Et puis, depuis que nous sommes en Anjou, grâce aux instructions des pères dominicains, nous comprenons mieux comment le Carême nous permet d’approfondir notre vie spirituelle. Chaque année se pimente d’une pénitence ou d’une privation de plus en réparation de nos vies dissolues d’avant notre conversion, des prières plus longues et plus profondes en gratitude de toutes les innombrables grâces que nous recevons si largement ou, en demande d’aide pour nous, ceux que nous aimons etc…
Certaines des orientations prises deviennent des habitudes que nous continuons tout au long de l’année. Ce qui fait que 7 ans après le début de nos efforts, nous récitons chaque jour un rosaire en répartissant les 3 chapelets sur la journée ainsi que les prières que la Vierge Marie enseigna aux enfants à Fatima et des litanies se rapportant à la liturgie du mois ou du jour.
Pendant les 45 jours du Carême nous rajoutons chaque année une privation supplémentaire quant à la nourriture : l’abstinence tous les jours du carême, soit pas de protéines animales + pas de gluten donc pas de pain remplacé par des galettes de riz ou de maïs… (ce qui prive surtout Sébastien !) + pas de laitages : lait, fromages, yaourts, beurre… (ce qui me prive, moi, surtout) + pas de confiseries, friandises, chocolats, boissons sucrées…. (ce qui nous prive tous les deux). Et le Jeûne : un repas complet à midi, le soir une collation légère (bouillon de légumes, ou salade légère ou un fruit, les aliments solides ne devant en principe pas dépasser les 50 g). Nous constatons vraiment que le fait d’alléger nos corps nous permet d’être plus attentifs aux besoins de nos âmes.
Nous aimons généralement regarder le soir un épisode ou deux d’une série télévisée ou un film. Nous sélectionnons ces divertissements en nous informant auparavant sur des sites nous mettant en garde au niveau de leur moral : nudité, sexualité, violence etc… Mais pendant le Carême nous nous privons de ces moments de distraction et les remplaçons parfois par des lectures spirituelles ou des vidéos de Catéchisme ou des sermons ou des conférences. Nous nous rendons bien compte que ce temps de préparation à la fête de Pâques nous est très profitable, et nous comprenons vraiment profondément en l’expérimentant pourquoi l’Eglise demande ces privations physiques et morales pendant ces jours de Carême !
Au couvent, j’échange de temps en temps avec un frère qui me demande de petits services de lessive ou de couture et qui me parle beaucoup de St Joseph ou me glisse discrètement aux sorties de messe des feuilles photocopiées et pliées en quatre avec des prières ou réflexions sur St Joseph. J’apprécie son humilité, sa douceur, sa discrétion… Il y a réellement de très saints hommes dans ce couvent !
Un moine dominicain d’une quarantaine d’années devient mon confesseur et m’aide à être plus attentive afin de me débarrasser de mes défauts et me conseille dans mes lectures spirituelles.
Parmi ces différents livres, celui qui me marquera et m’aidera le plus, c’est :
« L’art d’utiliser ses fautes d’après St François de Sales » de Joseph Tissot (missionnaire de St François de Sales).
Ce merveilleux petit livre nous montre « comment nos péchés, sans rien perdre de leur laideur et de leur malice, peuvent, si nous le voulons, tourner à notre avantage spirituel. Il contribue puissamment à les faire détester et éviter. En admirant la divine bonté qui les pardonne si libéralement, qui les répare avec tant de munificence, on s’attache plus intimement au bon Dieu, on éprouve un regret plus amoureux de l’avoir contristé et on répète ces mots qui sont le meilleur éloge de ce livre : « Il inspire la résolution de ne plus pécher ».
Mon confesseur reste durant ces 4 ans plutôt distant avec moi mais toujours respectueux et souriant, par contre quand il me confesse, son attitude change totalement. Je vois bien qu’il ne s’intéresse ni à mon caractère, ni à ma personnalité mais uniquement à la vie et aux progrès de mon âme pour mon salut. Ce fut un bon confesseur ! Il m’a également fait évoluer dans ma manière de considérer et de comprendre la confession, j’éprouvais de la honte, de la crainte, de l’angoisse avant chaque confession. Au bout de deux années de confessions mensuelles, j’y allais presque joyeuse de me délivrer de mes fautes. Je me savais écouter et j’appréciais ses conseils éclairés !
