Le mois de mars est consacré à Saint Joseph. J’ai une affection particulière pour ce grand saint dont j’ai à plusieurs reprises expérimenté la puissance et les pouvoirs. Oui, Joseph est toujours prêt à secourir les âmes de bonne volonté qui mettent leur espérance en lui.
Mais d’abord que sait-on de Joseph ?
La Tradition nous explique que Joseph vivait à Nazareth et était le troisième de six frères. Il était d’un naturel fort différent de celui de ses frères. Il avait beaucoup d’intelligence et apprenait très bien, mais il était simple, paisible, pieux et sans ambitions démesurées. Ses frères lui faisaient toutes sortes de malices et le rudoyaient de temps en temps. Il n’aimait qu’à prier et à travailler tranquillement de ses mains. Un vieux charpentier avait son atelier dans le voisinage. Joseph allait souvent chez lui et apprit peu à peu son métier.
Joseph était donc pieux, bon et simple ; tout le monde l’aimait. Il vécut seul jusqu’à l’âge de 33 ans.
Lorsque l’on annonça à Marie qu’elle devait quitter le temple ainsi que sept autres jeunes filles pour se marier, elle avait quatorze ans, elle fut profondément émue et déclara au prêtre qu’elle ne désirait pas quitter le temple, qu’elle s’était consacrée à Dieu seul et n’avait pas de goût pour le mariage ; mais on lui répondit que le choix ne lui était pas laissé et qu’elle devait prendre un époux au cours d’une cérémonie qui allait bientôt avoir lieu.
Convoqué par le grand prêtre, Joseph vint à Jérusalem et se présenta au temple avec plusieurs autres prétendants. Le grand prêtre, obéissant à une impulsion intérieure qu’il avait reçue de Dieu, décida de présenter des branches à chacun de ces hommes célibataires ou veufs, en leur enjoignant de marquer chacun une branche de leur nom et de la tenir à la main pendant la prière et le sacrifice. Quand ils eurent fait ce qui leur avait été dit, on leur reprit les branches, qui allaient être mises sur un autel devant le Saint des saints, et il leur fut annoncé que celui d’entre eux dont la branche fleurirait était désigné par le Seigneur pour devenir l’époux de Marie de Nazareth.
Comme Joseph se disposait à poser sa branche sur l’autel devant le Saint des saints, il en sortit une fleur blanche semblable à un lys, et une apparition lumineuse descendit sur lui : c’était comme s’il eût reçu le Saint Esprit. On connut donc que Joseph était l’homme désigné par Dieu pour être le fiancé de la Sainte Vierge, et les prêtres le présentèrent à Marie en présence de sa mère, sainte Anne. Marie, résignée à la volonté de Dieu, l’accepta humblement pour son fiancé, car elle savait que tout est possible à Dieu, qui avait reçu son vœu de n’appartenir qu’à Lui.
Dieu révéla à Joseph ses desseins par des songes, de façon analogue à ce qu’il a fait avec Marie quand il lui a manifesté son plan de salut. Dans la Bible, comme chez tous les peuples antiques, les songes étaient considérés comme un des moyens par lesquels Dieu manifeste sa volonté.
Dès le premier songe, l’ange aida Joseph à résoudre son dilemme quant à la grossesse incompréhensible de Marie qui lui avait fait part de son vœu de virginité, vœu qu’il avait accepté de respecter..
Voici comment St Joseph fut désigné pour être l’époux de la Vierge Marie, suivant différents écrits et témoignages de Pères et mystiques de l’Eglise.
Joseph, descendant de David, devait avoir environ 35 ans quand le Grand Prêtre de Jérusalem le convia à la cérémonie qui allait s’y dérouler afin de désigner un époux pour Marie, une jeune fille de 15 ans, descendante, elle aussi, de David. Elle venait de passer une douzaine d’années au Temple, elle avait fait vœu de chasteté, elle aurait préféré rester au Temple, mais elle obéit humblement à ce prêtre qui voulait la destiner au mariage, ce prêtre qui attendait avec le peuple juif, l’enfant de la Promesse, et qui avait, sans doute, senti que cette merveilleuse petite Marie aurait une destinée particulière.
