Je viens de prendre connaissance de la vie de Sainte Imelda que certains diocèses fêtent aujourd’hui. J’en suis émerveillée ! Moi qui me suis convertie à 70 ans !!! Voici les grandes lignes de sa courte vie.
Imelda descendait de la noble famille des Lambertini. Née à Bologne en 1521. Dès le berceau elle manifesta une intelligence précoce qui s’ouvrait naturellement aux lumières de la foi.
On ne constata jamais en elle de difficulté à obéir, ni de ces caprices qui rendent pénible l’éducation des enfants. Au premier signe, elle quittait le jeu le plus animé pour se mettre au travail. Elle s’était aménagé un petit oratoire qu’elle ornait de ses mains. Tout son bonheur consistait à s’y retirer pour prier.
La splendeur de la maison paternelle pesait à cette âme qui comprenait déjà le néant des choses créées. Suivant un usage très ancien dans l’Église, on recevait parfois les enfants dans les monastères. Ils étaient revêtus de l’habit religieux, mais cela n’engageait en rien leur avenir et ces enfants n’étaient assujettis qu’à une partie de la Règle. A l’âge de dix ans, la petite pria ses parents avec tant d’instance de lui octroyer cette grâce, qu’ils finirent par se rendre à ses désirs et l’emmenèrent chez les Dominicaines de Valdiprétra, près de Bologne.
La jeune enfant prit l’habit avec joie et changea son prénom de naissance, Madeleine, par celui d’Imelda, qui signifie: donnée au monde comme du miel, sans doute à cause de sa douceur et de son extrême amabilité. Novice, elle voulut observer la Règle tout entière bien qu’elle n’y fut pas obligée. Sa constance au service de Dieu ne se démentit pas un instant, aucune austérité ne l’effrayait, et elle s’appliquait en tout à ressembler à Jésus crucifié.
La petite Imelda passait des heures en adoration devant Jésus-Hostie, sans ressentir plus de lassitude que les anges devant Dieu. Durant le Saint Sacrifice de la messe, elle versait d’abondantes larmes, surtout lorsque les religieuses quittaient leurs stalles pour aller communier. Dans l’ingénuité de son amour, elle disait parfois: «Je vous en prie, expliquez-moi comment on peut recevoir Jésus dans son cœur sans mourir de joie.» Les religieuses étaient grandement édifiées de sa particulière dévotion envers le Saint Sacrement.
C’était l’usage du pays de ne donner la première communion aux enfants qu’à l’âge de quatorze ans. Sainte Imelda, consumée par l’ardeur de ses désirs, suppliait d’être enfin admise à la sainte Table mais on ne croyait pas devoir faire exception pour la petite novice. Le jour de l’Ascension 1533, Imelda atteignit ses onze ans. De nouveau, elle conjura son confesseur de lui permettre de recevoir la sainte communion, mais ce dernier resta inflexible.
L’enfant s’en alla à la chapelle en pleurant, afin d’y entendre la messe. Le Seigneur Jésus ne put résister davantage aux vœux de cette âme angélique. Au moment de la communion, une hostie s’échappa du ciboire, s’éleva dans les airs, franchit la grille du chœur et vint s’arrêter au-dessus de la tête de sainte Imelda. Aussitôt que les religieuses aperçurent l’hostie, elles avertirent le prêtre du prodige. Lorsque le ministre de Dieu s’approcha avec la patène, l’hostie immobile vint s’y poser. Ne doutant plus de la Volonté du Seigneur, le prêtre tremblant communia Imelda qui semblait un ange plutôt qu’une créature mortelle.
Les religieuses, saisies d’un étonnement inexprimable, restèrent longtemps à regarder cette enfant toute irradiée d’une joie surnaturelle, prosternée en adoration. Ressentant finalement une vague inquiétude, elles appelèrent Imelda, la prièrent de se relever, puis lui en donnèrent l’ordre. L’enfant toujours si prompte à obéir paraissait ne pas même les entendre. En allant la relever, les sœurs s’aperçurent avec stupéfaction qu’Imelda était morte : morte de joie et d’amour à l’heure de sa première communion.
Cette petite sainte italienne a été surnommée: la fleur de l’Eucharistie. Elle est la patronne des premiers communiants.
Le plus connu des miracles Eucharistique est, sans doute, celui de Lanciano, petite ville, en Italie, à quelques kilomètres de la mer Adriatique.
Au VIIe siècle, la querelle iconoclaste fait rage dans l’Église d’Orient. Elle provoque persécutions et exode des moines désirant rester fidèles à la tradition de l’Église de vénérer les images sacrées. C’est ainsi qu’un groupe de moines basiliens (c’est-à-dire ayant adopté la règle de saint Basile) arrivés de Grèce trouvent refuge, probablement entre 730 et 750, dans la petite ville de Lanciano, proche de la mer Adriatique (Italie). Là, les moines basiliens se voient confier une petite église dédiée à saint Longin, que la tradition identifie comme le centurion qui a transpercé le côté du Christ et qui, ensuite, s’est converti et est mort martyr. Les recherches archéologiques confirment bien la présence de moines byzantins dans l’ancienne petite église devenue la crypte que l’on peut encore visiter aujourd’hui.