Mgr Vigano, prenant cette déclaration au sérieux, et en considération de l’état du monde d’aujourd’hui, a adressé à Marie le 13 mai dernier, en la fête de l’Ascension, une supplique, que je vous transcris ci-dessous.
Plus nous serons nombreux à lire le plus souvent possible cette longue prière, plus nous aurons de chances d’être entendus par la Reine du Ciel !
« Très auguste Dame et Reine du Ciel, regardez vos enfants, en ces temps de ténèbres et d’affliction. Daignez entendre et exaucer notre humble et confiante prière, en cette heure où les forces de l’ennemi infernal multiplient leurs assauts contre Dieu, contre l’Église et contre la famille humaine.
Vous qui êtes le modèle et l’exemple parfait d’humilité et d’obéissance à la volonté divine, éclairez nos gouvernants afin qu’ils se souviennent que l’autorité qu’ils exercent, appartient d’abord au Seigneur et qu’ils devront répondre devant le juste Juge du bien qu’ils auront fait comme du mal qu’ils auront commis. Vierge très fidèle, apprenez, à ceux qui dirigent les affaires publiques, à remplir les obligations morales de leur charge, en refusant toute forme de connivence avec le vice et l’erreur.
Vous qui intercédez devant le Trône de Dieu, vous qui guérissez les maux de l’âme et du corps, vous qu’on invoque à bon droit comme « Santé des Malades », guidez dans leur profession les médecins et le personnel soignant, en les aidant dans le soin des malades et dans l’assistance aux plus faibles. Donnez-leur le courage de résister à ceux qui voudraient les contraindre à donner la mort et à provoquer la maladie par des traitements inappropriés ou de mauvais médicaments. Demandez à Notre-Seigneur, divin Médecin des âmes, de leur donner conscience de leur rôle et de leur véritable devoir qui est de promouvoir la vie et la santé du corps.
Vous qui, lors de votre fuite en Égypte, avez soustrait votre divin Fils du massacre des Saints Innocents, délivrez nos enfants des menaces morales et matérielles qui les environnent ; protégez-les du véritable fléau qu’est le péché et le vice, préservez-les des plans criminels de cette dictature idéologique qui cherche à les écraser dans leur corps et dans leur âme. Donnez aux parents et aux éducateurs, la force de s’opposer aux essais sur nos enfants de drogues expérimentales dangereuses et moralement illicites. Rendez vaines les tentatives de ceux qui s’attaquent à leur innocence en essayant de les pervertir, dès l’âge le plus tendre, par la corruption des mœurs et en égarant leur intelligence.
En passant de ce monde à la vie éternelle, vous avez été consolée par la présence de votre divin Fils. Soyez maintenant proche des malades, des personnes âgées et des mourants, surtout de ceux que des règles inhumaines contraignent à rester seuls pour affronter la mort, privés de sacrements sur un lit d’hôpital. Apportez-leur le réconfort, en leur inspirant le repentir de leurs fautes et le désir d’offrir leurs souffrances en réparation de leurs péchés, afin qu’ils puissent quitter cette vie avec la consolation de mourir en amitié avec Dieu.
Vous qui êtes invoquée comme Mère du Sacerdoce, éclairez nos Pasteurs, afin qu’ils ouvrent les yeux devant la menace actuelle. Faites qu’ils soient les témoins avisés du Christ votre Fils, les défenseurs courageux du troupeau que le Seigneur leur a confié, les adversaires valeureux de l’erreur et du vice. Délivrez-les, Vierge très sainte, de tout respect humain et de toute connivence avec le péché. Enflammez-les de l’amour de Dieu et du prochain, éclairez leur esprit et animez leur volonté.
