par Annick Page | 17 Mai 2021 | Ma conversion, Sainte famille, Saints et Apparitions
L’église du Puy où La Sainte Vierge apparut en 430, revendique hautement et à juste titre son droit d’aînesse et de suzeraineté sur la terre de Lourdes qui, elle aussi reçut la visite de la Vierge Marie 1400 ans plus tard, en 1858.
Voici comment Le Puy a été lié à Lourdes :
En 778, Charlemagne tente de chasser l’envahisseur musulman du sud de la France. Il assiège la citadelle de Mirambelle (forteresse médiévale du pays de Bigorre, ancêtre du château de Lourdes) occupée par le seigneur sarrasin Mirât. Lassé par la résistance opiniâtre de Mirât, Charlemagne s’apprête à lever le siège lorsque Turpin, évêque du Puy-en-Velay, et compagnon de Charlemagne, a une inspiration et obtient l’autorisation d’aller parlementer avec l’assiégé.
Il propose à Mirât de se rendre, non pas au souverain, mais… à la Reine des Cieux.
La proposition plaît au chef Maure qui accepte d’aller rencontrer cette Reine des Cieux apparue trois siècles plus tôt au Puy-en-Velay. Là, il dépose ses armes aux pieds de la Vierge du Puy, et peu de temps après, se fait baptiser. Le jour de son baptême, Mirât prend le nom de Lorus qui, transmis à la ville, deviendra plus tard « Lourdes ».
Lors de sa reddition Mirât écrivit qu’il :
« ne connaît aucun mortel au-dessus de lui et préfère la mort à la honte de la capitulation ; qu’il rend les armes au serviteur de Notre-Dame, et est prêt à recevoir le baptême, à condition que son comté ne relève jamais, soit pour lui soit pour ses descendants que d’Elle seule. »
Voilà pour l’histoire du Puy qui est également une des étapes pour St Jacques de Compostelle !
(A suivre avec le récit de notre pèlerinage de la Pentecôte 2016)
par Annick Page | 16 Avr 2021 | Sainte famille, Saints et Apparitions
Voir également mon précédent article sur Bernadette Soubirous : https://annickpage.fr/2021/02/11/bernadette-soubirous-la-petite-voyante-de-lourdes/
Bernadette Soubirous était la fille aînée d’une famille nombreuse de Lourdes. Elle avait quinze ans quand, un jour, allant à Massabielle ramasser du bois mort, elle vit apparaître une « Dame » dans l’ouverture du rocher, au-dessus d’un églantier. La Dame qui devait, le 25 mars suivant, révéler son nom, « l’Immaculée Conception », apparut dix-huit fois à Bernadette du 11 février au 16 juillet 1858, ce qui fut pour elle l’occasion de toutes sortes d’humiliation et de mauvais traitements.
Ces apparitions n’empêchèrent pas Bernadette de garder toute sa simplicité, doublée d’une légère et bonne espièglerie ; et, dès lors Bernadette sentit naître un elle le désir d’entrer chez les Carmélites.
De 1860 à 1866, presque toujours malade, elle resta à Lourdes comme pensionnaire chez les Sœurs de l’Hospice. En juillet, après des adieux déchirants à la Grotte, Bernadette entra comme postulante chez les sœurs de la Charité à Nevers, dans le dessein bien arrêté de se cacher et de disparaitre de ce monde.
Presque constamment malade, ici aussi, elle est nommée aide-infirmière. Treize ans durant, elle sera très durement menée par la Supérieure Générale qui, ne croyant pas à ses apparitions, la traitait de « bonne à rien ». D’une nature très sensible, Bernadette ressentait fortement ces humiliations et luttait constamment pour réprimer les vivacités et sautes d’humeur de son tempérament.
Durant ses deux dernières années, les souffrances physiques et morales redoublant, elle s’offrit à Dieu comme victime. Ayant reçu un crucifix sur son lit de douleurs, elle écrivit :
« Je suis plus heureuse avec mon Christ sur mon lit qu’une reine sur son trône ». Elle expira le 16 avril 1879, à 35 ans, en récitant l’Ave Maria.
Tous ceux qui ont approché Bernadette, les Sœurs de l’Hospice de Lourdes, comme celles de Nevers, ont témoigné de son humilité extraordinaire :
« La Vierge s’est servie de moi comme d’un balai, disait-elle. Quand un balai a fini son travail, on le met derrière la porte, et il y reste. »
par Annick Page | 8 Avr 2021 | Ma conversion
Avec le recul, la réflexion et l’éclairage apportés par mes méditations et oraisons, six ans après ces deux expériences malheureuses (octobre 2014 et janvier 2015) et qui n’ont pas porté leurs fruits, il me vient une image pour illustrer mes difficultés :
C’est début 2014 que j’ai commencé l’ascension de ma montagne spirituelle, le chemin est souvent ardu, pierreux, épineux, avec des endroits plats, reposants et festifs, et des montées presque vertigineuses beaucoup plus dures. Quand j’ai attaqué cette ascension, j’ai vérifié mon équipement, et surtout mes chaussures de marche, je prévoyais un certain confort pour ne pas me décourager en chemin. Je n’étais pas seule pour faire ce cheminement et j’attendais de l’aide de ceux qui connaissaient le parcours.