Joseph avait des frères qui se moquaient souvent de lui car il était discret, simple, chaste et très pieux. Il vivait seul dans une petite bourgade de Galilée, Nazareth, et exerçait le métier de charpentier dans la chasteté et la dévotion à Dieu. Avant la cérémonie, et après avoir rencontré Marie qui lui avait confié son vœu de virginité, il se mit à prier pour que le sort lui désigna un bon époux, elle paraissait si douce et humble.
Chaque prétendant devait venir avec un bâton sur lequel ils inscriraient leur nom avant de le déposer sur l’autel. Cette coutume remontait au temps de Moïse où tous ceux de la maison et de la famille de David qui étaient nubiles et non mariés, vinssent apporter chacun une baguette sur l’autel, car l’on devait recommander et donner la vierge en mariage à celui dont la baguette, après avoir été déposée sur l’autel, produirait une fleur. Ce témoignage que l’on retrouve dans plusieurs évangiles apocryphes, est lui-même inspiré d’un récit biblique relatif au choix d’Aaron, le frère de Moïse, en tant que Grand Prêtre : « On ramassa donc douze verges, selon le nombre des tribus ; celle d’Aaron faisait la treizième. On écrivit sur chacune d’elles le nom du prince de la tribu qui l’avait offerte ; on les mit dans la tente de l’assemblée, où le Seigneur venait régulièrement se manifester à Moïse ; et le lendemain on remarqua que pendant la nuit sur la verge d’Aaron avait poussé des boutons fleuris, et que ces fleurs s’étaient transformées en amandes. »
Après donc, que les quinze hommes invités à la cérémonie eurent déposées leurs bâtons, le prêtre entra sans le Saint des saints et pria toute la nuit. Au matin, il prit les bâtons, sortit et les rendit aux quinze prétendants. Joseph reçut le sien le dernier, et voici qu’une fleur de lys apparut sur le bois sec, symbole de la renaissance, de la vie qui triomphe de la mort et de la pureté du chaste Joseph, symbolisée par la couleur blanche de la fleur. Alors le prêtre dit : « Joseph, Joseph, tu es l’élu : c’est toi qui prendras en garde la vierge du Seigneur. » Le timide et effacé Joseph a certainement ressenti une grande frayeur devant la mission inouïe que Dieu, sans lui demander son avis, lui proposait.
Joseph était troublé, mais un ange du Seigneur vint le trouver et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse » (Matthieu 1, 20).
Obéissants et soumis, Joseph et Marie rentrèrent chacun dans leur demeure à Nazareth. C’était le temps de leurs fiançailles, Marie allait chaque matin chez Joseph s’occuper de l’entretien de sa maison et de ses repas pendant qu’il se consacrait à son métier de charpentier. Et le soir, chez Marie, il passait un peu de temps à parler et prier ensemble ; et Joseph, pour lui faire plaisir, s’occupait et embellissait son jardin.
Joseph, en hébreu, signifie Dieu ajoutera. À la vie humble et sainte de Joseph, Dieu ajoutera la vie de la Vierge Marie et celle de Jésus notre Seigneur.
Après l’annonciation Marie partit trois mois chez sa cousine Elizabeth, comme le lui avait demandé l’ange Gabriel c’est à son retour que fut décidé la célébration du mariage de Joseph et Marie, mais je vous ai raconté ça le 19 mars de l’an dernier : https://annickpage.fr/2023/03/19/19-mars-saint-joseph/
Notre hôtesse et amie nous explique qu’implorer St Joseph pour des causes difficiles est important car il nous exauce toujours dans nos besoins. Pour la vente de leur maison dans le Var, ils l’avaient prié, et avaient très vite trouver un acheteur et ce, le jour de la fête de son mari !