Voici donc ce remarquable récit :
Un moine basilien, sage sur les choses du monde mais moins sur les choses de la foi, passait par un moment difficile dans sa perception de la réelle présence de Notre Seigneur Jésus-Christ dans l’Eucharistie. Il priait constamment pour le soulagement de ses doutes ; celui-ci effectivement doutait et se trouvait consumé d’effroi de perdre un jour sa vocation. Son martyre était très pénible et il souffrait quotidiennement de la routine de son sacerdoce. La grâce Divine ne l’abandonna pas, car Dieu le Père, dans sa Miséricorde Infinie, le sortit des ténèbres avec la même grâce accordée à l’apôtre Saint-Thomas.
Finalement un matin, pendant la célébration de la Messe, sujet à une grande attaque de doutes, il commença la Consécration devant les habitants d’un village voisin. Soudainement après la Consécration du Pain et du Vin, ce qu’il vit sur l’autel le fit trembler. Il resta interdit, le dos tourné aux fidèles, pendant un moment de stupéfaction et de frayeur qui sembla aux paroissiens une éternité, alors, doucement il se tourna vers eux et leur dit : « O témoins heureux à qui le Dieu Béni, pour contredire mon incrédulité, a voulu se révéler Lui-Même dans ce béni Sacrement et Se rendre visible à nos yeux. Venez voir notre Dieu si près de nous. Voici la Chair et le Sang de Jésus-Christ, notre Bien-Aimé. »
L’histoire ne nous a pas laissé plus de détails sur le miracle. Nous ignorons le nom du prêtre, la date exacte du miracle, mais nous savons l’essentiel : le pain et le vin ont été transformés en chair et en sang et ils nous sont arrivés quasiment intacts après plus de douze siècles, ce qui en soi est évidemment, également, un miracle.
En effet, l’Hostie s’était transformée en Chair et le Vin en Sang ! Les fidèles, ayant témoigné du miracle, commencèrent à pleurer, en demandant pardon, et en suppliant miséricorde. Certains se frappèrent la poitrine, en confessant leurs péchés et en se déclarant indignes de témoigner de ce miracle, d’autres encore s’agenouillèrent en respect et en remerciement pour le cadeau que Dieu leur avait offert. Ce jour même, la rumeur du miracle parcourut tout le village comme un feu embrase une forêt et, tout aussi vite, les villages voisins jusqu’au Saint-Siège même.
Certes, « le don » de Lanciano était adressé au bon moine italien, au peuple du petit village et aux hommes de ce temps, mais aussi aux hommes de toutes les nations du monde et de toutes générations à venir, car ce qui est le plus remarquable, est la continuité même de ce miracle, un miracle qui demeura visible pour tous pendant une période de plus de 1297 ans, sans, toutefois, le moindre usage d’un quelconque produit de conservation ou substance chimique permettant à la Chair et au Sang de rester frais, car oui, la Sainte Hostie, transformée en Chair, et le Vin transformé en Sang coagulé en cinq petits caillots, sont demeurés, pendant plus de douze siècles, parfaitement intacts.
En 1970, 1971 et plus tard en 1981, une investigation scientifique fut encouragée par l’Eglise Catholique. L’illustre professeur et docteur Odoardo Linoli, professeur d’Anatomie, d’Histologie Pathologique, de Chimie et de Microscopie Clinique et médecin en chef de l’ensemble des hôpitaux d’Arezzo, commença une longue série d’analyses et de tests afin de déterminer l’exacte nature du dit miracle. Il fut assisté par le docteur Ruggero Bertelli, professeur émérite du département d’anatomie de l’Université de Sienne. Les investigations furent toutes menées avec des procédures de haute gamme technologique dont les observations furent largement confirmées par une série de photographies prises au microscope. Les analyses, une fois terminées, permirent les conclusions suivantes :
La chair conservée dans le reliquaire est un morceau de muscle cardiaque humain. La manière dont cette tranche de chair a été obtenue par dissection dans le myocarde suppose une habileté exceptionnelle de la part du « Praticien ».
Les caillots de sang proviennent de sang humain. Plusieurs minéraux ont été trouvés dans le sang : chlorites, phosphores, magnésium, potassium, sodium et calcium. Il fut trouvé des protéines dans les mêmes proportions normales qui sont trouvées dans les séro-protéiques de sang courant.
Le groupe sanguin détecté dans la chair et le sang est le même : le groupe AB. C’est le même groupe que l’on trouve dans les plus célèbres reliques de la passion du Christ : le Linceul de Turin, le suaire d’Oviedo, la sainte tunique d’Argenteuil.