C’est en partie pour cela que mon premier pèlerinage, celui de Lourdes ne m’a pas apporté les fruits attendus (voir mes deux articles : https://annickpage.fr/2021/03/21/notre-pelerinage-a-lourdes-octobre-2014/ et https://annickpage.fr/2021/03/23/suite-de-notre-pelerinage-du-christ-roi-a-lourdes/ ).
Pour la retraite des exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola, voir mon article précédent : https://annickpage.fr/2021/04/06/les-exercices-spirituels-de-st-ignace-de-loyola/, l’inconfort physique m’a empêché d’en retirer les bienfaits souhaités !
Je viens de comprendre que seul le but est important : Dieu dans Sa Majesté et Sa Gloire, avec à Ses côtés, Son Fils qui s’est assujetti à la nature humaine, a accepté la colère son Père, cette colère qui nous était destinée puisque ce sont nos péchés qui Le mettent en colère.
« Il s’est fait péché pour nous », nous dit Saint Paul.
Il s’est porté caution pour nous. Et la colère terrible de Son Père bien-aimé s’est déversée sur Lui et l’a poussé à accepter des souffrances épouvantables pour expier pour nous et nous racheter et nous ouvrir les Portes du Ciel.
Il me faut absolument tenter de me sanctifier pour m’approcher au plus près de ce Dieu, tout-puissant et omniscient qui m’appelle et se soucie de l’éternité bienheureuse de mon âme, m’approcher au plus près de ce qui seul est Vrai, Beau et Bien. Comment ne pas Lui répondre et ne pas Lui rendre Son regard d’amour ?
Peu importe les embûches du chemin ; si seul le but me motive, je recevrai les grâces nécessaires, j’en suis bien persuadée, pour ne pas me focaliser sur les inconvénients de la route, les dépasser, les sublimer et n‘avoir que le but en tête ! Seigneur, mon Dieu, ayez pitié de moi, aidez-moi et accueillez-moi dans votre ineffable Bonté !
Ce n’est que maintenant, 6 ans plus tard, que je commence à saisir le sens et les bienfaits de mes prières et méditations dans lesquelles je m’investis chaque matin ! Dieu soit loué ! Mais j’ai bien d’autres expériences à vous raconter avant d’en arriver là où j’en suis de cette évolution spirituelle.
par Annick Page | 23 Mar 2021 | Ma conversion
Le lendemain messe à la basilique St Pie X, nous y allons en procession, et nous entrons dans cette « curieuse » construction souterraine ! A l’opposé des cathédrales, construites sur des hauteurs et s’élançant vers le ciel pour glorifier Dieu, et pour la plupart, toutes ornées de tableaux, statues, mosaïques et richement décorées pour honorer le Seigneur des Seigneurs. Là, nous avons l’impression de rentrer dans un hall de gare ou un terminal d’aéroport. Que du béton, quelques bannières tristes, l’autel, ou plutôt la table, minuscule, au milieu d’une immense salle ronde comme une salle de spectacles.
Mais comment cela est-il possible ? Est-ce sous l’emprise d’une inspiration diabolique que cette basilique a été construite sous la terre, nous sommes choqués, on a beau nous dire que c’est pour une question de places…. Que sont devenus les bâtisseurs de cathédrales ?!?! C’est terrifiant de voir l’héritage chrétien ainsi « bafoué », nous semble-t-il !
Bon, la messe est belle, solennelle, de tous les côtés des gens se confessent, à genoux parterre, le prêtre étant assis sur un petit tabouret. Pour la communion, des prêtres, beaucoup de prêtres, à droite, à gauche, devant, derrière, signalés par un parapluie jaune, et puis aussi des files de chaises roulantes, des malades venus chercher la guérison. Puis un très beau chemin de croix remarquablement commenté, et chanté, sur place dans la basilique. L’organisation est parfaite.
Le lendemain, nous nous sommes sentis tellement mal dans cette basilique, l’ambiance bruyante et agitée était tellement différente par rapport à notre petite chapelle habituelle, que nous sommes allés à une autre messe célébrée dans une petite église, entraînés par plusieurs familles amies. J’aurais aimé aller aux piscines pour demander, si cela m’était possible, la guérison de la coxarthrose de ma hanche droite qui me fait beaucoup souffrir à la marche, mais il y a tellement de monde, les heures d’attente sont interminables, et puis il y a tant de personnes très, très malades qui ont sûrement beaucoup plus besoin que moi d’une intervention divine !