Alors sur une feuille, je m’applique à écrire tous nos besoins et désidérata, nous essayons de n’oublier aucun des points nécessaires. Nous écrivons en-dessous la « prière de Saint François de Sales à Saint Joseph » (voir mon article : https://annickpage.fr/2021/03/19/19-mars-des-prieres-a-st-joseph/ ). Je plie la feuille et la dépose sous les pieds d’une grande statue de Saint Joseph (statue de plus de 50 cm de hauteur) qui trône dans le salon. Et tous les jours pendant neuf jours de suite, nous venons prier Saint Joseph de nous exaucer et nous lisons à haute voix la prière de St François.
Et voilà que quelques jours plus tard, nous voyons une annonce sur « Le Bon Coin » qui correspond à notre recherche. Nous prenons rendez-vous et sommes enthousiasmés, cette maison correspond vraiment à ce que nous voulions. Le temps de signer le compromis et l’achat, le temps que les propriétaires puissent nous libérer les lieux, et nous nous installons début octobre dans notre maison dans un petit village qui a la particularité de détenir deux églises.
Mais notre aventure avec Saint Joseph n’est pas terminée !
Voilà que quelques semaines plus tard, nous découvrons au bout du chemin où nous habitons, une croix de bois un peu en retrait dans les buissons. Et au cœur de cette croix une petite cavité protégée par un grillage, qui abrite une statue de… St Joseph. Nous saurons plus tard par une voisine qu’il y avait quelques années en arrière une statue de la Vierge au centre de la croix, elle a disparu et a été remplacée anonymement par ce petit « Saint Joseph ».
Il y a de nombreuses croix aux intersections de routes dans cette région mais c’est la seule que nous ayons vue qui ait une cavité en son centre ! Ne serait-ce pas un signe de St Joseph ? Nous sommes bien persuadés que c’est lui qui nous a conduit dans ce village. Nous allons alors régulièrement faire un « petit pèlerinage » après le repas de midi jusqu’à notre protecteur pour le remercier et continuer à le prier !
En ce jour de sa fête, je vais vous indiquer deux des prières à St Joseph à lire ou réciter en invocation ou en neuvaine.
Mais avant, je tiens à vous rappeler ce qu’en dit Sainte Thérèse d’Avila :
« Saint-Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances ». « Le glorieux Saint Joseph, je le sais par expérience, étend son pouvoir à tous nos besoins ». « Je demande, pour l’amour de Dieu, à celui qui ne me croirait pas d’en faire l’épreuve. Il verrait, par sa propre expérience, combien il est avantageux de se recommander à ce glorieux patriarche et d’avoir pour lui une dévotion spéciale ». « Depuis plusieurs années, je lui demande une grâce le jour de sa fête, et je l’ai toujours obtenue ».
D’abord dans les prières du matin, il y a cette invocation à St Joseph :
« Très saint patriarche, saint Joseph, par cette sollicitude pleine d’amour avec laquelle vous vous êtes occupé en ce monde de Jésus et de Marie, daignez veiller sur notre existence jusqu’au dernier soupir ».
Et puis, la prière de St François de Sales pour une demande particulière et difficile.
A faire sur une période de neuf jours avec une grande foi, après avoir écrit notre besoin sur un papier et avoir placé cette demande sous les pieds d’une statue de St Joseph ou sous une image de lui. J’ai expérimenté cette dévotion plusieurs fois et l’ai recommandé à plusieurs personnes, et les résultats ont toujours été rapides et très concrets. A la fin de la neuvaine, ne pas omettre, bien évidemment, de le remercier du fond du cœur pour l’attention qu’il a bien voulu porter à notre demande :
« Glorieux Saint Joseph, époux de Marie, accordez-nous votre protection paternelle, nous vous en supplions par le Cœur de Jésus-Christ. Ô vous, dont la puissance infinie s’étend à toutes nos nécessités, et sait rendre possible, les choses les plus impossibles, ouvrez vos yeux de Père sur les intérêts de vos enfants. Dans l’embarras et la peine qui nous pressent, nous recourons à vous avec confiance ; daignez prendre sous votre charitable conduite cette affaire importante et difficile, cause de nos inquiétudes. Faites que son heureuse issue tourne à la gloire de Dieu et au bien de vos dévoués serviteurs. Ainsi soit-il ».
