Noël approche

Voici Evènement annoncé dans la liturgie de l’Avent. C’est un Evénement étonnant  dans lequel la gloire divine et l’humilité se rejoignent !

Nuit bénie où Dieu parait dans le monde. C’est un enfant de pauvres, emmailloté de langes, il a pour abri une étable dans un tout petit bourg de Judée. Seules quelques personnes simples, des bergers, sont mystérieusement avertis par les Anges. Sa mère, Marie, la Toute Pure, le Femme bénie entre toutes, la créature seule jugée digne de devenir la mère du Verbe incarné, l’Immaculée, le Chef-d’œuvre du Très Haut, la Reine de la Terre et des Cieux, Marie, accepte tout, le froid, l’humidité, l’inconfort. Dans la prière, l’humilité et l’acceptation totale de la volonté divine, elle met miraculeusement au monde son tout petit qui est aussi son Dieu. Et Joseph, le pure, le chaste, le dévoué Joseph, s’unit à la prière de Marie, assistant émerveillé à cet instant magique !

Ce nouveau-né, c’est l’Éternel. A Lui les titres de Dieu, Prince de la Paix, Père de l’ère qui s’ouvre aux hommes pour un Règne sans Fin. L’enfant pauvre et ignoré de Bethléem apparaîtra au Dernier Jour dans l’éclat de sa gloire divine. Mais l’avènement du Christ est encore lointain… ! Le Sauveur est né, le Verbe s’est fait chair et, dorénavant, nous avons part à la vie divine de celui qui a daigné prendre notre nature humaine.

A tous Joyeux Noël !

18 Septembre : Saint Joseph de Cupertino, frère mineur (1603-1663)

Joseph, dit de Cupertino, petit village des Pouilles en Italie, naquit de parents pauvres et pieux. il passa son enfance et sa jeunesse dans une grande simplicité et une véritable innocence de mœurs, souvent sa mère le maltraitait, car tous le considéraient comme un paresseux et un insensé.

Délivré d’une cruelle maladie, par sa Mère du ciel, Joseph s’appliqua avec une nouvelle ardeur aux œuvres de la piété et à la pratique des vertus ; et, pour s’unir plus intimement à Dieu, qui l’appelait à une perfection plus élevée, il voulut entrer chez les moines Franciscains. Ne sachant ni lire, ni écrire, et après bien des difficultés, il parvint en partie à la réalisation de ses désirs lorsqu’il fut accepté chez les Pères Capucins, où, vu son ignorance des lettres humaines, il fut d’abord reçu parmi les Frères-lais. Toujours ravi en Dieu, il mettait un temps si considérable à exécuter des travaux de peu d’importance que les supérieurs, le jugeant incapable de rendre aucun service à la communauté, le renvoyèrent dans le monde.

Il se trouva alors dans une bien triste position car aucun de ses parents ne voulait lui donner asile. Enfin, sur les instances de sa mère, les Frères Mineurs Conventuels consentirent à lui donner l’habit de saint François, son désir le plus cher, en le chargeant de soigner la mule du couvent.

Dans cet humble emploi, il se distingua tellement par la sainteté de sa vie, et par son zèle pour la conversion des pécheurs, que ses supérieurs s’aperçurent bientôt de la valeur de cette âme extraordinaire. Ils conçurent pour lui la plus haute estime, et le reçurent enfin dans la communauté sous le nom de Frère Joseph.

Mais notre Saint n’était pas encore satisfait. Il ne lui suffisait pas d’être religieux, il aspirait au sacerdoce. Ambition étrange, et, selon toute apparence, présomptueuse et insensée car, et de toute l’Écriture, il ne put jamais expliquer qu’un seul texte : l’Évangile des messes de la Sainte Vierge « heureuses  les entrailles qui Vous ont porté ». Marie cependant, contente de l’amour de Son serviteur, le seconda dans ses desseins. Car, par une disposition merveilleuse de la Providence : dans tous ses examens, il ne fut jamais interrogé que sur cet évangile, qu’il avait si bien approfondi, et sur lequel il répondit de manière à satisfaire pleinement les examinateurs les plus exigeants.

Ordonné prêtre, au mois de mars 1628, Joseph recherchait les emplois les plus humbles du couvent, il pratiquait des austérités inouïes, ne mangeait que tous les 3 ou 4 jours, et cela avec tant de modération, qu’il était facile de voir que son corps même vivait d’une nourriture cachée. En effet, son corps, aussi bien que son âme, était soutenu par la sainte Eucharistie ; et après la messe qu’il célébrait tous les jours, avec une grande dévotion, l’augmentation de force qu’il avait puisée dans la sainte communion se manifestait par l’animation de ses traits et la vigueur de sa démarche. Les animaux lui obéissaient, les éléments étaient dociles à sa voix, par un simple attouchement, les malades étaient guéris. En un mot, la nature semblait n’avoir plus de lois en présence des désirs de Joseph.

