Réflexion sur mes difficultés à Lourdes et à Gastines

Avec le recul, la réflexion et l’éclairage apportés par mes méditations et oraisons, six ans après ces deux expériences malheureuses (octobre 2014 et janvier 2015) et qui n’ont pas porté leurs fruits, il me vient une image pour illustrer mes difficultés :

C’est début 2014 que j’ai commencé l’ascension de ma montagne spirituelle, le chemin est souvent ardu, pierreux, épineux, avec des endroits plats, reposants et festifs, et des montées presque vertigineuses beaucoup plus dures. Quand j’ai attaqué cette ascension, j’ai vérifié mon équipement, et surtout mes chaussures de marche, je prévoyais un certain confort pour ne pas me décourager en chemin. Je n’étais pas seule pour faire ce cheminement et j’attendais de l’aide de ceux qui connaissaient le parcours.

C’est en partie pour cela que mon premier pèlerinage, celui de Lourdes ne m’a pas apporté les fruits attendus (voir mes deux articles : https://annickpage.fr/2021/03/21/notre-pelerinage-a-lourdes-octobre-2014/ et   https://annickpage.fr/2021/03/23/suite-de-notre-pelerinage-du-christ-roi-a-lourdes/ ).

Pour la retraite des exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola, voir mon article précédent : https://annickpage.fr/2021/04/06/les-exercices-spirituels-de-st-ignace-de-loyola/, l’inconfort physique m’a empêché d’en retirer les bienfaits souhaités !

Je viens de comprendre que seul le but est important : Dieu dans Sa Majesté et Sa Gloire, avec à Ses côtés, Son Fils qui s’est assujetti à la nature humaine, a accepté la colère son Père, cette colère qui nous était destinée puisque ce sont nos péchés qui Le mettent en colère.

« Il s’est fait péché pour nous », nous dit Saint Paul.

Il s’est porté caution pour nous. Et la colère terrible de Son Père bien-aimé s’est déversée sur Lui et l’a poussé à accepter des souffrances épouvantables pour expier pour nous et nous racheter et nous ouvrir les Portes du Ciel.

Il me faut absolument tenter de me sanctifier pour m’approcher au plus près de ce Dieu, tout-puissant et omniscient qui m’appelle et se soucie de l’éternité bienheureuse de mon âme, m’approcher au plus près de ce qui seul est Vrai, Beau et Bien. Comment ne pas Lui répondre et ne pas Lui rendre Son regard d’amour ?

Peu importe les embûches du chemin ; si seul le but me motive, je recevrai les grâces nécessaires, j’en suis bien persuadée, pour ne pas me focaliser sur les inconvénients de la route, les dépasser, les sublimer et n‘avoir que le but en tête ! Seigneur, mon Dieu, ayez pitié de moi, aidez-moi et accueillez-moi dans votre ineffable Bonté !

Ce n’est que maintenant, 6 ans plus tard, que je commence à saisir le sens et les bienfaits de mes prières et méditations dans lesquelles je m’investis chaque matin ! Dieu soit loué ! Mais j’ai bien d’autres expériences à vous raconter avant d’en arriver là où j’en suis de cette évolution spirituelle.

Les exercices spirituels de St Ignace de Loyola

Un jour de novembre, une des fidèles de Saint-Pré me parle de ces exercices, une retraite d’une semaine dans le silence, très profitable et nécessaire sur le chemin de la progression spirituelle selon plusieurs autres personnes qui les ont faits jusqu’à une dizaine de fois.

Elle me dit qu’elle serait heureuse de m’emmener au prieuré de Gâtines en Anjou qui accueille pour cette retraite fin janvier 2015, qu’elle saura trouver deux autres personnes pour remplir la voiture et amortir les frais de ce déplacement de plus de 1.600kms aller/retour.

Je lui demande quelques jours de réflexion… et comme je voudrais vraiment progresser dans cette Foi nouvelle, je lui donne mon accord pour l’inscription. Je reçois par courrier un petit dépliant de « Notre Dame du Perpétuel Secours » avec des prières différentes à réciter pendant 9 jours en guise de préparation. C’est ma première neuvaine !

Et voici le jour du départ, nous sommes quatre dans la voiture, notre conductrice, sa tante et la petite sœur dont je vous ai déjà parlé, qui battait des mains et riait dans le car de retour de Lourdes, à la projection de Rabbi Jacob.

Nous faisons une halte à mi-chemin chez la maman de notre amie qui nous reçoit très gentiment pour le repas du soir et une nuit de repos.

Très agréable accueil à notre arrivée par trois prêtres et une religieuse anglaise. Le programme de la journée est affiché au début du couloir qui mène aux chambres. Je suis fatiguée et surtout ma jambe droite me fait souffrir après toutes ces heures de voyage.

Les instructions dans une salle, les méditations dans nos chambres, les prières à la chapelle, les repas et goûters au réfectoire se succèdent, c’est intéressant mais il y a tellement de déplacements d’un lieu à un autre, et tellement de couloirs interminables à parcourir que dès le deuxième jour je suis incapable de me concentrer pendant les prières et méditations.

Et voilà, j’ai mal, en plus j’ai froid, et les désagréments physiques prennent malheureusement le pas sur la concentration spirituelle ! Quel dommage et quelle pitié !