par Annick Page | 18 Sep 2021 | Anges, Sainte famille, Saints et Apparitions
Selon le pseudo-Denys l’Aréopagite, auteur chrétien anonyme du Ve siècle, les Trônes constituent, avec les Séraphins et les Chérubins, la première hiérarchie — celle qui se tient au plus près de Dieu. Il indique à leur sujet :
« Quant au nom de Trônes très sublimes et très lumineux, il indique l’absence totale en eux de toute concession aux biens inférieurs (…), leur aptitude à recevoir dans une totale impassibilité, loin de toute souillure matérielle, toutes les visitations de la Théarchie, le privilège qu’ils ont de servir de sièges à Dieu et leur zèle vigilant à s’ouvrir aux dons divins. » (Hiérarchie céleste, 205C–D, trad. Maurice de Gandillac)
Il peut arriver que les Trônes communiquent directement avec les Hommes, pour les aider à retrouver leur chemin lorsqu’ils sont perdus.
Les Trônes aident les Hommes qui ont besoin de soutien et de lumière pour traverser une épreuve difficile. Ils facilitent le travail des Hommes pour trouver un sens à leurs souffrances, afin d’avancer sur leur chemin et de continuer dans la foi.
Dans l’iconographie chrétienne, tels des rois, les Trônes sont assis sur… des trônes. Ils sont vêtus de riches parures, un vêtement ou un manteau brillant. Ils portent une couronne qui a la lumière du Divin. Un sceptre gît à leurs pieds, ce qui témoigne de la noblesse de ce chœur d’anges.
Ils sont majestueux et remplis d’humilité. Ils apprennent à l’Homme la vertu et la compréhension des difficultés qui jalonnent le parcours de chacun. En effet, ces esprits bienheureux, baignés de la lumière divine, détiennent trois privilèges essentiels : l’élévation, la beauté et la solidité.
Les Trônes sont considérés comme les « porteurs du monde » sur lesquels Dieu se repose. Justes et rigoureux, ils incarnent l’organisation de l’univers matériel et de l’ordre sur Terre.
« Mes ennemis reculent, Ils chancellent, ils périssent devant ta face. Car tu soutiens mon droit et ma cause. Tu sièges sur ton trône en juste juge. Tu châties les nations, tu détruis le méchant, tu effaces leur nom pour toujours et à perpétuité… » (Ps 9 ; 4-5)
Dans leur fonction de purification de l’Univers, les Trônes restent flegmatiques. Comme les Séraphins, ils sont la seule classe d’anges qui n’est pas touchée par l’action corruptrice de Lucifer.
par Annick Page | 2 Sep 2021 | Anges, Sainte famille, Saints et Apparitions
Dans les trois religions monothéistes juive, chrétienne et musulmane, les anges sont mentionnés.
La Tradition chrétienne décrit la hiérarchie angélique qui compte neuf classes d’anges réparties en trois degrés.
Le premier père de l’Eglise à établir cette classification précise est Denys l’Aréopagite, dans son livre intitulé la Hiérarchie céleste écrit au 5e siècle.
Saint Thomas d’Aquin nous dit que « c’est d’une manière hiérarchique, graduée et ordonnée que la lumière divine est communiquée aux anges, des premières hiérarchies jusqu’aux dernières ».
Dans son Apocalypse (V, 11) St Jean nous dit :
« je vis et j’entendis autour du Trône, autour des animaux et des Vieillards, la voix d’une multitude d’Anges, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers ».
Le nombre des Anges est incalculable. Le livre de Daniel (7-10) nous décrit leur multitude comme
« un fleuve de feu coulant et sortant de devant l’Éternel. Mille milliers le servaient et dix mille millions se tenaient en sa présence ».
L’Ancien Testament fait mention à plusieurs reprises des Séraphins et des Chérubins (Isaïe, 6, 1-4 et 6-7 ; Isaïe, 37, 16 ; Ezéchiel, 1, 7 et suiv. ; Psaumes 17, 1l ; 79, 2 ; 98, 1).
Saint Paul, dans ses Epitres, mentionne à son tour les Principautés, les Puissances, les Vertus, les Dominations (Ephès. 1, 21), et, ailleurs, les Trônes, les Dominations, les Principautés, les Puissances (Coloss. 1, 16).
Au total neuf chœurs angéliques que la tradition énumère dans l’ordre suivant : Séraphins, Chérubins, Trônes, Dominations, Vertus, Puissances, Principautés, Archanges, Anges et qu’elle divise en trois séries hiérarchiquement subordonnées.
Hiérarchie du premier degré, la plus proche de Dieu, la plus élevée dans les cieux :
9. Les Séraphins. Leur nom signifie chaleur et lumière. Ils sont enflammés de l’amour de Dieu au plus haut degré. Leur but premier est la purification et la dissipation des ténèbres et des doutes. Leur qualité principale est l’amour.
8. Les Chérubins. Leur nom signifie sagesse et science. Ils sont capables de montrer à Dieu ceux qui doutent. Leur vertu est la science.
7. Les Trônes. Leur nom signifie qu’ils sont les porteurs de la justice divine. Ils sont complètement sourds à toute tentation humaine. Ils sont la voix de Dieu auprès des hommes. Leur vertu est l’humilité.
Hiérarchie du second degré, la hiérarchie intermédiaire :
6. Les Dominations transmettent aux entités inférieures les commandements de Dieu. Elles instruisent quand le doute et le découragement s’installent. Elles sont libérées des passions et des tentations.
5. Les Vertus, elles symbolisent la force et la vigueur durant un projet entrepris. Elles récompensent le chercheur en phase avec ses objectifs qui ira au bout de sa démarche. On les invoque pour se redonner force et courage.
4. Les Puissances, elles travaillent essentiellement au rapprochement de l’influence divine et du genre humain. Elles préservent du doute.
Hiérarchie du troisième degré, la plus proche des hommes:
3. Les Principautés, dirigent et éclairent les anges et archanges. Leur mission consiste à faire régner un certain ordre sur la Terre par leur intervention céleste. Elles sont gardiennes du secret divin et veillent à son bon emploi.
2. Les Archanges sont les messagers extraordinaires de Dieu auprès des hommes, comme Saint Michel, Saint Gabriel et Saint Raphaël.
1. Les Anges sont des Etres singuliers et merveilleux, qui n’apparaissent jamais à l’homme que revêtus de robes éclatantes de blancheur et tout resplendissants de la lumière de l’Eternel. Leur intervention dans les affaires humaines est considérable et incessante ; on peut dire qu’ils sont les instruments privilégiés de la Providence divine à l’égard de l’humanité.
Si les Anges ont pu pécher, c’est qu’ils étaient des créatures, car c’est seulement par un don de la grâce qu’on ne peut pas pécher. L’essence du péché réside dans l’orgueil de la créature qui, pleine de sa propre suffisance, veut se soustraire à toute dépendance à l’égard de Dieu. Et ce refus ou cette négation sont la marque distinctive de l’orgueil. Créés bons dans leur nature, des Anges ont péché, parce que, suivant un acte de leur libre choix, ils n’ont pas voulu suivre le mouvement de la grâce qui les emportait vers Dieu et, détournant sur eux-mêmes leur propre désir, se sont arrogé une excellence qui ne leur appartenait pas.