Pour lui, les lois de la pesanteur étaient suspendues, ou plutôt le centre qui l’attirait, ce n’était pas, comme pour nous pauvres misérables, la terre, mais le ciel. Aussi était-il souvent élevé, à la vue de ses Frères, à une distance considérable du sol, et là, il demeurait en contemplation, tout absorbé en Dieu. Chaque fois qu’on récitait en sa présence les Litanies de la Sainte Vierge, il s’élevait en l’air et allait embrasser l’image de la Mère de Dieu.

Ces transports aériens, ces vols dans l’espace furent si habituels à notre Saint que les actes du procès de canonisation en rapportent plus de soixante-dix survenus dans le seul territoire de Cupertino, aussi peut-on affirmer sans crainte, que durant la moitié peut-être de sa vie, ses pieds n’ont point touché le sol.

La dévotion à la Sainte Vierge faisait élever dans les airs Saint Joseph de Cupertino. Aimons Marie de tout notre cœur, et elle nous élèvera au plus près de son divin Fils.

2 Juillet : Visitation de la très Sainte Vierge

Cette fête nous rappelle la visite de Marie à Sa cousine Élisabeth. Après avoir annoncé à Marie le mystère de l’Incarnation, l’archange Gabriel La prévient que Sa cousine Élisabeth, âgée et jusque-là stérile, sera mère dans trois mois, par un nouveau prodige. Marie ne tarda pas à Se mettre en route pour féliciter l’heureuse mère.

Ce voyage n’eut pour mobile aucun sentiment humain. Marie possédait en Elle, avec Jésus, toutes les richesses et toutes les joies du Ciel ; cela Lui suffisait, et nul besoin n’agitait Son cœur ; mais un devoir de douce charité se présentait à remplir ; Elle voyait, dans l’accomplissement de ce devoir, un exercice de zèle et une occasion de glorifier Dieu. D’ailleurs, le Saint-Esprit La conduisait : la rencontre des deux futures mères, et surtout des deux enfants qu’elles portaient, était dans les desseins providentiels. Aussi Marie Se hâte, Elle S’expose aux fatigues d’un long chemin, Elle gravit les collines et traversent les zones désertiques, et bientôt Elle atteint le terme du voyage.

O merveille ! à peine Marie et Élisabeth sont-elles en présence, que l’enfant d’Élisabeth tressaille dans son sein, et elle-même, saisie de l’esprit prophétique, s’écrie en embrassant Marie : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et béni le Fruit de Votre sein ! » Paroles que l’Église a jointes à l’Ave Maria pour en faire une des plus belles prières chrétiennes ; paroles qui retentiront partout et dans les siècles ! Ainsi, la mission de Jésus commence avant Sa naissance, Il sanctifie Jean-Baptiste dans le sein de Sa mère ; car ce tressaillement qu’il éprouve annonce le Prophète qui devine son Dieu, et le Précurseur qui reconnaît le Sauveur.

Marie, saisie Elle-même par l’Esprit divin, entonne ce beau chant d’action de grâces appelé le Magnificat, qui célèbre dans un langage céleste les merveilles opérées par Dieu en Elle, chant que répéteront sans fin tous les échos du temps et de l’éternité.

Durant trois mois, les paroles et les exemples de Marie firent le charme de la maison qu’Elle visitait. On ignore si Elle quitta Élisabeth avant la naissance de saint Jean-Baptiste. Cependant saint Luc (1, 56) mentionne Son départ avant le récit de l’enfantement d’Élisabeth (1, 57).

De retour à Nazareth, Elle retrouva Sa vie silencieuse et retirée, n’ayant rien perdu de ce trésor de recueillement, de pureté, de vie intérieure qu’Elle savait constamment communiquer autour d’Elle.

Que de leçons pour les chrétiens dans ce mystère ! Leçons de charité et de zèle, de prévenance et d’amabilité ! Leçons de mortification, d’humilité, de sanctification des actions communes et des relations nécessaires avec le monde !

À l’exemple de la mère de Dieu, sachons marquer nos visites par la discrétion, les bons services et des  entretiens sains et respectueux.

Aujourd’hui nous fêtons l’Annonciation.

