Voici comment St Joseph fut désigné pour être l’époux de la Vierge Marie, suivant différents écrits et témoignages de Pères et mystiques de l’Eglise.
Joseph, descendant de David, devait avoir environ 35 ans quand le Grand Prêtre de Jérusalem le convia à la cérémonie qui allait s’y dérouler afin de désigner un époux pour Marie, une jeune fille de 15 ans, descendante, elle aussi, de David. Elle venait de passer une douzaine d’années au Temple, elle avait fait vœu de chasteté, elle aurait préféré rester au Temple, mais elle obéit humblement à ce prêtre qui voulait la destiner au mariage, ce prêtre qui attendait avec le peuple juif, l’enfant de la Promesse, et qui avait, sans doute, senti que cette merveilleuse petite Marie aurait une destinée particulière.
Joseph avait des frères qui se moquaient souvent de lui car il était discret, simple, chaste et très pieux. Il vivait seul dans une petite bourgade de Galilée, Nazareth, et exerçait le métier de charpentier dans la chasteté et la dévotion à Dieu. Avant la cérémonie, et après avoir rencontré Marie qui lui avait confié son vœu de virginité, il se mit à prier pour que le sort lui désigna un bon époux, elle paraissait si douce et humble.
Chaque prétendant devait venir avec un bâton sur lequel ils inscriraient leur nom avant de le déposer sur l’autel. Cette coutume remontait au temps de Moïse où tous ceux de la maison et de la famille de David qui étaient nubiles et non mariés, vinssent apporter chacun une baguette sur l’autel, car l’on devait recommander et donner la vierge en mariage à celui dont la baguette, après avoir été déposée sur l’autel, produirait une fleur. Ce témoignage que l’on retrouve dans plusieurs évangiles apocryphes, est lui-même inspiré d’un récit biblique relatif au choix d’Aaron, le frère de Moïse, en tant que Grand Prêtre : « On ramassa donc douze verges, selon le nombre des tribus ; celle d’Aaron faisait la treizième. On écrivit sur chacune d’elles le nom du prince de la tribu qui l’avait offerte ; on les mit dans la tente de l’assemblée, où le Seigneur venait régulièrement se manifester à Moïse ; et le lendemain on remarqua que pendant la nuit sur la verge d’Aaron avait poussé des boutons fleuris, et que ces fleurs s’étaient transformées en amandes. »
Après donc, que les quinze hommes invités à la cérémonie eurent déposées leurs bâtons, le prêtre entra sans le Saint des saints et pria toute la nuit. Au matin, il prit les bâtons, sortit et les rendit aux quinze prétendants. Joseph reçut le sien le dernier, et voici qu’une fleur de lys apparut sur le bois sec, symbole de la renaissance, de la vie qui triomphe de la mort et de la pureté du chaste Joseph, symbolisée par la couleur blanche de la fleur. Alors le prêtre dit : « Joseph, Joseph, tu es l’élu : c’est toi qui prendras en garde la vierge du Seigneur. » Le timide et effacé Joseph a certainement ressenti une grande frayeur devant la mission inouïe que Dieu, sans lui demander son avis, lui proposait.
Joseph était troublé, mais un ange du Seigneur vint le trouver et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse » (Matthieu 1, 20).
Obéissants et soumis, Joseph et Marie rentrèrent chacun dans leur demeure à Nazareth. C’était le temps de leurs fiançailles, Marie allait chaque matin chez Joseph s’occuper de l’entretien de sa maison et de ses repas pendant qu’il se consacrait à son métier de charpentier. Et le soir, chez Marie, il passait un peu de temps à parler et prier ensemble ; et Joseph, pour lui faire plaisir, s’occupait et embellissait son jardin.
Joseph, en hébreu, signifie Dieu ajoutera. À la vie humble et sainte de Joseph, Dieu ajoutera la vie de la Vierge Marie et celle de Jésus notre Seigneur.