Le diagramme de ce sang correspond à celui d’un sang humain qui aurait été prélevé sur un corps humain vivant dans la même journée. Le sang est réel. Il est composé de cinq caillots inégaux, mais, d’une manière absolument incroyable, chacun d’eux pèse exactement le poids des cinq caillots pris ensembles, soit 15,85 grammes.
Aucune trace de matières ou d’agents de conservations ne fut détectés dans la chair ou le sang.
La préservation de la Chair et du Sang, qui furent exposés dans leur état naturel, sans le moindre moyen de quelconque forme de préservation, pendant douze siècles à l’action d’agents atmosphériques et biologiques, constituent un extraordinaire phénomène, scientifiquement inexplicable, et que tous les résultats d’analyse constituent une violation absolue des lois de la physique.
De nos jours, la chair et le sang demeurent vivants, une chair et un sang animés et glorieux.
Le témoignage scientifique confirme ce que nous croyons par la foi et ce que l’Église Catholique nous enseigne depuis 2000 ans, faisant ainsi écho aux paroles de Jésus-Christ : « En vérité je vous le dis, celui qui mange ma chair et boit mon sang, possède la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Celui qui mange ce pain vivra éternellement. » (Jean 6, 53-59)
Ce miracle prouve que lorsque nous recevons l’Eucharistie c’est à l’amour du Christ que nous communions, un amour doux et humble, fort et puissant plus que la mort, et qui est l’antidote des ferments de morts physiques et spirituelles que nous portons dans notre « chair de péché ». L’Eucharistie est le don par excellence du cœur de Jésus.
Deux, trois dimanches de suite… Comme j’entends encore une des rares paroles de ma mère concernant la religion : « Tu sais, mon petit, quand tu vas à la messe, communie, c’est une grande force ! » Je communie à chaque messe et Sébastien aussi.
Et Mère Marie-Annick nous dit qu’elle nous a vus communier et nous demande si nous sommes en état de grâce, et moi : « C’est quoi l’état de grâce ? ». « Vous êtes-vous confessés récemment ? ». Moi : « Pas depuis au moins quarante ans et Sébastien jamais ». Quand il a fait sa première communion en 1988, on n’apprenait plus aux enfants le rôle et l’importance de la confession et du sacrement de pénitence qui permet de bénéficier pleinement des grâces apportées par l’Eucharistie, et je la lui avais fait faire cette première communion parce que c’était la coutume, la tradition familiale… La mère prieure nous conduit alors au prêtre qui vient de célébrer la messe afin qu’il nous donne un rendez-vous dans la semaine pour faire une confession générale ! Je la prépare cette confession, très sérieusement, je suis un peu angoissée, raconter ma vie avec toutes ses transgressions… Quelle épreuve ! Mais le pardon est là et les résolutions pour tenter de m’améliorer !
Nous sommes conquis et faisons connaissance avec quelques familles et quelques sœurs. Nous sommes bien accueillis par les fidèles qui nous reçoivent chez eux, nous invitent à partager un repas. Nous suivons toutes les cérémonies et les diverses instructions donnée par les deux prêtres qui s’occupent de cette chapelle. Nous lisons beaucoup et sommes avides de connaissances : Catéchisme, vies des saints, diverses revues que chacun se met en devoir de nous conseiller… Certains des fidèles viennent chez moi et m’apportent une image pieuse, un livre, une prière… Nous avons tant à apprendre, tant à découvrir. Puis nous rencontrons d’autres prêtres, d’autres fidèles, d’autres régions, avec lesquels nous sympathisons et approfondissons nos connaissances, notre foi. Nous avons souvent déménagé mais nous avons pu garder un contact avec plusieurs d’entre eux que nous avons pu apprécier à leur juste valeur !
Voilà, c’était l’histoire de notre conversion. A ce jour, je comprends mieux toute l’importance de la prière « Demandez et vous recevrez », nécessité que j’ai découverte grâce aux messages de la Vierge Marie aux trois petits pastouriaux à Fatima ; de la pénitence pour racheter toutes mes fautes, toutes mes erreurs, tous mes manquement aux lois divines, et de la gratitude pour le pardon accordé à chaque confession par le sacrement de pénitence et des efforts à faire chaque jour pour me débarrasser de mes mauvais penchants, de mes mauvaises habitudes, et pour acquérir les vertus nécessaires à mon salut ; de la confiance inspirée par ce Dieu rempli d’amour pour nous, et qui est Vérité ; de la persévérance pour grandir encore et encore et atteindre un jour et pour toujours le lieu de Paix, d’Amour, de Joie qui nous a été promis et révélé par le sacrifice sur la Croix du Fils Unique de Dieu ; de l’étude des livres saints, de la méditation sur les différentes étapes de vie de Jésus, de Marie et de Joseph. Deo Gratias !