Le Tiers-Ordre

En Anjou j’avais rencontré plusieurs personnes qui faisaient partie du Tiers-Ordre de St François ou de St Dominique, aussi m’étais-je renseignée, par curiosité, sur les devoirs et obligations des tertiaires.

Début janvier 2021, je reçois la « lettre aux amis et bienfaiteurs » du supérieur général de la Fraternité St Pie X, dans laquelle il parle du Tiers-Ordre de la Fraternité, j’en discute avec notre prêtre, et je comprends que je remplis déjà une grande partie des obligations. Par contre, il va me falloir apprendre à faire oraison, aussi dès le 18 janvier, je commence à m’exercer aux exercices spirituels de St Ignace de Loyola.

Mais qu’est-ce qu’un Tiers- Ordre, voici la réponse du pape saint Pie X : « Le Tiers-Ordre a été institué pour amener les Tertiaires à suivre, dans leur vie quotidienne, les préceptes de la perfection évangélique ». Le Tiers-Ordre par un programme de vie simple favorise le développement de notre vie chrétienne, en donnant des appuis stables sur lesquels nous pouvons construire l’œuvre de notre sanctification : la messe quotidienne ou le 1/4 d’heure d’oraison, la prière du matin et du soir, le chapelet chaque jour, la confession tous les 15 jours, servir Dieu en servant le prochain : la famille, la société… les jeûnes des quatre temps et des vigiles rappellent l’esprit de pénitence nécessaire à tout chrétien, une retraite annuelle. Toutes ces règles pour enraciner davantage la volonté et permettre de mieux prendre conscience de la perfection à laquelle attire cette consécration. Et puis également  s’abstenir de la télévision, de toute lecture indécente, et pratiquer la sobriété.

Les tertiaires quoique vivant dans le monde ont toujours été dans la pensée de l’Église assimilés aux religieux. Le tertiaire comme le religieux est en effet un consacré.

C’est le but de la consécration FORTE : de consacrer pour toujours par un acte personnel notre volonté au culte de Dieu. Le tertiaire fait la même donation que le religieux, il donne sa volonté. Le Tiers-Ordre est bien un Ordre religieux, véritable et proprement dit tout en restant dans l’état familial et social dans le monde où le Seigneur veut le voir persévérer. Chaque jour le tertiaire réalisera l’exigence de son engagement qu’il a fait une fois pour toutes devant le tabernacle ouvert…

Cet acte qui engage toute la vie se prépare avec soin et il est prévu un postulat d’un an au cours duquel le futur tertiaire s’exerce à pratiquer les règles qui actualiseront sa consécration à Dieu.

Il me semble être appelée à cette consécration, correspondrait-elle à ce désir impressionnant et irréprésible que j’avais eu en 2004 à la Cathédrale d’Images aux Baux de Provence : devenir une « vieille folle de Dieu » ? Voilà un nouveau challenge….

Le « Livre bleu » été 2014

C’est au cours d’une de ces journées de rencontre et de partage avec les autres fidèles que nous apprenons que la Fraternité Saint Pie X a édité une petit « Livre bleu », livre de prières, de cantiques et des exercices spirituels de St Ignace de Loyola. Nous en commandons un, et bien vite, un deuxième pour que nous ayons chacun le nôtre sur notre table de chevet, car nous y découvrons les prières du matin et du soir, que nous prenons l’habitude de lire ou de réciter le matin au réveil et le soir au coucher.

C’est l’été d’après, en 2015, lors d’un séjour chez une de mes sœurs qui avait récupéré les livres de mes parents après leur décès, que je découvre un missel relié en cuir et ayant appartenu à une de mes grand-mères, ses initiales sont gravées dessus. Il est daté de 1901, et un autre en cuir également avec les initiales de mon père qui doit dater des années 1920, il y en a une bonne dizaine d’autres, le plus vieux a été imprimé en 1881. Ce qui m’étonne c’est que sur chacun, j’y découvre les mêmes prières que celles de mon « Livre bleu », elles étaient enseignées alors à tous, et imprimées sur les livres de messe !

Sur mon missel, celui que j’ai reçu à ma première communion en 1951 (Missel du Père Feder s.j.) ces prières n’y figurent déjà plus. Vatican II n’avait pas encore eu lieu, mais les traditions commençaient déjà à se perdre et à disparaître. Comment l’Eglise a-t-elle pu ne plus enseigner et supprimer ces prières qui ont forgées de solides chrétiens et nombre de vocations ? On dirait que la prière est devenue obsolète, réservée à quelques retardataires qui ne savent pas s’adapter au monde moderne. C’est ce que j’avais ressenti dans mon enfance et adolescence : plus de prières dans la vie quotidienne familiale et sociale, juste, quelques-unes à apprendre à l’école, souvent en guise de punition !!!

Mais, vraiment, qu’a-t-on fait de la sagesse et de l’expérience des anciens ? Comment a-t-on pu tout cacher de nos racines si ce n’était pour nous les enlever ces racines, pour nous pousser délibérément vers le modernisme ? Le libéralisme s’est peu à peu installé et a gangréné l’Eglise depuis le début du siècle dernier, c’est terrible, effarant !

Tout a commencé par un rêve

Tout a commencé par une conversation sur les rêves.
Mon fils Sébastien qui vivait sur son terrain à 2 kms de mon appartement, était venu manger chez moi. Dans notre conversation, il m’a dit ne jamais se souvenir de ses rêves. Quelques temps plus tard, il me raconte avoir rêvé et, bizarrement, à l’encontre de ce qui lui était habituel, il s’en souvenait très nettement : il était debout au fond d’une église, les mains jointes, et un halo de lumière l’enveloppait.


Depuis plusieurs années nous avions des discussions intéressantes sur la spiritualité. Lui cherchant à travers le bouddhisme avant, pendant et après son voyage en Inde et moi, bien endoctrinée par le monde du New-Age, cherchant… avidement… une voie qui puisse me combler.


Quelques jours passent encore, et Sébastien, vraiment interpellé par ce rêve, a cherché des renseignements sur Internet, quant à cette religion catholique qu’il avait franchement détestée après avoir passé quelques années dans des écoles libres tenues par des jésuites. Et…

les voies du Seigneur sont impénétrables…

il apprend que, à quelques 6 kms de chez moi, il y a un couvent de dominicaines qui sont affiliées à la Fraternité Saint Pie X, des catholiques traditionnalistes qui célèbrent la messe en latin comme avant les bouleversements apportés par le concile Vatican II. On en parle, je lui dis me souvenir des messes d’avant les années 60 et de mes années de fin de secondaire chez les dominicaines que j’avais bien plus appréciées que les jésuites dans mes premières années de secondaire.