Voici Evènement annoncé dans la liturgie de l’Avent. C’est un Evénement étonnant dans lequel la gloire divine et l’humilité se rejoignent !
Nuit bénie où Dieu parait dans le monde. C’est un enfant de pauvres, emmailloté de langes, il a pour abri une étable dans un tout petit bourg de Judée. Seules quelques personnes simples, des bergers, sont mystérieusement avertis par les Anges. Sa mère, Marie, la Toute Pure, le Femme bénie entre toutes, la créature seule jugée digne de devenir la mère du Verbe incarné, l’Immaculée, le Chef-d’œuvre du Très Haut, la Reine de la Terre et des Cieux, Marie, accepte tout, le froid, l’humidité, l’inconfort. Dans la prière, l’humilité et l’acceptation totale de la volonté divine, elle met miraculeusement au monde son tout petit qui est aussi son Dieu. Et Joseph, le pure, le chaste, le dévoué Joseph, s’unit à la prière de Marie, assistant émerveillé à cet instant magique !
Ce nouveau-né, c’est l’Éternel. A Lui les titres de Dieu, Prince de la Paix, Père de l’ère qui s’ouvre aux hommes pour un Règne sans Fin. L’enfant pauvre et ignoré de Bethléem apparaîtra au Dernier Jour dans l’éclat de sa gloire divine. Mais l’avènement du Christ est encore lointain… ! Le Sauveur est né, le Verbe s’est fait chair et, dorénavant, nous avons part à la vie divine de celui qui a daigné prendre notre nature humaine.
Il est 5 heures et comme le dit le chanteur je n’ai pas sommeil ! Depuis trois heures je suis réveillée et bien réveillée. Cette phrase d’un psaume me trotte dans la tête : « Seigneur, ton regard m’a pénétré et tu me connais. Ta pensée me suit quand je m’endors et que je me lève ».
Oui je me lève et m’installe devant la petite crèche que j’ai déposée sur le rebord de ma fenêtre. Et je contemple l’Enfant Jésus, grelottant dans l’humidité de cette grotte, cet Enfant Dieu que Marie, en extase devant son Dieu, va devoir emmailloter pour le protéger du froid, et allaiter car c’est aussi son tout petit totalement dépendant d’elle.
Marie !… Une toute jeune fille de 16 ans appelée à un si grand honneur ! Adorer son Dieu tout en chérissant son enfant ! Marie !… qui a passé toute son enfance et son adolescence au Temple dans la joie de la soumission et de l’obéissance. Et voilà que par cet enfant un glaive lui transpercera le cœur, c’est le vieux Siméon qui lui fera cette prophétie, huit jours plus tard, lors de la présentation de Jésus au Temple. Jusqu’à ce que ce Fils si doux et pieux et dévoué ait 30 ans, elle sera continuellement partagée entre l’anxiété et l’angoisse du sacrifice de son Jésus annoncé par les textes sacrés, et une acceptation et une soumission tellement humbles ! Comme nous le dit St Luc elle gardera toutes ces choses dans le silence de son cœur. Sainte Vierge Marie, mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs !
Et Joseph le fidèle, le juste, le chaste Joseph dont le cœur est silencieux lui aussi, il est ravi par la beauté de cet Enfant qui est devenu le sien sans être le sien, cet Enfant plus beau que s’il était le sien… Joseph ravi par la beauté de Marie, sa jeune épouse, si belle dans sa virginité et plus belle encore dans sa maternité, si belle de la grâce dont elle est pénétrée… Joseph tout meurtri de n’avoir pu leur offrir un lieu confortable, se désole de l’humidité et de la puanteur du seul refuge qui leur ait été proposé. Glorieux Saint Joseph, époux de Marie, par cette sollicitude pleine d’amour avec laquelle vous vous êtes occupé en ce monde de Jésus et de Marie, daignez veiller sur notre existence jusqu’à notre dernier soupir ! Vous êtes le Patron de la Bonne Mort, vous êtes, en effet, parti de la meilleure mort qui soit, entouré dans la paix et l’amour de Marie et de Jésus peu de temps avant la vie publique de votre Saint Fils. Vous n’auriez sans doute pas pu supporter tant de souffrances lors de sa condamnation à mort !
La crèche de Noël… Et la Croix…
Ce matin on est vendredi, et le vendredi c’est le jour de la mort du Christ en Croix, aussi en commémoration, les chrétiens sont conviés à se recueillir sur le Chemin de Croix ! Quelques trente années après la crèche, c’est l’injuste Condamnation à mort, la cruelle Flagellation, le douloureux Couronnement d’épines, l’interminable Portement de Croix, les chutes de plus en plus violentes, il est tellement affaibli, et ces admirables rencontres remplies d’amour et de charité avec sa sainte Mère, Simon de Cyrène, Véronique, les femmes de Jérusalem en pleurs, la terrible Crucifixion si douloureuse, et puis Marie qui étreint le corps mort de son Fils, et enfin la Mise au Tombeau, prélude à la Résurrection. Toutes ces souffrances horribles nous ont été racontées par les témoins de ce temps. « Il s’est fait péché pour nous » dit Saint Paul. Il est venu pour racheter nos péchés, les expier douloureusement, il nous a donné l’exemple de sa vie et de sa mort pour nous sauver de la damnation éternelle et nous ouvrir les portes du Paradis. Osons dire avec Saint Paul, « Au nom de Jésus que tout genou fléchisse au Ciel, sur la Terre et dans les enfers. Que chacun proclame en sa langue que Jésus Christ est Seigneur pour la gloire de Dieu le Père ».
Aujourd’hui c’était Noël, l’anniversaire de la naissance du Christ Rédempteur. Aucune tradition ne nous assure de l’exactitude historique de cette date qui a été choisi par l’Eglise car c’est, après le solstice d’hiver le moment où les jours recommencent à grandir. Le paganisme a de tout temps fêté la renaissance du soleil qui allait faire « renaître le monde à la vie ». Le satanisme s’en est aussi emparé.
« Pour nous, dit St Augustin, ce jour est sacré, non à cause du soleil visible, mais par la naissance de l’invisible Créateur du soleil ».
Le Christ annoncé par les prophètes est le véritable Soleil, source de la Lumière et de la Vie. J’espère que vous avez passé une bonne journée de Noël !