Une soirée sur Ste Thérèse de l’Enfant Jésus

Une des personnes qui a la gentillesse de venir me chercher chez moi pour m’amener aux premiers samedis du mois (voir mon précédent article : https://annickpage.fr/2021/02/19/la-communion-reparatrice-des-premiers-samedis/) et autres cérémonies en semaine, me propose de venir chez elle avec Sébastien pour entendre son époux qui va faire une projection et une petite conférence sur Ste Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face.

Ste Thérèse de Lisieux, cette si sainte jeune fille qui à 15 ans a voulu devenir Carmélite ! Sa vie m’avait attirée dès le début de notre conversion.

J’avais acheté et lu ses écrits réunis dans « Histoire d’une âme – manuscrits autobiographiques » après avoir été un peu « remuée » par le livre « Correspondance familiale » de ses parents (voir l’article dans lequel j’en parle : https://annickpage.fr/2021/01/07/notre-premiere-messe/)

J’avais regardé à nouveau le film de Jean Cavalier : « Thérèse » que j’avais apprécié dans les années 90, c’est une belle œuvre cinématographique, les prises de vue sont splendides, mais cette fois, j’ai été déçue. Il n’est pas inintéressant, bien au contraire, mais la vie de prières des Carmélites n’y est pas vraiment représentée.

Une famille amie m’avait donné une vieille édition datant de 1923 de « Histoire d’une âme » et une relique de Ste Thérèse. Oui, décidément, cette grande sainte devenait de plus en plus présente dans ma vie

Les amis qui nous ont invités, habitent une jolie maison dans la campagne varoise. C’est la fin de l’été, il fait bon. Des chaises, des bancs, des fauteuils sont installés sur leur terrasse ainsi qu’un écran de projection. La vie de Ste Thérèse et de sa famille défile sous nos yeux. L’admiration et la dévotion de cet homme pour Ste Thérèse est palpable, il sait faire passer le beau message de cette jeune carmélite : sa « petite voie de l’enfance spirituelle ».

Au printemps suivant, nous nous réunirons à nouveau chez lui pour l’entendre nous parler du bienheureux Marcel Callo, un jeune ouvrier de Rennes qui partit en Allemagne au titre du Service du Travail Obligatoire. Interrogé par la Gestapo, et arrêté avec onze de ses camardes, ils prièrent ensemble devant une croix tressée avec des fleurs d’immortelles. Parce qu’il était « trop catholique » il fut battu et souffrit de mauvais traitements jusqu’à sa mort en 1945. Un colonel qui avait vu mourir des milliers de prisonniers, témoigna au procès de béatification de Marcel avec ces mots : « Je n’ai jamais vu chez un moribond un regard comme le sien ».

Voilà, dans quelle ambiance je « baigne » depuis ce jour béni de février 2014 où nous avons rencontré de vrais chrétiens qui tâchent de témoigner de leur foi, qui s’inquiètent de leur prochain et se tiennent éloignés des frivolités et absurdités de notre monde moderne et par trop libéral !

Mariage et enfants

Puis vint un mariage, difficile, avec un homme qui ne croyait en rien et ne se posait pas du tout de questions, beaucoup de travail dans nos différents commerces.

Un travail que j’ai aimé pourtant mais qui ne me laissait pas assez de temps pour m’occuper de Mathilde et Sébastien mes deux enfants, mes deux petits dont je suis si fière. Ils étaient ma réussite.

Ce sont eux qui m’ont apporté du bien-être, de l’amour, de grandes joies, des peines aussi, parfois, et surtout l’envie de les guider, de les aider à s’épanouir. J’ai longtemps cru avoir bien rempli mon rôle de mère, il me plaisait ce rôle-là ! Je les ai aimés de tout l’amour dont j’étais capable.

Mais je ne leur ai pas transmis ce qui était le plus important, je comprends maintenant que je n’ai pas su leur donner l’essentiel : la foi en Dieu (que j’avais au fond de moi mais je ne savais pas comment la vivre), la confiance, l’espérance, la force, la tempérance, la piété, la crainte de Dieu, toutes ces vertus que la religion catholique nous demande de pratiquer afin de faire face à toutes les difficultés de la vie et de trouver la paix du cœur. Trop souvent je leur ai donné des conseils erronés, croyant les aguerrir, les prévenir, les protéger… Seigneur, pardonnez-moi ! Mes enfants chéris, pardonnez-moi !

Ce n’est qu’après avoir lu, il y a 3 ans, « Correspondance familiale » de Zélie et Louis Martin les parents de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, que j’ai compris ce que devait être une saine éducation chrétienne ! Quel gâchis ! Il va m’en falloir des prières et des pénitences pour tenter de réparer tout ce mal que j’ai fait……