Après l’annonciation Marie partit trois mois chez sa cousine Elizabeth, comme le lui avait demandé l’ange Gabriel c’est à son retour que fut décidé la célébration du mariage de Joseph et Marie, mais je vous ai raconté ça le 19 mars de l’an dernier : https://annickpage.fr/2023/03/19/19-mars-saint-joseph/
Dieu paraît, et c’est un enfant de pauvres, il nait dans une étable, dans le froid et l’humidité d’une longue nuit d’hiver de Judée.
Ce sont des gens simples, des bergers, qui les premiers sont avertis mystérieusement. « Gloire à Dieu au plus haut de cieux et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime », c’est le chant des anges aux bergers !
Ce tout petit, pourtant, c’est l’Eternel, à lui les titres de Dieu, Prince de la Paix, Roi de gloire, Splendeur du Père, Soleil de Justice, Porte du Ciel, Père de l’ère qui s’ouvre pour un règne sans fin. Il vient nous ouvrir les Portes du Paradis !
Dieu qui est son Père nous révèle par un prophète son origine éternelle ; « A Toi la puissance au jour de Ton triomphe. Dans les splendeurs des Cieux, Je t’ai engendré avant l’aurore du monde. »
L’enfant pauvre et ignoré de Bethléem apparaîtra au Dernier Jour dans l’éclat de sa Gloire divine. L’avènement triomphal du Christ est encore lointain mais l’œuvre du Salut a commencé, le Sauveur est né.
Cette naissance est l’annonce d’un monde nouveau, pur et innocent comme l’enfance, d’un monde sans péché, ni larmes, ni deuils. Dans sa bonté, ce Dieu incarné vient nous apprendre à vivre, ici-bas, comme Il a vécu, dans la maîtrise de soi, la compassion, la justice et la piété. Il nous offre ainsi de prendre part à la Vie divine de Celui qui a daigné s’asservir à la nature humaine. Gloire lui soit rendue !
Que la paix et la joie de Noël soient sur chacun d’entre vous, dans vos familles et votre entourage afin de rejaillir sur notre pauvre monde tant malmené !
Comme nous l’indiquent les évangiles apocryphes, la tradition et les visions de Anne Catherine Emmerich, la petite Marie n’a que trois ans quand ses chers parents Sainte Anne et Saint Joachim l’emmènent au Temple comme ils l’avaient promis à sa naissance afin de la consacrer à Dieu. C’était leur façon de rendre grâce à Dieu qui leur avait donné la joie de procréer alors qu’ils étaient déjà âgés.
Elle y restera 12 ans en pension et y apprendra les enseignements divins et tout ce qu’une femme doit savoir pour l’entretien d’une maisonnée. Elle apprendra aussi à tisser le lin et à teindre les étoffes.
Elle n’a que trois ans mais en parait cinq, elle est tout à tour grave, sérieuse et joyeuse. Durant tout le trajet qui se fait à pied entre Nazareth et Jérusalem, elle va de son père qu’elle console car il pleure quand il la prend dans ses bras : « Ma toute petite que je ne verrai pratiquement plus ! », à sa mère qu’elle tient fort par le cou et embrasse tendrement. Puis elle court par devant la caravane afin d’être au plus vite dans la maison de Dieu. Ils sont nombreux à l’accompagner, la famille, les amis, et tous prient et louent le Seigneur tout au long du chemin pour cette magnifique, admirable et si sage petite fille aux longs cheveux blonds.
C’est vers ses douze ans que son père chéri décède, elle n’a pas eu la permission de quitter le temple, son chagrin est immense. Puis à l’âge de quinze ans, le Grand Prêtre lui commandera de se marier bien qu’elle est fait le vœu de virginité. Elle accepte, tout, c’est la volonté de Dieu, elle obéit dans le silence, toujours avec une grande humilité. Tous ceux de son entourage sont en admiration devant sa force et sa soumission !
