1er Août : Fête de Saint Pierre aux Liens

Hérode Agrippa, roi des Juifs, après avoir condamné à mort par décapitation saint Jacques le Majeur, en l’an 43, fit emprisonner saint Pierre. Les fidèles, à la nouvelle de l’arrestation du chef de l’Église, se mirent aussitôt en prière, et Dieu les exauça.

Le Prince des Apôtres, chargé de chaînes, était gardé nuit et jour par seize soldats, dont quatre faisaient tour à tour sentinelle dans la prison autour de lui; les autres gardaient les portes. La nuit même qui précédait le jour marqué pour l’exécution, Pierre dormait profondément au milieu de ses gardes, quand tout à coup la prison fut éclairée d’une lumière céleste. Un Ange apparaît, le réveille et lui dit: « Levez-vous promptement, prenez votre ceinture, vos vêtements et vos sandales, et suivez-moi. » Au même instant ses chaînes te détachent du mur ; stupéfait, il obéit, et traverse sans obstacle, à la suite de l’Ange, e premier et le second corps de garde. Une porte de fer était à l’entrée du chemin qui conduisait à l’intérieur de Jérusalem; cette porte s’ouvre d’elle-même. Ils vont ensemble jusqu’au bout de la rue, et l’Ange disparaît. 

Pierre avait cru que tout ce qui se passait n’était qu’un songe; mais, persuadé alors de la réalité de sa délivrance, il en bénit le Seigneur en disant: « Je reconnais maintenant que Dieu a envoyé véritablement Son Ange et qu’Il m’a délivré de la main d’Hérode et de l’attente cruelle du peuple juif. » Il se rend alors à la maison de Marie, mère de Marc, son disciple, où se trouvait une foule en prière. Marc c’est l’évangéliste qui lors de l’arrestation de Jésus au jardin des Oliviers s’était enfui, tout nu, laissant tomber le drap qui lui servait de vêtement alors qu’un soldat tentait de l’attraper.

Pierre, donc libre, frappe à la porte, et la jeune fille qui se présente pour ouvrir, ayant reconnu la voix de Pierre, court l’annoncer à l’intérieur de la maison. Personne n’y voulait croire: « Impossible ce n’est pas lui ! » lui dit-on. « C’est son Ange, » disent d’autres. Pierre continuait à frapper. Quelle ne fut pas l’explosion de joie lorsque la porte fut ouverte et que l’on reconnut saint Pierre ! L’Apôtre raconta la merveille que Dieu venait d’accomplir.

La foi de ces premiers chrétiens dans le monde des esprits invisibles qui nous environnent et nous gardent est  remarquable :  « C’est son ange ! » ! Respectons la présence de notre ange gardien, et prions-le chaque jour de nous protéger.

Les fidèles se firent un devoir de recueillir les précieuses chaînes qui entouraient les chevilles et les poignets de saint Pierre et les conservèrent avec un religieux respect. Plus tard, les chaînes vénérables furent portées à Rome par le chef des Apôtres. À peine furent-elles placées l’une près de l’autre, qu’elles s’unirent ensemble, de manière qu’il fut impossible d’y reconnaître aucune soudure.

Depuis ce temps, l’Église fait plus de cas de ces précieuses chaînes que des plus riches trésors, elles sont précieusement vénérées dans l’église de Saint-Pierre-aux-Liens.

25 Avril : Saint Marc, évangéliste et évêque d’Alexandrie

Saint Marc était probablement de la race d’Aaron ; il était né en Galilée. Il semble avoir fait partie du groupe des soixante-douze disciples du Sauveur ; mais il nous apparaît surtout dans l’histoire comme le compagnon fidèle de l’apostolat de saint Pierre.

C’est sous l’inspiration et la narration du chef des Apôtres et à la demande des chrétiens de Rome qu’il écrivit l’Évangile qui porte son nom. Marc cependant ne suivit pas saint Pierre jusqu’à son glorieux martyre ; mais il reçut de lui la mission spéciale d’évangéliser Alexandrie, l’Égypte et d’autres provinces africaines.

Le disciple ne faillit pas à sa tâche et porta aussi loin qu’il put, dans ces contrées, le flambeau de l’Évangile. Alexandrie en particulier devint un foyer si lumineux, la perfection chrétienne y arriva à un si haut point, que cette Église, comme celle de Jérusalem, ne formait qu’un cœur et qu’une âme dans le service de Jésus-Christ. La rage du démon ne pouvait manquer d’éclater.

Les païens endurcis résolurent la mort du saint évangéliste et cherchèrent tous les moyens de s’emparer de lui. Marc, pour assurer l’affermissement de son œuvre, forma un clergé sûr et vraiment apostolique, puis échappa aux pièges de ses ennemis en allant porter ailleurs la Croix de Jésus-Christ. Quelques années plus tard, il eut la consolation de retrouver l’Église d’Alexandrie de plus en plus florissante.

La nouvelle extension que prit la foi par sa présence, les conversions nombreuses provoquées par ses miracles, renouvelèrent la rage des païens. Il fut saisi et traîné, une corde au cou, dans un lieu plein de rochers et de précipices. Après ce long et douloureux supplice, on le jeta en prison, où il fut consolé, la nuit suivante, par l’apparition d’un ange qui le fortifia pour le combat décisif, et par l’apparition du Sauveur Lui-même.

Le lendemain matin, Marc fut donc tiré de prison; on lui mit une seconde fois la corde au cou, on le renversa et on le traîna en poussant des hurlements furieux. La victime, pendant cette épreuve douloureuse, remerciait Dieu et implorait Sa miséricorde. Enfin broyé par les rochers où se heurtaient ses membres sanglants, il expira en disant : « Seigneur, je remets mon âme entre Vos mains. »