Chaque année, les chrétiens fêtent l’Annonciation au 25 mars, neuf mois avant la naissance du Christ le 25 décembre. Mais quand le 25 mars tombe pendant le carême, période de jeûne et de préparation à la fête de la Résurrection, l’église a décidé de fêter cette annonciation, le premier jour après l’octave (huitaine de jours) après Pâques.

Je vous mets ci-dessous quelques extraits des visions que La bienheureuse Catherine Emmerich nous décrit de ce jour béni :

« La chambre de la sainte Vierge était sur le derrière de la maison de Nazareth. On y montait par trois marches, car le sol de cette partie de la maison était plus élevé que le reste et sur un fond de rocher. (Nous savons qu’à cette époque le hameau de Nazareth était en partie troglodyte). La chambre était ronde,  derrière une cloison à hauteur d’homme, se trouvait roulé le lit de la sainte Vierge. Les parois de la chambre étaient revêtues jusqu’à une certaine hauteur d’une espèce de travail de marqueterie fait avec des morceaux de bois de différentes couleurs. Le plafond était formé par quelques solives parallèles, dont les intervalles étaient remplis par un clayonnage orné de figures d’étoiles.

La sainte Vierge, en entrant, se revêtit, derrière la cloison de son lit, d’une longue robe de laine blanche avec une large ceinture, et se couvrit la tête d’un voile d’un blanc légèrement jaune, elle prit alors une petite table basse qui était contre le mur, et la mit au milieu de la chambre. Elle était recouverte d’un tapis rouge et bleu au milieu duquel était brodée une lettre. Un rouleau de parchemin écrit était sur cette table.

La sainte Vierge, l’ayant dressée entre la place de son lit et la porte, à un endroit où le sol était recouvert d’un tapis, plaça devant un petit coussin rond pour s’y agenouiller ; elle se mit alors à genoux, les deux mains appuyées sur la table. La porte de la chambre était devant elle à droite ; elle tournait le dos à sa couche.

Marie baissa son voile sur son visage et joignit les mains devant sa poitrine, mais sans croiser les doigts. Je la vis prier longtemps ainsi avec ardeur, je visage tourné vers le ciel ; elle invoquait la rédemption, la venue du roi promis au peuple d’Israël. Elle resta longtemps à genoux, ravie en extase ; puis elle pencha la tête sur sa poitrine.

Alors, du plafond de la chambre, descendit à sa droite, en ligne un peu oblique, une masse de lumière, et dans cette lumière un jeune homme resplendissant avec des cheveux blonds flottants descendit devant elle à travers les airs : c’était l’ange Gabriel. Il lui parla, et je vis les paroles sortir de sa bouche comme des lettres de feu. Marie tourna un peu sa tête voilée vers le côté droit. Cependant, dans sa modestie, elle ne regarda pas. L’ange continua à parler. Marie tourna le visage de son côté, comme obéissant à un ordre, souleva un peu son voile, et répondit. L’ange parla encore ; Marie releva tout à fait son voile, regarda alors l’ange, et prononça les paroles sacrées :  » Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole « .

Une lumière pénétra alors le côté droit de Marie, elle devint lumineuse et comme diaphane. Elle était dans ce moment tellement inondée de lumière que rien en elle ne paraissait plus obscur ni opaque : elle était resplendissante et comme illuminée toute entière.

Pendant que je voyais toutes ces choses dans la chambre de Marie, j’eus une impression personnelle d’une nature singulière. J’étais dans une angoisse continuelle, comme si l’on m’eût dressé des embûches, et je vis un horrible serpent ramper à travers la maison et les degrés jusqu’à la porte près de laquelle j’étais quand la lumière pénétra la sainte Vierge ; le monstre était arrivé à la troisième marche. Ce serpent était à peu près de la longueur d’un enfant ; sa tête était large et plate ; il avait à la hauteur de la poitrine deux courtes pattes membraneuses, armées de griffes semblables à des ailes de chauve-souris, sur lesquelles il se traînait. Il était tacheté de diverses couleurs d’un aspect repoussant, et rappelait le serpent du Paradis, mais avec quelque chose de plus difforme et de plus horrible. Quand l’ange sortit de la chambre de la sainte Vierge, il marcha sur la tête de ce monstre devant la porte, il poussa alors un cri si affreux que j’en frissonnais. »

Bénie sois tu, ô sainte Vierge Marie, toi qui as accepté avec tant d’humilité et d’acceptation de devenir la mère de Celui qui allait ouvrir le Ciel aux pêcheurs !