Devant vous, s’enfuient les démons de l’enfer ; détruisez les plans diaboliques de cette tyrannie de haine, la tromperie de la pandémie, les mensonges des ouvriers d’iniquité. Faites briller la lumière de la vérité au-dessus du mensonge, comme la vraie lumière du Christ brille au-dessus de l’erreur enténébrée et du péché. Confondez vos ennemis, et humiliez sous vos pieds la tête orgueilleuse de ceux qui osent défier le Ciel et veulent établir le royaume de l’Antéchrist.
Vous qui, par décret divin, êtes Médiatrice de toutes grâces, vous qui êtes notre Co-rédemptrice, obtenez-nous la grâce de voir le triomphe de votre Cœur Immaculé, auquel nous nous consacrons, ainsi que nos familles, nos communautés, la Sainte Église, notre Patrie et le monde entier.
Cette icône peut paraître étrange aux yeux d’un occidental moderne. Elle ne dépeint pas Marie comme une délicate jeune fille aux yeux baissés. Son regard droit, ses traits vigoureux s’imposent. Nous sommes frappés par les qualités irréalistes des silhouettes. Jésus a la taille d’un bambin, mais ses traits sont ceux d’un enfant plus âgé.
En tout premier lieu, on voit Marie, elle domine l’image et elle regarde droit vers nous ; non pas vers Jésus, ni vers le ciel, ni vers les anges au-dessus de sa tête. C’est chacun de nous qu’elle regarde, comme si elle avait quelque chose de très important à nous dire. Ses yeux semblent être sérieux, voire même tristes, mais ils commandent l’attention. Sa bouche est close, sa lèvre inférieure légèrement remontée comme dans un sanglot. (J’ai remarqué la même position de la bouche dans l’œuvre magistrale de Michel-Ange : La Piéta !) L’étoile à huit branches, déposée sur son front, fut probablement ajoutée par un artiste postérieur pour représenter l’idée orientale que Marie est l’étoile qui nous guide vers Jésus. Les lettres au-dessus de sa tête la proclament Mère de Dieu (en grec).
Marie nous fixe d’un regard grave et doux : l’itinéraire du Rédempteur est chose sérieuse. Son regard est fixé sur nous, mais ses bras portent Jésus. Les initiales grecques à droite de l’enfant et son halo décoré par une croix proclament qu’il est « Jésus Christ ».
Jésus ne nous regarde pas, ni Marie, ni les anges. Bien qu’il se cramponne à sa mère, il regarde au loin, vers quelque chose que nous ne pouvons pas voir, quelque chose qui l’a fait courir si vite vers sa mère qu’une de ses sandales a failli tomber par terre, quelque chose qui le porte à s’accrocher à elle pour y quêter protection et amour. Le détail de la sandale qui se détache de son pied nous dit tout de son destin en faisant référence à la coutume israélite de sceller un rachat en donnant sa sandale droite. Par l’offrande qu’il fera de lui-même, il exerce « le droit de rachat sur toute l’humanité » (Ruth 4,7).
Les personnages qui voltigent de chaque côté de Jésus et de Marie sont nommés par les lettres grecques placées au-dessus d’eux les identifiant comme l’ange Gabriel et St Michel archange –. Plutôt que de brandir des harpes ou des trompettes de louange, ils portent les instruments de la Passion du Christ. A gauche, St Michel tient une urne remplie de vinaigre et le roseau muni de l’éponge que les soldats offrirent à Jésus sur la croix et la lance qui a transpercé son côté. A droite, Gabriel porte la croix et les quatre clous.
Jésus a entrevu une partie de sa destinée, la souffrance et la mort qu’il devait endurer. Bien qu’il soit Dieu, il est également humain et éprouve de la frayeur à la vue de son terrifiant avenir. Il est accouru vers sa mère qui le tient collé sur elle en ce moment de panique, de la même façon qu’elle se tiendra à son côté au cours de sa vie et à l’heure de sa mort. Bien qu’elle ne puisse lui épargner sa souffrance, elle peut l’aimer et le réconforter.
Et alors, pourquoi Marie nous regarde-t-elle si intensément plutôt que de jeter les yeux sur son fils dans la détresse ? Son regard nous dit que, tout comme Jésus accourt vers sa mère pour y trouver refuge, ainsi nous pouvons accourir vers Elle.