Il y en a beaucoup d’autres de prières à Saint Joseph, celle d St Alphonse de Liguori ; celle de St Pie X pour obtenir une vie sainte et une bonne mort ; le « Souvenez-vous » de St Bernardin de Sienne ; la prière méditative en l’honneur des sept douleurs et allégresses de Saint Joseph ; et une spéciale pour le mois du Rosaire ; une autre pour obtenir l’amour de la vie intérieure ; une de Léon XIII à St Joseph, patron de l’Eglise universelle ; une neuvaine pour préparer sa fête ; une prière du matin ; la prière d’un jeune pour choisir St Joseph comme guide et protecteur dans sa vie ; la prière d’une jeune fille à St Joseph ; une pour faire une bonne communion ; une de St Pie X pour la sanctification du jour du Seigneur ; une autre pour obtenir la pureté du cops et du cœur ; une pour connaitre sa vocation ; encore une de St Pie X à St Joseph, modèle des travailleurs ; une autre pour le soutien des pères du monde entier ; une pour demander la grâce d’une bonne mort ; une pour être un bon époux ; et celle de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus.
Saint Joseph a été associé à une apparition mariale de Fatima, le 13 octobre 1917. Il apparait ainsi dans le ciel, selon le mode discret et silencieux qui le caractérise si parfaitement, après la dernière apparition de la Sainte Vierge.
Alors que la foule immense, présente ce jour-là et estimée à environ 70.000 personnes, était témoin du saisissant « miracle du soleil », les trois petits pastoureaux contemplèrent dans le ciel des tableaux successifs dont l’un leur montrait Saint Joseph avec l’Enfant Jésus et Marie ; voici ce qu’en dit Sœur Lucie de Fatima, qui a décrit ces trois tableaux dans son quatrième Mémoire, écrit en 1941 :
« Notre Dame ayant disparu dans l’immensité du firmament, nous avons vu, à côté du soleil, saint Joseph avec l’Enfant Jésus et La Sainte Vierge vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l’Enfant Jésus semblaient bénir le monde avec des gestes qu’ils faisaient de la main en forme de croix. »
Saint Joseph n’apparaît en personne aux trois petits voyants qu’une seule fois dans l’ensemble des événements surnaturels de Fatima. Cette apparition est en tout conforme aux qualités essentielles de l’âme de saint Joseph : elle est humble, silencieuse et très discrète.
Notre Dame avait clairement annoncé sa venue aux voyants, les 19 août et 13 septembre 1917 :
Le 19 août, elle déclare :
« Saint Joseph viendra avec l’Enfant Jésus, pour donner la paix au monde. »
Le 13 septembre, elle annonce :
« En octobre, Notre Seigneur viendra avec Notre Dame des Douleurs et du Carmel, et Saint Joseph avec l’Enfant Jésus afin de bénir le monde. »
La Vierge Marie, en choisissant de donner notoriété et publicité à cette prochaine venue de son virginal époux, veut souligner son éminente sainteté, et la place unique qui lui revient dans la vie terrestre de notre divin Sauveur, et par conséquent dans l’œuvre de la rédemption des âmes, bien que cette place soit évidemment moindre que la sienne propre ; elle désire visiblement accorder à saint Joseph tout l’honneur qui lui est dû, le faire sortir de l’effacement marqué où il s’était réfugié, et ce faisant, elle nous incite tous à adopter une plus profonde dévotion envers saint Joseph, ou bien, si nous avons déjà cette dévotion, à l’approfondir et à la fortifier.