c’est la manifestation aux rois Mages de la naissance su Sauveur, attendue depuis des siècles.

Voici ce qu’en disent les Evangiles :

« Ayant entendu le Roi Hérode, les Mages s’en allèrent, et voici que l’étoile qu’ils avaient vue en Orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vînt s’arrêter au-dessus du lieu où était l’Enfant. Or, en voyant l’étoile, ils furent remplis d’une grande joie. Et entrant dans la maison, ils trouvèrent l’Enfant avec Marie sa mère, et de leurs trésors ouverts ils lui offrirent en présents de l’or, de l’encens et de la myrrhe ; et ayant été avertis en songe de ne pas revenir vers Hérode, ils retournèrent dans leur pays par un autre chemin. »

Les Mages ne furent pas les premiers adorateurs de l’Enfant Jésus ; cet honneur revient, comme nous l’avons vu, aux bergers de Bethléem. Ainsi, après les Juifs et les Gentils que représentaient les trois bergers : c’est tout le genre humain qui est appelé à reconnaître le Roi nouveau-né. Après les bergers, les rois : c’est le monde renversé, dit la sagesse humaine ; c’est le monde redressé, répond la sagesse divine. Le pauvre et le petit, avant le riche et le grand : c’est l’égalité devant Dieu, c’est l’esclavage brisé, c’est la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme, et le commencement de la révolution bénie que vient opérer l’Enfant de Bethléem. Avis à tous, aux chrétiens comme à ceux qui ne le sont pas ou qui ne le sont plus.

Qui étaient les Mages ? D’où venaient-ils ? Étaient-ils rois ? Quel est le nombre et le nom des Mages ? Quelle est cette étoile qui leur servit de guide et comment en connurent-ils la signification ? Quelle fut l’époque et la durée de leur voyage ? Quelle est la signification de leurs présents ? Que devinrent les Mages après l’adoration de l’Enfant Jésus ?

Autant de questions dont la réponse est nécessaire pour connaître ces illustres personnages, qui occupent une si grande place dans l’histoire, puisqu’ils furent les premiers chrétiens de la gentilité, c’est-à-dire des quatre cinquièmes du genre humain.

(A suivre)