Sa main ne serre pas les mains de son fils effrayé dans une attitude d’étreinte protectrice, mais demeure ouverte, nous invitant à placer nos mains dans les siennes et à nous joindre à Jésus.
Marie sait qu’il y a dans nos vies beaucoup de choses périlleuses et terrifiantes, et que nous avons besoin de quelqu’un à qui nous confier dans les moments de souffrance et d’effroi. Elle nous offre le même réconfort et le même amour qu’elle a donnés à Jésus. Elle nous dit de courir vers elle aussi vite que Jésus l’a fait.
Le 13 juin au matin, Lucie, François et Jacinthe, après la messe en l’église de Fatima, se rendirent jusqu’à la Cova da Iria. Vers 11 heures, lorsqu’ils arrivèrent sur le lieu des apparitions, il y avait déjà plusieurs dizaines de personnes, venues pour la plupart des hameaux voisins.
De la paroisse, il n’y avait guère que Maria Carreira. Cette mère de famille, “ la fidèle de la première heure ”, n’avait rien d’une exaltée en quête de merveilleux… C’en était tout le contraire. D’un courage héroïque, d’un grand bon sens, c’est sa foi profonde et son amour de la très Sainte Vierge qui, non sans une grâce spéciale de Dieu, lui firent pressentir presque tout de suite, puis constater de visu qu’il y avait là un authentique fait surnaturel.
Dès qu’elle aperçut Lucie, Maria Carreira s’empressa de lui demander :
« Oh, petite ! quel est le chêne-vert où Notre-Dame est apparue ?
– Voyez ! c’est ici qu’elle se trouvait, répondit Lucie en mettant la main sur la cime de l’arbuste.
C’était un petit chêne-vert, d’un mètre environ de hauteur, dans la force de la croissance. Les branches étaient bien droites, vigoureuses et d’un bel aspect.
Et puis, sans excitation, sans inquiétude, l’on attendit l’heure de l’apparition. « Pour moi, racontait Maria Carreira, comme je me sentais très faible (il devait être près de midi au soleil), je demandai à Lucie :
– Notre-Dame va-t-elle tarder longtemps ?
– Non, Madame, me répondit-elle, elle ne tardera pas.
« La petite attendait les signes qui annonceraient l’apparition. Nous récitâmes le chapelet et, au moment où allait commencer les litanies, Lucie interrompit en disant qu’il n’y avait plus assez de temps pour les réciter. »
Il y avait maintenant autour des voyants une cinquantaine de personnes groupées près du chêne-vert, et tout le monde entendit Lucie s’écrier :
« Voilà l’éclair !… Notre-Dame va arriver ! »
Mais, seuls, les trois enfants l’avaient vu. Les autres ne virent ni l’éclair, ni Notre-Dame…
Cependant, note un témoin, « les branches de l’arbuste ployèrent en rond de tous les côtés, comme si le poids de Notre-Dame avait réellement porté sur elles ».
Voici comment Lucie a relaté l’Apparition dans son IVe Mémoire :
« 13 juin 1917. Après avoir récité le chapelet avec Jacinthe, François et d’autres personnes qui étaient présentes, nous vîmes de nouveau le reflet de la lumière qui s’approchait (ce que nous appelions l’éclair) et, ensuite, Notre-Dame, sur le chêne-vert, tout comme au mois de mai.
– Que veut de moi Votre Grâce ? demandai-je.
– Je veux que vous veniez ici le 13 du mois prochain, que vous disiez le chapelet tous les jours et que vous appreniez à lire. Ensuite, je vous dirai ce que je veux.
Je demandai la guérison d’un malade.
– S’il se convertit, il sera guéri durant l’année.
– Je voudrais vous demander de nous emmener au Ciel.
– Oui, Jacinthe et François, je les emmènerai bientôt mais toi, Lucie, tu resteras ici pendant un certain temps. Jésus veut se servir de toi afin de me faire connaître et aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut, ces âmes seront chéries de Dieu, comme des fleurs placées par Moi pour orner son trône.
– Je vais rester ici toute seule ? demandai-je avec peine.
– Non, ma fille. Tu souffres beaucoup ? Ne te décourage pas, je ne t’abandonnerai jamais ! Mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu.
