Les 3 Ave Maria, une pieuse pratique

En l’honneur de la Puissance, de la Sagesse et de la Miséricorde de la Très Sainte Vierge.

Un jour, en semaine, coup de sonnette à ma porte, c’est une des fidèles qui vient gentiment me rendre visite et m’apporte une très belle image de la Vierge Marie (la Madone Sixtine de Raphaël) avec au dos une prière à réciter matin et soir. Comme elle me fait plaisir !

La prière c’est l’Ave Maria que je n’avais pas oubliée depuis mon enfance et que je venais de réapprendre en latin :

Je vous salue Marie, pleine de grâce, Le Seigneur est avec vous, Vous êtes bénie entre toutes les femmes, Et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni. Sainte marie, mère de Dieu, Priez pour nous, pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum, Benedicta tu in mulieribus, Et benedictus fructus ventris tui, Jesu. Sancta Maria, mater Dei, Ora pro nobis, peccatoribus, Nunc et in hora mortis nostrae. Amen

Récitation suivie de la demande :

Sainte Vierge marie, protégez-moi pendant cette journée (ou cette nuit), préservez-moi de tout péché mortel, et accordez-moi la grâce d’une bonne mort.

C’est sainte Mechtilde (XIIIème siècle) qui en eut la révélation. Alors qu’elle chantait l’Ave Maria le jour de la fête de l’Annonciation et demandait à Marie de daigner l’assister de sa présence à sa dernière heure. La Sainte Vierge lui est apparue et lui a répondu : « Je te le promet, mais toi, récite chaque jour trois Ave Maria ». Elle lui expliqua que le nombre de trois faisait référence aux trois personnes de la Sainte Trinité — le Père, le Fils et le Saint-Esprit — qui n’avaient cessé de la combler de toutes grâces, elle la Mère de Dieu.

Selon cette promesse, quiconque, à l’heure de la mort, aura récité fidèlement les 3 Ave Maria sera réconforté par le Père qui chassera loin de lui toute puissance ennemie ; son âme sera remplie des lumières de la foi et de la science par le Fils de Dieu ; et il recevra du Saint-Esprit la suavité du divin amour pour triompher des douleurs et de l’amertume de la mort.

Depuis la révélation de son importance, une multitude de chrétiens ont pris l’habitude de prier quotidiennement trois « Je vous salue Marie »en y voyant un moyen sûr d’obtenir le salut éternel. Et beaucoup de saints s’en sont faits les apôtres comme le missionnaire Léonard de Port-Maurice qui y attachait une extrême importance, saint Alphonse de Liguori, qui fixa la manière de réciter les trois Ave, et en établit, à tout jamais, l’excellence et l’efficacité ; le saint curé d’Ars, Jean Bosco et de nombreux autres à travers le monde qui ont encouragée cette « pieuse pratique ».

« Ceux qui sont sous la protection de Marie doivent tout espérer de Dieu, puisqu’elle connaît toutes leurs nécessités, qu’elle veut et qu’elle peut les secourir. » (Saint Bernard)

Je crois en Dieu

Le Symbole des Apôtres (Je crois en Dieu) appelé ainsi parce qu’il est considéré comme le résumé fidèle de la foi des apôtres.

Héritage d’une longue tradition, les douze affirmations du « Je crois en Dieu » synthétisent l’essentiel de la foi chrétienne. Ces douze articles sont les vérités que les saints apôtres, nos maîtres et nos guides dans la foi, ont rédigés, inspirés par l’Esprit de Dieu. Après avoir reçu de Notre Seigneur l’ordre d’aller remplir pour lui les fonctions d’ambassadeurs (2 Co 5, 20) et de se répandre dans le monde entier pour prêcher l’Évangile à toute créature (Mc 16, 15) ils jugèrent convenable de composer une formule de foi chrétienne afin que tous eussent la même croyance et le même langage, qu’il n’y eût ni division, ni schisme parmi ceux qu’ils allaient appeler à la même foi.

Le « Je crois en Dieu » est aussi connu sous le nom de « Credo » (je crois), qui, en latin, diffère légèrement du Symbole des Apôtres. Le Credo ou Symbole de Nicée-Constantinople tient sa grande autorité du fait qu’il est issu des deux premiers Conciles œcuméniques (325 et 381). Au cours de la messe, il est récité en latin après la lecture de l’Evangile et le sermon du prêtre. Il est réservé aux dimanches, aux fêtes du Christ, de la Vierge, des Apôtres et des Docteurs.

En voici la traduction :

Je crois en un seul Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible.
Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles.
Il est Dieu, né de Dieu, Lumière, né de la Lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré, non pas créé,
de même nature que le Père, et par Lui tout a été fait.
Pour nous les hommes, et pour notre salut, Il descendit du ciel ;
par l’Esprit Saint, Il a pris chair de la Vierge Marie, et S’est fait homme.
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et Il monta au ciel ; Il est assis à la droite du Père.
Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne n’aura pas de fin.
Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; Il procède du Père et du Fils ;
avec le Père et le Fils, Il reçoit même adoration et même gloire ; Il a parlé par les prophètes.
Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés.
J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir.
Amen.

Cette prière nous invite à approfondir le sens de chaque proclamation du « Je crois en Dieu » en nous livrant à nos propres méditations. Afin de pouvoir témoigner de notre foi chrétienne, avec tout notre être, raison et cœur, cette prière nous invite également à un engagement personnel, à chercher dans les Ecritures saintes, à questionner les prêtres et religieux, à chercher toutes les explications nécessaires à une vraie compréhension de chaque symbole,  c’est une véritable catéchèse qui conduit à une intériorisation de la foi.