Et voilà c’est cette petite Marie qui deviendra la Mère du Sauveur, elle est déjà dès sa naissance la Femme bénie entre toutes, le plus bel ornement de l’univers, la créature seule jugée digne de devenir la Mère du Verbe incarné. Elle est l’Immaculée, la Toute-Sainte, le chef-d’œuvre du Très-Haut, l’abîme de toute perfection, la Reine de la terre et des cieux. « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! »
Dès la présentation de Jésus au Temple, le vieillard Siméon avait prédit à Marie qu’un glaive de douleurs transpercerait son cœur maternel.
La première douleur se présenta quand la Sainte Famille dut quitter son pays pour fuir en Egypte. Alors que Jésus avait environ an, Joseph, prévenu par un ange qu’Hérode voulait exterminer tous les enfants de Bethléem de moins de deux ans, Joseph donc, prit l’Enfant et sa mère et ils fuirent en pleine nuit. Ils y restèrent sept ans et quittèrent l’Egypte après qu’un ange eut averti Joseph qu’ils pouvaient rentrer dans leur pays.
La deuxième douleur eut lieu lorsque Marie et Joseph, retournant à Nazareth depuis Jérusalem, marchèrent toute une journée, croyant chacun que Jésus, âgé de douze ans, âge du passage à l’âge adulte, était avec l’autre. A cette époque, les femmes et les hommes marchaient séparément ; les femmes et les enfants de moins de douze derrière et les hommes devant. Le soir venu, à la halte, se rendant compte que Jésus n’était ni avec les femmes, ni avec les hommes, ils firent en toute hâte et de nuit le chemin parcouru pendant la journée. Là, ils coururent dans la ville de Jérusalem en tous sens, cherchant désespérément à savoir si quelqu’un avait vu leur Fils. Ce n’est que le troisième jour qu’ils Le trouvèrent en train d’enseigner au Temple.
La troisième souffrance de Marie fut quand elle se retrouva seule à Nazareth, Jésus se devait de commencer sa vie publique, il partit choisir ses apôtres afin de parcourir le pays en enseignant et guérissant.
Les souffrances suivantes sont de véritables martyrs de l’âme !
La quatrième eut lieu quand Marie se trouva face à Jésus portant sa Croix, défiguré par les coups et les blessures de la Flagellation (quatrième souffrance : quatrième station du chemin de Croix). On ne peut qu’imaginer la douleur de ces deux êtres qui s’aiment infiniment ! Pour cette douleur de la sainte Vierge, les événements ont dépassé de beaucoup l’attente la plus terrible, car non seulement la réalité était pire que tout ce qu’elle avait pu redouter, mais elle apportait des souffrances inattendues auxquelles son âme n’avait pu se préparer. Le premier choc fut bien sûr l’état pitoyable dans lequel son Fils lui apparut. Tout avait concouru à mettre Jésus dans un état lamentable : l’agonie au Jardin des Oliviers qui lui avait blanchi ses cheveux, au moins en partie, comme le montre le Saint Suaire ; la nuit sans sommeil ; l’absence de nourriture depuis le repas du Jeudi saint au soir ; la flagellation qui avait labouré son corps ; cette couronne d’épines qui meurtrissait sa tête ; cette croix de cinquante kilogrammes qui entaillait son épaule ; et cette foule en furie qui se pressait autour de son Fils, hurlant sa haine et réclamant la mort.
Les souffrances suivantes sont inséparables : Marie assiste à la Crucifixion, puis elle reste au pied de la Croix près de son Fils agonisant ! Voici le début de « Stabat Mater » qui exprime si bien cette souffrance :
« Debout, la Mère douloureuse Serrait la Croix, la malheureuse, Où son pauvre Fils pendait. Et dans son âme gémissante, Inconsolable, défaillante, Un glaive aigu s’enfonçait. Ah ! qu’elle est triste et désolée ! La Mère entre toutes comblée : Il était le Premier Né ! Elle pleure, elle pleure, la Mère, Pieusement, qui considère Son Enfant assassiné. Qui pourrait retenir ses pleurs A voir la Mère du Seigneur Endurer un tel Calvaire ?….. »
Enfin Marie reçoit dans ses bras le corps inanimé de Jésus avant d’être enseveli !