Le soir arrive, il y a une impressionnante procession aux flambeaux qui s’étirent de chaque côté du Gave, avec des chants et des prières relayées par nombre de haut-parleurs. Le Chemin de Croix et cette procession ont été pour moi les deux points forts de ce pèlerinage.
Mais nous sommes déçus, nous pensions trouver plus de dévotion comme dans notre petite chapelle. Il y a trop de monde, trop de bruit, on rate des conférences car nous ne trouvons pas les lieux où elles sont données, en fait, on ne ressent ici, ni la paix, ni la joie, ni la ferveur que nous pensions trouver !! Peut-être n’étaient-elles pas dans nos cœurs tout simplement ?
Et le lendemain matin, on repart pour une dizaine d’heures de bus. Tout le monde est fatigué, et le prêtre nous annonce une surprise.
Pas de récitation de chapelet…. Dommage !
Et la surprise c’est, ô déception, la projection de « Rabbi Jacob ». Nous nous amusons de voir la petite religieuse de 72 ans qui nous accompagne, battre des mains et rire avec l’innocence d’une enfant devant les réparties de Louis de Funès. C’est joli et agréable à voir cette candeur ! C’est très certainement elle qui a raison et nous enseigne une chose importante : nous sommes dans la critique et le jugement, alors qu’elle vit l’instant présent dans l’acceptation, la simplicité et la joie !
C’était notre première expérience de pèlerinage.
Il va me falloir me renseigner sur le sens d’un pèlerinage et comment y participer correctement afin d’en tirer profit pour nous, pour les autres et pour la plus grande gloire de Dieu, car là, nous avons très certainement « raté » quelque chose.
Nous en ferons d’autres que je vous raconterai.
par Annick Page | 21 Mar 2021 | Ma conversion
Je vous ai déjà parlé de Bernadette Soubirous, la petite voyante de Lourdes le 11 février dernier, jour de sa fête. Si vous voulez le relire, en voici le lien sur mon blog : https://annickpage.fr/category/sainte-famille-et-saints/.
Aujourd’hui, je vais vous raconter mon premier pèlerinage en octobre 2014, c’est à Lourdes, le pèlerinage du Christ-Roi. Encouragés par certains fidèles et amis, mais sans avoir aucune idée de ce qu’est un pèlerinage, nous décidons avec Sébastien d’y participer, une première expérience, je n’ai jamais fait de pèlerinage et Sébastien non plus, bien évidemment !
Un bus est loué et le vendredi matin de très bonne heure, nous voici partis pour 8/10 heures de voyage. Le car est plein, chacun semble heureux de participer à ce petit voyage. Dans le car le prêtre qui nous accompagne nous propose de réciter un chapelet, suivi quelques heures plus tard par la projection du film « Bernadette » de Jean Delannoy. Ce pèlerinage commence bien !
Puis, arrêt pique-nique, puis, somnolence dans le bus, nous nous attendions à la récitation d’un deuxième et d’un troisième chapelet, un Rosaire entier « pour les pêcheurs » comme l’a demandé la Vierge à Lourdes. Nous avions pourtant largement le temps de le réciter ce Rosaire ?!?!
Nous sommes presque au fond du car, nous en parlons aux personnes qui sont près de nous, ignorance, perplexité sont nos réponses ! Le prêtre qui est tout à l’avant du bus près du chauffeur, ne se manifeste pas pour nous faire prier tous ensemble…
Avec le recul, ce qui me semble curieux aujourd’hui c’est que nous n’ayons pas pensé à en réciter au moins un de plus, juste tous les deux… Nous étions dans l’attente d’un modèle donné par le prêtre, une sorte de dépendance, timides et indécis, le besoin d’être guidés, ne sachant pas encore prendre nos propres décisions…
Nous arrivons à Lourdes vers 18h, un petit temps d’installation dans nos chambres, et nous partons avec Sébastien, heureux d’être sur un lieu d’Apparition de la Sainte Vierge, pressés et curieux de voir la grotte et la basilique avant le repas du soir. Les rues sont vides, les multiples échoppes sont fermées ou en train de fermer. Nous grimpons jusqu’à la basilique, et, déception, elle est fermée pour travaux. Seule une jolie petite chapelle est accessible, elle est remplie d’ex-voto, plaques de marbres fixées au mur gravées de remerciements pour de nombreuses guérisons miraculeuses. Nous apprécions mais sommes un peu déçus de ne pas pouvoir entrer dans la basilique !
Nous redescendons jusqu’à la grotte, la place, les rues sont vides, nous passons devant les sources et le bâtiment des piscines, là aussi, il n’y a presque personne, même devant les multiples cierges allumés. Nous pensions voir des gens en prières, de partout, mais non… Nous sommes… perplexes ! Nous décidons de mettre quelques cierges à brûler devant la grotte pour les défunts de nos familles.
Le repas du soir est gai malgré la fatigue du voyage et nous sommes contents de ne pas nous coucher trop tard.
(A suivre)