Ce fut au moment où Elle prononça ces dernières paroles qu’Elle ouvrit les mains et nous communiqua, pour la deuxième fois, le reflet de cette lumière immense. En Elle, nous nous vîmes comme submergés en Dieu. Jacinthe et François paraissaient être dans la partie de cette lumière qui s’élevait vers le Ciel, et moi dans celle qui se répandait sur la terre.
Devant la paume de la main droite de Notre-Dame se trouvait un Cœur, entouré d’épines qui semblaient s’y enfoncer. Nous avons compris que c’était le Cœur Immaculé de Marie, outragé par les péchés de l’humanité, qui demandait réparation ».
« Quand Notre-Dame s’éloigna de l’arbuste, rapporte Maria Carreira, il y eut comme le souffle d’une fusée d’artifice lorsqu’on l’entend monter au loin. Lucie se leva très vite et, en tendant le bras, elle disait :
– Voyez, Elle s’en va, Elle s’en va !
Quant à nous, nous ne vîmes rien, seulement un petit nuage, distant du feuillage de l’arbuste d’une main ouverte, qui s’élevait doucement vers l’orient, jusqu’au moment où il se dissipa complètement. Certaines gens disaient : “ Je le vois encore, il est là ! ”… Jusqu’à ce que, pour finir, personne ne prétendit plus le voir.
Les petits restaient silencieux, les yeux fixés sur le même point du ciel, jusqu’à ce que Lucie, au bout d’un moment, déclarât : “ C’est fini ! Maintenant on ne la voit plus ; elle est rentrée au Ciel ; les portes se sont refermées. ” En nous tournant alors vers le chêne-vert miraculeux, quelle ne fut pas notre surprise de voir que les petites branches du sommet, qui étaient auparavant toutes droites, étaient maintenant un peu inclinées vers l’est, comme si elles avaient été réellement foulées par quelqu’un. »
– Je remarquai un fait étonnant, rapporte un autre témoin. À la fin de l’apparition, lorsque Lucie annonça que Notre-Dame partait dans la direction de l’est, tous les rameaux de l’arbre se ramassèrent et s’infléchirent de ce côté, comme si Notre-Dame, en partant, avait laissé traîner sa robe sur la ramure.
Les cinquante premiers pèlerins du 13 juin, rentrés chez eux pleins de joie et de ferveur, publièrent partout la bonne nouvelle : Oui, c’était vrai, Notre-Dame était apparue une deuxième fois à la Cova da Iria ! et ce n’était pas fini, elle reviendrait tous les treize du mois, jusqu’en octobre ! Ils surent si bien communiquer leur confiance enthousiaste que, le 13 juillet, en pleine période de moisson, ils seront des milliers à vouloir assister au céleste rendez-vous…
Le fruit de la vision fut pour nos pastoureaux une connaissance intime et un ardent amour du Cœur Immaculé de Marie. « Il me semble que ce jour-là, écrit Lucie, ce reflet avait pour but principal de mettre en nous une connaissance et un amour spécial envers le Cœur Immaculé de Marie. Depuis ce jour, nous sentîmes au cœur un amour plus ardent envers le Cœur Immaculé de Marie. Jacinthe, plus particulièrement, était débordante de ferveur :
« Elle me disait de temps en temps : “ Notre-Dame a dit que son Cœur Immaculé serait ton refuge, et le chemin qui te conduirait à Dieu. N’aimes-tu pas cela beaucoup ? Moi, j’aime tant son Cœur, Il est si bon ! ” »
Dans la lumière même de Dieu, les enfants purent voir l’expression symbolique de la diversité de leurs vocations. Après la vision, François s’étonnait : « Tu te trouvais avec Notre-Dame, disait-il à Lucie, dans la lumière qui descendait vers la terre, et Jacinthe avec moi dans celle qui montait vers le Ciel. » Lucie le lui expliqua. La prophétie qu’elle formula sur son propre compte est à signaler, elle s’est réalisée à la lettre :
« C’est que, répondis-je, toi et Jacinthe, vous irez bientôt au Ciel, et moi je resterai avec le Cœur Immaculé quelque temps encore sur la terre.