Il faut aussi se rendre compte que la cause la plus grande des douleurs de Notre-Dame au pied de la Croix, ce fut, comme pour Jésus au Jardin des Oliviers, le péché : « La cause des douleurs [de Marie], ce fut l’ensemble de tous les péchés réunis, de toutes les révoltes, de toutes les colères sacrilèges portées en un instant à leur paroxysme dans le péché du déicide, dans la haine acharnée contre Notre-Seigneur » Père Guarrigou-Lagrange.
Au 19ème siècle, La Vierge Marie apparait cinq fois en France entre 1830 et 1876 dessinant sur la carte de France un grand M. La Sainte Vierge, à chaque apparition donne des instructions et des prophéties précises, nous implorant de L’écouter afin de calmer la colère divine qui risque de s’abattre sur le monde.
1830 : Paris Rue du Bac
Le samedi 27 novembre 1830, la Vierge Immaculée apparut à Sainte Catherine Labouré, Fille de la Charité. Elle lui confia la mission de faire frapper une médaille dont Elle lui révèlera le modèle. Toutes les personnes qui la porteront au cou, avec confiance, et réciteront avec piété cette prière « O Marie conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à vous », jouiront d’une protection spéciale de la Mère de Dieu et recevront de grandes grâces. Le globe que Marie tient dans ses mains représente le monde entier, spécialement la France et chaque personne en particulier …. « Les rayons sont le symbole des grâces que j’accorde à ceux qui me le demandent ».
846 : La Salette
Le 19 septembre 1846, Marie apparaît à deux enfants, Mélanie et Maximin, sur la montagne de La Salette. Elle pleure et va révéler aux enfants ses secrets : « On ne respecte plus le dimanche, jour du Seigneur, on jure sans cesse en ne respectant pas le nom de mon Fils. Si mon peuple ne se convertit pas, il lui arrivera de grands malheurs. Je ne peux plus retenir le bras de mon Fils ».
1858 : Lourdes
Le 11 février 1858, Marie apparaît à Bernadette sur les bords du Gave et l’invite silencieusement à prier. Quelques jours plus tard, Elle lui dira son nom « que soy era immaculada councepciou » (Je suis l’Immaculée Conception). Bernadette qui vient à peine de débuter son catéchisme, va redire au curé Peyramale cette phrase qu’elle ne comprend pas et fléchir ainsi les doutes du curé. Marie vient ainsi confirmer ce que l’Eglise a proclamé quelques années plus tôt, le 8 décembre 1854, par le dogme de l’Immaculée Conception. Elle a choisi Bernadette comme messagère parce qu’elle était la plus petite et la plus faible enfant de la région.
1871 : Pontmain
Dans la nuit du 17 au 18 janvier 1871, Marie apparaît à 3 enfants dans le petit village de Pontmain en Mayenne et, au même moment un message s’inscrit dans le ciel : « Mais priez mes enfants, mon Fils se laisse Toucher. Il vous exaucera en peu de temps ». Pendant ce temps, les troupes prussiennes qui ont envahi la France, s’arrêtent à Laval et les enfants du village reviendront tous sains et saufs quelques jours plus tard. Marie rappelle l’importance de la prière persévérante et sauve ce jour-là la France d’un grand danger.
1876 : Pellevoisin
En 1876, Marie apparaît à Pellevoisin (Indre) à Estelle Faguette, une jeune femme atteinte de péritonite tuberculeuse en fin de vie, et lui annonce sa guérison qui deviendra effective à la cinquième apparition. Elle lui présente ensuite le scapulaire du Sacré-Cœur et lui demande de le faire connaître.